Comme chaque premier tome, celui-ci permet de poser le décor, de rencontrer les personnages principaux et de mettre en place la principale intrigue. Pari réussi puisque « Je savais que je te rencontrerais » est une très bonne introduction à la série.
L'histoire est agréable, je lui trouve un certain charme, mais surtout, je pense que l'humour et les nombreuses situations humoristiques sont un atout majeur. On se détend plus facilement, on se sent à l'aise pour parcourir les pages de la bande dessinée. C'est savamment dosé, tout comme l'action, les émotions ou les premières révélations autour de Maud et de sa famille, tout est en finesse, ce n'est ni trop, ni pas assez. On suit les premiers pas de notre héroïne – Maud – à Paris, la traque qu'elle mène pour retrouver l'assassin de son père et les mystères s'épaississent autour de ce mystérieux carnet qu'il possédait. J'étais tellement prise dans l'histoire que je n'ai pas vu le temps passer, de plus, le texte est de qualité, c'est un travail soigné, lisible et fluide.
Les personnages sont attachants et sympathiques. Maud est géniale, pétillante et courageuse, elle est également franche et un brin gaffeuse. On lui prête un côté garçon manqué vu qu'elle ne s'intéresse qu'à l'escrime et qu'aux chevaux, mais je la trouve très drôle et touchante. J'aime ses convictions, son enquête, la détermination qu'elle affiche et j'ai hâte de découvrir ses aventures en tant que L'écarlate. Son grand-père est un homme de son temps avec les idées reçues malheureusement, cependant, même si s'amorce un léger changement dans son comportement, je le trouve froid et rude. Julie, la domestique de Maud, m'a l'air très dévouée et bienveillante, j'aimerais bien voir leur complicité évoluer.
Le comte de Landrey est gentil, un peu trublion et Don Juan, mais j'aime les conversations qu'il a avec Maud, il m'a l'air charmant, reste à en savoir un peu plus sur lui. En revanche, le baron de Huet est mystérieux et m'inspire peu confiance, ce tome me donne raison, mais je ne peux pas m'empêcher de comprendre ses motivations. Quant à son acolyte, on ne connaît que peu de choses et il m'intrigue tout autant que le baron, j'ai hâte de les revoir par la suite. Ce sont donc des protagonistes intéressants, avec leurs qualités, leurs défauts et leurs petits mystères.
Dernier point de cette chronique, je vais l'employer à parler des illustrations et de la colorisation. Les dessins sont signés de
Patricia Lyfoung, ils sont jolis, le style est agréable et fluide, le rendu est aussi simple que beau, ils font leurs effets. J'apprécie le rendu des architectures et des costumes, je les trouve très soignés et beaux, c'est agréable à regarder. le travail autour des expressions est réussi, les scènes de combats sont bien menées et le traitement du character design est splendide. Quant à la colorisation, elle rend hommage aux illustrations, les couleurs fonctionnent bien ensemble, le tout nous transporte très facilement au coeur du XVIIIe siècle, dans un univers particulier et propre à
Patricia Lyfoung, j'adhère.
En conclusion, j'ai passé un bon moment grâce à des illustrations de qualité, une colorisation réussie et un texte très soigné. Les personnages sont attachants, l'intrigue se met progressivement en place, l'auteur sait nous tenir en haleine. de ce premier tome ressort une grande fluidité, c'est un agréable moment de lecture, l'ambiance est sympathique. Ce tome introduit une série qui je l'espère sera bonne, en tout cas, il me tarde de me plonger dans la suite. Je savais que je te rencontrerais possède tous les ingrédients nécessaires pour plaire, je ressors conquise.
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