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EAN : 9782810402519
151 pages
Editions Prisma (11/10/2012)
3.91/5   11 notes
Résumé :
Peinte américain majeur du XXe siècle à l'univers unique, Edward Hopper a fait, tout au long de sa vie, l'inventaire de ses travaux, revisitant son oeuvre de façon exceptionnelle. Il a exécuté, postérieurement à chacune de ses peintures, un croquis de la toile finalisée avant qu'elle ne quitte l'atelier. Consignée dans plusieurs registres, les esquisses sont accompagnées de descriptions et d'anecdotes rédigées par sa femme, Jo. Dotés d'une valeur documentaire inesti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dans la somme de littérature consacrée à l'exposition Hopper lors de son passage à Paris un titre m'a fortement intriguée. «Edward Hopper - de l'oeuvre au croquis».
D' habitude les croquis précédent l'oeuvre pour garder une ambiance, fixer un jeu de couleurs et de masses, en aide mémoire.
C'est donc avec intérêt que je me suis jetée sur ce livre, plutôt que sur le catalogue de l'exposition que je trouve très mal composé ; ajoutant des vides qui modifient notre perception des oeuvres, et partageant les peintures sur deux pages, ajoutant une verticale qui en fausse la lecture.
Dans ce livre on apprend, que Madame Edward, en parfaite gardienne du temple tenait des livres de comptes où chaque oeuvre était consignée et annotée de sa main après que son mari en eut fait un croquis d'après l'original. le mystère est levé. L'idée venait d'elle.
L'oeuvre originale est présentée page de droite avec en bas de page la traduction des fac-similé des croquis annotés en vis à vis page de gauche.

«Summer time . Achevé le 8 mai 1943 à l'atelier, à New-york. Vive lumière du soleil se projetant sur la pierre grise. Rideaux blancs à la fenêtre. Grande femme bien plantée, vêtue d'une robe blanche légère, transparente au niveau au niveau de la cuisse droite. (la grande femme bien plantée, c'est elle, car elle sert de modèle pour toutes les femmes de la peinture d'Hopper). Bas de couleur chair, souliers noirs. Chapeau jaune paille avec bande noire. Elémént métallique jaune verdâtre à la base de la porte, à droite. Encadrement de la portede la porte acajou, à droite. Autrement, absence complète de couleur en tant que telle. Blanc de plomb W. & N. Couleurs Blockx et W. & N., huile de lin et térébenthine. Toile - lin irlandais, apprêt fait aux Etats-Unis.»
Voilà ce que que l'on peut lire dans ces annotations. Personnellement je n'y trouve pas un grand intérêt quand on a l'original sous les yeux, excepté la liste des ingrédients pour la recette de cuisine.
En revanche les dessins m'ont beaucoup intéressée. Alors que dans les peintures on a l'impression d'un temps arrêté, les croquis ont un dynamisme incroyable, tout vibre. Comme s'il y avait réinjecté la vie. On sent la patte du graveur qu'il fut à ses début. One shot, pas le droit à l'erreur quand l'acide mord la plaque. Et mon oeil ne voit peut-être pas si mal que ça derrière ses lunettes quand je lis un des ses propos : «Ma peinture sembla se cristalliser quand je me mis à gravure.»
D'une toile à l'autre, il se dit, que lorsque Hopper ne peignait pas il aimait aller tous les jours au cinéma. Et certaines de ses peintures le disent. En retour les cinéastes ont subi son influence : «House by the Railroad» est la maison de Psychose d'Hitchcock. Quant à Win Wender je vous invite à écouter l'entretien où il dévoile son utilisation des peintures d'Hopper dans certains plans de ses films. le passage sur les fenêtres est très intéressant vu par son oeil.
http://www.youtube.com/watch?v=SakYrQaOLJQ
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Malheureusement, malgré mes souhaits posé ici même avant que l'exposition ne commence, je n'ai pas eu l'occasion de monter sur Paris et aller faire un tour du coté du Grand Palais pour aller voir l'evenement culturel de cette rentrée, à savoir l'exposition «Rétrospective Edward Hopper», commencé en 'octobre 2012, et qui apres une prolongation de quelques jours, s'achèvera en février. En même temps, je me console en me disant que, vu l'affluence et les kilomètres de file d'attente chaque jour devant le Grand Palais, il n'est pas sur que j'aurais vu grand chose.

Du coup, en lot de consolation l'éditeur Prisma m'a envoyé un superbe ouvrage, Edward Hopper, de l'oeuvre au croquis, superbe ouvrage édité à l'occasion de cette rétrospective.

Car il faut savoir qu'Edward Hopper a fait, tout au long de sa vie, l'inventaire de ses travaux, revisitant son oeuvre de façon exceptionnelle.

Il a exécuté, postérieurement à chacune de ses peintures, un croquis de la toile finalisée avant qu'elle ne quitte l'atelier.

Pour la première fois, cet ouvrage de Rebecca Lyons met en parallèle les tableaux et les croquis correspondants, apportant ainsi un nouvel éclairage passionnant sur l'histoire et le sens de l'oeuvre d'Edward Hopper.

Consignées dans plusieurs registres, les esquisses sont accompagnées de descriptions et d'anecdotes rédigées par sa femme, Jo depuis 1924 jusqu'à la fin de la vie d'Hopper. Dotés d'une valeur documentaire inestimable, ces livres de comptes constituent une véritable "biographie partagée", témoignant de la grande complicité du couple Hopper.

Ce très beau livre met en regard les croquis du peintre exécutés a posteriori dans des registres documentant son travail - registres tenus par son épouse, Josephine Hopper, artiste peintre elle-même - et les toiles correspondantes.

Ces registres expriment ainsi de façon unique les relations si singulières unissant un artiste et sa femme pendant 30 ans de vie commune et de rentrer dans l'intimité d'un artiste.

Cet ouvrage permet de nous faire redécouvrir l'oeuvre de Hopper avec un nouvel oeil et de s'immiscer dans l'envers du décor de chaque peinture. Consignées dans des registres, les esquisses sont accompagnées d'une multitude de détails rédigés par son épouse, de la technique utilisée jusqu'aux informations chiffrées de leur vente.

D'une valeur documentaire inestimable, ces livres de compte constituent ainsi une véritable et très belle «biographie partagée» qui témoigne de la complicité du couple.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cet ouvrage est consacré à une sélection d'oeuvres d'Edward Hopper. L'originalité de ce livre est l'approche de l'auteur. En regard de la reproduction du tableau on y découvre l'esquisse de celui-ci et l'explication.
A travers ce document, on apprend qu'Edward Hopper et son épouse Jo tenait, scrupuleusement, un livre de compte. Hopper donnait des indications techniques sur les couleurs ou les marques de peinture et Jo fait les commentaires. Ce sont ces pages que l'auteur nous propose de découvrir.
C'est avec un grand intérêt que j'ai donc découvert ces oeuvres que je n'aurai certainement pas regardé aussi minutieusement sans les extraits du carnet.
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Un croisement intéressant entre les dessins d'Edward Hopper, et les textes de sa femme JO, qui apportent un éclairage supplémentaire à l'oeuvre de l'artiste, sans la transcender pour autant.
Sympa à lire pour ceux qui aiment cet artiste.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Aucun autre artiste n'a peut-être autant capté l'imaginaire de l'amérique qu'Edward Hopper (1882-1967). Ce peintre, décrivant les scènes austères de la vie quotidienne dans l'Amérique diu XXe siècle, se distingue par son économie de moyens et par ses détails minimalistes.
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Sa technique du fragment pictural éveille l'attention et déçoit, parfois elle suggère le mouvement et le changement tandis qu'en même temps elle laisse le sujet tellement immobile que ses meilleures œuvres font l'effet de fragments glacés tirés du film de toute une vie.
L'angle de vue de Hopper, sa technique du fragment et son procédé d'éclairage se rapprochent souvent des conventions du cinéma et du théâtre...
Dans l'œuvre de Hopper la fenêtre (tout comme l'œil, le vide, le vague, le silence, le labyrinthe, la fuite) est un dénominateur commun de l'interaction illusoire entre le persécuteur, le persécuté et le témoin qui, à mon avis, n'a été jusqu'à présent qu'à peine comprise (...). En même temps, Hopper a atteint dans ses tableaux une forme de neutralité qui les laisse ouverts à beaucoup de lectures, en fonction des "possibilités" du spectateur.
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Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre.
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is the father of a whole school of art that takes as its subject matter threshold spaces, buildings that lie outside homes and offices, places of transit where we are aware of a particular kind of alienated poetry
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