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EAN : 9782080270597
320 pages
Flammarion (05/01/2022)
3.82/5   137 notes
Résumé :
Publier le roman-fleuve de Margaret Mitchell était déjà une gageure, mais faire d'Autant en emporte le vent un film était pure folie. Des centaines de décors, de costumes et d'acteurs pour un film d'une longueur invraisemblable : un défi qui aurait pu ruiner David O. Selznick, son producteur mégalomane, bien décidé à réussir "le plus grand film de tous les temps". Par-delà les tractations cocasses, les difficultés d'adaptation et les imprévus en tous genres, une que... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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"Je jure devant Dieu, je jure devant Dieu que je ne me laisserai pas abattre ! J'aurais le dernier mot et lorsque ce cauchemar sera terminé, je jure devant Dieu que je ne connaitrais jamais plus la faim. Non ! Ni moi-même, ni les miens ! Dussé-je mentir, voler, tricher ou tuer, je jure devant Dieu que je ne connaitrai jamais plus la faim."

Vivien Leigh ( Scarlett ) débuta sur les planches à l'âge de 4 ans, avec "Little Bo-Beep"... "Le tonnerre d'applaudissements qui éclata la foudroya. Elle ne voyait personne, sinon sa mère qui se contorsionnait pour lui montrer qu'elle était là.

Hattie McDaniel ( la servante noire de Scarlett, d'"Autant en emporte le vent") ouvrit le bal au "Five Points Theatre", la salle était comble:
-Whaouhhh! Je ne savais pas qu'il y avait autant de noirs, à Denver.
Ouuhh! Allumez la lumière, c'est un cauchemar, il fait trop...noir."
Les applaudissements et les rires fusèrent.

Margaret Mitchell, après avoir refusé, vient de donner plus de 1000 pages de son roman, à David O Selznick.
"Elle n'a que 16 ans et pourtant, le feu, le vent, le drame. Elle est tout cela à la fois. Elle se jette à la tête d'un homme qui dit l'aimer, mais ne pas pouvoir l'épouser."
"On tourne déjà l'incendie d'Atlanta, et Clark Gable est là. Mais, le réalisateur George Cukor n'a pas encore sa ...Scarlett!

-"Taratata! J'y penserai demain!"
C'est l'histoire d'un film célèbre, avec les comédiennes pressenties, la tournée en Amérique, afin de trouver une inconnue qui deviendra Scarlett...
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Un roman vendu à un million d'exemplaires quelques mois après sa sortie et qui en totalisera plus de 35 millions dans le monde, des traductions en 27 langues, une adaptation cinématographique dont le simple projet soulève l'enthousiasme, un casting scruté par la presse, un film aux centaines de millions de spectateurs qui dure quatre heures, 15 scénaristes, des millions de dollars dépensés, 13 nominations aux Oscar, 8 trophées …. Ces chiffres donnent le tournis, mais sont révélateurs de la stratégie entreprise par le légendaire David O. Selznick pour donner vie aux personnages créés par Margaret Mitchell.
Au téléphone, le très terre à terre Louis B. Meyer résume ainsi l'histoire: « Une femme aime un type qui dit qu'il ne l'aime pas et en épouse une autre. Mais c'est pas très clair entre les deux. Un autre type a tout compris et fait tourner la femme en bourrique. Ils finissent par se marier. En fait, ils s'aimaient, mais quand ils s'en rendent compte, il est trop tard. Tout ça se passe chez les Sudistes, pendant la guerre de Sécession. » Dit comme ça, ça a l'air simple… Raconté par François-Guillaume Lorrain, l'adaptation cinématographique d'Autant en emporte le vent a des airs de roman d'aventures.
Dans ses Mémoires, Somerset Maugham écrit qu'« Il est dangereux d'admettre le public dans les coulisses. Il perd facilement ses illusions, puis il vous en tient grief, car c'est l'illusion qu'il aime. Il ne comprend pas que ce qui vous intéresse, vous, c'est la manière dont vous avez créé l'illusion. ». J'adhère généralement à son analyse, , mais pas en ce qui concerne le roman de Mitchell. Pour tout savoir de la genèse du projet, de la course folle aux meilleurs acteurs, aux petits et grands secrets du tournage, et aux enjeux culturels de cet immense succès encore ancré dans la mémoire collective, il faut se plonger dans Scarlett, qui se lit non pas comme un essai, mais comme une saga dans la saga.
J'avais adoré lire Memo from David O. Selznick, qui accordé une large place à son chef d'oeuvre, Scarlett en est un bon complément.
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"Taratata !"

En grande passionnée du roman "Autant en emporte le vent", je n'ai pu résister à la tentation d'acquérir ce livre et le dévorer !
J'ai eu la chance, en plus, de rencontrer l'auteur dans ma librairie favorite !
François-Guillaume Lorrain, brillant journaliste et écrivain, nous a narré sa passion pour le cinéma et les conditions de réalisation de ce film gigantesque.
J'ai pu lui raconter que ce livre a été une révélation pour moi : à 16 ans, j'ai commencé à écrire !
Passionné d'histoire, nous avons parlé du XVIIIe siècle également et de la Virée de Galerne, qu'il a effectué dans son ouvrage "Ces autres lieux qui ont fait la France".
Je le remercie beaucoup pour sa très gentille dédicace.

Ce roman raconte l'histoire du livre "Gone With The Wind", le roman de Margaret Mitchell, un livre publié en 1936 : il raconte la guerre de sécession avec passion et réalisme et conquiert des millions de lecteurs. Il fut primé de très nombreuses fois.
Mais surtout, le roman de François-Guillaume Lorrain décrit le processus de création du film du même nom.

Une véritable épopée dans le Hollywood des années 1930 où règne alcool, drogue, agressions sexuelles, ségrégation et coups bas !

C'est David O. Selznick qui s'attaque à cette tâche ! Trouver les acteurs, il lança même une grande audition nationale, une première ! (la veille du premier jour de tournage, il n'avait pas trouver sa Scarlett ! ainsi que la difficulté de trouver l'actrice idéale pour jouer le rôle de la nounou noire !), réaliser les milliers de costumes, les décors et donc trouver un budget pharaonique !

Il fallait une sacrée volonté, une passion pour réaliser ce défi !
Il y réussit, pour notre plus grand plaisir !

Vous saurez, en lisant ce roman, pourquoi et comment les acteurs, comme Vivien Leigh, Clark Gable ou Hattie McDaniel ont réussi à obtenir leurs différents rôles ; leurs relations, leurs amitiés ou leurs frictions !

Tout est passion dans ce livre: les réalisateurs, les acteurs… Comme dans le livre !

J'ai adoré !

Le style, parfait, fluide, addictif ;

Les travaux de recherche de l'auteur sont impressionnants : il est très humble et les dissimule dans un roman…

Un roman à lire par tous les passionnés de cinéma et d'Autant en Emporte le Vent !.
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Le journaliste et romancier François-Guillaume Lorrain nous avait déjà ravis avec son passionnant essai "Les enfants du cinéma" mais aussi quelques années plus tard « L'Année des volcans », où il racontait l'histoire d'amour entre Roberto Rossellini et Ingrid Bergman.

Dans son nouveau roman « Scarlett » François-Guillaume Lorrain fait revivre les coulisses d'un long métrage qui passionna l'Amérique et marqua l'âge d'or d'Hollywood, "Autant en emporte le vent".

Il nous plonge avec délectation dans les affres du du « royaume merveilleux de Hollywood où les coups bas n'empêchaient pas les grands seigneurs de s'embrasser aux avant-premières ».

David O. Selznick, le producteur mégalomane, la très acharnée Vivien Leigh, le flegmatique Clark Gable, et Hattie McDaniel, la première interprète noire oscarisée : tous les acteurs principaux de cette film majeur de l'histoire du cinéma s'appuie sur beaucoup d'archives.

le livre, trépidant à souhait, raconte comment un seul homme, perdu d'un désir mégalomaniaque d'adapter un roman impossible à adapter, a fait défiler et lanterner pendant près de trois ans toutes les grandes actrices américaines, pour au final choisir une Anglaise inconnue

On devine mieux à quel point l'Hollywood de l'âge d'or fut un cocktail de strass, d'embrassades et de couteaux dans le dos. Tout cela conduit à un récit d'une grande densité romanesque où l'obsession côtoyait la manipulation et l'humiliation. Revivre cette histoire c'était tenter de renouer les innombrables fils d'un feuilleton qui a passionné l'Amérique plus encore que la guerre qui menaçait..

On se rend compte à quel point la Scarlett de Margaret Mitchell fut en quelque sorte la première figure féminine moderne de la littérature américaine : elle brise toutes les conventions sociales, hormis celles du système esclavagiste, elle ne fait pas mystère de ses mauvaises pensées, est prête à tout pour faire revivre son domaine sudiste.

Le style, très romanesque et flamboyant permet ainsi de faire revivre avec une grande fluidité une époque révolue et de souligner la nécessité de certains combats qui traversent encore l'actualité…

Un livre enivrant et passionnant.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ca s'intitule "Scarlett" mais cela très bien pu être aussi "David", "Hattie" ou"Vivien". David , pour David O.Selznick, ambitieux et tatillon producteur de l'âge d'or Hollywoodien, qui mit des années à adapter pour le cinéma le roman de Margaret Mitchell "Autant en emporte le vent", parce que sa mégalomanie voulait qu'il soit " le plus grand film de tous les temps". Hattie, parce que Hattie Mc Daniel, dont on suit le parcours durant tout le livre, fut, en acceptant le rôle de la nounou noire de Scarlett, la première comédienne noire à obtenir un Oscar. Vivien, parce Vivien Leigh, jeune actrice anglaise, réussit au nez et à la barbe de toutes les stars féminines de l'époque, à décrocher le rôle ultra convoité de Scarlett et devint ainsi une star légendaire.
Le roman ( mais est-ce vraiment un roman?) suit donc en parallèle ces trois destins qui se trouveront unis à jamais grâce à ce film de plus de quatre heures qui reste encore, malgré "Star Wars", ou " Spiderman", le long métrage ayant réuni le plus de spectateurs dans le monde. On plonge donc dans cet univers du Hollywood d'avant guerre, son système de studios ( et donc ses rivalités), ses stars à la vie privée intense que le code de moralité obligatoire obligeait à des stratagèmes pas toujours légaux pour passer pour de belles oies plus très blanches mais présentables. On suit le parcours d'un best-seller annoncé qui attise toutes les convoitises des magnats du cinéma, puis les affres de la scénarisation et donc le fameux casting qui dura de longs mois avant de trouver celle qui incarnera à l'écran cette Scarlett adulée du public.
François-Guillaume Lorrain s'attarde beaucoup sur la recherche de l'actrice idéale, prenant plaisir à faire défiler beaucoup de stars dans le bureau de Selznick. Les cinéphiles n'apprendront pas grand chose sur cette épopée tant ce tournage a donné lieu à moultes articles ou documentaires depuis plus d'un demi-siècle. Les autres découvriront une saga aussi intense que l'était le roman " Autant en emporte le vent". Ecrit simplement, sans fioriture ni excès lyrique, le livre plonge dans un Hollywood dont la frénésie était à son apogée. On peut toutefois regretter deux choses après lecture : un montage alternée un peu poussif et le regret de ne pas avoir plus de détails sur le tournage et le parcours du film...
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critiques presse (5)
Culturebox
17 avril 2022
Cet ouvrage est une plongée dans la construction de ce chef d’oeuvre du cinéma et de la littérature.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaCroix
15 mars 2022
Avec sa reconstitution passionnante, et son récit vibrionnant, François-Guillaume Lorrain fait revivre l’épopée rocambolesque d’Autant en emporte le vent.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LePoint
26 janvier 2022
François-Guillaume Lorrain raconte les coulisses du tournage d’un film mythique et controversé dans un roman qui fait revivre l’âge d’or hollywoodien.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeMonde
17 janvier 2022
Histoire d’un livre. L’auteur a d’abord tout lu, tout vu de ce qui se rapportait à « Autant en emporte le vent ». Avant de laisser le romancier prendre le pas sur l’historien.
Lire la critique sur le site : LeMonde
SudOuestPresse
07 janvier 2022
L’écrivain et journaliste nous entraîne dans les coulisses du film « Autant en emporte le vent », une aventure qui marqua l’âge d’or de Hollywood.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Le premier bout-à-bout avoisina les cinq heures. Neuf mille mètres de pellicule. Une matière hautement inflammable qu'aucune compagnie n'accepta d'assurer. Pour l'entreposer, Selznick commanda une chambre froide dont il fit, par prudence, régulièrement arroser les toits.
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Même ce vieux tyran de Mayer n'était pas rassuré devant la puissance que dégageait Gable. Il en avait connu des acteurs, mais celui-là, c'était un mensch. Le mensch américain, qui sentait la forêt et l'essence, mais aussi quelque chose de très doux, le doux parfum du succès. Il avait fallu bien sûr polir ce gros diamant brut où tout était démesuré, mains, pieds, crâne, oreilles et dents. Le dentier surtout leur avait coûté une fortune. Mais la star la plus sophistiquée des studios ne pouvait avoir la dentition d'un cheval.
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Si les clichés sur les Noirs se perpétuaient,c'était selon Clarence Muse la faute des Blancs. Ils régnaient sur l'industrie du spectacle et s'évertuaient à flatter les bas instincts de leurs congénères. Il appelait les Blancs progressistes à faire pression sur les patrons du cinéma pour offrir aux comédiens noirs des rôles dignes de ce nom. On était encore loi du compte. Comment sortir de cette impasse? L'acteur noir devait-il penser à ses fils de mois ou bien se révolter et cesser d'être l'idiot du Blanc?
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Quand elle (Joan Fontaine) commença à parler d'un roman qui l'avait enthousiasmée, il crut le moment arrivé.
- Laissez-moi deviner : Gone with the Wind ?
- Non, Rebecca. De Daphné du Maurier. Vous connaissez ?
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Chaque matin, je me lève en espérant qu'un manuscrit ne me fera pas regretter de m'être levé. C'est comme aux cartes. On les ramasse, le cœur battant.
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