Brumes

Une maison sise au bord de l'eau. Une femme a été assassinée. Son corps a été retrouvé lardé de coups de couteau.
Après bien des difficultés, Terry réussit enfin à trouver un premier emploi auprès d'un homme qui a plutôt l'air froid et taciturne. Peu importe ; l'essentiel pour elle est de prendre son indépendance et de quitter sa famille.
Thorvald, quant à lui, est sorti de prison il y a peu. Non seulement il a appelé la police mais de plus il a reconnu rapidement -bien trop facilement- son crime.
Les parents d'Erik, jeune prodige scientifique cherchent un étudiant pour qu'il devienne le colocataire de leur fils. Matt, étudiant, postule pour partager l'appartement et semble faire l'affaire.

Tous ces personnages qui n'ont aucun lien a priori et aucune raison de faire connaissance vont pourtant entrer en relation et Erik, le plus jeune, va se mettre en tête de résoudre une énigme meurtrière. Il va non seulement avoir besoin de l'aide de tous ces personnages mais de bien d'autres encore pour trouver qui a assassiné Diana et pourquoi.

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Dans ce roman, l'auteur distille les personnages par perfusion, goutte à goutte. On se demande bien pourquoi autant de personnages apparaissent d'autant plus que l'on ne voit pas de lien entre eux. Puis les choses se mettent en place et on commence à avoir peur pour certains, on devient suspicieux envers d'autres et surtout on s'attache à résoudre l'énigme. Enfin, on essaye, on tatonne. Il faudra attendre la toute fin du livre pour que tout s'éclaircisse.
Alors dans ce roman j'ai aimé :
- ce suspense qui dure jusqu'au bout.
- les personnages que j'ai trouvé sympathiques.
- le fait que l'on ne voie pas du tout à quel moment on apprendra la vérité. La multitude des personnages permet aussi de nous emmener dans une direction pour nous faire aller ailleurs dès lors qu'un nouveau personnage entre en scène.
- le style fluide.
J'ai moins aimé :
- une révélation à la toute fin qui m'a semblé improbable mais qui de toute façon n'avait aucune influence sur l'explication du crime.
- une relation entre deux personnage un peu trop sucrée à mon goût.
- une coquille relevée mais surtout deux phrases mal traduites.

Cette lecture m'a plu et je suis sûre que je relirai cet auteur. Il s'agit typiquement du genre de livre que je peux lire en vacances car il se lit vite et le suspense a été maintenu jusqu'au bout sans que je puisse anticiper la fin et la résolution de l'énigme.



Un grand merci aux Editions Ramses VI que je ne connaissais pas ainsi qu'à Babelio pour cette dernière masse critique.

Brumes - M.A.Graff

Tout d'abord, je remercie Babelio pour son opération Masse critique et les Editions Ramsès VI de m'avoir permis de découvrir ce livre.
Il est toujours intéressant de « rencontrer » un nouvel auteur et son univers. Avec Brumes je suis sortie complément de mes habitudes, confrontée coutumièrement à l'ambiance plus glauque des thrillers et des romans noirs, j'avoue avoir été fortement dépaysée, voir décontenancée.
L'histoire se déroule aux Etats-Unis, il m'aura fallu quelques rappels pour m'en rendre compte, ayant la sensation d'être au coeur d'une pure intrigue à l'anglaise tant dans son style que son atmosphère, sans compter ses protagonistes policés et en totale maîtrise de leurs émotions. C'est là où le bât blesse me concernant, c'est trop lisse et convenu, pas de mise en danger, ni de débordements, trop de perfection dans les comportements et d'évidences dans les preuves qui s'accumulent inexorablement, sans qu'Erik Lindström n'ait à se donner beaucoup de mal ….
Justement parlons d'Erik, n'est-il pas troublant qu'un jeune garçon d'une douzaine d'année surdoué certes, arrive à obtenir tout ce qu'il veut ou presque de tous les adultes qu'il soumet à « la question » sans aucune velléité de rébellion de leur part ? Il exige des réponses qu'on lui donne la voix basse et le visage rougissant, Il assiste aux interrogatoires des suspects quand ce n'est pas lui qui les interroge ? 12 ans et tous les pouvoirs ? C'est plus que troublant non ? Pour moi en tous les cas ça n'est pas crédible du tout…
Il n'en reste pas moins que son personnage est attachant, sa perspicacité et son optimisme débordant sont communicatifs, et je pense que c'est ce qui m'a incité à poursuivre cette lecture même si je n'étais pas toujours convaincue. Quant à l'intrigue, elle est là bien sûr et joue son rôle jusqu'au bout, même (je vais encore jouer les troubles fête) si je l'ai trouvé au final un peu abracadabrantesque !
Pour conclure, parce que je veux rester objective et positive, je dirais que c'est une lecture distrayante et faite pour les amateurs du genre, dont je ne fait définitivement pas partie …
L'écriture reste très fluide et agréable à suivre, mais le style n'est pas « ma tasse de thé » si je puis dire !
Bonne lecture à tous les amoureux du style !

Participer à l'opération Masse Critique m'a permis de découvrir une maison d'édition que je ne connaissais pas, et une auteure que je n'aurais probablement jamais lue. Merci donc à Babelio et Ramsès VI.

A l'instar d'Agatha Christie ou d'Arthur Conan Doyle, M.A. Graff écrit des enquêtes policières en suivant les mêmes recettes, à savoir une belle énigme dont sont dévoilés au fil des pages des indices, des faits, des preuves, qui doivent permettre à l'enquêteur de trouver la solution, et au lecteur aguerri de s'en approcher le plus possible.

Grâce à une écriture fluide et des chapitres courts, la lecture est plutôt facile.
L'atmosphère est oppressante, et l'intrigue tient en haleine jusqu'au bout.
Quant aux personnages principaux, ils sont attachants, avec une psychologie intéressante.

J'ai par contre été gêné par le héros, Erik, un enfant de douze ans surdoué, plus malin que le commissaire principal (D'accord ! Ce n'est pas nécessairement incohérent !), aussi rapide pour trouver réponse aux indices que vous et moi pour trouver la somme de 2 + 2.
Autant j'accepte l'idée avec Miss Marple ou Sherlock Holmes, autant ici j'ai un peu plus de mal.

Enfin, dommage que les fautes de syntaxe et les fautes d'orthographe (absence d'une lettre dans certains mots) gâchent un peu le plaisir de cette lecture, d'autant qu'elles se répètent un peu trop souvent. Mais cela n'enlève rien au talent de l'auteure M.A.Graff.