Mon Pote, mon Ami, Monsieur,
Je ne sais lequel de ces vocables employer. Peut-être que Cher
Jérôme Leroy serait le plus approprié. Sachons rester simple.
J'ai entre les mains un objet, étrange à la couverture fade, au nom peu racoleur :
Jugan ! Au départ j'ai pensé Judas et ça m'a fait marrer…comme quoi il en faut peu pour que je m'esclaffe (mais ça tu le sais déjà cher Jérôme). N'empêche que, il faudrait faire preuve d'un peu plus d'imagination dans les titres la prochaine fois.
Bien après cette taquinerie, passons aux choses sérieuses. Tout d'abord j'aimerai dire à la face du monde que cette séparation arbitraire entre Blanche et Noire est à la littérature ce que le racisme est à la société : Une connerie ! Ce livre «
Jugan » n'est ni blanc, ni noir…il est le reflet d'un combat, d'une cause dont les stigmates demeurent imprégnées sur le visage du « héros », les traces de son échec aussi….Vous allez me dire, cher Jérôme, qu'il a donc une couleur : la noirceur des espérances, le désespoir des causes perdues…bon alors nous dirons qu'il est noir ( pour emmerder ceux qui pensent différemment) ….mais pas que ( ça c'est un clin d'oeil à mon éditeur à moi)
Il y a longtemps (en fait une éternité) qu'un livre ne m'avait pas procuré autant d'émotion. Contrairement à toi, je n'ai ni culture littéraire, ni culture politique ( d'abord je suis un gros flemmard d'égoïste et en plus personne n'a réussi à me convaincre qu'un camps était meilleur qu'un autre mais là n'est pas le sujet), ni la dextérité du poète que tu es . Je disais donc, je n'ai pas ta culture et toi, coquin, vicieux que tu es, au travers de tes lignes et sans jamais nous montrer ta supériorité….j'oserai même dire avec humilité, tu nous assène ton savoir et ton savoir-faire, ta connaissance et ta dextérité de poète à manier les mots………….. et putain que c'est bon !! ( là tu touches du doigt la limite de mon vocabulaire)
Je ne vais pas raconter ce livre, j'en serais bien incapable, mais sache, Cher Jérôme, que les livres qui ont laissé des traces indélébiles étaient au nombre restreint de deux : L'étranger et Elise ou la vraie vie. Maintenant ils sont au nombre de trois puisque
Jugan vient compléter cette courte liste.
Alors Mon Pote, Mon Ami, Monsieur,….Cher Jérôme, toutes ces lignes pour te dire « Merci !» d'avoir écrit cet ouvrage que tout le monde, en ces temps troubles, devrait lire. Il y a pas mal de choses à retenir de ce narrateur et de
Jugan
Avec mes respects Monsieur, Mon Amitiés mon ami, la bise mon pote, toute ma gratitude cher Jérôme.
Fabrice