Henri Loevenbruck continue les aventures du journaliste Gabriel Joly en 1789. le premier tome,
le Loup des Cordeliers, était un roman d'aventure et policier sur fond de Révolution française commençante. le récit s'achevait avec une révélation et la fuite hors de Paris des principaux intervenants.
La course-poursuite reprend dans ce deuxième tome. Joly a beau avancer dans sa compréhension des événements passés, il a toujours un temps de retard vis-à-vis de l'organisation clandestine, la Main rouge, qui s'agite en coulisse. L'action se déplace vers le Sud de la France, puis la Corse.
Loevenbruck laisse libre court à son imagination : à la complicité homme - loup du premier tome, il ajoute une secte sanguinaire, qui veut manipuler le peuple, quelques messages ésotériques, une bataille de pirates…
L'intérêt du premier tome reposait en grande partie sur les descriptions des débuts de la Révolution, la proximité du héros avec de futurs grands noms de la Convention, l'atmosphère des rues de Paris dans ces temps troublés.
Mis à part les premiers chapitres qui reviennent sur les premiers heurts entre la populace, qui veut se venger des profiteurs de l'Ancien régime, et la toute jeune garde nationale, la partie « historique » du récit disparaît presque totalement.
Loevenbruck multiplie les galopades, combats d'épée, introduction dans des lieux secrets, et décodage de messages secrets. La panoplie du roman d'aventure.
Les personnages sont excessifs à souhaits : le pirate Récif, la féministe
Théroigne de Méricourt, les membres de la secte, ...
Ce Mystère de la main rouge devient dès lors assez irréaliste. le récit fait penser à certains moments aux Aventuriers de l'arche perdue ou à Pirates des caraïbes. Ne cherchez pas la vraisemblance, ou la logique de l'époque, l'auteur fait dans le roman de distraction. Ni meilleur, ni pire, que d'autres ouvrages de ce type.