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Maurice Rambaud (Autre)
EAN : 9782020058834
Seuil (01/06/1981)
4.09/5   861 notes
Résumé :
Paul Konig est le médecin-chef de l'Institut médico-légal de New York. Avec plus de quarante ans d'expérience, c'est une sommité au diagnostic parfait; son jugement fait loi et tous le respectent. L'implacable médecin n'a qu'une faille : le naufrage de sa vie de famille. Sa femme, morte d'un cancer, sa fille disparue et qu'il sait en danger. Noyant sa peine dans un travail acharné, Konig doit résoudre une affaire peu ordinaire: un véritable cimetière a été retrouvé ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (80) Voir plus Ajouter une critique
4,09

sur 861 notes
"Nécropolis" est ce que j'appellerais une éclipse dans une vie de lecteur, c'est à dire un événement marquant et mémorable, une expérience fascinante et éprouvante qui occulte pour un temps toutes les lectures précédentes, celle-ci, mieux que beaucoup d'autres, vous fera comprendre le véritable sens du mot "obsession".
Pour ce qui est du contenu, sachez qu'entrer dans la vie de Paul Konig risque de vous perturber un tantinet, car si on s'est plus ou moins habitué aux scènes d'autopsies au fil des polars ou autres séries, ici, il s'agit carrément du plat de résistance, je n'ai rien lu de comparable à ce jour en termes de détails et d'exhaustivité.
Paul Konig est le médecin-chef de l'Institut médico-légal de New York, une sommité mondiale, le meilleur dans sa spécialité qui est de "faire parler" les morts, et des morts à New York, ce n'est pas ce qui manque !
L'intérêt de ce roman qui tourne exclusivement autour de Konig est que nous suivrons plusieurs histoires simultanément, le quotidien du service, les luttes intestines dans l'institut, les rapports avec la presse et la mairie de la grosse pomme, une enquête criminelle où l'apport des travaux de Konig sera essentielle et enfin, ses problèmes plus personnels avec sa fille, car la face cachée de Paul Konig est que sa vie sociale est un néant abyssal depuis le décès de son épouse.
Ce roman, c'est aussi la vision d'un New York désenchanté, une ville qui se meurt de sa violence systémique et exponentielle, une violence qu'on retrouve dans les relations des uns avec les autres où la recherche de domination prime, et où pragmatisme rime avec intérêt personnel.
Les américains me fascinent, je ne pourrais pas vivre là-bas, c'est une certitude. Je me suis mis en quelque sorte dans la peau d'un entomologiste qui observerait une fourmilière à la loupe en s'émerveillant de l'intense activité qui s'y déroule, ce va et vient d'individus qui se croisent, ouvriers et soldats, quelques prédateurs aussi. Et si on est attentif, on pourrait même en voir certains transporter des cadavres et s'engouffrer au coeur de la fourmilière, peut-être en direction de l'institut médico-légal.
Ce qui m'a étonné a postériori, c'est justement d'avoir été fasciné par ces énumérations macabres lors des très nombreuses autopsies, cette précision anatomique et ce souci exhaustif du détail donnent un éclairage intense sur cette profession ingrate et son caractère indispensable.
Ce qui m'a surpris, c'est d'être captivé par tous ces personnages à la dérive, il sont violents, aigris et obstinés, aucun d'entre eux n'est sympathique et pourtant, il semble bien qu'un lien invisible les unit tous, peut-être un résidu d'espoir en quelque chose auquel ils ne croient plus...
Le personnage de Paul Konig est un incroyable maelstrom d'énergie obstinée, d'égotisme et d'égoïsme, entièrement obnubilé par son métier, un être fait d'ombre et de lumière, un Dieu vivant dans sa spécialité doublé d'un individu misérable dès qu'il quitte sa tour d'ivoire.
En 65 chapitres, Herbert Lieberman m'a subjugué comme un serpent hypnotise sa proie, chacune des histoires qui rythme ce récit trouvera son dénouement au terme d'une progression faite de subtilité et d'intensité, l'enquête, concernant l'identification de deux cadavres défigurés et démembrés, étant un modèle du genre, et surtout, je ne suis pas prêt d'oublier l'intensité des deux derniers chapitres...
"Nécropolis n'est pas seulement l'un des sommets de la littérature policière, c'est aussi un extraordinaire document pour lequel Herbert Lieberman a passé plus d'une année à enquêter dans les morgues de Manhattan. C'est surtout, comme la presse américaine l'avait souligné lors de la parution, "sans aucun doute le plus beau livre jamais écrit sur New York".
Nécropolis, paru en 1976, a remporté le grand prix de littérature policière.
Il me reste à te remercier Judith, c'est ton billet enthousiaste qui est à l'origine de ce coup de coeur :)
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Magistral ! Ou quand Simenon rencontre Scorsese ; ce livre, c'est un peu Maigret dans "Taxi driver".

Contrairement aux polars conventionnels, il n'y a pas une seule intrigue, mais plusieurs qui s'entremêlent -comme dans la vraie vie. Paul Konig, chef de l'Institut médico-légal de New York, fait parler les cadavres qui se succèdent dans sa morgue et contribue ainsi à la résolution des enquêtes. Il doit aussi gérer la paperasse, le budget et le personnel. Et puis affronter les rumeurs, les politiciens, la presse... des histoires, tout ça. Mais surtout, il s'abrutit de travail pour oublier que sa fille a disparu ; la reverra-t'il un jour ?

Après avoir été quelque peu désarçonnée par le style, qui m'a fait penser à Simenon avec son emploi du présent, son sens du détail, sa petite nostalgie et ses soudains emportements, j'ai été happée par ce roman.
C'est un New York des 70's totalement cinématographique que dépeint Herbert Lieberman, et j'ai adoré. J'ai adoré ce New York sale, puant, mouvant, bruyant, où la folie, la misère et la violence explosent à chaque coin de rue, et où les flics portent encore des chapeaux. J'ai adoré cette formidable déclaration d'amour à cette ville qui change et que les protagonistes ne reconnaissent plus : "Elle était pourtant chouette cette ville, dans le temps. Une ville superbe. La plus belle ville du monde, bordel de Dieu. Maintenant c'est un dépotoir." Et j'ai adoré ces scènes hallucinées qui ponctuent le roman, comme des pauses étranges dans la tension qui le parcourt, et qui rendent New York encore plus fantasmagorique.
J'ai également aimé la concision chirurgicale avec laquelle l'auteur décrit les autopsies, la logique implacable des déductions ; à côté, la Kay Scarpetta de Patricia Cornwell, c'est Barbie en blouse blanche.
Enfin, il y a ce personnage monstrueux, Paul Konig, 64 ans, irascible, intransigeant, arrogant, qui hurle sur ses collègues ; LA référence mondiale en matière de médecine légale, qui a conservé de l'enseignement que lui prodigué son grand maître Banhoff un sens de la rigueur et de la précision d'une autre époque. Un obsessionnel en quête de vérité et de justice, qui se sent investi de cette mission terrible : "Si je fais ça, c'est qu'il faut que ça soit fait, et que personne d'autre ne le fera. (...) Je fais le ménage quand la saloperie de fête est terminée." Un homme brisé, surtout, qui se bat comme un animal blessé et qui suit des apparitions dans les rues en claudiquant dans son pardessus froissé et en passant pour un cinglé.

C'est donc un roman policier génial, publié en 1976, et encore mieux que tous les films déjà géniaux sortis à cette époque et mettant en scène la Grosse Pomme ("French connection", "Conversation secrète", "Un après-midi de chien"...). Je ne peux que le recommander chaleureusement à qui souhaite un dépaysement total, bien à l'abri dans son fauteuil. Bon trip !
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Paul Konig est-il un homme heureux ?
Instinctivement, je pencherai pour un non négatif.
Remarquez, difficile de taper dans l'euphorie dès potron minet avec un tel CV.
Une épouse emportée par la maladie et dont le poids de l'absence pèse un peu plus chaque jour.
Une gamine préférant jouer les filles de l'air plutôt que de subir un quotidien de plomb.
Ça vous pose une ambiance pour les dix décennies à venir.

Et son boulot, me direz-vous, comme possible exutoire ?
Bien vu, Paul Konig taffe et dur encore. Il est même une pointure dans son domaine. Une référence internationale consultée à l'envi lorsqu'il s'agit de faire toute la lumière sur un cadavre au pédigrée douteux car oui, youpie tralala, Konig est médecin légiste et règne en maître incontesté sur la morgue de N.Y.
Konig, un nom prédestiné pour ce roi de l'expertise légale.
Cependant, envisager une morgue comme possible antidote à un mal-être persistant mettrait en lumière un malaise beaucoup plus profond. Oublions.

Quoi qu'il en soit, et comme le disait Freddy - non, pas Krueger – the show must go on. le Boss va devoir rempiler et fissa pour ce qui s'annonce être la plus délicate de ses expertises.
Des corps retrouvés, normal, un constat à dresser, normal, des cadavres présentant la singularité de ne posséder ni dents, ni extrémités ni quoi que ce fut-ce susceptible de faciliter leur identification, nor..., à flûte et double diantre, ça sent encore les heures sup' c't'affaire là...

Nécropolis ne vous filera définitivement pas la grosse patate, c'est certain. Mais paradoxalement, il devrait vous poursuivre longtemps tant la charge émotionnelle qu'il dégage perdure bien après sa lecture.

Le contexte tout d'abord, celui d'un médecin légiste. Atypique. Excepté dans la série Rizzoli et Isles de Gerritsen, j'avais peu fréquenté ce petit milieu feutré. Lieberman, en guide expérimenté et avide de transmettre, se charge de la visite. Un périple érudit parfois complexe, pour le néophyte, mais toujours passionnant.

Et que dire de la personnalité de son anti-héros. Sur le fil du rasoir du début à la fin, il est de ces types a priori rarement favoris pour décrocher le prix orange mais qui finissent par susciter une empathie légitime tant les épreuves traversées vous touchent.
Nécropolis n'est pas un polar au sens premier du terme.
Il aborde le sujet, bien sûr, mais la vérité est ailleurs Scully.
L'introspection d'un homme sur le déclin, que plus rien ne semble retenir en ce bas monde si ce n'est le mince espoir de retrouver sa petite Lolly vivante, voilà bel et bien l'enjeu de ce récit au cordeau, servi par une écriture sèche et cafardeuse que rien ne saurait adoucir.

Nécropolis est une déflagration, un hymne au désespoir.
Un océan de noirceur dans lequel vous adorerez patauger, au risque de vous y noyer.
Une petite musique envoûtante qui ferait passer Mylène Farmer pour la reine de la déconne.
Nécropolis ne se raconte pas, finalement, il se vit, s'expérimente, à vos risques et périls...

♫ Dans mes draps de chrysanthèmes
L'aube peine à me glisser
Doucement son requiem
Ses poèmes adorés♪

Vas-y Mimi, chauffe !

4.5/5
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Quand il y a de la vie il y a de l'espoir ? En refermant ce livre, j'ai plutôt l'impression inverse : tant qu'il y a des morts, il y a de l'espoir pour Konig. C'est sa vie.
C'est comme ça que Paul Konig a toujours vécu depuis quarante ans. Ce médecin légiste en chef, est un passionné. Il dirige la morgue de New-York depuis des années et c'est lui le meilleur. Il s'est donné les moyens pour être le meilleur, des heures de travail acharné, ne rien laisser au hasard, être présent, soutenir et former les agents qui travaillent dans son service, approfondir ses connaissances jusqu'à l'ultime. Mais tout a un prix. Et son professionnalisme, sa passion extrême, c'est au détriment de sa famille, de son enfant. Lui qui peut reconstituer la vie d'un homme allongé sur sa table de légiste, ces morts qui n'ont plus aucun secret pour lui, une fois qu'il a examiné chaque partie des corps, il n'a pas su voir ! Il n'a pas su trouver les mots qui réconfortent une enfant triste à la suite du décès de sa mère, l'épouse de Konig.
C'est un livre brillant, dense, qui envoute presque tellement les différentes histoires qui le composent sont imbriquées avec brio et donne vie à cette morgue avec moult détails qui permettent presque de sentir les odeurs fétides. La morgue prend vie pour le lecteur qui découvre un lieu aux mille facettes, les problèmes au sein des équipes, l'intervention des politiques et les liens avec les enquêteurs de la police. C'est un super roman, fort bien écrit qui ne laisse rien de côté et nous plonge dans la psychologie des différents personnages sans rien nous épargner. J'ai beaucoup apprécié cette lecture.
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Je viens de terminer Nécropolis de Herbert LIEBERMAN qui m'avait été chaudement recommandé par Séverine de @Ilestbiencelivre que je suis très régulièrement sur les réseaux sociaux (Twitter, Instagram, Youtube, ...).
C'est un roman noir écrit en 1976 qui commence à dater, et sincèrement sans cette recommandation , je ne l'aurai certainement jamais lu. Pourtant, il mérite le détour, et même si on perçoit son ancienneté tout au long du récit, il est tellement émouvant, tellement prenant et surtout tellement dur, tellement noir que je me suis vraiment laissé totalement emporter.
L'auteur nous dépeint un New-York glauque, noir où la mort, la violence rôde à chaque coin de rue.
Il nous dépeint également un personnage hors du commun, Paul Konig, médecin légiste à la réputation mondiale, perfectionniste, caractériel, insupportable pour ses pairs, et les flics avec lesquels il travaille. Mais, ce personnage, exécrable à première vue, cache des blessures profondes. Son épouse s'en est allée jeune, d'une longue maladie et sa fille a disparu le laissant sans nouvelle, refusant de supporter la vie que mène son père.
Il est accaparé par son métier où il ne supporte pas de laisser le moindre détail au hasard, il est perfectionniste au-delà du raisonnable, de l'acceptable et il exige de tout son entourage le même niveau de perfection qui est le sien.
Il veut aussi coûte que coûte récupérer et retisser des liens avec sa fille qui lui manque énormément. Il ne supporte plus sa solitude, et il va se jeter à corps perdu dans cette quête.
L'auteur nous offre des scènes d'anthologie, extrêmement dure, à la limite du supportable. Ces scènes à couper le souffle sont façonnées, ciselées par l'auteur avec un immense talent. Pendant, cette lecture, j'ai eu à plusieurs reprises les tripes nouées, l'angoisse qui monte inexorablement, le souffle court. Et oui, je me suis complètement laissé prendre par ce récit, l'auteur m'a emporté, je me suis laissé choir dans cette atmosphère noir, pesant et angoissant avec une grande délectation.
Quel talent !!!
Sans hésitation, c'est un coup de coeur, je me souviendrai certainement longtemps de certaines scènes poignantes. Et c'est bien ce qui fait la différence, pour moi, avec un quelconque roman.
Pour tout amatrice ou amateur de roman noir, ne passez surtout pas à côté de celui-ci, c'est une pure délectation.
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critiques presse (1)
Telerama
22 juin 2022
Nécropolis, c’est New York vue de la morgue. Au travers d’un récit fiévreux, tissé d’une multitude de fils tendus à craquer, le roman le plus fameux de Herbert Lieberman croque une « cité des morts » monstrueuse et déjantée. Peuplée de cinglés et d’assassins, s’agitant au rythme frénétique des sirènes et des crissements de pneus des voitures de police et des ambulances.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Konig dérive dans la nuit d'avril moite et vaporeuse, poursuit sa route sous la lumière crue des lampadaires coiffés de halos transparents et fantomatiques, croise au passage une marée de visages jeunes et animés. Ici, le monde entier est jeune et du coup, lui, il se sent vieux. Débordant d'une jalousie et d'un mépris étranges, le cœur brisé. Leur vitalité le raille. Il scrute leurs visages, ardents, avides, qui cherchent la vie au fil des trottoirs souillés d'immondices.
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Le psychiatre sait tout et ne fait rien.
Le chirurgien ne sait rien et fait tout.
Le dermatologue ne sait rien ni ne fait rien.
Le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard.

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Il s'était souvent dit que, s'il pouvait s'en remettre à la magie et aux sorciers locaux, aux chapelets et aux talismans, tout se passerait bien. [...]
Si seulement il pouvait surmonter le cynisme qui le rongeait, se laver de quarante ans de scepticisme et d'orgueil, atteindre le havre d'une petite oasis verdoyante pour y retrouver le goût de l'espoir, peut-être pourrait-il encore se sauver.
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Avril est de retour . L'éveil du printemps . Les temps des feuilles d'impôts et le mois des suicides .Finis mars et avril la saison des noyés , qui , lorsque fond la glace sur les rivières gelées , apporte sa récolte de camés , de vagabonds et de prostituèes . Juillet et août approchent - les mois des couteaux . Canicule et meurtres .Blessures par balles , blessures par lames , strangulations fatales - sinistre cortège vomi par les ghettos torrides du centre de la ville . Puis viendra septembre - le début de l'automne - saison de la décrépitude , des remords , des deuils inexplicables . Petits enfants roués de coups et victimes d'hématomes sous -épidermiques , et d'hémorragies sous-cutanées . Ensuite octobre ...paisible, aimable , et la fournaise des rues de la ville dimuera tandis que la mort observera une courte trêve , épuisée par tant de carnage . Pour bientôt repartir de plus belle à l'assaut tout au long de novembre et décembre . La saison des vacances. Thanksgiving et le Prince de la Paix . Alors les suicides recommencent.
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Chaque fois que Konig accomplit cette descente, chaque fois qu’il pénètre dans cet abattoir, ce charnier qu’embrument, toujours plus épaisses, des vagues de miasmes putrides, il se sent submergé par l’impression bizarre, et pourtant parfaitement appropriée, qu’il rentre une fois de plus chez lui
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