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EAN : 9782362312786
416 pages
Castelmore (16/08/2018)
3.85/5   37 notes
Résumé :
Quand Nadima, une nouvelle élève, arrive dans son école, Jaz est ravie. Elle a enfin quelqu’un à côté de qui s’asseoir en classe. Le seul problème est que Nadima ne parle pas un mot d’anglais. Mais Jaz n’est pas du genre à se laisser abattre. Elle trouve vite comment briser la glace : grâce à quelques carrés de chocolat ! Ainsi commence une belle amitié. Celle-ci ne sera pas épargnée par les épreuves, mais elle sera pleine de rires, d’aventures... et de quelques t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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« Parles-tu Chocolat ? » de Cas Lester porte un type de couverture colorée, agréable. Le contenu du roman l'est également. Une belle histoire d'amitié entre une jeune kurde, arrivée fraîchement de Syrie et une jeune anglaise dyslexique.

Jaz a des difficultés avec les mots, difficultés qu'elle essaie de cacher à ses camarades de classe. Elle a quelques amies mais ne s'entend pas tellement avec Kara, la fille populaire de sa classe, qui lui pique ses copines. Quand Nadima arrive dans son école, Jaz est ravie car elle vient s'asseoir à côté d'elle en classe. Le seul problème est que Nadima ne parle pas un mot d'anglais. Toutes les deux ne se laissent pas abattre par la barrière du langage grâce à l'astucieux échange de douceurs : chocolat contre loukoums !

Un livre jeunesse destiné aux jeunes ados mais qui peut être également lu par les adultes. L'auteur avec son écriture légère et joyeuse fait traverser à ces deux adolescentes des épreuves difficiles et parfois douloureuses de leur existence. Il raconte la différence, l'ouverture d'esprit, l'acceptation de l'autre, l'amitié mais aussi la guerre et ses conséquences, destruction, mort, fuite, émigration, l'intégration et la reconstruction dans un nouveau pays.
J'ai passé un moment agréable avec Jaz et Nadima.
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Une jolie couverture et le mot chocolat dans le titre ? Il n'en fallait pas plus pour me donner envie de me plonger dans ce roman jeunesse qui m'a très agréablement surprise. J'ai, en effet, adoré la délicatesse et la retenue avec laquelle l'auteure a su aborder un thème plutôt difficile notamment pour des enfants : la question des réfugiés. Et pour ce faire, elle ne s'est pas perdue dans une histoire larmoyante, mais s'est inspirée d'un reportage mettant en scène deux jeunes filles ne parlant pas la même langue, mais désirant ardemment devenir amies. Et si je n'ai pas vu ce reportage, je ne peux que saluer l'initiative de l'auteure de s'inspirer de cette histoire pour nous offrir un récit plein de sensibilité !

Nous découvrons ainsi Jaz, une jeune fille dyslexique très gentille, mais qui a tendance à agir avant de réfléchir, et Nadima, une réfugiée d'un pays que je vous laisserai découvrir bien que l'actualité rend la chose assez aisée. Nadima, arrivée en Angleterre avec sa famille pour fuir la guerre, se retrouve parachutée dans un collège alors qu'elle ne parle pas bien l'anglais. Elle va, fort heureusement, se lier d'amitié avec Jaz qui, à défaut de partager la même langue, possède le même amour du chocolat… La gourmandise, un langage universel ?

Les deux jeunes filles vont apprendre à se connaître à mesure qu'elles développent leurs propres moyens de communication : sms avec émoticônes, gestes, traducteur google facétieux… Comprenant de mieux en mieux sa nouvelle amie avec laquelle s'installe une réelle complicité, Jaz va, progressivement, se faire en quelque sorte sa traductrice auprès de leurs autres petits camarades qui se montrent un peu moins prompts à aller vers Nadima. Il n'y a aucune hostilité de leur part, mais ils n'ont pas forcément la curiosité ou l'envie de parler à cette nouvelle qui a du mal à s'exprimer. Il faut dire qu'en tant que collégien, chacun est déjà bien occupé par sa vie…

Comme dans toute relation amicale, il y aura des rires, des bons moments, mais aussi des disputes et des moments d'incompréhension notamment en raison des différences culturelles ou du passé de Nadima qui la contraint à se montrer bien plus prudente qu'une jeune fille de son âge. Jaz va donc parfois mettre son amie dans l'embarras voire en colère. Il faut dire que son sens de l'empathie et de la justice vont la pousser à plusieurs reprises à se conduire de manière impulsive sans prendre en considération les conséquences de ses actes ni pour elle ni pour les autres… Mais comme son amie, on lui pardonnera assez vite ses emportements, chacune de ses actions, même les plus irréfléchies, partant toujours d'une bonne intention.

Malgré les tensions et les disputes dues au caractère peut-être un peu trop entier de Jaz, Nadima et cette dernière finiront toujours par se réconcilier et par partager de beaux moments de rires et de complicité. Et c'est ce qui fait le charme de ce roman, l'auteure nous montrant que malgré toutes les atrocités que Nadima et sa famille ont vécues, celle-ci demeure une jeune fille comme les autres qui aime s'amuser avec ses ami(e)s, manger des friandises, si possible au chocolat, et porter un bracelet avec l'indication Best Friends Forever…

Quant aux atrocités vécues par Nadima, l'autrice a veillé à nous les laisser les découvrir de manière progressive et sans jamais tomber dans la surenchère de détails. L'auteure aborde donc le thème de la guerre et des réfugiés de manière assez délicate pour que son message invitant à l'entraide et à la tolérance puisse être accueilli par tous. A cet égard, la prestation de Nadima et de Jaz dans leur cours de théâtre est très émouvante, Nadima racontant SON histoire grâce à des photos et des bruitages. Un procédé simple qui pourtant sera chargé en émotions au point, je le confesserai, de m'avoir fait verser quelques larmes. À travers cette scène, on prend la mesure de toute l'horreur de ce qu'a vécu Nadima, sa famille et toutes ces personnes qui vivent, jour après jour, sous les bombes, les tirs et la peur permanente de mourir ou de voir ses proches périr… Ce passage est d'autant plus marquant que d'ordinaire, Nadima se montre peu encline à s'épancher, hors de son cercle familial, sur les douleurs du passé…

La seule chose qui m'a un peu étonnée et qui reste finalement anecdotique au regard du vrai message de ce roman est le fait que l'on envoie une enfant dans un collège alors qu'elle ne maîtrise pas suffisamment la langue pour suivre les cours... Alors je ne sais pas si dans la vraie vie Nadima aurait pu s'en sortir aussi bien, mais cette immersion parmi d'autres jeunes Anglais se révèle une bonne chose puisqu'elle permettra à la jeune fille de rencontrer des amis et de faire de prodigieux progrès dans la langue de Shakespeare.

J'ai d'ailleurs beaucoup aimé suivre son apprentissage de l'anglais et ai été admirative de sa volonté de progresser d'autant que ses efforts la rapprochent de Jaz qui, en tant que dyslexique, doit s'adapter en permanence pour écrire et lire dans sa langue maternelle. La dyslexie n'est pas le fond du livre, mais je trouve néanmoins intéressante la manière dont l'auteure a su parler de ce thème. Loin de se morfondre, Jaz a ainsi appris des tactiques pour pallier ses difficultés et puis, elle n'est pas mécontente d'appartenir au club des dyslexiques, certains ayant très bien réussi leur vie. Nadima va, en outre, vite comprendre que son amie a ses propres difficultés avec l'anglais et volera parfois à son secours. Une entraide à double sens qui rend leur histoire d'amitié encore plus touchante….

Le livre fait environ 300 pages, mais il se lit très vite, ce qui s'explique par une police de caractère plutôt grande, un texte aéré, mais surtout la plume de l'auteure qui est d'une grande fluidité. Sans se perdre en longues descriptions, elle invite le lecteur à se plonger dans son récit comme on se jetterait sur une tablette de chocolat. L'auteure a également ce côté chaleureux qui vous donne l'impression de lire l'histoire d'une amie ou des enfants d'une amie. Il n'y a absolument aucune distance entre nous et les personnages, ce qui rend la lecture immersive et surtout très naturelle. Alors le roman est destiné aux enfants, et cela se ressent dans le caractère peut-être un peu enfantin de certains passages (chamailleries, jalousie entre amies…), mais il serait dommage de passer à côté de ce récit qui prouve que derrière une certaine légèreté, un roman jeunesse peut divertir tout en faisant réfléchir son lectorat.

En conclusion, à travers la rencontre de deux jeunes filles que tout oppose, Cas Lester signe ici une très belle histoire d'amitié transcendant les différences linguistiques, religieuses et culturelles. Mais de toute manière, existe-t-il quelque chose qui ne puisse être surmonté par une tablette de chocolat, une bonne dose de tolérance, d'ouverture d'esprit et de solidarité ? À la lecture de ce roman, vous ne pourrez que répondre par la négative et saluer le travail de sensibilisation de l'auteure sur la question des réfugiés et des conséquences de la guerre. Un roman que je recommande donc à tout le monde !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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J'ai dévoré ce livre sur ma liseuse. Un joli roman pour adolescents sur l'amitié, les difficultés de langage, la dyslexie et l'immigration. Ce qui m'a attiré avant tout c'est le CHOCOLAT en bonne chocolataddict. J'ai donc découvert l'histoire de l'héroïne qui est dyslexique, caractérielle et a des légers soucis en amitié. En effet elle a peur que sa meilleure amie préfère une autre amie prénommé Kara. Cela m'a rappelé ma propre adolescence au collège, avec les préoccupations de l'époque, sur l'amitié, la jalousie quand une nouvelle amie arrive dans un groupe et puis on a l'impression de perdre cette amitié. J'ai trouvé ça bien écrit. Ici, une nouvelle arrive en classe et notre héroïne essaie de l'intégrer en communiquant tant bien que mal, en expliquant le nom de chaque chose en anglais puis à l'aide d'émoji. le #chocolat et les #loukoums permettent de briser la glace et de rapprocher ces deux personnages. Je n'en dirai pas plus, mais il y a quelques rebondissements dans le livre car notre héroïne fait beaucoup d'erreur mais c'est normal car c'est une adolescente qui a encore beaucoup de choses à apprendre sur la vie. J'ai adoré.
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En voilà une jolie histoire sur l'amitié, la différence, les réfugiés... Deux jeunes filles que tout oppose mais qui se reconnaissent dans leur différence, l'une réfugié, l'autre dyslexique. A-t-on besoin de mots pour se faire comprendre? Il y a aussi dans ce livre des taquineries, des chamailleries, des cours et des profs, et même des emojis... le + de ce tome est qu'il a un texte aéré et clair adapté aux lecteurs dyslexiques. Je conseille vraiment aux plus de 8 ans! (...)

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Quelle belle surprise que ce Parles-tu chocolat?! Je redoutais, au départ, une lecture plutôt convenue sur les hauts et les bas d'une adolescente. Si je ne me suis pas trompé sur le thème, il aurait toutefois été bien malheureux de passer à côté en sous-estimant la force et la beauté du roman!

Pourquoi fort? D'abord, par le réalisme remarquable qui s'en dégage. Les dialogues sont nombreux, vivants et crédibles. Les péripéties, bien que souvent ordinaires, sont décrites sans complaisance par la narratrice et avec beaucoup d'exagération et d'émotion. le tout est savoureux à souhait et colle à la réalité des ados! Dans son aplomb comme dans ses ennuis, Jaz démontre tant une grande force qu'une grande vulnérabilité, ce qui la rend extrêmement attachante. Les passages avec sa meilleure amie Lily, qui est en quelque sorte prise entre Jaz et Kara qui se détestent, sont touchants et brillamment montés. Il y est entre autres question d'acceptation des défauts, de jalousie et d'exclusivité en amitié. Les tensions autant que l'affection entre les filles du groupe sont palpables. On y croit vraiment, comme lecteur! Et on se plait à détester Kara avec Jaz. Et à rire de leurs folies ou de celles de leurs deux amis garçons. Quant à Lily, qui essaie de ramener l'harmonie entre tous, sa résilience, son amitié pour les deux filles et sa maturité impressionnent. Par ailleurs, la vie familiale de Jaz, avec ses trois grands frères et sa mère, rappelle l'ambiance à la fois tumultueuse, intimiste, tendre et chaleureuse des Quatre soeurs ou de la famille Weasley. On ne s'y ennuie pas, même dans la banalité du quotidien!

Tous ces éléments formeraient déjà une recette gagnante pour un excellent roman réaliste. Pourtant, le personnage de Nadima, dont je n'ai pas encore parlé ici, en constitue à mon avis sa plus grande beauté. En fait, ce n'est pas tant le personnage qui marque, mais la célébration de l'amitié et de l'acceptation à travers elle. Jaz, qui se sent déjà assez différente avec sa dyslexie, ses difficultés scolaires et son père absent, voit chez elle une compréhension et une ouverture qui surpassent leurs difficultés à communiquer. Un hijab? Cela ne semble pas la déranger. D'ailleurs, le lecteur n'apprend que presque 100 pages après son arrivée qu'elle en porte un et qu'elle est Kurde. Néanmoins, Jaz se pose plusieurs questions pour lesquelles la réponse n'est pas facile. Comment pourra-t-elle passer une belle soirée chez sa nouvelle amie si personne ne parle anglais? Est-ce correct de ne pas l'inviter à une soirée où elle veut surtout profiter de la présence de Lily?

Au final, malgré la présence bien sentie des thèmes de l'amitié et de l'immigration, ce qui ressort le plus de la lecture est l'idée de ne pas s'arrêter aux premières impressions et d'aller voir plus loin chez les gens. C'est en s'ouvrant aux autres avec intérêt et empathie que le dialogue devient vraiment possible, et ce, peu importe la langue parlée.

Lisez la critique complète ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=2085
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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critiques presse (1)
Ricochet
30 septembre 2018
Même si l’univers […] est anglo-saxon, les jeunes lectrices francophones peuvent se sentir très concernées par ces adolescentes qui leur ressemblent.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
C'était un peu compliqué, mais en même temps, étant dyslexique, j'aimais bien les trucs compliqués. Ils me donnaient l'occasion de briller. Des tas de stars géniales étaient dyslexiques, pour info: Keanu Reeves, Keira Knightley, Orlando Bloom, Whoopi Golberg, Tom Cruise, Winston Churchill... (Bon, Winston n'est pas vraiment une star mais vous voyez ce que je veux dire.)
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En réalité, il y avait un léger problème : je n’étais pas capable de lire le menu. Pas parce qu’il était en kurde – les plats étaient également décrits en anglais –, mais parce que les restaurateurs avaient utilisé une police fantaisie et, comme vous le savez, j’avais vraiment du mal à déchiffrer ça. Pourquoi les gens ne réfléchissaient-ils pas davantage ?! Plein de dyslexiques n’arrivaient pas à lire les lettres trop tarabiscotées. Ça me rendait dingue ! Enfin, je ne voulais pas admettre que je ne pouvais pas lire le menu devant la famille de Nadima. Alors je fis semblant de l’examiner un moment, puis choisis quelque chose au hasard.
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Je commençai à comprendre à quel point ce devait être terrifiant d’être la cible de bombardements et de tirs chaque jour et chaque nuit. Et de découvrir que ses voisins ou sa famille avaient été engloutis dans les décombres de leur immeuble, ou que son prof avait perdu la vie dans un bombardement, ou que son ami avait été tué par balle. Et de redouter en permanence d’être le prochain sur la liste, ou sa mère, ou son père. Ou Rasha, ou Sami…
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Maman me disait de considérer l’anglais comme « un défi que j’étais capable de relever grâce à ma fantastique capacité à affronter n’importe quel obstacle ». J’aurais volontiers appliqué ses conseils si mon prof n’avait pas été un parfait abruti. Selon M. Y, le but de ses cours consistait sûrement à nous faire lentement mourir d’humiliation.
Il choisissait toujours l’un des élèves dyslexiques pour lire à voix haute. Et en général, ça tombait sur moi. Pourquoi ? POURQUOI ?! J’étais spectaculairement dyslexique ! Il y avait plein d’élèves qui adoraient lire à voix haute ; tous les aspirants comédiens du club de théâtre, déjà. (Kara, pour commencer.) Donc pourquoi s’acharner sur moi ?
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« Le chocolat est comme un bon conseil : il est capable d’améliorer n’importe quelle situation. »
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