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Citations sur Le devoir de mémoire (17)

La perte de la dignité humaine a été plus forte chez les femmes que chez les hommes, et certaines ont eu honte de le raconter, […].
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[...] la corruption régnait dans tout le Lager, chose qui avait surpris tout le monde. En effet au moins nous, Juifs italiens, qui n'avions été que très tard en contact avec les Allemands, nous avions adopté l'image officielle de l'Allemand, cruel et incorruptible, alors qu'en réalité ils étaient extrêmement corruptibles. On l'apprenait, plus ou moins vite, avec l'expérience.
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(…) quand la captivité s'accompagne d'un degré d'oppression extrême, la solidarité s'effondre. D'autres facteurs prennent le dessus, comme la survie personnelle.
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Quand la captivité s'accompagne d'un degré d'oppression extrême, la solidarité s'effondre. D'autres facteurs prennent le dessus, comme la survie personnelle.
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A Auschwitz comme ailleurs, la résistance était aux mains des communistes.
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[…] l'origine sociale s'effaçait très rapidement, et c'étaient d'autres facteurs qui prenaient le dessus. Je me souviens d'intellectuels tombant dans la déchéance extrêmement vite, alors que des dockers ou des gens habitués au travail manuel résistaient mieux. Il n'y a pas de critère absolu ; il y avait d'autres critères. L'un d'eux était celui du poids corporel […].
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Le survivant doit être fidèle, jusque dans le moindre détail, à son propre rôle ; il doit être témoin au plein sens du terme [...], il ne doit donc parler que de ce qu'il a vu ou vécu, sans concession aucune pour ce qu'il a entendu ou appris de ses camarades. Témoin direct.
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Aujourd'hui, nous avons beau être libres, nous savons tous que nous allons mourir, et là-bas non plus on n'ignorait pas que la mort frappait : non pas dans dix, vingt ou trente ans, mais dans quelques semaines, dans un mois. Etrangement cela ne changeait pas grand-chose. La pensée de la mort était refoulée, comme dans la vie courante. La mort ne figurait pas au registre des mots ou des peurs quotidiennes, on manquait si cruellement de tout, de nourriture, de chaleur, il était si vital d'éviter la fatigue et les coups, que la mort, qui n'apparaissait pas comme un péril immédiat, était escamotée.
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Chacun des problèmes soulevés par les historiens révisionnistes, chacune des objections relative au Lager perd sa substance et devient impossible à soutenir dès qu'elle se heurte à des témoignages qui sont autant de preuves historiques - à vérifier, comme tout document - mais qui existent et ne sauraient être laissées de côté.

(introduction de Federico Cereja)
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Mon cas coïncide avec celui de l'homme prit en tant que Juif, donc puni pour la faute d'être né, en somme, sous le coup d'une gigantesque injustice ; je me rappelle, soit pour moi, soit pour mes compagnons juifs du Lager, n'avoir jamais fini de m'étonner de cette énorme injustice. Punir un adversaire politique, le mettre en prison ou l'envoyer au Lager est cruel, mais rationnel, on l'a toujours fait ; jadis on vendait comme esclaves les prisonniers de guerre. C'est une réalité de toujours, blâmable certes, mais de toujours, on la rencontre même dans le monde animal : les fourmis font des razzias et prennent des esclaves. Mais punir l'autre parce qu'il est autre, sur la base d'une idéologie abstraite, nous semblait le comble de l'injustice, de la sottise et de l'irrationalité. Pourquoi, en quoi, suis-je différent des autres? Il y a ici une distinction importante à faire : les Juifs pieux, les Juifs croyants, comme tous les croyants, ne comprenaient pas, ne ressentaient pas cette injustice, ils y voyaient un châtiment divin, l'imputaient au dieu incompréhensible, au dieu inconnu, qui a pouvoir de vie ou de mort, qui ne suit que des critères inaccessibles à notre entendement, car tout ce que Dieu décide doit être accepté. Mais pour un laïc comme j'étais, et comme je suis resté, c'était la plus grande iniquité possible, que rien ne pouvait justifier ou expliquer.
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