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Citations sur Une histoire des abeilles (64)

Chaque fleur devait être pollinisée à l'aide de la balayette en plumes de poule des poules de laboratoire conçues spécifiquement pour cet usage, car l'efficacité de leur plumage était supérieure à celle de n'importe quelle fibre artificielle. Une multitude de tests avaient été menés au fil du temps dans mon district, ce savoir-faire remontait des à plus d'un siècle. Les abeilles avaient disparu dès les années 1980, bien avant l'Effondrement, tuées par les insecticides. Quelques années plus tard, quand les substances en cause avaient cessé d'être utilisées, les abeilles étaient réapparues, mais la pollinisation manuelle avait déjà commencé et fournissait de meilleurs résultats, même si elle requérait un nombre de la personnes- de mains incroyable, colossal. Ainsi, lorsque survint l'Effondrement, mon district avait une longueur d'avance sur ses concurrents. Notre pays avait été le plus touché par les dégradations environnementales: pionniers en matière de pollution, nous étions devenus pionniers en matière de pollinisation manuelle. Ce paradoxe nous sauva.
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L’abeille meurt quand ses ailes sont usées, déchiquetées par trop de battements, comme les voiles du hollandais volant. Alors qu’elle prend son envol, gorgée de nectar et de pollen, ses ailes,sans prévenir, refusent de la porter. Elle ne retourne jamais à la ruche, mais s’écrase au sol, avec son butin. Si les abeilles été douées de sentiments humains, sans doute éprouveraient-elle à ce moment-là un bonheur sans mélange : la satisfaction d’entrée au royaume des cieux en ayant pleinement accompli leur devoir d’abeille, en ayant fourni pour ce faire des efforts gigantesques compte tenu de la petitesse de leur corps.
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P 383 Des le premier chapitre, je tombai sur les images connues : la reine et les bébés larve, dans les alvéoles entourées de miel doré. Dans une ruche, un cadre grouillant d’abeilles agglutinées les unes sur les autres, toutes identiques, impossibles à différencier. Des corps rayés, les yeux noirs, des ailes chatoyantes aux couleurs d’arc en ciel. Je continuai à feuilleter l’ouvrage et retrouvai les passages dédiés aux bienfaits du savoir, qui m’avaient marquée enfant. A présent, les mots produisaient sur moi une impression plus forte encore: pour vivre en harmonie avec la nature, nous devions nous libérer des pulsions propres à notre espèce. L’éducation permettait de réfréner nos envies, nos instincts.
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Un seul sentiment fédérateur : l'espoir.
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A présent, les mots produisaient sur moi une impression plus forte encore : pour vivre en harmonie avec la nature, nous devions nous libérer des pulsions propres à notre espèce...
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Tel un énorme insecte, une machine passa dans un champ, le corps gonflé par les milliers de litres de produit chimique que contenait sa cuve cylindrique, entre deux longues ailes en rotation qui répandaient le pesticide sur les terres en un nuage de gouttelettes.
Je gardais mes abeilles loin de ces saletés : ça les rendait apathiques et occasionnait toujours des pertes. Ces dernières années, bon nombre d'agriculteurs avaient adopté un nouveau système. Les pesticides n'étaient plus pulvérisés, mais épandus sous forme de billes sur le sol. C'était plus sûr, disait-on. Les plantes les absorbaient par la racine, et leur efficacité s'en trouvait prolongée. N'empêche que je restais convaincu que c'était des saloperies. J'aurai tant aimé que les agriculteurs continuent à utiliser les bonnes vieilles méthodes, qu'ils laissent les plantes se débrouiller seules, sans recourir à tous ces produits chimiques. Mais je savais que c'était peine perdue : les insectes nuisibles pouvaient vous ravager un champ à maturité en une seule nuit. Notre pays était trop peuplé, la nourriture trop bon marché et le reste du coût de la vie trop élevé pour que quelqu'un ose courir ce risque.
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Tant que je conservais cette distance de deux mètres entre lui et moi, je pouvais continuer à m'imaginait qu'il dormait.
Je pouvais continuer à faire abstraction des cristaux de glace et des stalagmites qui, telles des plantes grimpantes, montaient le long des pieds du lit.
Je pouvais continuer à ne pas voir le nuage blanc qui restait suspendu dans l'air à chaque fois que je respirais.
Je pouvais continuer à ignorer qu'au-dessus de son lit, au dessus du drap blanc, l'air restait limpide et froid. À m'imaginer qu'il dormait.
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Ils apprenaient les chiffres et quelques caractères, mais l'école était surtout une sorte d'entrepôt bien organisé où les enfants étaient parqués et préparés à la vie aux champs.
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Notre pays avait été le plus touché par les dégradations environnementales : pionniers en matière de pollution, nous étions devenus pionniers en matière de pollinisation manuelle. Ce paradoxe nous sauva.
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Les abeilles avaient disparu dès les années 1980, bien avant l'Effondrement, tuées par les insecticides.
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