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3.76/5 (sur 1276 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , le 09/10/1946
Mort(e) à : Paris , le 26/07/2022
Biographie :

Anne-Marie Garat est une romancière française décédée le 26 juillet 2022.

Elle descend de forestiers du Béarn, de vignerons du Médoc et d'une paysanne valaisanne, annexée à la famille par un détour romanesque de la Grande guerre. Sa naissance dans un quartier ouvrier des Chartrons, rues basses d’échoppes, le paysage d'estuaire de la Gironde, ses vases et ses îles, son horizon atlantique ; la machine à coudre Singer de sa mère et l'appareil photo de son père, un Voigtländer à soufflet, sont les principaux motifs autobiographiques de son œuvre.

Elle a fait des études de lettres, à Bordeaux puis à Paris. Anne-Marie Garat obtient un DEA de cinéma à l'université Panthéon-Sorbonne.

Marquée par l'héritage de la mémoire familiale, que traversent les deux guerres mondiales, son origine lui inspire un sentiment de rupture intime, qu'elle traduit par les figures de l'absence et du crime, où dominent les fantômes d'un passé qui ne passe pas. Souvent présentes dans ses romans, les images de la photographie et du cinéma, et celles de la peinture liées à celles du langage littéraire, y désignent, derrière les illusions du visible, la réalité des formes imaginaires qui voisinent au quotidien; d'ailleurs, elle a longtemps écrit dans sa cuisine, qui constitue à ses yeux un petit laboratoire existentiel. Couture, cuisine, écriture sont des activités analogues, pour peu qu’on chausse ses lunettes et affûte ses petits couteaux.

Elle a publié de nombreux romans, en recourant à tous les genres littéraires, du roman sentimental au policier en passant par le roman historique et où les personnages féminins tiennent une place importante.

Elle revendique la fiction comme représentation vraie, elle incline à penser que la littérature n'a pas de sexe mais un genre (très humain) et qu'elle est plus que jamais un art de l'inquiétude, propre à la connaissance de soi et du monde. Son style emprunte autant au registre de la poésie que du réalisme, pour être grave son ton n'est pas exempt d'un certain humour, dont elle craint qu'il soit peu manifeste, mais elle ne désespère pas.

Elle a obtenu le prix Femina et le prix Renaudot des lycéens pour son roman "Aden" en 1992 et le prix Marguerite Audoux pour son roman, "Les Mal Famées" en 2000. De juin 2007 à juin 2009, elle est présidente de la Maison des écrivains et de la littérature.

Elle a été l'épouse du linguiste Jean-Claude Chevalier (1925-2018).

son site : https://www.anne-marie-garat.com/

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Source : www.anne-marie-garat.com
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Peirone n'est pas portée sur l'alcool, moi non plus, on en sert assez au zinc. De la bière surtout, il s'en débite par packs entiers, le pauvre monde se console comme il peut. On ne la voit pas mais la mouise, la vraie, c'est le lot de beaucoup par ici, retraites de misère, manque d'emploi, chômage et, dans les vignes, travail de chien sous-payé, d'autant que la plupart sont sans papiers, le bon truc pour les patrons. débarqués d'un bus direct sur un parking pour une saison de vendanges, ils n'ont que leur barda, rien où dormir, se laver, ni syndicat ni rien pour les renseigner, ensuite ils se fondent dans le décor, se planquent où ils peuvent.
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Soit, la conjoncture n'est pas formidable. L'usine Ford est mal barrée à Blanquefort, davantage encore de chômage et, comme le subodorait Peirone, Trump a été élu président. Celui de Russie rempile, celui du Brésil ouvre la chasse aux Amérindiens, aux homosexuels, le joufflu Coréen du Nord est aussi gentil garçon que son collègue syrien, la bête immonde se réveille en Europe, un boys band d'ogres et de nabots s'amuse aux manettes de la PlayStation mondiale, quels périls sont-ils promis à nos petits lapins.
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La vacance du temps est un piège redoutable. Rarement nous y confronte le courant des jours strictement quadrillés de leur emploi, souvent très fallacieuse contrainte mais efficace pour s'éviter de gamberger, de piquer une tête dans le vide sidéral de notre raison d'être, des motifs que nous avons de poursuivre nos dérisoires agitations, périls et peines encourus, et jeux perdus en toute vanité pascalienne. Quel malheur de ne savoir demeurer en repos dans une chambre, de n'y chercher que toutes les feintes possibles pour y échapper.
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En ce moment, Bambi, les nôtres (nos enfants) respirent le grand air du Médoc
- quelle horreur, le département le plus pollué de France ! Tu les as vus en tenue de cosmonautes pulvériser leur glyphosate dans les vignes jusqu'au ras des maisons, des écoles, les mouflets du secteur en ont plein les cheveux. Ils contaminent un max les sols et les eaux, jusqu'au traitement des piquets à l'arséniate de cuivre, un poison violent dispersé dans l'atmosphère. ces toxiques bousillent les neurones, surtout chez les enfants ; syndromes neurodégénératifs, perturbations endocriniennes, cancers, et sache que c'est totale omerta dans la région. Les grands propriétaires font le black-out sur les analyses, les expertises : des suppôts de Bayer-Monsanto, lobbying & Cie, et la presse locale fait le mort. Il faut des Cash Investigation à la télé pour alerter un peu ceux qui la regardent encore, mais crois pas demain la veille qu'ils se mettront au bio. Je te parle même pas de la centrale nucléaire du Blayais, une des plus vieilles de France : tu sais ce qu'elle crache de temps en temps dans l'eau ou dans l'air ?
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Trois semaines de promiscuité sous les tentes par une chaleur caniculaire, de fumeux jeux de piste, de parties de volley-ball ou de ping-pong, les baignades et les coups de soleil, la camaraderie forcée avec une bande d'ados de mon âge, les papotages, les chicaneries, les fous rires et les méchancetés de petites femelles, le partage d'une intimité qui nous mettait mal à l'aise sous les douches collectives, et toujours l'une, plus effrontée, dessalée disait-on, pour afficher sa nudité par bravade, moquant la pudibonderie des dindes, dont j'étais, qui répugnaient à l'imiter et dans quelle détresse découvrais-je mes premières règles.
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Le temps guérit peu la perte de ceux que l'on a aimés.
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Car la vie des gens est imprévisible, il y survient tant de drames et de mystères. La vie des gens est pleine de bruit et de fureur. Y plonger comme au fond du puits peut déclencher des cris de joie, ou des larmes, réveiller des courroux, des haines. Déclencher des coups de feu et de couteau.
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La vie est fatale, elle est périssable, c'est d'un grand ennui. Je m'en console par cette possession (d'objets d'art) toute provisoire. Car la beauté reste. Pour peu que nous la reconnaissions, elle est notre éternité. Le dépassement de notre condition mortelle est dans l'art.
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La vieille femme buvait enfin son café, debout, les deux mains autour du bol. Ce n'était pas tant la chaleur de la boisson, qu'elle aimait, ni son effet roboratif, qui la réconfortaient, que de tenir ferme cette forme ronde et robuste dans ses paumes, ce solide bol rustique dont la faïence s'écaillait en fin réseau capillaire, aux bords usés doux à ses lèvres, et dont le compagnonnage quotidien était devenu une partie d'elle-même, de ces objets prosaïques qui, sans qu'on puisse démêler quelle affinité les assigne à recueillir le passé, sont plus attachants qu'une demeure, plus émouvants qu'une caresse, et font de leur substance grossière une matière plus précieuse qu'une pierre rare.
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Toute maison garde mémoire de ceux qui y ont vécu, les vivants et les morts. Les morts plus encore, sans doute, eux qui ne sont plus là pour effacer ou corriger les traces de leur passage et dont la présence fantomatique persiste, en dépit de l'oubli.
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