Susan, Peter, Edmund et Lucy se retrouvent sans prévenir à Narnia, un an après leur première aventure là-bas. Mais l'atmosphère est étrange, tout a l'air différent. Il semblerait qu'il se soit passé un millénaire depuis leur dernière visite...
Soyons honnêtes, ce tome est relativement kitsch. On apprécie toute la partie sur l'enfance et l'éducation de Caspian, la suite pour sauver son trône a malheureusement le même format que dans les 3 autres tomes : tout va trop vite, peu est expliqué, tout ça sur un fond biblique plus présent.
Aslan a un discours ampoulé assez énervant et peu naturel, surtout quand, à chaque fois qu'il s'adresse à quelqu'un, il dit "enfant", "petit ami" ou "amour" sans même un adjectif possessif devant (la faute à la traductrice cette fois ?). Il tient plus que jamais son rôle de Dieu (alors qu'il précise que les Hommes sont des fils d'Adam et des filles d'Eve et qu'il n'y a pas privilège plus puissant. J'en déduis donc que dans un autre monde il y a une entité divine encore plus puissante que lui mais que pourtant il a les mêmes pouvoirs et le même statut que cette entité. En bref, on a du mal à suivre qui est réellement Dieu dans l'histoire. le lion serait-il son incarnation dans Narnia ? le problème c'est qu'il est présenté comme Dieu, pas comme sa réplique. Et puis ça n'a l'air d'intriguer personne que mille ans après, Aslan soit toujours là...), les enfants font souvent des actions "divinement" (j'en ai compté au moins 3 en 5 pages...) bien, l'eau du puits se transforme en vin pour guérir une âme en perdition, sans oublier tous les passages sur les lumières chaudes qui englobent les personnages ou encore les échanges de regards intenses et révélateurs de vérité avec le lion. Encore une fois, tous les problèmes se règlent dès l'arrivée du lion sur le champ de bataille (on finit par se demander pourquoi ils se battent à force, puisqu'il suffit que le lion rugisse un bon coup pour régler les problèmes).
Enfin la ressemblance avec "
Le Seigneur des Anneaux" atteint son paroxysme dans ce tome, avec une étoile qui s'appelle Aravis (un radical qui rappelle sans conteste les personnages d'Aragorn, Aratorn et j'en passe), des arbres qui dansent (rappelez-vous Sylvebarbe et ses comparses), l'eau qui a le pouvoir de chasser l'ennemi (on se souvient d'Arwen qui, tentant d'échapper aux chevaliers noirs avec Frodon, invoque la rivière qui devient un torrent meurtrier), l'utilisation de très grandes cartes dessinées pour situer les périples, et j'en passe... Même si "La Communauté de l'anneau" a été publié en 1954, on se doute bien que l'année de publication ne correspond pas à l'année d'écriture. D'autant plus que Bilbon, dans lequel J. R. R.
Tolkien a posé toutes les bases du
Seigneur des anneaux, a lui été publié en 1937. Alors, qui s'est inspiré de l'autre ? Mystère. Mais il est impossible de ne pas dresser un parallèle entre les deux oeuvres.
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