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Quand j'étais enfant, j'adorais qu'on me lise des contes. Je me souviens surtout du petit chaperon rouge, des 3 petits cochons et du petit poucet. Certes, cela se terminait toujours très bien afin de passer une nuit agréable sans cauchemar. Comment aurait-il pu en être autrement ?

L'auteure Lou Lubie a voulu décortiquer les origines du conte. On se rend compte que dans la réalité, ce n'était pas vraiment ce genre de fin heureuse qui a d'ailleurs été popularisé par Walt Disney dans ses dessins animés depuis Blanche-Neige et les sept nains en 1937. du coup, j'ai un peu l'impression d'un reproche à peine voilé à la naïveté de tous ces contes qui dégoulinaient de bons sentiments.

Walt Disney savait que le monde était très difficile mais il voulait faire rêver les gens et notamment les enfants en apportant un peu de douceur et de bienveillance. C'est tout le thème d'un film « Dans l'ombre de Mary » qui retrace les droits d'acquisition de l'oeuvre de Mary Poppins.

On apprendra qu'un célèbre psychanalyste Bruno Bettelheim estimait qu'il fallait que les enfants ressentent les dangers à travers les monstres pour les préparer mentalement au monde qui les attendait. Je conçois qu'une telle argumentation peut être tout à fait légitime. On n'a pas forcément envie de plonger les enfants dans une extrême niaiserie qui ne les quittera plus une fois l'âge passée. J'ai d'ailleurs rencontré ce genre de spécimen d'enfant attardé dans mon entreprise et ce n'est pas très beau à voir ou à subir.

J'ai beaucoup aimé l'analyse de fond qui a été mené par l'autrice Lou Lubie qui va surtout se concentrer sur trois conteurs principaux de différentes époques (Basile, les frères Grimm et Perrault) pour montrer les similitudes et les différences. A noter également un trait assez fin et épuré qui donne de la lisibilité à l'ensemble sans fioritures. Bon point également pour la belle reliure.

On apprendra par exemple que la célèbre Cendrillon vient de Chine à l'origine ce que j'ignorais totalement. Comme quoi, les contes voyagent beaucoup d'une culture à l'autre tout en étant réinterprétés à la sauce locale. On sent également un gros travail de recherches.

Au final, on a là un travail tout à fait intéressant sur une autre vision des contes. Il y a certes de la pertinence mais l'auteure nous laisse une marge de manoeuvre pour avoir notre propre avis sur la question. C'est bien d'avoir des pistes pour un autre regard plus adulte.
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Si vous pensez que les contes ne sont que pour les enfants, vous n'allez pas être déçus ! Lou Lubie les démonte dans cet album graphique (les contes évidemment, pas les gamins !), en explique les processus. C'est fait avec humour et simplicité. J'ai adoré ! Et cela m'a permis de découvrir des histoires que je ne connaissais pas, d'en relire d'autres sous une forme abrégée… Je me suis vraiment régalée. Certains dessins et propos m'ont fait rire à tel point que j'en pleurais. J'aime beaucoup cet humour que j'avais déjà trouvé dans des albums comme celui de Caroline Guillot, Trash Cancan.

Si vous avez d'autres références, je suis preneuse !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Les contes, de fée, de prince charmant ou de belle-mère, n'étaient, à l'origine, aucunement à seule destination des enfants. Loin s'en faut ! En lieu et place de la gentille princesse, du prince charmant très charmant et très fort, de l'amour, l'on y trouvait des mutilations (notamment émasculation, énucléation...), des meurtres, des adultères, de la torture, du cannibalisme et du sexe.
Aux racines très lointaines, passant de la tradition orale à la tradition écrite, la plupart des contes ont changé de version, quand certains n'ont pas été tout simplement réinventés, notamment par les frères Grimm, Perrault ou encore Basile.
Aussi, l'on est loin du merveilleux, de l'édulcoré, du cul-cul parfois, de Walt Disney.

Dans cet album dense, au format conte, aux tranches joliment dorées, Lou Lubie ne revisite pas les contes mais en étudie le sujet, de leurs origines à nos jours. Entre autres, La barbe bleue, Raiponce, Cendrillon ou encore le petit chaperon rouge. de son regard contemporain, elle interroge également sur la place de la femme dans la société, sur la présence ou non du racisme, de l'homosexualité dans ces contes.
Un album riche et instructif, bourré d'humour, d'auto-dérision, au graphisme aéré et au trait tout en rondeur.
Passionnant et édifiant !
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Coup de coeur absolu en cette fin d'année 2021 pour Et à la fin, ils meurent - La sale vérité sur les contes de fées ! L'objet en lui-même est magnifique avec sa couverture rigide, ses dorures – jusqu'à la tranche ! – et ses enluminures diverses reprenant des motifs attendus, grenouille, pomme, couronne et rose, ou plus originaux, comme en témoigne le quatuor de personnages figurant sur la première de couverture. Sincèrement, qui n'a pas envie de savoir ce qui se cache derrière ces horribles amputations et énucléations ? le trait léger annonce la couleur : derrière cette couverture aux allures de précieux manuscrit, se cache une bande dessinée affreusement drôle qui vient désenchanter les êtres crédules qui ne voient dans les contes que le triomphe du Bien et la morale gentillette. Rétablir « la sale vérité sur les contes de fées » est l'objectif de Lou Lubie et elle s'en sort avec brio, apportant aux lecteurs des connaissances historiques et littéraires précises, ainsi que des anecdotes multiples et savoureuses. Les dessins réalisés uniquement à partir du violet et de l'orange illustrent parfaitement bien le propos à la fois sérieux et facétieux, propos qui n'est jamais lassant car l'autrice et illustratrice a l'intelligence d'alterner remarques générales et cas pratiques. Ainsi, le chapitre intitulé « Perrault vs Grimm » est encadré par les contes « La Vieille Écorchée » et « La Barbe bleue ». Lou Lubie décrypte des contes plus ou moins connus et confronte les différentes versions, réhabilitant au passage un précurseur en la matière, l'auteur italien Basile, et croyez-moi, cela vaut le détour ! C'est très clairement un ouvrage que je vais garder précieusement dans ma bibliothèque et recommander autant que possible.
Un grand merci à Babelio et aux Éditions Delcourt pour cette lecture enrichissante et distrayante !

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Au commencement (des contes) était le verbe et les veillées devant le feu, entre adultes. Car les dégoulinations sucrées de Disney connues des dernières générations d'enfants sont un héritage d'histoires orales cruelles, pleines de « mutilations, meurtres, adultère, cannibalisme... et même d'authentiques scènes de cul ! » (sic).
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J'adore les contes traditionnels
- parce qu'on m'en lisait, enfant
- parce que la prof de français de sixième nous a fait découvrir les contes des frères Grimm
- parce qu'il s'agit de one-shot et qu'ils sont donc plus brefs et plus simples que les mythologies antiques aux filiations compliquées
- parce que j'ai aimé en découvrir les dessous, les parts d'ombre, avec les analyses de Bruno Bettelheim (Psychanalyse des Contes de Fées), puis celles d'Anne-Marie Garat (Une Faim de Loup).
Les adaptations libres, les versions détournées pour enfants, pour adultes, je prends aussi, de même que les thrillers qui s'y réfèrent ('Contes barbares', de Craig Russell).
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Avec cet album dessiné parfaitement construit, complet, très documenté, Lou Lubie m'a appris plein de choses que j'ignorais sur les contes, notamment qu'avant Perrault et les frères Grimm, Basile (1575-1632) en a transcrit, et ses versions étaient particulièrement trash, réservées aux adultes.
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La présentation soignée est digne des vieux livres de contes, avec tranches intérieures dorées, qui laissent de minuscules paillettes sur les pages - poussière de fées 🌟✨ -, graphisme rond & adorable, beaucoup d'humour...
Tout est bon, délicieux, enchanteur, un de mes coups de coeur de l'année !
A offrir à Noël : un cadeau bien meilleur que des belles robes, des royaumes, des princes neuneus, des bijoux, et même plus savoureux que des galettes au beurre... 💖
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Quel beau livre ! je parle d'abord de l'objet, quasi luxueux, avec de belles tranches dorées, une couverture agréable à toucher et un papier de belle qualité. Un plaisir avant même de l'ouvrir. J'ai trouvé particulièrement bienvenu aussi le contraste entre cette présentation à l'ancienne et le graphisme épuré, le ton décalé et l'humour parfois un peu trash complètement assumé. Parce que, vous le savez bien, les contes n'ont pas toujours été des histoires pour les enfants ! Lou Lubie retrace l'origine des plus connus, ceux que Giambattista Basile a commencé à fixer par écrit au début du XVIIe siècle et qui restent encore proches de la tradition orale, autrement dit violents, crus, amoraux et où les méchants triomphent le plus souvent. Viennent ensuite ceux que Perrault et les frères Grimm ont adaptés dans des versions acceptables pour leurs contemporains cultivés, histoires destinées aussi à leurs enfants et censés avoir valeur d'exemples… Et les femmes alors, elles ne racontaient pas d'histoires ? Si, bien sûr, mais l'époque les réduisait à la portion congrue. Je me souviens qu'au Québec, dans les années 70-75, des universitaires travaillaient encore à enregistrer des versions orales des contes traditionnels. J'avais découvert avec stupéfaction que le petit chaperon rouge était face à une sorte de choix. La petite fille pouvait emprunter le chemin des épingles, ou opter pour celui des aiguilles, objets avec un chas dont la connotation sexuelle est évidente. On est loin des cucuteries que populariseront les dessins animés de Walt Disney avec jolies princesses, princes charmants et fin heureuse. Lou Lubie fait aussi référence à La Psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim et aux ouvrages d'autres chercheurs ou chercheuses. Elle démontre avec pertinence et humour l'universalité de certains contes, leur adaptation aux différentes cultures et aux goûts du jour. Elle met en avant les aspects qui ont (mal) disparu : la violence, l'homosexualité, le cannibalisme et j'en passe… Un vrai plaisir que cet essai à la fois instructif et divertissant.
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"Bonjour les Babélionautes! Aujourd'hui, nous allons parler de Et à la fin ils meurent, une bande d'essainée...

-Déidamie, relis-toi, tu fous des coquilles partout...

-Non, non, j'ai fait exprès!

-Ah bon? C'est nul, les gens n'arriveront jamais à déchiffrer! ça veut dire quoi, ton truc?

-C'est une BD et un essai sur les contes de fées! D'où le terme "bande d'essainée".

-Bon, Déidamie, laisse béton, c'est naze à prononcer.

-Rhôôôôh... Or donc, connaissez-vous vraiment les contes? Fort probable que oui: vous avez probablement grandi avec le Petit Chaperon rouge ou Blanche-Neige. Mais connaissez-vous leur origine, en savez-vous les structures? Lou Lubie se charge de vous les présenter dans cet ouvrage fort plaisant!

-Aucun intérêt. Je suis adulte, je les ai lus quand j'étais petite, c'est bon, je n'ai rien à découvrir! J'avais même des recueils de contes indiens et asiatiques!

-Hé bien, détrompe-toi, Méchante: Lou Lubie présente les contes avec un humour difficilement résistible, tout à fait dans le style des Culottées! En plaçant judicieusement des répliques modernes, des tournures argotiques, en ironisant sur les péripéties, elle rafraîchit la narration sans trahir leur trame principale. Il s'agit après tout de nous faire connaître ces histoires! Même si tu connais les trames par coeur, elles te sont racontées avec moult gags hilarants! Tu ne lis donc pas la même chose que les contes dans leur présentation traditionnelle.

Ensuite, le format BD permet de comparer les versions: d'un coup d'oeil, tu sais dans quelle version tu te trouves. La Barbe-Bleue, par exemple, est construite en miroir: sur la même planche tu vois les deux variantes qui se rejoignent. Non seulement c'est joli, mais le procédé reste si simple et évident qu'il ne te perd jamais dans la masse d'informations!

-Bien pratique quand on reste un peu teubé après une anesthésie générale*.

-...

-Là! Qu'est-ce que je disais! Elle a décroché! Il n'y a que les vidéos de trois minutes qu'elle arrive à suivre, maintenant... Hé! Déidamie!

-Mmh?

-Réveille-toi, gros tas de spaghettis trop cuits! On fait un truc, là!

-Ah oui! Pardon. Et si vous croyez connaître les contes, détrompez-vous! L'autrice présente des histoires et des conteurs moins célèbres: La Pauvre Manchotte vaut le détour! Quant aux histoires de Basile, elles dégagent... une ambiance particulière, on va dire!

-Moi, j'aime bien le prince Bajaja. Les noms des princesses, ça m'a fait rigoler.

-Méchante Déidamie? Tu... tu viens de dire quelque chose de positif?!

-Quoi? Mais non!

-Mais si! Oooh, Méchante Déidamie aime un truc, si c'est-y pas mignon!

-Je... ce... c'est sans doute un effet secondaire des produits! Compte pas là-dessus trop longtemps, face de pizza!

-En dernier lieu, le livre expose différentes théories et travaux sur les contes, il interroge leur fond sexiste ou raciste...

-Ils sont sexistes et racistes.

-Oui, certes. Rappelle-toi chez Mme d'Aulnoy: une héroïne sauve et protège son prince, parce qu'elle a appris à chasser et qu'elle maîtrise la survie en environnement hostile. Donc... disons, pour certains, il n'y a pas d'ambiguïté, pour d'autres, c'est plus compliqué.

-Ah, puisque tu en parles, je regrette qu'on ne s'attarde pas plus sur Mme d'Aulnoy! Déjà qu'on n'a pas de bio sur elle, ça Mm'énerve, moi! et je ne suis pas d'accord sur l'aspect "tombée dans l'oubli": quand j'étais petite, j'avais lu L'oiseau bleu, avec des illustrations somptueuses!

-Mais peut-être qu'on n'est pas nombreux à l'avoir lu, justement, en comparaison de Grimm et de Perrault!

Pour conclure, j'ai quitté ce livre convaincue qu'il fallait que je lise encore plus de contes! Je suis bien décidée à faire plus ample connaissance avec Giambattista Basile, ses histoires ont l'air de décoiffer grave!"

*Tout va bien, c'était bénin.
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Vous pensiez que les contes de fées n'étaient plus de votre âge? Que vous en aviez fait le tour?? Que c'était des histoires mièvres et sirupeuses, destinées aux enfants et terminant inévitablement par "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" (merci Walt Disney!)??? Et bien détrompez-vous et venez jeter un oeil à cette bande dessinée originale et bourrée d'humour qui décrypte et analyse les contes de fées depuis qu'ils existent, soit depuis que l'homme a acquis la maîtrise du feu, et oui! (bon, sans vouloir spoiler, ne vous attendez pas non plus à des contes de mammouths, ils n'ont malheureusement pas survécu à la tradition orale… ;-p)

En ce qui me concerne, je me suis régalée du début jusqu'à la fin avec cette lecture atypique! Au vu du titre, je m'attendais à lire un énième conte revisité au goût du jour (genre que j'affectionne tout particulièrement !), or point du tout! “Et à la fin, ils meurent” relève davantage de l'essai, même s'il utilise le conte comme exemple pour illustrer son propos. Avec cette bande dessinée, j'ai eu l'impression de me replonger dans l'un de mes cours magistraux préféré, donné en licence de lettres modernes! le sujet ne m'était donc pas totalement inconnu, néanmoins j'ai adoré la façon de Lou Lubie de le traiter ! C'est clair, hyper instructif, détaillé juste ce qu'il faut pour ne pas être barbant, et surtout expliqué avec un humour particulièrement corrosif et jubilatoire!

L'univers et le ton employés m'ont fait penser aux bandes dessinées “Tu mourras moins bête” de Marion Montaigne. On apprend des choses, on se défait de certaines idées reçues, mais de manière ludique, voire carrément comique. En revanche, le dessin est beaucoup plus réussi et travaillé que chez Marion Montaigne! Il se marie et s'adapte à merveille avec le ton du texte! Seul petit regret, l'analyse se concentre essentiellement sur 4 auteurs majeurs: Basile, Perrault, les frères Grimm et Andersen, qui ont contribué à figer le conte par l'écrit mais elle n'évoque pas du tout les contes des mille et une nuits, exemple même de la tradition orale du conte… Cela reste néanmoins un vrai bon moment de lecture!
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Un tout petit commentaire pour signaler cette bande dessinée humoristico-culturelle qui nous fait voyager dans l'histoire des contes...
L'objet est de format modeste avec une belle tranche dorée ce qui permet de faire croire en le lisant que nous nous cultivons, impossible d'imaginer une bande dessinée.
Couleurs feutrées, dominante de marron et d'orange, rien qui n'attire un oeil inquisiteur, le subterfuge peut continuer...
Enfin, la mise en page est très bien pensée, mélange de textes explicatifs et d'illustrations souvent drôle du propos, un vrai beau travail graphique.
Le fond : tradition orale puis couchée sur le papier : Basile (quasi oublié) Perrault et Grimm...
Comparaison des différentes versions d'un même conte...
Analyse, formule gagnante des contes, personnages, religion, racisme, féminisme, tous les aspects passent sous la fourche caudine de l'auteure qui développe un humour absolument délicieux...
Indispensable dans une bibliothèque même des plus sérieuses (c'est à dire sans bandes dessinées ou presque).
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Il était une fois… un essai en Bd qui présente « la sale vérité sur les contes de fées ».

Avant d'être popularisés par Disney, les contes de fées ont une longue histoire. Et les différentes époques les ont transformés peu à peu. (Il ne faut pas s'étonner que les contes aient été beaucoup plus sanglants autrefois. Rappelons-nous que les exécutions et les tortures publiques sur les grandes places ont déjà été un spectacle de choix pour toute la famille…) Il ne faut donc pas s'étonner que les versions modernes enlèvent une partie de la barbarie, les parents n'y mangent plus leurs enfants et on n'y émascule plus son beau-frère!

En plus de cet historique des contes de fées, l'autrice présente différentes formes d'analyse et d'interprétation des contes. Par exemple les théories psychologiques qui soutiennent que les contes permettent aux enfants d'exorciser des peurs dans un contexte qui n'est pas le leur. (C'est sans doute vrai que bien peu d'enfants rencontreront un jour un loup autre part qu'au zoo. Mais dans des quartiers touchés par l'inflation et la pauvreté, je ferais attention avant de raconter aux petits une histoire où des parents trop pauvres vont perdre leurs enfants dans les bois…)

L'autrice explore aussi des reproches qu'on fait aux contes. du sexisme? du racisme? Des personnages LGBT? Certains ont même reproché à « La Belle aux Bois dormant » de promouvoir la « culture du viol » parce que le Prince embrasse la Belle sans son consentement…

Le format du livre est soigné, avec une jolie reliure et une tranche dorée. Mais 245 pages ne suffisant pas à couvrir le sujet, des documents supplémentaires sont disponibles sur le site de l'éditeur à travers une application ingénieuse. Une somme d'informations impressionnante!

Au final, une lecture enrichissante qui ne m'empêchera pas de continuer à lire aux enfants ces contes de fées et histoires des temps anciens qui font partie de notre patrimoine culturel. (Mais, comme Disney, je vais aussi remplacer les épisodes trop sanglants par des versions plus adaptées…)
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