Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn.
Dans sa demeure de R’lyeh, la ville morte, Cthulhu attend, plongé dans ses rêves
Certaines qualités vocales sont propres aux hommes, et d'autres aux animaux; et rien n'est plus terrible que d'entendre les unes jaillir des gosiers des autres.
Qui peut prévoir la fin ? Ce qui a surgi peut disparaître, et ce qui a sombré peut surgir à nouveau.
La chose la plus miséricordieuse en ce bas monde est bien, je crois, l'incapacité de l'esprit humain à mettre en relation tout ce qu'il contient. Nous habitons un paisible îlot d'ignorance cerné par de noirs océans d'infini, sur lesquels nous ne sommes pas appelés à voguer bien loin. Les sciences, chacune creusant laborieusement son propre sillon, nous ont jusqu'à présent épargnés; mais un jour viendra où la conjonction de tout ce savoir disparate nous ouvrira des perspectives si terrifiantes sur la réalité et sur l'épouvantable place que nous y occupons que nous ne pourrons que sombrer dans la folie devant cette révélation, ou bien fuir la lumière pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d'un nouvel âge des ténèbres.
La chose la plus miséricordieuse qui fut jamais accordée à l’homme est son incapacité à faire le rapprochement entre toutes ses connaissances. Nous vivons sur une île d’ignorance placide, au beau milieu de mers noires et infinies sur lesquelles il n’a jamais été prévu que nous naviguions très loin. Les sciences, dont chaque branche avance péniblement et exclusivement dans son domaine propre, ne nous ont pas vraiment fait de tort. Mais, un jour, le puzzle reconstitué de toutes nos connaissances encore dissociées, nous ouvrira de telles perspectives effroyables de la réalité et de notre terrifiante situation que cette révélation nous rendra fous ou nous fera fuir ces lumières mortelles pour replonger dans un âge des ténèbres paisible et sûr.
La chose la plus miséricordieuse en ce bas monde est bien, je crois, l'incapacité de l'esprit humain à mettre en relation tout ce qu'il contient.
Qui sait comment tout cela finira ? Ce qui a surgi peut disparaître, et ce qui a disparu peut surgir de nouveau.
De tels êtres ou de si grands pouvoirs il est concevable qu'il y ait une survivance... survivance d'un temps extrêmement reculé où... la conscience se manifesta, peut-être, sous des formes et figures en retrait depuis longtemps avant la marée de l'humanité en marche...formes dont seules la poésie et la légende ont saisi un souvenir fugace et qu'elles ont appelées dieux, monstres, êtres mythiques de toutes sortes et espèces...
Des ères avaient existé au cours desquelles des Choses avaient régné sur la terre où elles habitaient de grandes cités. On en trouvait encore des restes, lui avait dit l’immortel Chinois, dans certaines îles du Pacifique sous forme de pierres cyclopéennes. Toutes sont mortes longtemps avant l’arrivée de l’homme mais il existait une magie qui pourrait les ressusciter quand les étoiles occuperaient à nouveau les bonnes positions dans leur cycle éternel.
Il existe des voix propres aux hommes et des voix propres aux bêtes mais il est effroyable d’entendre les unes dans les gorges des autres.