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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Herbert Lieberman est un auteur un peu à part pour moi, car conseillé par quelqu'un qui m'est très cher...Alors, après Nécropolis, La nuit du solstice et le maître de Frazé, j'ai attaqué ce nouveau roman en priant d'y retrouver tous les ingrédients appréciés sur les lectures précitées. Et à nouveau, j'ai aimé…
Un roman fin, psychologique, où l'auteur prend le temps : celui de nous installer le décor, et quel décor : le Parker Regency, un hôtel de luxe situé plein centre de New York ; celui de nous décrire la faune qui vit dans ce lieu de prestige, depuis les clients jusqu'aux employés ; celui de nous dresser un portrait sans concession de Mr Roger Paladine, dit le maestro, concierge en chef de son état.
Et nous voici spectateurs, depuis les coulisses, de tout ce que cet homme doit gérer et mettre en place avec son équipe pour le bon fonctionnement de l'établissement et la satisfaction des clients, vraiment tout… du plus fonctionnel au plus abject...Car c'est la fonction qui veut ça : un « code de conduite particulier, des règles qui ne sont pas toujours très catholiques. Ne rien voir, ne rien entendre, n'est-ce pas monsieur le concierge ? ».
Mais quand un meurtre est commis au sein de l'hôtel, le vernis craquelle, irrémédiablement…
Pas d'effusion de sang, de courses poursuites, de rebondissements à répétition, non, vous ne trouverez rien de tout ça dans ce roman policier. Herbert Lieberman tisse sa toile tout doucement, nous capture et nous confronte à l'inconfortable noirceur de l'âme humaine. Le pouvoir de l'argent peut-il tout permettre ? Est-on si impuissant que nous le croyons face à cette force, ou choisit-on de fermer les yeux par peur ou facilité, voire habitude ?
C'est un livre troublant, dérangeant, questionnant, comme j'aime.
Herbert Lieberman...
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Herbert Liebermann n'écrit pas pour faire plaisir à ses lecteurs, remplir leurs attentes et entrer dans ces moules qu'inconsciemment nous avons en tête. Non.

Herbert Liebermann écrit des histoires sans concessions ni happy ending, mais réalistes, crues de vérité.

Nécropolis est une très belle illustration de cette ligne d'écriture, et le Concierge aussi, qui est confronté à la question du choix, entre dire une vérité ou assumer ses fonctions de concierge d'hôtel parfait, et il doit en assumer toutes les conséquences. Jusqu'au bout.
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Gerro Paladine est le Maestro.

Roger Paladine est concierge en chef au Parker Regency Hotel, à New York, a quelques pas de Central Park....
"Gerro" pour les intimes, a de la bouteille. Il connait sur le bout des doigts la moindre des exigences de ces habitués qui hantent à l'année les suites de ce Palace...
Les désirs des clients sont réalises, avant même qu'ils ne soient formulés.... D'ailleurs ils ne doivent pas être dits : tout est su...
Et puis il y a des choses inavouables...

Le père de Roger Paladine fut concierge au Negresco, à Nice....
Gerro a grandi dans les couloirs des Palaces, a mangé aux meilleurs tables, à dormi dans excellents lits, mais a eu une enfance sans mère.... Une absence absolue, tue... Une chaleur éteinte. Un vide.
Après quelques hésitations, Gerro embrasse la carrière de Papa Paladine, et devint, au fil des années, le Concierge au Clés d'Or du Parker Regency Hotel, et y excelle au plus haut point.

Il devient une pointure. Puis une référence, et enfin le Maestro.

Au Palace, réside le vieux Conte Gobbo, conseiller au Consulat d'Italie, à New York... le Conte Gobbo, avancé en âge, connait Roger Paladine depuis sa jeunesse, puisque le Conte est son parrain...
Gerro a de l'estime pour lui. Il connait tout de lui, même ses perversions.... Car ce vieux dignitaire n'a rien de digne une fois la porte de sa suite fermée... Ce montre aristocratique aime les enfants, mais pas dans le sens paternel, mais dans le sens le plus vil, le plus abject du terme. Il abuse sexuellement de jeunes garçons...

Appâts que lui fournit, sans sourciller, le Maestro.... Un petit carnet dans un coffre fort, un numéro de téléphone, la livraison du "cadeau" au Palace, et la montée pour le "sacrifice" d'un innocent..

Roger Paladine est-il conscient, à ces moments là de l'atrocité de ses actes ?

Un matin, Gerro est réveillé par son nouveau bras droit (dont il sait peu de choses, d'ailleurs...) lui annonçant que le Conte se pendouille à une poutre dans les bas-fonds du Palace, le sexe à moitié découpé en tranches, et maquillé de façon ridicule....
Gerro constate avec effroi, la mort de son tendre parrain...
Mais qu'est devenu l'enfant livré la veille au soir ?

Herbert Lieberman, nous livre, après "Nécropolis", un délice de roman noir...
Lieberman coupe au scalpel.
Ça tranche .
C'est profond...
Lieberman nous livre à la lumière crue d'un petit matin New Yorkais, la laideur d'une âme humaine.

Vous avez adoré "Nécropolis" ? Vous aimerez "Le concierge".
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Quelle meilleure lecture pour une concierge d'hôtel que ce livre...?!

Je me suis plongée dans la lecture de ce roman très rapidement. C'est mon milieu, mon métier, et je peux assurer que l'auteur a fait ses recherches consciencieusement !
La conciergerie qui est décrite dans ce livre est de la vieille école (et un peu fantasque sur certains points, il faut l'admettre). Les temps et les moeurs ont changé - c'est promis, on ne fait plus rien d'illégal, même pour nos clients les plus aisés !
Les personnages sont intéressants, peut-être légèrement prévisible mais j'étais dans le hall de l'hôtel avec eux et j'avais l'impression de travailler avec eux - c'est donc une réussite à ce niveau là !
L'histoire est terrible - âmes sensibles s'abstenir ! Mais elle est très bien amenée, et suffisamment passionnante pour que les petites longueurs passent inaperçues.
Les personnages secondaires ont aussi leur intérêt et j'ai trouvé que globalement, l'édifice tient très bien la route !
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