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Kalimboantao, Brésil, 1972. Max débarque tout juste de l'aéroport et, à l'arrêt de bus, il fait la connaissance de Christelle et Charlotte. Ces dernières attendent l'arrivée imminente de leur amie, Corinne. Lorsque celle-ci se pointe, elles proposent au jeune homme de l'emmener avec elles. Christelle et Charlotte sont deux infirmières diplômées et elles sont ici pour leur tout premier job. Corinne, elle, a beaucoup vadrouillé en suivant son coeur et a posé ses bagages en Amazonie il y a deux ans. Quant à Max, suite au décès récent de sa mère, il est là pour tenter de retrouver son père. Mais pour cela, il ne possède que deux photos. Sur chacune d'elle, il y est en compagnie de sa mère et d'un homme différent. le souci est qu'il ne sait pas lequel des deux est son père. Après une nuit agitée, Max, Christelle et Charlotte vont manger Au Toucan, là où Corinne bosse en tant que serveuse. La propriétaire des lieux, madame Margarida, tenue au courant de la recherche du jeune homme, reconnaît un homme sur l'une des photos. Un putain de salopard connu sous le nom de Mermoz. Commence alors pour Max une enquête qui va le conduire au fin fond de la forêt amazonienne...

Régis Loisel tisse gentiment et habilement son scénario et nous entraîne au coeur d'une quête beaucoup plus sombre qu'elle n'y paraît. Max, tout juste débarqué au Brésil, va peu à peu, grâce aux locaux et ses trois nouvelles amies, essayer de lever le voile sur son père. Si tout commence légèrement dès lors que l'on fait connaissance avec les uns et les autres, le rythme s'accélère et l'ambiance devient de plus en plus tendue au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans la jungle amazonienne, loin de toute civilisation, que ce soit du point de vue de Christelle et Charlotte que de celui de Max. et tout un mystère plane au-dessus d'Isabel, celle qui donne le titre à ce premier tome. Sans nul doute que de nouvelles surprises attendent tous ces personnages fort sympathiques. Graphiquement, Olivier Pont nous offre de magnifiques planches luxuriantes et sauvages au coup de crayon vif et expressif.
Un premier tome prometteur !
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Max est un jeune homme qui n'a jamais connu son père. Au décès de sa mère, il découvre deux photos de lui bébé, au Brésil, avec sa mère et un homme. Problème : l'homme n'est pas le même sur les deux clichés. Il décide alors de se rendre sur place. Peut-être trouvera-t-il des gens qui ont connu sa famille et qui pourront lui donner des renseignements ? le voyage s'annonce bien puisqu'il rencontre des infirmières en mission humanitaire qui le prennent sous leurs ailes… Mais le Brésil ne s'avère pas aussi magique qu'on pourrait le penser !

J'ai vraiment apprécié ce premier tome. D'abord pour les dessins et les couleurs, mais également pour le scénario. On plonge, au fur et à mesure, dans les bas-fonds, dans la violence et l'horreur. Cela permet, à travers 90 pages, de reprendre contact avec la réalité. Non, le Brésil des années 70 n'est pas le cliché du carnaval et du « Pain de sucre ». La violence et la prostitution y règnent et nous le découvrons à travers ce jeune personnage.

Si vous me cherchez, j'ai le nez dans le Tome 2 !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Un putain de salopard ou l'art de converger du chiantissime vers le brillantissime.

Première impression, comme ça, de visu, le trait se veut agréable et la colorisation chatoyante.
Le fond, par contre, se sera fait désirer.
On l'aura même touché dans les 10-15 premières planches.
Prenez un zigue, Max, fraîchement débarqué au Brésil pour cause de paternité contrariée puis associez-lui trois cop's aux retrouvailles aussi vociférantes que juvéniles, le pitch semble convenu, le plaisir aux abonnés absents.
Il aura suffi d'une balle tirée courageusement dans le dos d'une étrangère pour que mon œil droit sorte de sa léthargie et que mon palpitant frétille.
Un engouement subi qui perdurera jusqu'à la toute fin de ce premier volet.
Un opus qui aura finalement su tisser (lentement) une intrigue solide aux rebondissements inattendus et haletants.
Une réussite surprenante qui devra énormément au rendu visuel d'une faune luxuriante et sauvage harmonieusement répliquée sur papier glacé.

Garçon, la suite!
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Lecture très sympa, très agréable, et si ça se laisse parfois aller à des petites facilités, ce n'est pas bien gênant, après tout, on savait dès le titre que ça ne donnerait pas toujours dans la dentelle. Et c'est vivant, prenant, avec des contrastes vraiment très réussis.
D'un côté, l'ambiance seventies, très cool, les filles libérées, peut-être un tantinet cliché mais là non plus ce n'est pas grave, ça fonctionne bien, c'est frais, joyeux, entraînant. Le héros, un brin naïf mais sympathique, débarque au Brésil en quête de ses origines, avec l'espoir d'apprendre quelque chose sur ce père dont il ne connaît même pas le nom, dont sa mère n'a jamais voulu lui parler. Mais là encore, au début de l'album, tranquilou, pas d'angoisse, ça ne se prend pas trop au sérieux : «vous savez, c'est plus un prétexte pour voyager qu'autre chose», dit Max - l'enquête, un bon fil de scénario, pour le plaisir du dépaysement, pour le plaisir des beaux dessins de jungle aux couleurs chaleureuses, d'oiseaux bleus, toucan, baignade dans bassin entouré de pierres et d'arbres… ?
Mais le côté tout léger, bon enfant, se heurte à des aspects beaucoup plus inquiétants, violents, qui viennent apporter à l'histoire sa dose de tension dramatique en un mélange très efficace.
Seul vrai regret, je n'aurais peut-être pas dû commencer la série avant que Loisel et Pont l'aient finie: j'aime pas attendre !!! Et la fin de ce premier tome m'a beaucoup plu, ce qui me donne encore plus envie de lire la suite.
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Je ne connaissais ni le scénariste Régis Loisel ni l'illustrateur Olivier Pont mais cette première expérience est concluante. Bien que j'ai trouvé le dessin inégal dans sa qualité au fil des pages, la colorisation est vraiment bonne et l'ensemble se laisse parcourir avec un plaisir croissant.

Car, oui, c'est bien le crescendo qui est le mouvement moteur de cette bande-dessinée, en tout cas de mon point de vue. Les premières bandes étonnent le lecteur par leur apparente banalité : on découvre trois personnages dans un trou perdu du Brésil dans les années 70 et on a presque l'impression d'embarquer avec eux pour un séjour au Club Med ; la mise en place du contexte est un peu longue, mais une fois cette introduction nécessaire passée, on franchit un point de non-retour qui fait basculer dans un univers violent et hostile, avec une touche de paranormal, le tout faisant bien vite oublier l'idée du village de vacances. Une ambiance malsaine de thriller imprègne rapidement l'atmosphère rendue encore plus suffocante par une plongée dans la jungle hostile et les précipitations ininterrompues.

Je salue vraiment l'inventivité de Régis Loisel qui sait ménager suspense et rebondissements tout en entremêlant plusieurs histoires se référant à différentes époques, aux enjeux variés. Quand une simple quête de racines familiales et d'identité se transforme en épopée amazonienne, l'ingénu voyageur se transforme en aventurier... ou pas.


Challenge MULTI-DEFIS 2021
Challenge RIQUIQUI 2021
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Le "Putain de Salopard" du titre, c'est l'un des pères potentiels de Max, un jeune homme qui vient de débarquer dans la jungle brésilienne des années 1970 à la recherche de son père qu'il n'a pas connu.

Cette quête va entraîner un Max un peu candide dans des aventures plus ou moins heureuses, voire carrément périlleuses puisque nous l'abandonnons à la fin du livre en proie à la fièvre, perdu en pleine jungle après avoir été poursuivi par de dangereux trafiquants, ne pouvant compter que sur l'air d'une jeune femme muette mais pleine de ressources.

J'ai beaucoup aimé cette bande-dessinée à l'intrigue rythmée avec beaucoup d'action, et même une bonne dose de violence, mais sans être trop sombre grâce aux touches d'humour qui émaillent le récit, notamment à cause de la personnalité un peu naïve de Max.

Les dessins reflètent bien l'énergie de l'intrigue avec leurs couleurs lumineuses, leurs traits vifs et les personnages aux bouilles sympathiques.

J'ai passé ainsi un très bon moment avec ce premier tome plein d'énergie. Je regrette juste de ne pas avoir le deuxième tome sous la main (pourvu qu'il soit vite disponible à la médiathèque !).
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Régis Loisel et Olivier Pont lancent une nouvelle série chez Rue de Sèvres, Un putain de salopard, avec ce premier tome sobrement intitulé « Isabel ».

À Kalimboantao, en 1972, débarquent au Brésil trois personnages : Christelle et Charlotte viennent tenir un dispensaire au fin fond de l'Amazonie ; Max est, lui, en quête de son père dont il ne connaît pas l'identité, il n'a même pas de souvenirs à utiliser, seulement deux photographies dont l'une est censée montrer son père. Commence ainsi une petite enquête familiale qui culbute malencontreusement les péripéties inhérents au fait que ces personnages côtoient des individus pas très recommandables au sein de la mafia brésilienne.
L'avantage de ce scénario est que le héros est très bien entouré au niveau des personnages féminins, poitrines et amours libres sont au programme, c'est tout à fait charmant mais cela n'apporte malheureusement pas grand-chose au récit, en tout cas pour le moment. Pour le reste, il faut être assez compréhensif envers l'enchaînement des péripéties, car nous suivons assez vite le héros dans une fuite en avant qui peut parfois paraître exagérée. Cela se ressent dans le choix du style graphique : un trait pas trop réaliste, afin d'exagérer quelques traits selon la personnalité des personnages, mais au risque de gâcher certaines cases. Par contre, la construction et le montage des scènes sont plus intéressants à détailler, notamment pour introduire progressivement l'élément « Isabel », censé titrer ce premier volume, mais finalement quasiment non dévoilé pour le moment.

Isabel est donc une première lecture mitigée de ce duo d'auteurs, il faudra attendre la suite pour en savoir davantage sur ce que recouvre l'identité de ce personnage.
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Au coeur des années 70, un jeune homme qui vient de perdre sa mère revient sur les terres de la jungle amazonienne où il a vécu jusqu'à ses trois ans.

Olivier Pont , connu pour ses talents d'illustrateur, mais aussi de réalisateur ( il a tourné des épisodes de la belle série ainsi soient ils) a contacté Régis Loisel Grand Prix du Festival d'Angoulême 2003 et cocréateur de « La Quête de l'oiseau du temps » pour tisser à quatre mains cette équipée rocambolesque jubilatoire.

Les talents de conteur incroyable de Loisel ne laisse jamais le lecteur une seconde de répit qui en a largement pour son argent, et bien plus encore!

Personnages barrés et attachants, rebondissements en cascades, décor luxuriant et mystérieux : rien n'est laissé au hasard pour faire de ce premier tome de cette saga qui devrait en contenir quatre une réussite totale
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Régis Loisel aux manettes, petit bijou assuré !
Et si en plus Olivier Pont, du haut de tout son talent, nous offre un graphisme hors pair... je dis banco !!!
Au grand désespoir de la maman de l'illustrateur et dans l'indifférence complète du papa, le titre de cette série Bd est bien racoleur.
Mais bizarrement, après lecture de l'ouvrage, celui-ci semble bien moins vulgaire qu'il n'y parait mais est tout à fait adapté.

le scénario :

Les premières pages de ce tome nous mettent dans une ambiance plutôt cool, agréable et chaude (en tous sens pour notre héros...). On se laisse vivre au rythme de la jungle et des curiosités locales, mais on sent malgré tout un petit vent tourner avec son enquête sur ses deux géniteurs possible.
On attend impatiemment le déclic pour l'action.
Et il finit par venir, mais ce qui est génial, c'est que ce n'est pas du tout comme on l'attend !
Bim ! D'un coup d'un seul tout bascule pour notre héros naïf.
Accompagné d'un personnage insolite prénommée Baïa, jolie femme complètement sourde, son aventure commence.
Imaginez alors deux jeunes adultes que tout sépare (langue et communication, culture, savoir vivre etc...) fuyant un danger et en en bravant d'autres en pleine jungle amazonienne...
Parallèlement à cela, la mise en bouche initiale nous a conduits à nourrir de l'affection pour le couple d'infirmières sympathiques, et le terrible scénario de Régis Loisel nous fait trembler pour elles.
le suspens monte en flèche et là, pareil, bim d'un coup d'un seul tout bascule...
Les dialogues sont aussi savoureux, recherchés et plein d'humour permettant ainsi de dédramatiser quelques situations.
Il n'y a pas à dire, cet auteur est un véritable maître dans l'art de la BD.
Il nous soumet une histoire rocambolesque mais pleine de réalisme quant à la brutalité, la méchanceté et nombreux autres défauts que l'homme a de plus cruel, mais il y oppose aussi la bonté et la générosité et myriades d'autres qualités du genre humain.
Il aborde aussi les différences de cultures et de moeurs d'un peuple à l'autre confrontant ainsi le melting-pot lascif brésilien cachant une misère sans nom où il faut trimer comme un fou pour espérer s'en sortir, et la désinvolture et l'inconscience avec des faux airs de pseudo rigueur de la jeunesse dorée européenne...
Ce tome 1 est vraiment une perle scénaristique avec un récit bien cadré et parfaitement maîtrisé.

le dessin :

le dessin d'Olivier Pont, accompagné des couleurs de François Lapierre, sont d'une vivacité incroyable.
le trait est dynamique et fluide, les arrière plans ne sont pas touffus mais avec le juste nécessaire pour bien cerner l'environnement.
Les couleurs apportent énormément à l'ambiance chaude, moite et jungle de l'aventure. Elles provoquent un grand réalisme et assure une parfaite projection pour le lecteur...
Même sur les scènes nocturnes, les graphismes nous transmettent un ressenti d'étouffement et de chaleur tropical. Par les temps frisquets de ce mois de Mai, cela réchauffe vraiment tout notre être...
Les cadrages sont vraiment variés et originaux. Les mises en scènes sont structurées et efficaces.
Les personnages sont singuliers et sympathique, mais dans le contexte exotique du récit, ils en deviennent atypiques et du coup anticonformistes.
La place de la femme est énorme dans cette histoire, autant par la sensualité de certaines scènes admirablement bien saisi au dessin, que par les caractères déterminés et courageux des protagonistes, bien évoqués par le trait d'Olivier Pont, contrastant admirablement bien avec les aspects puérils et naïfs, ou à l'inverse brutaux et humiliant de ces hommes machistes et dégénérés.
le parti des auteurs est pris et l'admiration pour la gente féminine dans ce tome est total !

Les grandes pages sont composées entre cinq à huit vignettes en moyennes
le découpage performant et efficient donne ainsi la cadence mouvementée de l'aventure.

Ce tome est une entrée en matière passionnante en tout point pour cette série (malgré un titre relativement scabreux).
Il nous promet une suite détonante, et donne hâte de la lire.
J'aurais vraiment beaucoup de plaisir à feuilleter régulièrement cet ouvrage avant la sortie du tome 2.
Lien : http://www.7bd.fr/2019/05/un..
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Tome de mise en place pour une BD au titre provocateur.
Les premières pages ne m'ont pas franchement donné envie de lire cette BD pourtant scénarisée par le grand Loisel.
Les personnages semblent terriblement clichés et l'aventure ressemble à une sorte de jeu de piste.
Puis, tout à coup, l'histoire se morcelle et gagne en intérêt. L'ambiance se fait, tout de suite, beaucoup plus sombre, pour ne pas dire glauque et se teinte d'un brin de fantastique.
Quand le final arrive, on n'en sait pas beaucoup plus sur la quête de Max mais on a hâte de connaitre la suite des histoires.
Côté dessin, je n'aime pas ce que fait Pont...vraiment pas (et je ne sais même pas vraiment pourquoi). Toutefois, je trouve que son travail colle bien au récit et sert bien la narration.
A suivre, donc...
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