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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman vendu à un million d'exemplaires quelques mois après sa sortie et qui en totalisera plus de 35 millions dans le monde, des traductions en 27 langues, une adaptation cinématographique dont le simple projet soulève l'enthousiasme, un casting scruté par la presse, un film aux centaines de millions de spectateurs qui dure quatre heures, 15 scénaristes, des millions de dollars dépensés, 13 nominations aux Oscar, 8 trophées …. Ces chiffres donnent le tournis, mais sont révélateurs de la stratégie entreprise par le légendaire David O. Selznick pour donner vie aux personnages créés par Margaret Mitchell.
Au téléphone, le très terre à terre Louis B. Meyer résume ainsi l'histoire: « Une femme aime un type qui dit qu'il ne l'aime pas et en épouse une autre. Mais c'est pas très clair entre les deux. Un autre type a tout compris et fait tourner la femme en bourrique. Ils finissent par se marier. En fait, ils s'aimaient, mais quand ils s'en rendent compte, il est trop tard. Tout ça se passe chez les Sudistes, pendant la guerre de Sécession. » Dit comme ça, ça a l'air simple… Raconté par François-Guillaume Lorrain, l'adaptation cinématographique d'Autant en emporte le vent a des airs de roman d'aventures.
Dans ses Mémoires, Somerset Maugham écrit qu'« Il est dangereux d'admettre le public dans les coulisses. Il perd facilement ses illusions, puis il vous en tient grief, car c'est l'illusion qu'il aime. Il ne comprend pas que ce qui vous intéresse, vous, c'est la manière dont vous avez créé l'illusion. ». J'adhère généralement à son analyse, , mais pas en ce qui concerne le roman de Mitchell. Pour tout savoir de la genèse du projet, de la course folle aux meilleurs acteurs, aux petits et grands secrets du tournage, et aux enjeux culturels de cet immense succès encore ancré dans la mémoire collective, il faut se plonger dans Scarlett, qui se lit non pas comme un essai, mais comme une saga dans la saga.
J'avais adoré lire Memo from David O. Selznick, qui accordé une large place à son chef d'oeuvre, Scarlett en est un bon complément.
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J'ai une passion pour Scarlett. Je n'ai pas lu le roman mais j'ai vu le film Autant en emporte le vent un nombre de fois qui frise la déraison. Et j'ai beaucoup lu autour. Sur Vivien Leigh dont je suis fan, sur le film et les anecdotes qui parsèment l'aventure épique de ce tournage. Alors... Alors j'aurais dû suivre ma première impression et ne pas céder à la tentation que ce nom écrit en orange sur la couverture allumait dans mon cerveau. J'étais partagée entre envie et crainte d'être déçue. Malheureusement, la déception est bien au rendez-vous.

Aucun doute, l'histoire de l'adaptation du roman de Margaret Mitchell en un film qui défie presque toutes les lois du cinéma est un roman à elle seule. Une réalité qui dépasse toutes les fictions. Un extraordinaire documentaire diffusé il y a quelques années (je ne sais plus quand et je n'ai pas vraiment réussi à le retrouver) avait brillamment raconté tout ça. La valse des scénaristes, le pari de Selznick, les péripéties du casting, les innovations technologiques, le changement de réalisateur, la recherche interminable de la Scarlett idéale... Je me doutais bien que ce livre n'allait pas m'apprendre grand-chose, ce n'est pas forcément sur ce terrain que je l'attendais. Ma déception vient du manque de travail romanesque. L'auteur se contente de transformer les anecdotes en une succession de scènes ou plutôt de scénettes pour lesquelles il brode quelques dialogues histoire de délayer un peu. Tout ceci avec une désinvolture que j'ai trouvée assez limite. Pour moi, c'est insuffisant pour faire un roman digne de ce nom, tout juste un divertissement qui permette à des lecteurs pas ou peu informés sur le sujet de glaner quelques bribes sur l'aventure de ce film. Même pour ce qui concerne l'atmosphère et le milieu du cinéma, la matière est trop peu (paresseusement ?) travaillée et ne souffre pas la comparaison par exemple avec ce que fait, dans un style différent, un Dominique Maisons dans Avant les diamants.

Moi qui comptais sur ce roman pour me changer les idées au cours du week-end du premier tour de l'élection présidentielle, ce fut raté. Ça ne m'arrive pas souvent mais j'ai vraiment regretté les 20 euros investis gaiement dans son achat. Tant pis pour moi.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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J'ai lu Autant en emporte le vent lorsque j'étais adolescente et j'ai regardé un nombre incalculable de fois le film.

Ce roman retrace l'histoire de la création du film, du casse-tête du casting, notamment pour trouver l'actrice parfaite pour jouer Scarlett O'Hara, le tournage qui ne fut pas de tout repos et compliqué, et enfin le succès du film et les récompenses aux Oscars.

J'ai trouvé le passage de la recherche de l'actrice jouant Scarlett un peu trop long à mon goût. Hormis cela, ce roman était plaisant à lire, intéressant. J'ai appris beaucoup de choses sur la création chaotique de ce film.

Cela me donne envie de lire une nouvelle fois le roman 📖 et de visionner le film encore et encore. 🎬🎬🎬🤩🤩🤩
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Un roman qui se lit tout seul : une histoire qui comprend de multiples histoires, celle de porter à l'écran, le roman "Gone with the wind" (3 tomes en folio). Un défi dingo porté par différents individus des scénaristes en passant par les réalisateurs, les acteurs (Gable qui ne voulait pas être Rhett Butler), Vivien Leigh (ses amours avec Laurence Olivier qui lui n'était pas satisfait de son personnage de Mr de Winter dans "Rebecca"), Hattie Mac Daniels qui balance entre incarner Mama ou pas.
L'auteur s'amuse à nous rappeler les origines des moguls des studios, celles des étoiles du cinéma et le contraste entre la réalité et la fiction. Personnellement, j'ai toujours eu une tendresse particulière pour Mélanie Wilkes, celle qu'on entend jamais, qui fait front avec courage, qui n'est pas dupe et soutient Scarlett dont elle mesure la force et l'audace.
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Comment Vivien Leigh, la rose du cinéma anglais s'est trouvée à incarner Scarlett O'Hara, l'héroïne emblématique du Sud des Etat-Unis en pleine guerre de Sécession ?
Au cours de roman aux allures d'enquêtes, on découvre les dessous d'une recherche de plusieurs années aux côtés des plus grands noms du cinéma hollywoodien à son apogée.
Le tyccon Selznick fait défiler des milliers de jeunes femmes, toutes plus téméraires les unes que les autres alors d'Hattie McDaniel, actrice afro-américaine doit accepter un rôle de domestique caricatural au risque d'être rejeter.
Derrière les couleurs flamboyantes en cinémascope se rejouent en réalité toutes les tensions sexistes et racistes de l'époque. Cela a-t-il beaucoup changé depuis ?
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« Autant en en emporte le vent », le célèbre film aux neuf Oscars sorti en 1939, est considéré comme un des monuments du cinéma. Il est l'adaptation du roman éponyme de Margaret Mitchell paru en 1936, qui rencontra un succès phénoménal et remporta le prix Pulitzer en 1937. François-Guillaume Lorrain, dans son récent ouvrage intitulé « Scarlett », du nom de son héroïne, en évoque la longue et tumultueuse genèse.

Au fil de petits chapitres enlevés, souvent présentés comme autant de saynètes reconstituées avec les divers protagonistes saisis sur le vif, il l'envisage chronologiquement, partant de l'obtention des droits du roman à la quête des interprètes, en passant bien sûr par la recherche du financement et, au préalable, l'indispensable écriture du scénario : celle-ci s'avèrera un véritable parcours du combattant, où plusieurs intervenants se casseront successivement les dents, car élaguer les 1063 pages du livre pour parvenir à tourner un film d'une durée acceptable (quatre heures, quand même) n'est pas une mince affaire.
Trouver l'interprète de Scarlett représentera un autre défi à surmonter, à tel point qu'un appel à candidatures, assez factice car aux visées clairement publicitaires, sera lancé à travers tout le pays.

Piquante collection d'anecdotes autour de l'adaptation cinématographique du fameux « Autant en emporte le vent » de Margaret Mitchell, « Scarlett » emmène son lecteur dans les coulisses pas toujours très reluisantes d'Hollywood au temps de l'apogée des premières grandes firmes du cinéma : la figure du producteur David O. Selznick y occupe une place majeure (et n'en sort pas grandie). Un ouvrage qui intéressera les amateurs d'histoire(s) du cinéma (ils y apprendront entre autres que George Cukor fut le réalisateur initial du film, avant d'être remplacé par Victor Fleming, parce qu'il ne correspondait pas aux attentes … et n'avait pas l'heur de plaire à monsieur Gable).
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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François-Guillaume Lorrain nous conte les trois ans précédents la sortie du film "Autant en emporte le vent" et surtout la quête de l'actrice idéale pour le rôle de Scarlett.

On partage les affres de la préparation d'un film dont personne, à l'époque, ne se doutait qu'il deviendrait le mythe que nous connaissons tous. Au fil de la lecture, on se promène dans l'envers du décor pour découvrir la difficulté des contacts avec l'autrice du livre, Margaret Mitchell, en vue d'acheter les droits pour le cinéma, les différents studios de cinéma à la manoeuvre, l'incroyable organisation mise en route pour trouver l'actrice idéale, le gigantesque travail d'écriture pour parvenir à un scénario fidèle au livre et, en même temps, acceptable en terme de durée pour les spectateurs.

C'est passionnant. C'est un excellent moment de lecture même si on y découvre quelques aspects peu reluisants de la personnalité des acteurs et, particulièrement, de Clark Gable. Tout en nous parlant de la genèse de ce film, l'auteur nous raconte les USA de cette époque, le sexisme ambiant et surtout la ségrégation raciale qui, notamment, empêchera l'actrice Hattie McDaniel d'assister à la première du film qui avait lieu dans un cinéma réservé aux blancs. Il en sera quasiment de même pour la remise de son Oscar : l'hôtel dans lequel se tenait la cérémonie était réservé aux blancs mais on accepta qu'Hattie Mc Daniel y assiste, assise à une table séparée sur le côté de la salle.

À la fin de ce livre, François Guillaume Lorrain a réussi à nous donner envie de revoir "Autant en emporte le vent" et surtout de lire le chef d'oeuvre de Margaret Mitchell qui obtint le prix Pulitzer en 1937.
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