On a fait beaucoup de bruit autour de ce livre au moment de sa sortie, la plupart des critiques l'ont encensé. Je m'attendais à un chef-d'oeuvre, à trembler d'émotion, à avoir presque peur au moment de tourner les pages. Finalement je ressors assez déçu de la lecture de ce livre.
Les Bienveillantes est incontestablement un bon livre, mais il ne m'a pas emballé, loin de là. C'est beaucoup trop long à mon goût, l'auteur se perd dans des détails, inutiles à mon sens (le livre fait au moins 300 pages de trop). le narrateur, le bourreau donc, est, finalement quelconque, je ne le trouve pas si cruel que ça (en tout cas moins que ce à quoi je m'attendais), finalement il n'est qu'un fonctionnaire – de la SS – qui, pour se justifier, avance l'argument : « je n'ai fait que mon travail ».
J'ai trouvé que le style était beaucoup trop « fouillis », dense, presque lourd par moments, l'auteur insiste trop sur les détails d'organisation de la SS, les grades…. L'écriture est parfois un peu trop scatologique à mon goût. Je trouve aussi que Littell tombe par moments dans la facilité, certaines choses sont trop facilement prévisibles.
Malgré tout le portrait du narrateur que nous dresse l'auteur, sa psychologie notamment, est très intéressant : homme torturé, solitaire, homosexuel, inceste… Presque normal !