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🌺Poudre blanche sable d'or🌺 de Matthieu Luzac
- 196 pages.- 16,90€

Le narrateur, Matthieu, journaliste non épanoui qui sort des articles pour pouvoir se taper du bon temps. Pas de logement fixe, il dort à droite à gauche, une fille non désirée avec une passade de quelques nuits.

Farid, traficant de drogues, plusieurs séjours en prison vit avec femme et enfants.

Une virée en Espagne réunie ses deux hommes qu'on va suivre tout au long du livre.

Un vocabulaire des cités qui m'a gêné dans ma lecture, un road trip qui tourne en rond, drogues, alcool, soirée... Un éternel recommencement.

Un livre qui parle des petits et gros trafics, de drogue, des délaissés du système dans les cités, d'argent facile et de soirée alcool /filles.

Un livre toujours d'actualité malheureusement mais je suis passée à côté de l'aventure.

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Poudre blanche Sable d'or est le premier roman de Matthieu Luzac. C'est mon amie Mélanie, libraire à Saint-Malo, qui me l'a donné cet été lorsque je suis allée la voir – ainsi que d'autres bouquins. En lisant le résumé, je n'étais pas franchement emballée, imaginant déjà une virée entre potes entrecoupée de rails de coke et de black-outs.

Le personnage principal de Poudre blanche Sable d'or s'appelle Matthieu comme l'auteur et évidemment on se demande quelle est la part d'autobiographie. Et pas de bol, je n'aime pas franchement ce genre de livres – peut-être que cela vient de mon ancien métier de journaliste ou de ma curiosité naturelle : j'aime savoir ce qui est vrai ou faux. du coup, je me suis dit que j'allais me dire que tout était fictionnel, comme ça, je ne risquerai pas d'imaginer une biographie qui ne correspondrait pas du tout à la vie de l'auteur.

Bon, bref, revenons-en à notre roman. Matthieu – qui donc n'a ABSOLUMENT RIEN à voir avec Matthieu Luzac – vit à Aubervilliers, travaille comme journaliste mais sans passion, sa vie amoureuse est médiocre et il a enfant qu'il n'a jamais souhaité avoir. Son pote Farid lui propose une virée en Espagne, ben oui une sortie de prison, ça se fête ! Ils partent donc et c'est l'orgie : fiesta, drogue, prostituées, drogue, alcool, drogue. Et quand même un peu de tourisme.

Le style est moderne, on parle de rap, on parle le vocabulaire de la cité. Ce road-movie entre Aubervilliers et Malaga nous permet de suivre le narrateur et son copain, leurs souvenirs, l'idée de Matthieu d'écrire un roman sur leur aventure et sur Farid qui est tombé pour trafic de drogue et prépare un nouveau coup, un vrai bon plan.

Je n'ai pas franchement accroché aux personnages et à l'histoire de Poudre blanche Sable d'or. Même si la fin m'a plus séduite. Néanmoins, cela reste mon avis et j'ai lu quelques avis enthousiastes sur ce premier roman. Mais moi les virées entre potes défoncés, ce n'est pas ma came !
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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Une virée entre mecs, du côté de Malaga. Une virée pour souffler, mettre le quotidien en veille, en pause, quelques jours. Histoire de.

Pour l'un, se souvenir. Se raconter. A Malaga, quelques années auparavant, Farid avait monté un coup. Un putain de coup.

Pour l'autre, recueillir ces souvenirs. Les noter en vrac, ne plus pouvoir les relire. Raccrocher les wagons avec deux bouts de ficelle.
Il est cramé, Matthieu. La vie a foutu le camp, une ex-femme, une petite fille d'une autre femme, et des retours de joints, de cocaïne... Comme avant. Comme à vingt ans.

Son métier l'emmerde, le journalisme c'était qu'un temps, le temps de voir venir. D'écrire un roman et de se raconter une autre histoire.

Alors il décide de raconter son pote Farid. Les Go Fast et les combines de derrière les barreaux. Ça sent bon les trajectoires qui dévient, les envies de sorties d'usines, enfin de ne surtout pas y entrer. L'argent crade d'accord, mais pas facile. Pas facile d'échapper aux condés. de pas flipper, quand tu regardes tes gosses derrière le plexi d'un parloir...

Il tranche dans le vif, Matthieu Luzak. le rythme est soutenu, à la manière d'un lyrics de rap, comme prévient la quatrième de couv'.
Ne pas se froisser des termes en verlan, en argot, en arabe. Ne pas ergoter sur le vocabulaire, puisqu'elle est là, la vérité, dans ce quotidien. Dans cette société qui se caricaturise, se dandine précieuse ridicule. Ce qui est rassurant, c'est de constater que la même merde finit dans les narines des banlieues comme dans les narines des banlieues chics.

Un livre qui me sort, sans ménagement, de ma zone de confort.
Et j'avoue avoir apprécié les pages sur le "coup" du pote Farid.
Moins leur routine de vacances, entre le joint, la bière et la C.

Peut-être pas un livre pour moi.
Mais un bon livre qui mérite amplement de trouver son public.
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce court roman, même la quatrième de couverture peut laisser perplexe. Et bien, ce fut une très belle surprise.

Matthieu Luzak a parfaitement réussi à mélanger biographie, autobiographie et fiction. Il y a beaucoup de point commun entre lui et son personnage qui se prénomme également Matthieu. Il y a beaucoup de force dans ce récit, l'écriture de Matthieu Luzak est moderne et rythmée, un peu à l'image des morceaux de rap qu'il écoute. C'est frais, cela change et fait du bien.

Du bien, oui, car dans son roman Matthieu Luzak nous conte un monde et un milieu tellement peu évoqué dans les livres. Un monde de banlieue où les trafics sont monnaie courante et où le danger est présent à chaque coin d'immeuble. Mais également quelque chose encore plus rarement évoquée, la condition précaire des journalistes qui ne percent pas, qui n'ont pas de relations.

En tout cas, vraiment une très belle lecture, très originale. Pour un premier roman, c'est vraiment fort.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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Voici un premier roman assez convaincant.

L'histoire de deux amis, l'un journaliste dans un media de seconde zone, à la vie personnelle compliquée et l'autre, dealer.

Ils partent quelques jours se reposer à Malaga.

C'est une véritable plongée dans l'univers de l'illégalité et de la marge.

C'est brut, authentique, direct, humain.
Un livre fort et original.

Auteur à suivre je pense...
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Pour la rentrée littéraire 2021, la Manufacture du livre publie le premier roman du journaliste, Matthieu Luzak. le personnage principal, Matthieu, porte donc le même prénom que l'auteur et l'auteur entretient le flou entre témoignage et fiction. C'est un texte court sur cette génération des banlieues, qui n'a pas de perspective d'avenir, se retrouve bien vite engluée dans le trafic de drogue et tente d'oublier son quotidien en se défonçant.
J'ai à la fois aimé ce héros, monsieur-tout-le-monde qui avoue ses failles et ses mauvais choix conjugaux, qui ne renie pas ses copains d'enfance en devenant journaliste, mais je ne l'ai pas trouvé très attachant, il reste assez neutre. Il semble un peu passif, un peu trop victime à mon goût, il nous décrit le temps de ses vacances à Malaga, à la sortie de prison de son copain, Farid, les anciens exploits de ce dernier. Comment s'en sortir quand on a pas les codes ? Quel avenir pour les jeunes des banlieues et les autres ? L'auteur parle aussi de la précarité de ses premiers contrats et de la difficulté de devoir prendre des articles inintéressants pour gagner son pain.
Un roman agréable à lire sous forme de gonzo journalisme, pour ceux qui se reconnaissent plus dans le rap que dans la littérature. Je le recommande aux lecteurs qui aiment les témoignages et apprécient un style d'écriture cash et cru !
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Poudre blanche sable d'or
Matthieu Luzak
La manufacture des livres

On connaît par les livres d'histoire la route des Indes, celle des épices ou encore la route de la soie. Les routes marchandes ont créé toute une économie pour permettre la fabrication, l'acheminement de ces marchandises. Ces routes ne sont pas forcément vertueuses. le commerce triangulaire avec ses tracés bien connus en est un triste exemple. Mais il existe de nouvelles routes qui traversent l'Espagne et la France pour acheminer du Maroc autre chose que de la soie ou de la verroterie. C'est la route du haschich que va illustrer pour partie Matthieu Luzak dans "Poudre blanche sable d'or", son premier roman paru à la Manufacture des livres.

Matthieu est un journaliste. On ne peut pas dire que sa carrière soit flamboyante, elle ne le satisfait pas vraiment. sa vie de couple est au diapason. Alors, pour oublier, il fume joint sur joint. Farid, lui, sort de zonzon, mis en cage pour divers trafics. Les deux gars se retrouvent et pour changer d'air, Farid propose à Matthieu de partir en Esoagne quelques jours. L'occasion pour Farid de partager ses souvenirs espagnols, notamment un "gros coup"réalisé il y a quelques temps. Matthieu y voit un terrain romanesque idéal. Oui, mais à quel prix?

Matthieu Luzak, dans son premier roman, livre ici une histoire qui, au regard de sa propre bio, a des résonances fortes avec sa vie. Dans son propos, le lecteur va très vite comprendre que l'auteur semble bien connaître son sujet. Il narre précisément ce que peut être le périple sur la route du haschich, les petits détails pour assurer la livraison, les options à prendre en cas de pépin sur le trajet. Matthieu Luzak ne dépeint pas Farid et ses comparses comme des malfrats à la gâchette facile. Alors, dire que c'est le roman noir de la rentrée, ce serait gros. Mais dire au contraire que ce livre est à passer au pilon serait exagéré aussi. Ce premier livre est dans l'entre deux. L'histoire tient la route mais il est difficile de ressentir de l'empathie ou de l'animosité pour les protagonistes. On est dans le format "témoignage". Il y a néanmoins des bases correctes qui mériteront à être exploitées sur une autre histoire, une autre route, moins blanche et plus sinueuse...
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Voilà un livre qui sort de l'ordinaire.
Le récit d'une mission qui consiste à aller chercher quelques dizaines de kilos de cocaïne dans un véhicule saisi par les douanes pour trafic de shit.
Farid raconte, Matthieu écrit.
Entre deux lignes de c. ils écoutent du rap, s'interrogent sur leur libido, essayent de trouver un truc à faire sur Malaga.
Le tout dans une langue moderne, émaillée d'arabe des cités, le français parlé du XXIe siècle.
Peut-être un tremplin vers la littérature pour une jeunesse qui ne s'y reconnaissait pas encore.
Peut-être aussi une porte qui s'ouvre à Matthieu Luzak vers une carrière d'écrivain plutôt que de journaliste. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.
Lien : https://christophegele.com/2..
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À y regarder de plus près, ce premier roman de Matthieu Luzak sonne, par son histoire, comme un nouveau départ, une bascule. En mettant en scène des quadras, journaliste désenchanté pour l'un, et dealer en fin de cycle pour l'autre, Poudre blanche Sable d'or nous raconte la fin d'une ère et étant donné que le dit journaliste ressemble énormément à l'auteur lui-même, on ne peut s'empêcher d'y mettre beaucoup de biographique.

De fait, le lecteur, lui ne peut pas faire la part du fictionnel et du réel et tout sonne comme du vécu. Cette teinte réaliste est intéressante et je me demande comment Matthieu Luzak peut trouver les ressources à un 2e roman.

Poudre blanche Sable d'or est un roman de banlieue mais judicieusement déplacé dans un autre contexte, celui des vacances estivales à Malaga en Espagne. le temps pour ces vieux amis de partager quelques moments ensemble, se remémorer les souvenirs. le décalage est bien trouvé mais le romanesque de cette partie manque d'intérêt. Un style brut pour des protagonistes bruts qui fonctionne bien dans Poudre blanche Sable d'or.

Peu avant, j'ai lu G.A.V. de Marin Fouqué, un roman qui navigue dans les même registre que Poudre blanche Sable d'or et malheureusement pour le roman de Matthieu Luzak, il souffre de la comparaison. G.A.V. va plus loin dans tous les domaines. le style y est encore plus radical tandis que l'histoire est plus osé et original. Mon avis aurait été probablement plus enthousiaste si les 2 lectures furent plus éloigné.
Lien : http://livrepoche.fr/poudre-..
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Rentrée littéraire 2021 #27

Quand on parcourt la page Instagram de l'auteur, on est frappé par les ressemblances entre lui et son personnage principal : le même prénom, le même goût pour le rap polonais, la jeunesse dans un quartier populaire à tutoyer la petite délinquance, le métier de journaliste et Aubervilliers comme lieu de vie. Les parallèles sont évidents et on comprend mieux pourquoi ce roman, même en empruntant un chemin fictionnel, sonne si juste.

Entre road movie et analyse sociologique, on suit le narrateur, Matthieu donc, et son ami Farid, dans leur virée à Malaga pour souffler un peu, loin de leur banlieue. Les deux se tiennent debout face au désenchantement du monde, après moultes désillusions et espoirs d'avenir interdits. Matthieu est englué dans un travail de journaliste de second ordre qui ne l'épanouit pas et dans des difficultés amoureuses. Farid sort de taule, tombé pour trafic de drogue. Son parcours rocambolesque donne des idées à Matthieu qui se verraient bien écrire un roman s'en inspirant.

Même si je n'ai pas été particulièrement intéressée par les errances de ces deux personnages qui partagent une appétence pour l'alcool, la drogue et les rencontres Tinder dans un Malaga lugubre, ni par les récits de Farid décrivant les trafics de drogues entre Maroc, Espagne et France, j'ai été maintenue dans ma lecture par l'écriture très contemporaine et énergique de Matthieu Luzak qui possède un vrai style. La narration est très vivante, incluant directement des dialogues alertes sur un tempo presque rappé. C'est souvent brut, cru même avec un sens de l'autodérision très drôle. L'ensemble est très authentique.

Autre point fort de ce premier roman, sa dimension socio-politique. L'auteur laisse la parole aux déclassés des banlieues, aux mal-nés, que ce soit ceux qui, comme Matthieu, ont fait des études en tant que boursiers mais se heurtent au manque de réseau et de codes pour réussir, ou sans diplôme à la recherche d'argent facile. Sans les juger, sans les enfoncer, sans non plus leur donner des excuses lorsqu'ils sombrent dans l'illégalité ou perdent le contrôle de leur vie. Rien que le titre fait office de manifeste avec son clin d'oeil à l'auteur américain Donald Goines et son « Justice blanche et misère noire » qui questionnait douloureusement sur la fracture raciale dans les années 1970. Matthieu Luzak a choisi un voix moins violente et moins sombre, plus tendre au final.
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