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EAN : 9782369902362
196 pages
Editions Ca et Là (19/04/2017)
3.58/5   6 notes
Résumé :
Avant les premières grandes vagues d'immigration chinoise au XVII siècle, Taïwan était habitée par des groupes aborigènes, dont les langues et les traditions ont en grande partie disparu. Les Amis sont l'une des tribus qui subsistent sur l'île. En 2013, une amie de la dessinatrice Li-Chin Lin, Hsiao-Ching, décide de s'installer à Dulan, un village Amis de la côte est. Elle y monte un projet de ferme bio et noue rapidement des relations fortes avec les Amis, puis en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Li-Chin Lin est née à Taïwan en 1973. Après des études d'histoires, elle quitte son pays pour la France, où elle vient étudier l'Art de l'image, à Angoulême puis à Valence. Elle réalise des courts métrages d'animation, puis se met à l'illustration en 2002 en collaborant à des fanzines. Elle réalise 2 livres pour enfants qui seront publiés à Taïwan.
En 2012 elle publie son 1er roman graphique, Formose, où elle raconte son enfance et l'histoire de son pays.
Elle vit à Valence.
Là elle revient sur le pays de son enfance, et plus particulièrement sur la région de Dulan, plage paradisiaque appartenant aux Amis, une tribu aborigène de l'ile.
Cette plage s'est vue défigurer par la construction d'un hôtel gigantesque, les Chinois sont à l'origine du projet, et les habitants, mal informés, ont été spoliés.
C'est le livre d'une lutte, de la lutte d'une minorité contre une majorité écrasante : les Amis contre le capitalisme, le progrès envahissant.
Il faut aussi lutter contre le projet d'implantation d'une déchetterie nucléaire sur l'ile aux orchidées.
Tout une écosystème en danger. Sachant aussi que la région est sujette aux tremblements de terre et aux tsunamis, on se demande pourquoi les erreurs du passé ne servent toujours pas à se remettre en question pour l'industrie du nucléaire...
Ce livre raconte les combats de minorités tribales contre les autorités locales, obnubilées par l'appât du gain. Une histoire vieille comme le monde.

Le dessin de Li-Chin Lin est inégale : déployé sur une page, il est beau, expressif, vibrant. Ramené à des petites cases, il perd sa lisibilité, il est parfois moche, et brouillon.
Mais j'ai appris des choses sur ce peuple fier et libre. Et j'aime bien l'esprit positif de Li-Chin Lin et de ses amis Amis.
Livre à échanger, dans un esprit de libre-partage et circulation de l'information.
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Je voulais d'abord remercier Babelio qui m'a permis, grâce à la Masse Critique, de découvrir cette auteure de bande dessinée taïwanaise.
Après un premier roman graphique consacré à Taïwan (Formose en 2011), Li-Chin Lin réalise avec Fudafudak un reportage passionnant sur l'une des communautés aborigènes de l'île, les Amis.
Avant l'arrivée des immigrés chinois au 17e siècle, Taïwan était habitée par une vingtaine de groupes aborigènes, pour la plupart aujourd'hui assimilés. Les Amis sont l'une des tribus indigènes qui subsistent.
En 2013, une amie de Li-Chin, Hsiao-Ching, décide de quitter la capitale, Taipei, pour s'installer à Dulan, un village Amis de la côte Est.
Elle y monte un projet de ferme bio et noue rapidement des relations fortes avec les Amis. Elle en vient à défendre leurs intérêts, et milite avec eux contre un énorme projet de complexe hôtelier sur la plage de Fudafudak, proche de Dulan.
Réalisé entre 2013 et 2015, Fudafudak décrit l'installation de Hsiao-Ching dans ce village, la mise en place de son projet de ferme bio, ses relations avec les aborigènes, ainsi que l'histoire du conflit avec les autorités locales jusqu'à la conclusion de l'affaire Fudafudak.
Li-Chin a vécu avec Hsiao-Ching et les Amis pendant plusieurs mois. A travers le récit de leurs quotidien, elle montre comment une minorité tente envers et contre tout de préserver ses coutumes et son cadre de vie, face à un gouvernement obnubilé par des intérêts financiers.
Li Chin est née à Taïwan en 1973. Après des études artistiques en France, elle se lance dans la bande dessinée en 2002 (Fanzines, livres pour enfants). Son premier roman graphique (Formose paru en 2011) est totalement autobiographique : sa jeunesse passée sous le régime dictatorial, son attrait pour le dessin... Aujourd'hui, elle vit à Valence.
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Li-Chin Lin raconte ici son séjour à Dulan, petit village de la côte ouest taïwanaise, où son amie Hsiao-Ching s'est installée pour monter une ferme bio. Elle va ainsi décrire le quotidien de son amie qui pratique une agriculture respectueuse de l'environnement et lutte aux côtés des aborigènes Amis, membres de l'une des rares tribus autochtone qui subsiste à Taïwan, contre l'implantation d'un complexe hôtelier sur la belle plage de Fudafudak ainsi qu'un projet d'enfouissement de déchets nucléaires.

C'est donc un témoignage riche et intéressant que nous livre ici l'auteure dessinatrice. Elle parvient à décrire avec simplicité et humour une situation à la fois très localisée (on apprend alors beaucoup sur cette région de Tawaïn et le peuple Amis) et généralisable (opposition de minorités à de grands projets capitalistes et destructeurs de l'environnement, initiatives locales d'agriculture biologique,...).

Le crayonné qui se rapproche du croquis ainsi que la mise en page renforcent l'aspect « carnet de voyage », observations prises sur le vif qui servent assez bien le récit, même si personnellement, j'aurais mieux imaginé un « reportage » en couleurs, avec des aquarelles par exemple.

Enfin, ce fut une belle découverte et cette bande dessinée m'a donné envie de suivre l'auteure. Je remercie donc Babelio et son opération Masse Critique ainsi que les éditions çà et là que je découvre avec ce livre.
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critiques presse (3)
BoDoi
22 juin 2017
Si le sujet est passionnant et qu’on apprend beaucoup de choses, la narration est un peu chaotique et parfois laborieuse, surtout dans les premiers chapitres.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bedeo
01 juin 2017
Li-Chin Lin témoigne avec une grande humanité des coutumes, des craintes et des espoirs des peuples autochtones, sensibilisant du même coup le lecteur à l’épineuse question de leurs droits.
Lire la critique sur le site : Bedeo
ActuaBD
26 mai 2017
Li-Chin Li nous offre donc une jolie rencontre avec le peuple Amis. Son livre fourmille de détails, mais sa description du quotidien permet à son approche de n’être jamais pesante.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Smangus : village des aborigènes Atayal, connu pour la forêt des arbres géants avoisinante.
Les habitants de Smangus ont refusé toute implication du gouvernement local et des promoteurs immobiliers.
Ils ont décidé de s'autogérer. Le village fonctionne comme un "kibboutz", tout le monde travaille pour la commune et reçoit un salaire.
- Un "kibboutz" ? On dirait une ferme communiste !
- ça a l'air bien. Les aborigènes ont pris leur destin en main comme par le passé.
- Oui avant l'arrivée des chinois et des occidentaux nous gérions nous-mêmes notre village. Nos ancêtres le faisaient, nous en sommes capables nous aussi.
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Video de Li-Chin Lin (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Li-Chin Lin
Rencontre en ligne avec Lin Li chin autour de Goán tau, chez moi_Le 7 jan 2022 @ le Pigeonnier
Cet événement est animé en présentiel à la librairie par Pierre-Yves Baubry, fondateur du site « Lettres de Taïwan ». Lin Li-chin nous rejoindra en ligne.
Présentation du livre "Goán tau, chez moi": http://www.llp.com.tw/prd/2109001492961
Dans son troisième récit autobiographique, Li-chin Lin questionne les notions d'appartenance à un pays et de « chez soi ».
Même si elle vit en France depuis plus de vingt ans, Li-chin doit encore faire face à la xénophobie de personnes qui ne font pas la distinction entre les différents pays asiatiques, se moquent de son accent ou véhiculent des stéréotypes racistes. Ces comportements lui donnent l'impression qu'elle n'est pas intégrée et remettent en question sa relation avec le pays dans lequel elle a pourtant passé près de la moitié de sa vie.
Li-chin Lin a également une relation un peu compliquée avec son pays d'origine, Taïwan, où elle retourne régulièrement. Ses relations avec sa famille se sont dégradées au fil du temps et elle a l'impression d'être considérée comme un membre éloigné de la famille, pas une étrangère, mais presque. Enfin, l'appartement dans lequel elle vit à Valence, là où elle devrait se sentir en sécurité, est situé juste au dessus d'un bar extrêmement bruyant et elle passe de longues nuits blanches qui la rendent folle. Li-chin se sent impuissante, ignorée par la mairie et la police, sans soutien, ce qui provoque une profonde crise... Avec Goán tao, Li-chin tente de répondre à des questions cruciales ; « quel est mon pays ? » et « où suis-je chez moi ? ».
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