Sophie, accompagnée de sa fille Juliette gardée par Antoine l'arrière-grand-père de celle-ci, termine une tournée de son spectacle de marionnettes,
le Loup en Slip.
Wilfrid Lupano fait un peu d'autopromotion... c'est bien vu.
Le but d'Antoine et de tout le village, c'est de savoir qui est le père de Juliette. Mais Sophie reste muette.
C'est l'émoi au village. On a découvert une sauterelle qui-ne-saute-pas dans des champs convoités par l'entreprise Garan-Servier. Berthe qui a vendu ses terres s'en fout et s'est offert une voiture de sport. Une ZAD se crée pour protéger la sauterelle, appelée aussi Magicienne. C'est l'occasion de voir débarquer un buis complet de vieilles badernes prêtes à défendre l'animal protégé. Pendant ce temps, Sophie tombe amoureuse d'un entomologiste. Mais elle craint une malédiction qui pèse sur elle et envoie tous les hommes dont elle s'éprend dans l'au-delà.
C'est tendre, moderne, très ancré dans l'actualité, dans les préoccupations citoyennes. On parle de développement rural, d'emploi, d'activisme, de militantisme écolo, de progrès... mais aussi de famille, de lien parental avec l'ombre de Garan-Servier qui plane et le père de Sophie qui joue l'Arlésienne...
Pour l'anecdote, des gamins jouent à Plants vs. Zombies en lançant de vieux fruits et légumes sur les vieux qui passent (à défaut de zombies), et Game of Thrones devient Guimauve Frombze.
Clairement,
Lupano sert un scénario de grande volée, laissant peu de place à une pause, mais il change un peu l'optique de la série en axant ce 4è tome sur Sophie plutôt que sur les vieux fous qui s'en donnent quand même à coeur-joie. Par contre, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher au dessin trop travaillé et à la mise en couleur trop nette, trop glacée.