Au fil du temps, nous avons vu plusieurs récits de fin du monde. Que ce soit par les zombies, les vampires, les météores ou bien par l'endoctrinement de la population par des gouvernements totalitaires. Que se passerait-il si nous étions nos propres courroux? Si l'humain s'autodétruisait sans s'en rendre compte?
C'est ce que nous apporte comme perspective le bouquin de
Stéphane Loiseau, «
Massa », qui est édité chez Durand-Peyroles en 2012. le livre contient 211 pages avec une jolie couverture qui vaut le coup d'oeil. L'auteur m'a envoyé son oeuvre désirant connaître mon opinion. La voici.
Comme je le spécifie dans mon introduction, nous sommes ici devant un oeuvre de science-fiction apocalyptique.
Stéphane Loiseau nous offre une vision de la société d'aujourd'hui réaliste et très affligeante, qui propulse l'humain vers sa perte. L'excès de consommation des moyens de communication est la manière choisie par l'auteur pour nous démontrer l'idiotie du monde moderne. Avec Internet et les réseaux sociaux, c'est un thème très bien sélectionné et très actuel.
Nous suivons principalement Julien, un employé d'une boîte d'assistance technique à distance. Il est , de même, un passionné de propreté et de « relooking », cette activité qui consiste à renouvellé tout son environnement fréquemment avec du neuf, du beau et du cher. C'est l'exemple parfait de notre civilisation pourrie à la consommation d'aujourd'hui. Nous sommes donc témoins à son changement, son évolution vers une mentalité plus saine, plus vraie.
Outre les personnages, dont
Massa, Filless, Simon et les autres, nous avons également l'ambiance, le décor. Il y a celle de la société raffinée, là où Julien travaille, côtoie ses amis et ses collègues, mais aussi la campagne qui sera le départ du chavirement. Ce choix démontre bien que peu importe où nous sommes, l'être humain détruit. L'aspect philosophique est constamment présent, sans pour autant être lourd.
Les bémols se situent dans la manifestation étrange qui bouleversera la population planétaire. Sans trop en dévoiler, disons simplement que j'ai eu de la difficulté à m'imaginer ce qui se produisait. Puisque l'auteur a inventé de toutes pièces un phénomène « naturel » qui n'existe pas, il peut être ardu de le décrire. Ce faisant, le sentiment d'immersion se fait un peu plus compliqué lorsque ces évènements surviennent. En outre, j'ai perçu une ou deux petites coquilles. Minime, mais qui m'ont accroché l'oeil.
De plus, j'ai senti la finale un peu abrupte. Nous sommes devant une finalité ouverte. En ce sens que nous nous doutons de la suite sans réellement savoir. Nous pourrons ainsi dire que ces mystères seraient parfaits pour un deuxième tome. Était-ce le but recherché? Sinon, alors quelques paragraphes de plus auraient permis de bien clôturer le récit. Personnellement, je crois que ce serait idéal pour commencer une saga.
Finalement
Un bon roman de science-fiction qui permet de grandes réflexions sur notre société actuelle. Quelques menus broutilles, comme spécifié, m'empêchent d'y donner une note parfaite… Par contre, ça mérite bien un 9 sur 10.
On aime : les personnages, la philosophie, le thème apocalyptique, l'ambiance.
On n'aime pas : la description du séisme, la finale abrupte, quelques petites coquilles.
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