Les refuges

Quelle claque, ce roman ! le premier que je lis de Jérôme Loubry. J'en ressors assez ébranlée.
Un polar addictif, un thriller psychologique redoutable très habilement construit, en trois parties. Mêlant réalité, fantastique, rêves et cauchemars, mensonges, enquête policière, l'auteur, par l'intermédiaire d'un professeur d'université donnant un cours sur les "refuges psychologiques" à ses étudiants en psychiatrie, raconte une histoire ou plutôt des histoires qui se déroulent à des époques différentes, en particulier en 1949 et 1986.

Le lecteur fait d'abord la connaissance de Sandrine, une jeune femme journaliste en Normandie. Sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule battue par les flots, vient de décéder brutalement. Sandrine se voit dans l'obligation d'aller vider sa maison. Une atmosphère étrange règne sur cette île, les habitants, tous âgés, semblent cacher un lourd secret, on les sent inquiets, résignés, comme prisonniers. Pourquoi ?

Plus tard on retrouve Sandrine en état de choc, titubant sur la plage de Villers-sur-Mer. Ses vêtements sont couverts de sang et ses propos incohérents. Quel traumatisme a-t-elle subi ? C'est là qu'intervient l'inspecteur Damien Bouchard bientôt accompagné du Docteur Véronique Burel, psychiatre à l'hôpital local. Je n'en révélerai pas davantage.

Jérôme Loubry a l'art de ménager le suspense et de tenir le lecteur en haleine jusqu'au bout. Il le manipule et lui réserve de nombreuses surprises dans un climat sombre et anxiogène.
Plus on avance dans la lecture de ce roman et plus l'atmosphère se tend et plonge dans la monstruosité. Erlkönig, le Roi des Aulnes, est là et guette ses proies.

Un style sobre et fluide, un ton toujours juste et des mots parfaitement choisis. Malgré les thèmes graves et noirs abordés par l'auteur, l'ambiance tendue et inquiétante, les situations cauchemardesques, j'ai trouvé que Jérôme Loubry ne plongeait pas le "glauque" et dans l'horreur gratuite. Je me suis laissée happer par ce roman qui se lit facilement tant on a envie de connaître la suite, le pourquoi des choses et un épilogue des plus surprenants. Un excellent polar psychologique que je recommande.

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Les Refuges, ou l'art de jouer avec des poupées russes, indéfiniment, de la première à la dernière page…

Comme disent certains de mes élèves, ce thriller est « malaisant » (je n'aime pas cet « adjectif » mais je trouve qu'il convient bien ici). On se fait balader du début à la fin par Jérôme Loubry qui, en plus d'avoir une belle plume, a de bonnes notions de psychologie. Les Refuges, c'est un roman sur les traumatismes et sur la capacité exceptionnelle qu'a notre cerveau à se protéger pour éviter la folie, à trouver des refuges pour permettre la survie. J'ai trouvé ce roman intéressant et très addictif. L'histoire de Sandrine m'a captivée dès la première page et je n'avais qu'une envie : connaître la fin, savoir le pourquoi du comment. Mais cela ne s'est pas fait sans de nombreux détours. Et c'est avec un profond malaise que j'ai refermé ce thriller psychologique. Je savais que je me ferais manipuler par l'auteur avant de commencer ce livre mais je ne savais pas à quel point. Quand je pensais avoir compris quelque chose, ma « théorie » se redégonflait comme un soufflé : « Eh non, encore une fausse piste ! » Je pense que je n'ai jamais autant froncé les sourcils à la lecture d'un livre…

Les Refuges est divisé en quatre « balises », que j'ai trouvées toutes plus intéressantes les unes que les autres mais qui n'ont rien à voir avec les pièces d'un puzzle qu'on finirait d'assembler à la fin de la dernière balise. Non, ici, on défait plus qu'on ne fait. Et c'est une curieuse expérience. Un peu comme boire du chocolat amer. D'ailleurs, je crois que je ne verrai plus jamais le chocolat chaud comme une boisson chaleureuse et réconfortante… Ce roman me l'a rendu âpre. Ce qui a contribué à cette expérience de lecture « malaisante ».

Mais j'ai trouvé un refuge parfait en ce 24 décembre : ce sera mon sapin et l'impatience de mes enfants qui attendent le Père Noël.

Joyeux Noël et bonnes fêtes à tous !

Connaissez-vous les casses têtes ?

Et bien ce livre est un casse tête dans un casse tête dans un casse tête dans un casse tête.

Une véritable poupée Gigogne qui vous retourne le cerveau et vous prenant autant de G qu'une astronaute en plein décollage.

Bon courage pour cette lecture tordue à souhait mais oh combien bouleversante

Si vous avez aimé Shutter Island de Dennis Lehane, alors vous serez conquis avec Les Refuges de Jérôme Loubry. Un auteur que j'ai découvert avec Les Chiens de Détroit qui nous racontaient la fin d'une ville américaine. Ici, c'est l'effondrement de l'esprit de Sandrine et de ses multiples refuges qu'elle a construits, tels des fortifications, afin de donner un sens à sa folie. Pour échapper à la contrainte du quotidien, nous avons un refuge, une sorte de jardin d'Éden imaginaire que tout au long de notre vie, nous avons édifié selon nos besoins du moment. Un excellent roman déroutant parfois, mais où l'ennui n'en fait pas partie.

Excellent ! Original ! Renversant !

Difficile de faire une description ni même de raconter l'histoire sans spoiler.
Un seul conseil : lisez le et laissez vous porter … ne chercher pas à comprendre, vous vous faites complètement balader …
L'écriture est magique, l'alternance entre les personnages, les époques ...
A la fin, cela me fait comme pour 6eme sens, envie de tout relire pour savoir où j'ai loupé quelque chose mais en fait non, tout se construit petit à petit.
Alors bien sûr, il faut aimer les thrillers qui demandent de se concentrer et pas ceux qui regorgent d'hémoglobine et accepter (voire adorer) se faire manipuler.

Un régal.

Deux histoires. D'abord celle de Suzanne, en 1949. Au sortir de la 2e guerre mondiale, elle se retrouve sur une île. Cet espace déserté par les Nazis deviendra un milieu de vie pour une poignée de gens. Il sera également une terre d'accueil pour une dizaine d'enfants venus en camp de vacances. Mais tout partira dans une direction plutôt étrange. Et puis celle de Sandrine, 1987. La petite fille de Suzanne. Apprenant le décès de sa grand-mère par un quelconque notaire, elle devra se rendre sur l'île pour aller chercher les maigres affaires de Suzanne. Et les choses ne se dérouleront pas nécessairement bien !! Et tellement pas comme prévu. Et dans tous les sens du terme.
Loubry joue avec son lecteur, et y prend grand plaisir. Une histoire que nous avons du mal à lâcher !! Tellement prenant, et captivant !! Mais surtout, pleine de rebondissements. On reste scotché à chaque fois. Je suis tout à fait d'accord avec la personne qui a écrit que se livre se vit en même temps qu'il se lit. On vit les refuges de Sandrine. C'est tellement bien fait. Une excellente lecture que celle-ci !!! Vraiment, un auteur dont j'apprécie le style et le rythme. Je ne crois pas avoir déjà été déçue en ouvrant l'un de ses bouquins.

Depuis peu, Sandrine a quitté la vie parisienne pour la Normandie. Journaliste de métier, elle a eu envie d'ailleurs, de choses plus vraies et moins superflues. A peine installée, elle se retrouve à devoir vider la maison de sa grand-mère suite au décès de cette dernière. Pas de réel état d'âme pour Sandrine, qui ne l'a jamais connue. En effet, Suzanne vivait depuis plusieurs dizaines d'années sur une île, jamais quittée depuis son arrivée. Sandrine ne sait donc quoi penser de cette grand-mère qui n'a jamais voulu faire l'effort de la connaître. Rendez-vous pris avec le notaire pour les papiers et très vite, la voilà sur un bateau en direction de cette île. Elle qui pensait y rester une journée, le séjour va s'avérer plus long que prévu, l'île et ses habitants semblants être porteurs de bien des secrets.

J'ai régulièrement de belles lectures mais ce roman, c'est un niveau au-dessus. Ce livre m'a happée, captivée, bouleversée. Quand je croyais comprendre, l'auteur me prouvait que je me trompais et je suis allée de surprise en surprise. Ce thriller est captivant, complexe, précis, émotionnellement haletant. C'est une bombe littéraire ! Cela faisait très longtemps que je n'avais pas refermé un livre avec un sentiment pareil, celui d'avoir vécu une réelle aventure, une autre façon de lire. Ce que je vous dis est peut-être un peu flou mais ce livre c'est tellement d'histoires, de détails, d'émotions avec une écriture qui vous emporte, vous laisse sur place, vous coupe la respiration.

Gardant cette lecture en mémoire, espérant ne jamais avoir besoin de me réfugier.

Enfin un livre qui sort de l'ordinaire. C'est drôlement bien construit. Nous sommes manipulés du début (quasiment) à la fin, et j'adore ça.
L'histoire s'ouvre aujourd'hui avec un professeur qui raconte l'histoire de Sandrine face à des étudiants très attentifs. Et quelle histoire. 4 balises, 4 parties, toutes plus incroyables les unes que les autres, tout ceci émaillé de quelques vers du poème de Goethe "le roi des aulnes".
C'est bien écrit, bien construit, bien élaboré, vraiment original, on sort complètement des poncifs du genre. Les refuges, endroits que l'on se construit psychologiquement après avoir vécu un traumatisme sévère, est le livre où il faut se réfugier.

Une claque monumentale !

Si vous aimez les thrillers, foncez les yeux fermés. Si vous êtes souvent déçu par des intrigues (trop) prévisibles, foncez aussi. On ne peut pas trop en dire sur cette intrigue, au risque de gâcher l'expérience mais sachez que vous serez mené en bateau d'une main de maître.

J'ai été directement happée par l'histoire et l'atmosphère proposées par l'auteur. Au fil de ma lecture, j'ai, à plusieurs reprises, eu l'impression de lire du Stephen King : un mystère palpable, un brin d'anxiété, un temps qui s'étire, des personnages énigmatiques et terriblement bien construits.

Un cocktail savamment dosé par l'auteur pour tenir son lecteur en haleine, un art de la manipulation bluffant !

Ce roman m'a réellement bluffé. Je ne connaissais pas l'auteur et c'est grâce aux Babeliautes et leurs différents avis que je me suis penchée sur Les Refuges qui me faisait de l'oeil à la bibliothèque. Alors merci à vous pour cette découverte.

On se laisse porter par cette intrigue, par Sandrine et ses souffrances, par cette île terne aux heures sombres.
L'auteur nous balade de refuges en refuges, tout comme des poupées russes, lorsque l'on croit être à l'approche du dénouement, et bien non, on soulève un nouveau couvercle et on se retrouve à plonger dans une nouvelle abîme.

L'auteur avec ce roman m'a donné envie de poursuivre l'aventure et de découvrir son univers, après tout comme il le dit si bien, les livres et la lecture ne sont ils pas eux aussi des refuges...