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EAN : 9782818943854
72 pages
Bamboo Edition (02/05/2018)
2.86/5   28 notes
Résumé :
Des patients d'un hôpital psychiatrique partent pour un voyage en minibus afin de visiter quelques châteaux en pays cathare. Leurs pathologies sont lourdes, mais gérables pour des personnels qualifiés, comme le sont les deux infirmiers qui les encadrent et comme semble l'être le nouveau chauffeur, haut en couleur, qui les conduit. C'est ce dernier qui va prendre une décision incroyable, folle, à l'insu de tous : emmener ces malades bien plus loin que prévu, jusqu'e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Vous savez que j'ai une prédilection pour les road-movies affectionnant déjà le genre au cinéma avec « Rain Man » ou « Thelma et Louise ». Cela parce que dans la réalité, comme vous avez pu le lire à travers certains articles de ce blog, j'ai connu bien des péripéties sur route au cours de voyages improvisés ou planifiés mais toujours mouvementés avec, à la clef (de contact), leurs lots de surprises plus ou moins drôles.



Alors, cette BD que m'a prêtée Samy, le compagnon de notre fille Amélie, allait parfaitement dans le sens de mon engouement pour les aventures routières. Une fiction en images et bulles qui, en plus, correspondait à notre passé professionnel puisque, avec mon épouse, nous étions éducateurs auprès de personnes handicapées mentales dans un établissement médico-social en Haute Normandie. C'est aussi pour cette raison que Samy m'a prêté cette BD intéressante à plus d'un titre.

« Road Therapy » nous conte la sortie en car pour une excursion en pays Cathare, d'un groupe de 6 patients d'une institution psychiatrique encadrés par un couple infirmier et infirmière psychiatriques.

En cours de lecture, nous apprenons pas mal de choses sur l'univers de la psychiatrie : personnels soignants et patients eux affectés par des troubles mentaux et comportementaux d'origine psychique ou neurologique. Personnages énigmatiques pour tous ceux qui ne se situent pas dans cette sphère bien particulière de la psychiatrie.

Au passage je me permets de mentionner le distinguo entre déficience mentale* et maladie mentale. La première résulte le plus souvent d'une cause d'ordre génétique, les conséquences étant quasi-irréversibles, tandis que la seconde a son origine se situant dans un choc émotionnel important et soudain, entraînant des troubles psychiques et comportementaux passagers à classer entre psychoses et névroses. Comme toutes maladies, celles dites mentales, peuvent être endiguées puis résolues à partir d'un traitement incluant séances de psychothérapie et médicaments sédatifs, en clinique spécialisée.

Ce sont de tels patients que Stéphane Louis a introduit dans son scénario, que Lionel Marty a mis en planches en traits aussi figuratifs qu'expressifs et Véra Daviet a colorisé avec finesse et goût pour les tonalités traduisant à la perfection les ambiances nuancées du scénario.

'intrigue repose sur les interventions pas toujours adéquates du conducteur du minibus remplaçant in-extremis du chauffeur titulaire lui, tombé brusquement malade, juste avant le départ. Ses comportements sont étranges et ses répartis pas toujours de bon tons face aux natures ultra sensibles des pensionnaires en sortie, et des encadrants psy, toujours sur le qui-vive face à leurs réactions très singulières résultant d'une charge émotionnelle ultra exacerbée.

Tout ceci est fort bien décrit, avec juste ce qu'il faut de notions élémentaires pour caractériser la situation des patients, et sans clichés ou excès de poncifs relatifs aux manifestations pathologiques entraînant des comportements décalés et des propos outrés.

Entre tensions et bienveillance ce groupe humain est attachant et le suspens est bien maintenu jusqu'au dénouement de fin.

D'une planche en gros plan :
Savoureux échange entre Hélène et Igor que je résume ainsi : « Nous sommes loin de savoir tout ce qui serait bon pour eux, mais nous connaissons bien mieux ce qui leur est néfaste ».

J'ai bien apprécié le graphisme en traits nullement caricaturaux, à la fois marqués, voire appuyés et incisifs pour les visages mais nettement plus doux pour les paysages. Les expression des regards traduisent bien l'émotion et le ressenti de chaque personnage. Les plans éloignés à très proches, ceux en perspectives avec vues d'en haut (très en vogue aujourd'hui dans la façon de filmer) sont suffisamment bien rendus pour nous faire participer aux péripéties de ce voyage et aux différents vécus de ses participants.

C'est une excellente BD instructive pour qui veut connaître un peu de cet univers des malades mentaux* et des pratiques pro de leurs encadrants soignants qui ont à coeur d'être attentif à tous ces petits signes de « mal être » parfois impromptus, tantôt prévisibles, émis par chacun d'eux, tout en restant respectueux de leur dignité humaine.

Au sens éthique, il en ressort cet enseignement percutant sur nos conduites face à nos ceux et celles que l'on doit aider et accompagner : L'intérêt pour l'Autre, le dépassement de soi et de ses propres soucis...



NB

*Déficience mentale : c'est la caractéristique de certains pensionnaires que nous recevions au Centre Saint-Martin à Etrépagny, regroupant entre autres, les personnes trisomiques. En institution Médico-éducative ou médico-sociale, différemment des unités psychiatriques où les intervenants sont des infirmiers psychiatriques, la prise en charge des résidents est effectuée par des éducateurs spécialisés.



* Malades mentaux : Dans la BD on apprend que parlant de ces patients on ne les désigne jamais par le terme de « malade » mais celui de Pensionnaire. C'est sous ce terme, qu'à ses débuts, au milieu des années 60, au Centre Saint-Martin, nous appelions les adolescent et adultes handicapés mentaux accueillis dans l'institution. Par la suite nous avons employé les mots : Compagnons - Protégés – Résidents.

Lien : https://www.mirebalais.net/2..
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Igor, Chauffeur remplaçant d'un minibus, conduit des pensionnaires d'un établissement psychiatrique dans une équipée en pays Cathare qui va prendre la forme d'une thérapie comportementale et cognitive. le groupe se compose de Monsieur Cébe qui ne sait dire que «Jour» ou «Nuit», de Mademoiselle Elise qui jure à tour de bras, de Mademoiselle Léa qui est anorexique, de Monsieur Léon qui se pense agressé par tout ce qui brille, de Monsieur Karl qui est mutique, de Mademoiselle Pomme qui a un complexe d'infériorité et de Jean-Claude et Hélène, un couple d'infirmier qui les accompagne dans leur périple.

Une fois de plus, c'est en découvrant dans une newsletter, le nom de l'album et sa couverture que je me suis penché sur le pitch. Après lecture, j'ai eu très envie de l'acheter et c'est en constatant qu'il s'agissait d'une BD de la collection grand-angle, que cela a fini par me convaincre. de manière tout à fait fortuite, je me suis laissé tenter par une autre BD dont Stéphane Louis est également le scénariste : RedSun tome 1 des éditions Kamiti. En achetant cette deuxième BD, je ne l'avais pas remarqué tout de suite. Néanmoins après avoir lu Road Therapy et en avoir apprécié l'histoire, je me suis dit que les coïncidences avaient du bon, à moins que cela ne soit tout simplement un acte guidé par mon subconscient…

Le coup de crayon du dessinateur Lionel Marty m'a lui aussi tout de suite plu pour les paysages et les éléments de décors mais un peu moins pour les visages des personnages, que j'ai trouvé d'emblée curieux. OK, on nous dépeint un groupe de patients d'un hôpital psy mais même le visage des infirmiers est parfois déformé, à l'instar des 2 gros plans de Jean-Claude et Hélène, dès la première page. Néanmoins, après avoir passé quelques pages, on se concentre plutôt sur l'histoire des personnages, sur la présence de grandes cases avec de jolis panoramas et aussi sur les magnifiques couleurs qui s'adaptent parfaitement à l'ambiance générale et estivale. le découpage des cases de certaines pages, se fait en cinémascope comme pour raconter une histoire humaine, pleine d'émotions. La plupart du temps, les cases sont réparties au maximum sur 2 colonnes, pour donner une impression trompeuse de simplicité mais aussi pour contre-balancer la complexité des pathologies.

Le récit de Stéphane Louis est assez original, l'intrigue intéresse et la chute est bien trouvée. le fait d'avoir choisi des patients d'un hôpital psychiatrique qui sont entrainés par un personnage extérieur au groupe et qui vont vivre une sortie rocambolesque en bus, n'est pas sans rappeler le film « Vol au-dessus d'un nid de coucou ». le scénariste a du s'être documenté sur les maladies mentales et la psychiatrie ce qui rend crédible cette histoire. D'ailleurs, dans les premières pages, il remercie un psychiatre qui lui a apporté son aide dans l'écriture du scénario. C'est une BD, où l'on parle beaucoup, sans pour autant ennuyer le lecteur en le submergeant d'informations. Les dialogues sont assez fournis et donnent de l'épaisseur aux personnages ce qui les rend sympathiques.

Ce n'est pas un manuel théorique de psychiatrie, c'est pourquoi l'auteur ne s'appesantit pas trop sur l'explication des maladies mentales des patients. Néanmoins, il arrive à faire en sorte de les dédramatiser en faisant sourire avec ces pathologies assez handicapantes pour ces personnes qui en sont atteintes. On arrive facilement à s'attacher à ces patients et à ce chauffeur de bus, mais peut-être un peu moins aux infirmiers accompagnateurs. Bien que très professionnels, ces derniers sont un peu trop « frileux » à mon goût, alors qu'ils n'arrêtent pas de parler d'expérimentation et de thérapie innovante.
Lien : http://www.artefact-blog-bd...
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Tellement giflé, saisi, conquis par "L'amour est une haine comme les autres" de Stéphane Louis et Lionel Marty, je ne pouvais passer à côté de ce "Road Therapy", plein d'attente et d'espoir. Rien de pire pour déchanter ! Mais non. Si la claque n'est pas au rendez-vous, le plaisir si. Mes joues s'en portent donc mieux, merci pour le feu de mon visage, on ne peut flageller son lectorat à chaque sortie.

Reste une bonne bande dessinée sur un monde qui me parle volontiers : la psychiatrie. Traitée avec respect, on sent très bien l'aspect particulier, individualisé, de chaque relation à un patient. J'ai beaucoup apprécié l'accent mis sur les spécificités des maux. Chacun est différent, chaque trouble sensible, aucune méthode globale ne peut donc répondre à ces pathologies, le cas par cas est essentiel, en apesanteur, un travail de funambule sur un fil instable.

Côté scénario, le duo oeuvre a créer un suspense intéressant, les craintes nous viennent, le dénouement s'annonce toujours critique, bien rattrapé par la pirouette finale, bienveillante et pleine de bons sentiments, qui fait la patte de ces deux-là. Un duo à suivre, exigent et prometteur.
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Le titre m'a donné envie de découvrir cette BD. Si la présentation était alléchante, j'avoue que mon intérêt est assez rapidement retombé... J'ai trouvé que quelque chose ne collait pas, entre la volonté d'avoir des personnages souffrant de troubles psychiatriques réalistes (quoique assez sommaires et caricaturaux, mais c'est sûrement dû à l'effet BD et j'ai vu pire) et la légèreté avec laquelle ce nouveau chauffeur est accepté... Et surtout, on devine assez vite (enfin, pour ma part c'était assez évident, ça manquait un peu de subtilité et de suspense) quel est le problème du nouveau chauffeur Igor. En revanche je ne comprenais pas vraiment ce qu'il venait faire dans cette histoire et les explications m'ont peu convaincue... J'ai trouvé que l'histoire manquait un peu de profondeur et de cohérence, mais je salue toutefois l'idée d'avoir créé une BD à ce sujet, je n'étais peut-être pas la cible visée pour apprécier pleinement cet album qui m'a néanmoins divertie.
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En route vers les châteaux cathares pour les six pensionnaires de cet institut psychiatrique, une sortie encadrée par deux infirmiers Jean-Paul et Hélène. Ces derniers ont parfaitement tout orchestré pour éviter le moindre dérapage avec leurs patients atteints de troubles mentaux plus ou moins difficiles à gérer au quotidien.

Seulement, à l'heure du départ, le chauffeur du car manque à l'appel et il est remplacé au pied levé par Igor, un personnage préoccupé par des soucis personnels au comportement un peu étrange. Une excursion qui va finalement prendre une tournure inattendue…

Cette bande-dessinée allie à merveille humour, suspense et un brin de folie à travers une intrigue pleine d'originalité. On éprouve de l'empathie pour les pensionnaires de cette histoire au dénouement surprenant.

Un récit léger et positif qui permet d'aborder l'univers de la psychiatrie avec réalisme. J'ai également pris plaisir à découvrir les illustrations à l'ambiance estivale et aux plaisants panoramas.

Un sympathique road-trip qui nous offre une immersion réussie dans le milieu de la psychiatrie. Une lecture tendre et optimiste sur l'acceptation de la maladie.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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critiques presse (3)
Sceneario
23 août 2018
L'idée générale est bonne mais pas mal de choses dans cette bande dessinée mettent à mal la crédibilité du scénario de Stéphnae Louis. [...] Et on se retrouve finalement dans une histoire où la psychologie joue un rôle très important, mais où on a l'impression qu'on avance avec des gros sabots !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
05 juin 2018
Un petit livre joyeux et sans prétention qui sent bon les vacances.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
01 juin 2018
Tous les ressorts d’une fiction « feel good » sont dans sa panoplie, mais Road Therapy n’est pas un album « à recettes », c’est simplement une fiction bon enfant autour d’un sujet pas si facile.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- La maladie ne fait pas tout , je suis responsable.

- C'est vrai mais la maladie c'est comme de conduire une voiture avec des pneus crevés. Le conducteur fait de son mieux pour garder le cap. La maladie ne fait certes pas tout, mais elle complique tout.
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- Je n'ai pas de problème avec ma femme !
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