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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un peu à la manière de Ken Follett ou des très bons romans historiques, La Compagnie mêle réalité de la Guerre Froide et fiction. Une mayonnaise qui prend bien, trop bien même parfois, au point qu'on ne fasse pas toujours bien la différence entre les deux !

Si j'ai été gênée qu'il n'y ait pas de postface distinguant l'avéré de l'imaginaire, les deux aspects m'ont séduite : quel bonheur de parcourir le Rideau de Fer au fil d'aventures palpitantes, de Berlin à Cuba en passant par Israël, Budapest et bien sûr Langley ! Quel plaisir de suivre ces tribus d'espions inventés dans leurs missions bien réelles d'infiltrations, d'exfiltrations, de renseignements ou d'assassinats !

Avec ses 1200 pages, ce livre porte bien son nom de grand roman. Pourtant, je n'ai eu aucun mal à le dévorer en un weekend, tant j'étais emballée par l'histoire et L Histoire. J'ai même bien apprécié les passages en URSS, jugés parfois caricaturaux par d'autres, ainsi que les personnages, assez complexes pour être honnêtes...

Certes, l'auteur a fait du maitre espion du KGB un pervers dégoutant, mais il a aussi montré que l'URSS recrutait plus facilement des agents doubles grâce à la force de l'idéal communiste. ll n'y a donc pas tellement ici de manichéisme à mon sens, juste le sens de l'Histoire qui voit triompher le capitalisme et les cowboys... et des récits de codes secrets, d'armes fatales et d'êtres humains?

Challenge Multi-Défis 28/52
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Un long livre passionnant : 1000 pages d'espionnage sur des décennies au travers de génération d'espions.

Le roman est captivant. Il couvre la période contemporaine depuis les débuts de la guerre froide jusqu'à la fin de l'URSS. On se fait en passant une bonne révision de quelques évènements historiques du XXème siècle.

L'auteur à l'intelligence de se concentrer sur quelques évènements phares et quelques personnes. On ne s'égare pas et parfois la partie d'échecs se joue en plusieurs coups chacun espacé sur des années.

Les opérations sont vécues à tous les niveaux depuis l'infiltré sur le terrain jusqu'au président américain. Tout y passe : les filatures, les faux transfuges, les taupes, les soupçons, ...

On commence en fait à suivre un groupe de nouvelles recrues de la CIA qu'on retrouve tout au long du roman parfois au travers de leurs enfants. Et oui, la CIA est une histoire familiale : la pression est énorme et modèle les familles autour d'un secret inracontable. On sacrifie toute sa vie pour la cause aussi bien d'un côté que de l'autre.

Le côté russe n'est pas oublié même s'il est moins présent et je trouve assez caricatural.

Le seul problème : c'est un roman ! Qu'est-ce qui est réel (le récit est volontairement réaliste et crédible) ? Qu'est-ce qui tient de la fiction ? Difficile de le savoir.

Palpitant vous ne lâcherez pas facilement le roman.
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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Avec ce gros pavé de 1222 pages, je ne suis pas loin du coup de coeur. de 1950 pages à 1995, l'auteur retrace tout un pan de l'histoire mondiale avec la Guerre Froide. On y voit évoluer plusieurs générations d'espions de la CIA. On assiste à des évènements devenus historiques, comme la révolution de Budapest de 1956 et le débarquement de la Baies des Cochons. Il manque beaucoup d'épisodes de cette Guerre Froide, mais tout raconter de la manière de l'auteur, il aurait fallut plusieurs milliers de pages supplémentaires. Ceci-dit, ça ne m'aurait pas déplu.
Je mettrai quand même un petit bémol sur ce qui pourrait être un parti pris : la Russie est clairement le grand méchant, personnifié par ce "vieillard" pédophile, et les américains sont là pour sauver le monde, même dans leurs plus grands fiascos.
Pour ceux qui souhaitent se lancer dans cette lecture, je vous conseille de vous accrocher sur les 150 premières pages. Les personnages sont nombreux et ont des noms de code. Mais une fois que j'ai bien fait connaissance avec eux, je n'ai plus lâché le livre jusqu'à la fin.
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Petite mise en contexte à propos de l'auteur : Robert Littell est un ancien journaliste de Newsweek qui s'est spécialisé dans l'écriture de romans d'espionnage dès les années 70 en signant une douzaine de titres. Il a couvert la Guerre des Six Jours, ce n'est donc pas un rond-de-cuir : quand il parle du terrain, ça sent le vécu. Robert Littell est aussi le père de Jonathan "Les Bienveillantes" Littell.

Ceci étant posé, La Compagnie, késako ?

C'est d'abord un pavé de 1200 pages.
Mais c'est surtout une histoire romancée de la CIA entre 1950 et 1995.
Tout commence à Berlin en 1950 quand un dignitaire russe demande à passer à l'ouest. Pour montrer sa bonne foi, l'agent soviétique prétend qu'il a des informations concernant une taupe très bien placée à la CIA. le roman n'aura de cesse de mettre en scène toutes les conséquences d'une telle affirmation. Quelle est l'identité de cette taupe (surnommée SACHA) ? N'est-ce pas une invention russe ? Qu'est-il moralement acceptable de faire pour démasquer le traitre ? Qu'est-ce qui pousse un homme de conviction à jouer les agents doubles (voire triples) ?

L'histoire avance par petits bonds historiques : Berlin en 1950, Budapest en 1956, Cuba en 1961, Moscou en 1974, l'Afghanistan en 1983, Moscou en 1991... Les grands jalons historiques servent de décor à l'intrigue et montrent l'évolution des mentalités et des moyens au sein de la CIA. le récit est bien évidemment concentré sur les agents américains, mais les agents soviétiques ont aussi droit à quelques beaux chapitres. de tout ça jaillissent des thèmes forts : l'amitié (et donc la trahison), la notion d'héritage (avec de véritables dynasties d'espions des deux côtés), des choix moraux (faut-il armer des opposants pour renverser un dictateur sans réellement se mouiller les mains ? Sommes-nous certains d'être les gentils dans cette histoire ? La torture, ça rapporte combien d'années de purgatoire ?). Les protagonistes sont tous persuadés d'être du bon côté de la barrière, le lecteur a donc parfois droit à un patriotisme ronflant, mais compréhensible quand on remet les choses dans leur contexte.

J'avoue que c'est un roman qui s'avale très facilement en dépit du probable manque de véracité factuelle que je subodore en bon lecteur sceptique. Même si à l'instar du film Titanic, on sait un peu à l'avance le déroulement de l'histoire (spoiler alert : l'URSS perd à la fin), le récit est riche et intéressant. Car en dehors du patriotisme des protagonistes, l'auteur ne glorifie pas tant que ça la CIA. Budapest est un véritable drame humain, la Baie des Cochons est tout aussi criminelle du point de vue sacrifice humain, la paranoïa du contre-espionnage (avec un excellent personnage qu'est Maman, qui se met à douter de tout et de tous, ce qui en fait parfois le pire ennemi de la CIA) provoque des tragédies... Les agents américains sont usés par la Guerre froide, finissent tous brisés et alcooliques et se révèlent des parents et des maris toujours absents. On est loin d'une apologie gratuite de la CIA et de ses méthodes. Pour tout dire, à de nombreuses reprises la CIA apprend plus de choses à travers les articles de journaux que via son réseau de renseignement.

Pourtant, malgré mon plaisir évident, il y a deux points qui m'ont profondément agacé au cours de ma lecture. La première chose est que je trouve que les nombreux agents américains qui sont mis en scène finissent par tous se ressembler. Il y a des moments où je confondais un Jack avec un Ebby ou un Anthony. C'est l'effet récit "choral" sans doute, mais j'avais parfois l'impression qu'ils étaient permutables à volonté, sans réelle personnalité propre. Ensuite, STARIK est le Grand Méchant du roman. C'est le maître-espion soviétique, celui qui veut ruiner le capitalisme, celui qui est prêt à tout pour réussir... Or pour le rendre encore plus détestable, l'auteur ajoute un détail : c'est un pédophile. Et là, c'est trop. Même si ce personnage est inspiré d'un véritable espion russe qui était pédophile dans la vraie vie, je trouve cette accumulation parfaitement grotesque et insultante pour le lecteur. À un moment, j'ai cru qu'il allait torturer des chatons pour être encore plus ignoble. Quel manque de finesse de la part de Robert Littell. Surtout que cette perversion n'est pas utilisée dans le récit autrement que pour le diaboliser à outrance.

De plus, je trouve qu'à mesure que Littell déroule son récit, il perd de la puissance. En gros, l'évocation du Berlin d'après-guerre ou de Cuba était savoureuse, mais la mise en scène de l'Afghanistan est d'une lourdeur incroyable. Sans doute est-ce dû à la proximité temporelle, mais évoquer Oussama Ben Laden est à mes yeux une facilité qu'il aurait pu éviter. D'autant plus que Littell fait dire à un de ces héros (grosso merdo, hein, je cite de mémoire) : "On arme les Afghans contre les Russes, mais n'y a-t-il pas un risque que les fondamentalistes religieux se retournent contre nous plus tard ?" Ce genre de fausse lucidité montre bien que le roman a été publié après le 11 septembre. Concernant cette période très intéressante, j'ai largement préféré le traitement du film Charlie Wilson's War avec Tom Hanks et Philip Seymour Hoffman.

Enfin, 1200 pages, ce n'est pas assez. Comme la narration s'attache à raconter la lutte de la CIA contre l'URSS, l'auteur glisse littéralement sur des périodes qui auraient été très intéressantes à décoder du point de vue CIA : guerre du Vietnam, mort de JFK, chute du mur de Berlin...

Ah oui, autre point qui m'a surpris : le portrait fait de Ronald Reagan. C'est à peine s'il est décrit comme quelqu'un de plus intelligent que George W. Bush et Sarah Palin réunis. le portait réalisé en fait un homme faible, qui ne comprend rien de ce que ses conseillers lui racontent et qui est à peine capable de se déplacer seul dans la Maison Blanche. Difficile de faire coïncider ce profil avec l'homme qui m'impressionnait tant à la télévision quand j'étais enfant.

Edit : il existe même une mini-série télévisée en trois épisodes.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Ca y est ma lecture est terminée, j'ai bien pris deux semaines voire trois à lire cet énorme pavé !

La Compagnie, c'est l'histoire de la CIA au fil des décennies, de l'après guerre, en passant par la guerre froide et les années 90. Tout commence à Berlin où Jack nouvelle recrue de ma CIA est chapeauté par Harvey, vieux de la vieille, alcoolo mais professionnellement très efficace. Ils ont pour projet d'exfiltrer un transfuge russe depuis leur planque et de le ramener aux Etats-Unis. Il est question plus loin de la Hongrie et du soulèvement de sa population contre le communisme et le rideau de fer et de sa sanglante issue ainsi que de l'hésitation des Etats-Unis à armer la rébellion et surtout à l'aider. Puis vient le Pakistan, l'Afghanistan et encore avant Cuba et sa malheureusement célèbre Baie des Cochons.

L'intrigue est très dense et très réaliste au point effectivement de ne pas savoir faire la différence entre les faits avérés et fictifs. Mais cela n'a pas gâché ma lecture. de plus il y a pléthore de personnages mais très similaires, il n'y en a pas un qui ressort plus que l'autre. C'est peut-être la faiblesse du livre : ne pas pouvoir s'attacher à un personnage en particulier.
Certains personnages, à l'image de Starik sont juste dégoûtants et les passages s'y référant auraient pu être évités puisqu'ils n'apportent rien à la lecture.

Globalement, je suis très satisfaite de cette lecture, sinon je n'aurai pas été jusqu'au bout des 1200 pages !
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« La compagnie, le grand roman de la CIA » est un énorme pavé (plus de 1200 pages dans la version poche), qui se lit néanmoins très bien. Cette histoire romancée de la Central Intelligence Agency (CIA) nous permet de balayer de nombreux évènements majeurs d'une seconde moitié du XXème siècle marquée par la guerre froide : la crise de Budapest en 1956, celle de la baie des cochons en 1961, l'intervention de l'URSS en Afghanistan,…

Le roman nous plonge véritablement au coeur de ces évènements, en nous les faisant découvrir depuis les coulisses. Infiltration, exfiltration, manipulation, toutes les techniques utilisées par les espions des deux bords sont relatées. C'est à la fois instructif et absolument passionnant.
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Un des meilleurs romans d'espionnage que j'aie lu depuis longtemps surpassant même le grand John LeCarré. À travers les personnages de Maman, le Sorcier,l'Apprenti Sorcier, Sacha et quelques autres, Littell nous raconte l'histoire de la CIA depuis sa création jusqu'à aujourd'hui. de la baie des cochons jusqu'à Poutine en passant par Budapest, Berlin Est et l'épisode des trois espions britanniques Philby, McClean et Burgess on est de tous les complots, infiltrations, exfiltrations et cafouillages des 70 dernières années. Captivant, vivant et instructif. Ce pavé de 1200 pages a été édité en format poche bien qu'il ne rentre dans aucune poche, en tout cas pas les miennes.
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Un bon gros roman d'espionnage qui mélange fiction et faits réels. La CIA lutte contre son ennemie intime le KGB.
On voyage dans le temps, pour tenter une exfiltration en RDA, d'aider une révolution hongroise dans les années 50, d'intervenir à Cuba et ainsi de suite.
En parallèle on suit différents personnages pendant toutes ces années.
On s'ennuie très peu durant cette lecture. le fait de lire un livre de près de 1000 pages n'est pas gênant tellement l'histoire est prenante.
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Enorme pavé de 1200 pages, ce roman retrace un demi-siècle de lutte entre la CIA Américaine et le KGB soviétique.
Un peu indigeste, avec de nombreux noms à retenir, il est vraiment très long.
Malgré tout, pour ceux qui ne connaissent pas cette période , il peut être intéressant de lire ce livre qui revient sur certains évènements, comme le Berlin de l'immédiat après-guerre, la révolte Hongroise de 1956 ou encore le débarquement raté de la Baie-des-cochons à Cuba.
On peut regretter qu'il passe sous silence d'autres évènements majeurs de cette époque, comme le mouvement "SOLIDARNOSC" en Pologne par exemple ou bien encore la révolte des habitants de Prague en 1968.

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Sacré pavé mais le volume n'est pas étonnant puisqu'il recense les errements de la CIA ! A travers une série de personnages (des dynasties) le livre nous dévoile (on était un peu au courant ...) les dessous pas très propres de l'histoire contemporaine . C'est assez crado mais ça se lit avec intérêt.
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