Mon homme (presque) parfait

Eloïse a pris l'habitude de se rendre à la patinoire tous les mercredis. Là elle fait tomber Antoine, un jeune veuf vétérinaire, un peu rustre sur les bords, qui la décide malgré tout à lui apprendre à patiner une fois par semaine. Cette nouvelle amitié commence innocemment, car Eloïse est très amoureuse de son mari, Marc. Mais Marc est distant. Il prétend aller courir le soir mais revient sans avoir l'air de quelqu'un qui vient de faire du sport. Peu à peu s'installe l'idée qu'il a une maîtresse. D'autant plus que la vie à la maison est devenue difficile. Ils n'arrivent plus à dialoguer, ni à faire des choses ensemble.

Alors quand Antoine parle de son métier à elle qui adore les animaux, lui propose d'aller voir une expo d'un artiste que – oh ! comme par hasard – elle adore, les sentiments d'Eloïse se détournent de Marc pour se rapprocher d'Antoine. Mais n'y aurait-il pas anguille sous roche ? Ne serait-il pas trop parfait, cet Antoine ?

Cet album prend la tournure d'un suspense psychologique, avec au menu mensonges, non-dits et manipulations. Pour reprendre la réplique favorite de Dr House, « Tout le monde ment ». Mais pas pour les mêmes raisons, et parfois en pensant bien faire. C'est ce que j'ai trouvé assez drôle dans cette histoire.
Les personnages sont bien réussis, surtout Eloïse que Bernard Jeanjean a réussi à rendre attachante. On comprend ses sentiments et actes, qu'on approuve ou non. Et en fin de compte, c'est pareil pour Marc et Antoine. Personne n'est parfait après tout !

Parlons aussi des planches, super agréables, les visages des personnages sont très expressifs. Réussite totale en ce qui me concerne.
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