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Citations sur Le Talon de fer (100)

Quelques secondes plus tard, l'avant-garde de la colonne est passée devant nous. Ce n'était pas à proprement parler, une colonne… C'était la populace qui déferlait dans la rue comme un fleuve de boue. C'était le peuple de l'abîme, enragé par la gnôle et les mauvais traitements, qui s'était enfin dressé d'un bloc et poussait son rugissement, assoiffé du sang de ses maîtres.
(page 389)
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{dystopie, 1907}

L’oligarchie voulait la guerre avec l’Allemagne pour une douzaine de raisons. Elle avait beaucoup à gagner à la jonglerie d’événements que susciterait une mêlée pareille, au rebattage des cartes internationales et à la conclusion de nouveaux traités et alliances. En outre, la période d’hostilités devait consommer une masse d’excédents nationaux, réduire les armées de chômeurs qui menaçaient tous les pays, et donner à l’oligarchie le temps de respirer, de mûrir ses plans et de les réaliser. Un conflit de ce genre la mettrait virtuellement en possession d’un marché mondial. Elle lui fournirait une vaste armée permanente qu’il ne serait plus nécessaire de licencier désormais. Enfin, dans l’esprit du peuple, la devise "Amérique contre Allemagne" remplacerait celle de "Socialisme contre Oligarchie".
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J’en reviens à mon accusation. Si le pouvoir de production de l’homme moderne est mille fois supérieur à celui de l’homme des cavernes, pourquoi y a-t-il donc actuellement aux Etats-Unis quinze millions de gens qui ne sont pas nourris et logés convenablement, et trois millions d’enfants qui travaillent ? C’est une accusation sérieuse. La classe capitaliste s’est rendue coupable de mauvaise administration. En présence de ce fait, de ce double fait, que l’homme moderne vit plus misérablement que son ancêtre sauvage alors que son pouvoir producteur est mille fois plus grand, aucune autre conclusion est possible sinon que la classe capitaliste a mal gouverné, que vous êtes de mauvais administrateurs, de mauvais maîtres, et que votre mauvaise gestion est un crime imputable à votre égoïsme . Et sur ce point, ici, ce soir, face à face, vous ne pouvez pas me répondre à moi, pas plus que votre classe entière ne peut répondre aux quinze cent milles révolutionnaire des Etats-Unis.
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Wall Street : Nom d’une rue de l’ancien New York, où était située la Bourse, et où l’absurde organisation de la société permettait la manipulation en sous-main de toutes les industries du pays.
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Le capitalisme était considéré par les sociologues de son temps comme étant l’apogée du règne de la bourgeoisie, le fruit parvenu à maturité de la révolution bourgeoise. Et nous, de nos jours, nous ne saurions souscrire à cette opinion. Il était entendu que le Socialisme viendrait après le capitalisme, et ceci même par des intelligences puissantes et pourtant peu favorables, comme Herbert Spencer. Des décombres du capitalisme égoïste, sortirait cette fleur de l’histoire, la Fraternité des Hommes. Au lieu de quoi, aussi consternant pour nous qui regardons en arrière que pour ceux qui vivaient à cette époque, le capitalisme, pourri jusqu’à l’os, accoucha de ce monstrueux rejeton, l’Oligarchie.
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- L’inquiétude de l’Europe, la propagation du socialisme et la sinistre apparition de l’anarchie sont des avertissements donnés aux gouvernements et aux classes dirigeantes que la condition des classes laborieuses devient intolérable, et que si l’on veut éviter une révolution, il faut prendre des mesures pour augmenter les salaires, réduire les heures de travail et abaisser le prix des objets nécessaires à la vie.
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Notre civilisation tant vantée est née dans le sang, est imbibée de sang, et ni vous, ni moi, ni personne ne pouvons échapper à cette tâche écarlate.
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Nous sommes tombés d’accord que l’homme est égoïste, l’homme ordinaire, tel qu’il est. Vous vous lancez en l’air pour établir une distinction entre cet homme-là et les hommes tels qu’ils devraient être, mais qu’ils ne sont pas. Revenons sur terre ; le travailleur étant égoïste, veut avoir le plus possible dans le partage. Le capitaliste, étant égoïste, veut avoir tout ce qu’il peut prendre. Lorsqu’une chose existe en quantité limitée et que deux hommes veulent en avoir chacun le maximum, il y a conflit d’intérêts. C’est celui qui existe entre le travail et le capital, et c’est un conflit irréconciliable. Tant qu’il existera des ouvriers et des capitalistes, ils continueront à se quereller au sujet du partage.
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Pas un mot de ce qu’il a dit ne sera imprimé. Vous comptez sans les directeurs de journaux. Leur salaire dépend de leur ligne de conduite, et leur ligne de conduite est de ne rien publier qui soit une menace sérieuse pour l’ordre établi.
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- [...] Les politiciens sont toujours les derniers du pays à voir ce qui se passe sous leur nez.
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