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Christian Linclau (Directeur de publication)
146 pages
Christine Claix (01/11/2017)
3/5   1 notes
Résumé :
La Société Balint Belge aborde l'euthanasie sous l'angle de la mise à l'épreuve de la relation thérapeutique. Qu'est-ce que cela change dans le rapport avec le patient ? Cette nouvelle donne modifie-t-elle la relation thérapeutique ? La possibilité qu'offre la loi confronte les soigants à des expériences bousculantes. Dans cette revue, différentes vignettes cliniques témoignent qu'il ne s'agit pas d'un acte anodin. Nous avons également la chance de vous présenter de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« On doit comprendre alors que la position qu'occupe le médecin vis-à-vis de son patient qui lui réclame une euthanasie s'inverse totalement par rapport à celle qu'il occupe normalement. »

La mort est un sujet difficile à aborder. Imaginez combien peut l'être l'aide à la mort, autrement appelée l'euthanasie.
Ce livre n'est pas un roman, c'est plutôt un recueil des lois et réflexions par rapport à l'euthanasie et à l'évolution des idées qui y sont liées. Tout au long du livre, on trouve des témoignages de nombreux et différents intervenants.
Ce texte a été publié en 2017, année où ont été fêtés les 70 ans de la déclaration universelle des droits de l'homme. Et dans ces droits apparaît le droit à une mort digne.

« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »

« Mais il faut toutefois se garder de transformer une demande individuelle en norme sociétale. »

L'euthanasie est dans une position délicate, que ce soit au niveau légal, déontologique, social ou humain. On parle tout de même d'un « meurtre ». La différence est que celui-ci est consenti, désiré et organisé.

« Nul ne peut être contraint. L'initiative revient au patient qui formule sa demande d'euthanasie auprès de son médecin. Celui-ci peut accepter ou ... refuser. »

Face à cette demande, le médecin doit changer de rôle. Il doit « passer de la maladie à l'être humain, à la personne qui a un vécu, une famille, des amis. » Il doit écouter, entendre et accepter les désirs et les demandes de son patient qui est en souffrance de vivre. Mais il n'est en aucun cas obligé d'accepter de réaliser cette demande.

Je suis médecin, je fais partie des praticiens qui sont pour l'euthanasie. Ce concept est « facile », en théorie, mais en pratique il n'y a pas vraiment de ligne de conduite. Chaque cas, chaque patient, chaque demande amène une réflexion différente de la précédente, ce qui est loin d'être simple.

Quand le patient en arrive à faire sa demande, c'est qu'il y a pensé depuis un certain temps, il a pesé les différents choix auxquels il fait face et s'est rendu compte que celui qu'il choisit est le meilleur pour lui. Il n'a sûrement pas besoin à ce moment là que quelqu'un commence à essayer de lui prouver que son choix n'est pas le bon.

« Je n'avais pas cherché à le raisonner, encore moins à argumenter, pas d'évocation des petits plaisirs... juste de l'écoute bienveillante, ... »

D'un autre côté, il faut faire très attention aux sens de la demande du patient. Est-on bien sûr d'avoir compris exactement ce qu'il voulait dire ? Pour cela existent différentes techniques de communication.

« Ensuite, nous vérifions le sens des mots utilisés car il y a un grand risque de malentendus. Reprendre les mots exacts pour savoir précisément ce que le malade demande ou pas. »

Pour terminer, je propose cette citation qui résume fort bien la situation dans laquelle nous plonge l'euthanasie ou une demande d'euthanasie.

« Conflit intrapsychique chez le soignant et chez le patient. Incompréhension chez les deux, dans la famille, radicalité et soudaineté de l'acte, perte de contrôle, souffrance éthique du soignant, violence, culpabilité, rancoeur, habitude, liberté, pouvoir, humanité, volonté, lucidité, subtilité, résilience et solitude du patient et du médecin. Quel cocktail ! »

La dernière partie du livre est plus précisément orientée vers le côté légal et juridique de l'euthanasie, avec les textes de loi et du code de déontologie médicale. Ensuite est présenté ce qu'est la philosophie Balint, concentrée plus sur la relation soignant soigné que sur la pathologie justifiant cette relation.

« Rien n'est simple, tout se complique. »
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« Le danger est qu'une fraction de la société (ou de l'humanité, par exemple une communauté religieuse ou une tendance idéologique) définisse et impose aux autres sa conception de la dignité de l'être humain. »
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