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EAN : 978B004SP4FO0
Fleuve Editions (30/11/-1)
3.44/5   8 notes
Résumé :
FLEUVE NOIR Anticipation fusée Brantonne (SF) n° 241 (1964) - Maurice LIMAT L'Étoile de Satan.

Un jeune officier des forces Interplanétaires, Bruno Coqdor, celui qu'on surnommera bientôt le « Chevalier de la Terre », est appelé à affronter, à bord de l'astronef Scorpion, la horde terrifiante des hommes-spectres... C'est ainsi qu'il trouvera celui qui sera désormais son compagnon fidèle : Râx, le dogue-chauve-souris, qui partagera ses extraordinaires a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Cette lecture d'un roman de Maurice Limat aura encore été un bon moment de détente et de rigolade. Non, ce n'est pas un roman comique, mais il y a quelque chose de totalement réjouissant dans ses romans : j'aime son style théâtral, la syntaxe héritée du théâtre classique, mélangé à une science apparemment savante mais totalement incohérente, c'est Corneille avec des rayons laser et des combinaisons moulantes. Les vaisseaux spatiaux se conduisent comme des voitures de rallye, attention aux tête à queues, les femmes sont un peu sottes, les sous-fifres meurent à la pelle, les animaux domestiques ressemblent à des écureuils/dogues/chauves-souris, les planètes et extraterrestres portent des noms imprononçables et Bruno Coqdor est télépathe... Vous me direz, “c'est un peu ridicule, non ?” Je vous le confirme, et c'est ça que j'aime.
Maurice Limat revisite dans ce roman, le mythe du vaisseau fantôme, en version space opera, excusez du peu :
– “Peut-être, fit remarquer Didier, ce navire vient-il d'une autre galaxie, d'une autre dimension ?… Ou bien…
– de l'enfer, murmura le matelot Mac Duff.”
Ah, non, c'est horrible ! j'en tremble encore. Allons-y donc, pour lutter contre la malédiction :
“Dans la voûte embrumée, quasi insoutenable au regard, l'Étoile de Satan brillait de son sinistre éclat, et semblait bien mériter son appellation, tant elle paraissait faite pour luire sur un monde de malédiction.”
“Et tous évoquaient assez bien la grande supplication muette d'un univers qui a outrepassé les lois divines et stagne dans un éternel châtiment.”
Et quand la tension est à son comble, le flegme du héros est un réconfort (ou pas) : “Mon devoir est de vous dire que la situation est désespérée…”
Maurice Limat n'a pas peur du grandiloquent, du pompeux, du kitsch, c'est sa marque de fabrique. Et la science vient se mêler à cette prose, dans les moments où on s'y attend le moins, les définitions scientifiques viennent succéder aux passages lyriques, ça fait un curieux mélange.
Alors oui, le scénario est assez bancal, le style est vieillot et pompeux, le lyrisme et forcé, la science ne tient pas la route, mais à ce niveau, c'est du grand art, c'est Maurice Limat !
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Romancier populaire d'après-guerre, le « contraire d'un romancier impopulaire », se plaisait-il à dire, Maurice Limat publie avant guerre de modestes romans chez d'éphémères éditeurs comme Ferenczi dans de nombreux genres : policier, fantastique gothique et science fiction…
C'est à la fin des années 50 qu'il intègre « Fleuve Noir » pour en devenir rapidement un des principaux contributeurs dans la collection « Anticipation »aux cotés de Peter Randa, M.A. Rayjean et Richard-Bessiere.

Ses romans dont les deux principaux héros, le policier galactique Robin Muscat et le Chevalier Coqdor, agissant ensemble ou séparément, peuvent sembler parfois un peu stéréotypés… Ils restent néanmoins d'excellents divertissements.

C'est dans cette « Etoile de Satan » qu'apparaît pour la première fois le Chevalier Coqdor accompagné de son fidèle pstôr, Râx, un dogue-chauve-souris. En général, les aventures de la période Copdor sont bâties sur une même structure avec un thème commun : la rencontre avec d'autres formes de vie que seul le Chevalier est en mesure « comprendre »…

Ici, l'équipage du Scorpion rencontrera, sur la planète Dzô, des habitants sous le coup d'un bien étrange maléfice…
Un bon divertissement malgré, et c'est récurrent chez l'auteur, une fin un peu bâclée.
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En cette année 2931, les membres de l'astronef Scorpion se déplacent aux confins de l'univers, vers la constellation d'Hercule. Ils sont à la recherche d'un vaisseau fantôme qui se signale par un oeil rouge. Or aucun des vaisseaux s'étant aventurés près de cet Oeil Rouge n'est jamais revenu sur Terre, perdus corps et biens, ou alors des navigateurs ont recueillis, en plein espace, des naufragés flottant dans leurs scaphandres protecteurs. Ces naufragés de l'espace étaient vivants mais fous.

A bord du Scorpion, outre les membres d'équipage, des scientifiques sont présents. Ils savent qu'ils encourent des nombreux dangers, mais la curiosité et l'espoir de percer le secret de l'Oeil Rouge les animent. Deux couples, des scientifiques, des pionniers, composés de la brune Wanda, minéralogiste, Ulric son coéquipier océanographe, la blonde Norma et son compagnon Didier, tous deux botanistes-zoologistes.

Un fanal rouge étincelle dans l'immensité galactique et aussitôt tout le monde se retrouve dans la cabine du commandant. Il leur faut se mettre en contact avec cet astronef inconnu, et cette tâche est confiée au lieutenant Bruno Coqdor qui possède un pouvoir hors du commun. Il est capable de se mettre en relation mentalement avec d'autres êtres, humains ou non, et il est considéré par tous comme un voyant.

Coqdor communique donc par télépathie avec les occupants de ce vaisseau au fanal rouge. La réponse qui émane de ses correspondants le laisse sans voix. Presque puisqu'il peut restituer leur message : ils veulent périr de leur main. Ils rendent un culte à la Mort, la vie leur fait horreur. Ce vaisseau navigue depuis des siècles avec toujours le même équipage à bord. Et de l'Oeil Rouge émane cette pensée : Bienvenue à nos meurtriers. Etrange accueil qui incite le commandant et Coqdor à envisager une sortie afin de se rendre auprès de cet astronef.

Coqdor, accompagné des quatre savants et de deux hommes d'équipage, rejoignent le vaisseau fantôme où ils sont accueillis d'abord par un drôle d'animal tenant du chien et de l'écureuil, avec des ailes membraneuses qui lui permettent de sauter et de se soutenir en l'air, et une gueule de bouledogue. Il se nomme Râx, explique le chef des morts vivants, des sortes de zombies complètement décharnés, vieux de plusieurs siècles qui apparaissent alors. Râx veut s'élancer sur Coqdor mais il est rapidement mâté par le Chevalier de la Terre. Un échange de regards et une forme de communion s'établit entre l'homme et l'animal.

Les spectres, du moins ces vieillards issus de la planète Dzo, qui ressemblent à des spectres, sont devenus immortels grâce, ou à cause d'un savant fou qui s'était trompé dans ses préparations. Depuis, ils ne peuvent décéder que lors d'un accident. Mais le suicide, la tuerie collective, ou individuelle, leur sont interdits. Aussi ils demandent à Coqdor et à ses compagnons de les aider à mourir, ce que refuse naturellement le Chevalier. Alors ils sont pris en otages et débute une aventure qui s'avérera dramatique, tragique, pour certains mais dont Bruno Coqdor s'en sortira non sans mal, ce qui n'est pas le cas de tous ses compagnons.



L'étoile de Satan constitue la première aventure du Chevalier de la Terre, ainsi est-il défini dans ce roman qui met en scène l'un des héros récurrents de Maurice Limat dans la collection Anticipation.

Il s'agit d'un roman philosophique et psychologique dont les meurtres et le suicide sont ardemment prohibés aussi bien par ces centenaires, que par Coqdor et ses compagnons qui ne veulent pas tuer délibérément des créatures humaines. Un cas de conscience difficile à supporter et qui est proche de celui de l'euthanasie.

Seulement le prosélytisme est trop appuyé, trop de références religieuses sont énoncées, et cela retire un peu du crédit que l'on pourrait apporter à cette histoire qui se déroule en l'an 2931. Car toutes les extrapolations sont possibles en matière d'avancées technologiques et d'explorations des planètes, mais le sixième commandement du Décalogue, Tu ne tueras point, est bien ce qui constitue la trame principale de ce roman.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le cas était prévu. Tous les cas étaient prévus, du moins le croyait-on, par les codes de navigation spatiale. Depuis qu'ils s'étaient envolés vers les planètes, puis vers les étoiles, les hommes avaient fait tant de rencontres extraordinaires que des sages, penchés sur de profondes études, avaient mis au point un règlement de vaste envergure qui prescrivait aux commandants des astronefs ce qu'ils devaient faire en telle ou telle circonstance.
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Et tous évoquaient assez bien la grande supplication muette d’un univers qui a outrepassé les lois divines et stagne dans un éternel châtiment.
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Une voix enrouée, qu’il connaissait bien, éructa :         
– Cette planète, Lieutenant Coqdor, c’est la planète Dzo, la planète des hommes immortels… Et cette étoile, c’est notre soleil, que nous appelons l’Étoile de Satan, depuis que ses rayons n’éclairent plus que des maudits.
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