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3,29

sur 129 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"N'aie pas honte d'être humain. Sois-en fier"... cette petite injonction revient régulièrement au fil des pages de ce roman, comme un aiguillon qui s'enfoncerait dans la chair des protagonistes. Elle se retrouve plutôt dans la bouche de celles et ceux qui refusent d'embrasser la tendance écolo générale : plutôt vivre, profiter que se flageller et se priver. Snober les signes extérieurs de dérèglement climatique, balayer tout ça d'un revers de main et retourner à ses agapes. Mais dans l'autre camp, l'hypocrisie n'est pas en reste. Greenwashing, mini gestes et bonne conscience. Ce roman est encore plus misanthrope que je ne le pensais. Une sorte de comédie humaine du 21ème siècle - l'humour en moins - qui saisit les individus dans un moment crucial et braque les projecteurs sur la vérité nue et crasse de leurs comportements.

L'intrigue se déroule sur quelques jours d'un été caniculaire en Suède. de gigantesques incendies de forêts se déclarent et provoquent le chaos parmi la population en vacances. Des bobos aisés sont soudain transformés en réfugiés climatiques alors que les transports sont perturbés et que des émeutes éclatent dans les villes. Nous allons suivre tour à tour quelques individus dont les destins sont liés, nous glisser dans leurs pas et surtout dans leur esprit. Où chacun est aux prises avec ses petites cachoteries, ses mensonges, ses lâchetés ou ses peurs. Les portraits sont sans pitié, l'auteur fouille derrière les apparences affichées par Didrik, pro de la communication dont l'assurance se fissure face à l'inconnu. Car cette crise est complexe, les individus s'opposent depuis si longtemps sur la notion même d'urgence climatique... alors quels coupables désigner sinon soi-même ?

Malgré tout mon intérêt pour ce sujet et ma sympathie pour la misanthropie j'ai terminé ce roman assez déçue par rapport à ce que j'en espérais. Il pose effectivement quelques questions mais s'englue dans des situations qui donnent l'impression de tourner en rond et de trainer en longueur. Même s'il saisit de nombreux aspects de notre société et de nos contradictions face aux enjeux actuels et futurs, il ne m'a pas emmenée au-delà d'une actualité que je connais ni de personnages dont j'ai eu l'impression d'avoir déjà trop côtoyé les travers. Certains m'ont même semblé superflus (l'ancien champion de tennis par exemple). Après deux premières parties plutôt affûtées mon intérêt s'est peu à peu délité et je suis arrivée au bout sans me forcer mais sans grand enthousiasme. Dommage.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Merci aux éditions Autrement et à Babelio pour ce partenariat.
Me voici en train de rédiger un avis sur un livre que je n'ai pas apprécié, et ce n'est pas facile. Je pense que j'en attendais beaucoup, j'en attendais autre chose, j'attendais ce que disait le bandeau : le grand roman du réchauffement climatique.
Déjà, j'ai eu l'impression de lire une dystopie, comme si nous n'étions pas tout à fait dans notre société. Ensuite, je n'ai pas compris, dès la première partie, les décisions que prenaient certains personnages, décisions aberrantes en tout temps, alors que dire quand on est cerné par les flammes, que l'on a trois enfants, et que l'on peine à s'en sortir - et à sortir les siens de cette situation. le narrateur a pourtant l'impression d'être un homme fort, solide, qui prend les bonnes décisions - je l'ai trouvé totalement imbuvable, et il n'est pas le seul personnage que j'ai trouvé insupportable. En fait, l'un des principaux soucis est là : je ne me suis attachée à aucun personnage, j'ai été énervée, en colère, face à tous ces écervelés. Manière de provoquer un électrochoc chez le lecteur ? Peut-être.
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"Et la forêt brûlera sous nos pas" est un roman qui a tout de suite attiré mon attention au moment de sa parution. Présenté comme LE livre du réchauffement climatique, j'étais impatiente de découvrir ce qu'il cachait derrière ces annonces à effet. Cette découverte a été possible grâce à la masse critique de Babelio et aux éditions Autrement que je remercie pour cet envoi.
Toutefois, je vais émettre sur cette lecture un avis plutôt réservé. Si j'ai aimé la thématique du livre, j'ai regretté cependant qu'elle ne soit pas plus exploitée. La part centrale de l'ouvrage est concentrée sur les états d'âme des 4 protagonistes que nous allons suivre. La question du climat est une toile de fond, prétexte aux déambulations mentales des personnages.
Il faut être clair, difficile de s'attacher aux protagonistes, anti-héros par excellence.
Il y a d'abord Didrik, l'homme qui affiche un engagement pour le climat et pense oeuvrer en son sens alors qu'il n'est préoccupé que par sa côte de popularité sur les réseaux sociaux. Face à la tragédie, il va enchaîner mauvaises décisions sur mauvaises décisions, la pire état de "confier" son fils à de parfaits étrangers. A cela s'ajoute sa folle et pathétique envie de paraître aux yeux de tous et de sa femme comme un "héros", seule ambition légitime à ses yeux. Et pour parfaire la caricature du personnage, ce dernier est également en proie au démon de midi, se lamentant sur son histoire d'amour trop vite avortée avec la plus jeune et non moins influenceuse Mélissa. Bref, vous l'aurez compris, Didrik est un cliché dont la phrase culte sera "Acclimatez-vous Bordel".
Mélissa, elle, a aussi une phrase culte "Choisissez le bonheur", ce qui revient à dire pour elle qu'il faut ignorer tout ce qui ne va pas. Uniquement préoccupée par ses followers, elle balance ses états d'âme sur le net pendant que Stockholm s'embrase sous les émeutes des défenseurs du climat. de ces émeutes, on ne saura pas grand chose, si ce n'est qu'elles sont empreintes de violence et sèment le chaos. Dommage, j'aurais aimé que la voix de la défense du climat soit plus représentée et en tout cas plus entendue dans ces revendications et non réduite à la seule expression de la violence. Mais l'auteur, une fois de plus, fait le choix de nous plonger dans les réflexions de Mélissa avec d'incessants retours dans le passé, difficiles à identifier dans la structuration du texte. C'est d'ailleurs une particularité de son écriture qui m'aura souvent perdue ou lassée. Mais laissons Mélissa écrire le livre de sa vie du haut de son roof-top, "gentiment" prêté par une ex-vedette du tennis et retrouvons ce dernier avec son fils en pleine croisière sur leur luxueux bateau.
Ces deux personnages sont également très antipathiques. Anders, le père, ne vit que pour le regard de l'autre et l'étalement de ces richesses tandis qu'André , son fils, se lamente sur son triste sort de fils à papa. C'est sûr ce dernier n'a pas bénéficié de beaucoup d'amour mais il se complaît dans sa place de victime sans s'interroger sur ses propres choix.
Heureusement Vilja, fille de Didrik, sauvera un peu la mise en se montrant bien plus responsable que tous ces adultes même si elle agira parfois elle aussi superficiellement. Mais comme elle n'a que 14 ans, on est plus indulgent.
L'intention de ce livre est certainement de nous montrer à quel point nous sommes englués dans notre zone de confort et peu préparés au changement climatique. C'est toujours assez loin de nous, cela ne nous concerne pas et tant que nos petites vies peuvent continuer, il n'y a pas de quoi s'affoler vraiment. C'est parfaitement réussi sur ce point mais les incessantes digressions, les réflexions autocentrées des personnages finissent par alourdir le récit au risque de l'ennui. Par conséquent, je ne saurais dire si j'ai aimé ou pas ce livre. Ce dont je suis cependant certaine, c'est que ce livre ne laisse pas indifférent et qu'il peut se révéler glaçant devant tant d'inconséquences humaines.
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En suède, une famille en vacances doit fuir précipitamment un incendie de forêt qui les menace. Didrik, le père, Carola, la mère, Vilja, Zack et Becka les trois enfants séparés accidentellement en tentant d'échapper à l'apocalypse qui menace une grande partie de la population racontent leur aventure. Un roman noir, mais réaliste qui envisage les conséquences du réchauffement climatique via les mouvements de population qu'il engendre. Un peu long à lire mais, les conséquences humaines sont bien mises en valeur et apportent au lecteur un frisson salutaire qui lui fera prendre conscience de la gravité de la situation.
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J'attendais avec impatience mon rendez-vous avec ce roman qui est présenté sur son bandeau comme le grand roman du réchauffement climatique, et alors que la crise climatique s'accélère inexorablement grâce à notre formidable volonté de ne céder sur rien, que les forêts ont brûlé comme jamais tout l'été dans l'Hexagone, j'ai pensé qu'enfin, j'aurais sous la main un roman à conseiller, un livre pédagogique, un outil pour aider à comprendre l'urgence à agir. Je nourrissais de grandes ambitions, et c'était peut-être là ma principale erreur.

Le roman suit 4 personnages et est découpé en autant de récits qui s'entremêlent autour d'un été apocalyptique. Didrik passe des vacances en famille au bord d'un lac quand une immense partie des forêts suédoises est la proie des flammes, un incendie ravageur que les secours ne parviennent pas à maîtriser, forçant la population à l'exode. Quand l'incendie s'approche de sa maison de vacances, et alors que l'ordre d'évacuation avait été donné depuis un moment, il se décide enfin à prendre la fuite avec sa compagne et ses trois enfants dont un bébé.

À partir de là, et bien plus rien ne va. La voiture électrique est en rade, ils fuient à pieds, confient un des trois enfants à une voiture qui passe par là. La suite est une longue agonie littéraire d'hystérie et de choix aberrants. Dans la suite du roman, nous suivrons une influenceuse (faut-il préciser débile et superficielle ?) qui se retrouve embrigadée dans des émeutes urbaines, une ancienne star de tennis et son fils en surpoids.

Si l'idée est géniale, celle des différentes réactions de personnages face à un pays littéralement à feu et à sang, je n'ai absolument pas été emballé par les invraisemblables rebondissements de ce récit et par ses personnages que je n'ai réussi qu'à détester.

📖 Et la forêt brûlera sous nos pas de Jens Liljestrand a paru le 24 août 2022 aux éditions Autrement dans une traduction d'Anna Postel. 524 pages, 24,90€.
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Titre du premier chapitre « Le Premier Jour du reste de ta vie » …une phrase anodine ?
« Le Premier Jour du reste de ta vie » est un film français réalisé par Rémi Bezançon, sorti en 2008 (1).
Finalement un titre pas si anodin que ça. Nous faisons la connaissance d'une famille suédoise bobo, Didrik, sa femme Carola, leur fille aînée Vilja, leur fils Zack et Becka la petite dernière. Ils se retrouvent dans un chalet en pleine nature et bientôt coincé au milieu d'un incendie non maitrisé. Voilà comment tout ce petit monde se trouve au premier jour du reste de leur vie.
Cette partie est haletante, nous nous croyons au milieu de ce qui pourrait être un récit plus vrai que nature d'apocalypse.
Ensuite l'auteur choisit d'abandonner une partie des personnages pour élargir sa vision de ce qu'est devenue la société suédoise (ce pourrait très bien se passer en France ou en Allemagne !), avec des caricatures d'individus peuplant nos villes comme les influenceuses ou des anciennes stars recyclées dans l'événementiel. Ça devient de moins en moins crédibles et « le grand roman du réchauffement climatique » se perd dans des dédales sans grand intérêt si ce n'est de nous mettre devant le spectacle que nous offrons de nos inconséquences.

(1)
Le film retrace l'histoire d'une famille de cinq personnes pendant douze ans, par le récit de cinq journées plus importantes que les autres, qui changeront leur vie pour toujours. Les séquences sont entrecoupées de flashbacks.
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Roman lu en pleine canicule alors que la Gironde brûle et qu'une partie du parc Yosemite est ravagé par les flammes. Ce qui donne un arrière goût de fumée dans la bouche alors qu'on suit dans la première partie du livre une famille en proie aux flammes près d'un lac en Suède. le danger est à portée de mains pour ce couple et leurs trois enfants, la voiture ne démarre pas et le feu se rapproche avec intensité. le livre se dévore littéralement, impatient de découvrir où nous emmène l'auteur : la psychologie des personnages est écrite au couteau, on ressent leurs amertumes, leurs déceptions, leurs coups de gueule comme si on y était. L'action est maîtrisée, un véritable blockbuster en roman qui ne lâche pas la pression et égratigne avec brio notre société d'écran et de Like. Et puis, le livre s'effondre littéralement dans la suite. En focalisant son intrigue sur des personnages parallèles, en évacuant l'histoire du feu, Jens Liljestrand se fiche de son lecteur. Il a un sujet en or, qu'il éparpille pour proposer une satire du monde bourgeois, adolescent et des addicts aux images. Parfois, des remontées sociales, écologiques font leur retour, avec plaisir, mais le tout est noyé dans un fourre-tout sans intérêt, aux personnages inintéressants. Comment peut-on écrire une si belle & prenante première partie pour autant rater la suite. Des sujets abordés sont prometteurs, mais tout est noyé dans des intrigues nauséabondes. A vouloir toucher trop de sujets, l'auteur se perd en chemin. Très décevant.
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Livre bien écrit qui nous situe dans un monde proche du nôtre, en Suède. La planète souffre. de gigantesques incendies ravagent les forêts de ce pays qui n'a aucun moyen de les arrêter. Nous voilà embarqués dans ce chaos, chacun essaie de survivre, de s'en sortir comme il peut. 4 narrateurs, 4 points de vue différents se succèdent. Où comment, quand les humains perdent leurs repères, plus rien n'a de sens…

Chaque personnage est bien cerné mais quels personnages ! Côtoyer ces antihéros permet de voir les failles de nous autres, pauvres petits humains. Assez pessimiste/réaliste  comme vision de l'humanité. 

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