Avec sa couverture colorée et son titre plutôt intrigant, j'avais bien envie de découvrir les aventures de Yaëlle, d'autant plus que le résumé laissait entendre que nous allions retrouver certains contes de notre enfance, et découvrir le monde où a été créé toutes ces histoires. Tout un programme.
Nous rencontrons donc Yaëlle, fillette de dix ans, à l'imagination foisonnante et qui adore lire, en particulier les contes que ses parents lui lisaient étant petite : le chat botté, le petit chaperon rouge, Jack et le haricot magique… Elle les a lu et relu sans se lasser. Pour elle, ce sont bien plus que des histoires, ce sont aussi des souvenirs. Si bien que lorsque Grimre vient la chercher pour lui demander son aide afin de sauver les contes, Yaëlle ne met pas très longtemps à accepter la demande. Un monde étrange et fascinant s'ouvre alors à elle.
Dans l'ensemble,
Les contes détraqués a été une lecture sympathique, même si j'avoue ne pas avoir été très prise par l'histoire. Je pense clairement que le roman plaira au plus jeune, mais pour ma part, il a manqué de plusieurs choses. Certes, les messages sont vraiment importants, l'univers original et l'aventure menée tambour battant… mais cela ne fait pas tout. Si au début du roman, on ressent une étincelle d'émotion vis-à-vis de Yaëlle et de son amour pour les contes, par la suite, je n'ai pas été transportée. Il a manqué cette touche de magie qui vous donne envie de replonger en enfance. Ce petit plus qui émerveille.
Le rythme du roman donne aussi cette impression de saccade. Phrases trop courtes qui se succèdent, détachement par rapport à ce qu'il se passe, trop de rapidité… Je ne sais pas mais j'avais cette impression de rouler sur une route cabossée en quelque sorte. On ne se pose à aucun moment, tout va très vite, si bien que certains événements nous tombent dessus sans vraiment d'explications. Alors oui, comme nous sommes pris dans l'histoire cela ne saute pas aux yeux au premier abord, mais avec le recul, j'ai l'impression de ne pas avoir eu toutes les cartes en main.
Si Yaëlle est intelligente, débrouillarde et pleine de ressource, je n'ai pas réussi à m'attacher à la jeune fille. On retrouve encore le manque d'émotion ici. Grimre m'a été plus sympathique de part ses doutes, et son envie de bien faire. Même le loup avait ce petit quelque chose d'intrigant car impossible de savoir de quel bord il était. A vouloir trop jouer sur la perfection, notre héroïne est trop lisse et c'est dommage.
J'ai à contrario beaucoup aimé le développement concernant l'imagination et l'importance de la différence. Les illustrations donnent aussi clairement une autre dimension au récit. Il prend vie avec plus de facilité et donne cette touche de magie qui manquait parfois au texte.
Une histoire sympathique donc mais qui n'a pas su me convaincre. Il y avait une dose de fantaisie incroyable, un univers riche et amusant, mais avec un petit manque d'étincelle.