Le livre reprend l'action au moment où nous l'avons quitté dans le premier tome, Simon et Martin se sont mis à l'abri en compagnie de l'homme qu'ils ont sauvé lorsqu'ils se sont échappés du laboratoire et qui s'avère être l'ancêtre de tous les loups, et Simon espère qu'il l'aidera à domestiquer son loup. Pendant ce temps la directrice et tous les membres du Conseil de la Confrérie de Paris sont assassinés et un directeur provisoire est nommé, ah, il y a aussi ce cercueil contenant un hypothétique vampire possiblement encore un peu vivant que des archéologues ont découvert et dont ils espèrent tirer un Nobel. Et le virus court toujours, une mystérieuse secte menaçant de le lâcher sur la planète, on risque de ne pas s'ennuyer ! …
L'action se développe, après les hécatombes des derniers jours il faut faire le ménage et trouver des remplaçants dans l'urgence pour occuper les postes vacants afin que la Confrérie retrouve des traces du virus mortel. Des révélations inattendues vont nous emmener 2600 ans en arrière pour nous narrer la genèse du premier vampire et du premier loup-garou dans une ambiance riche en dieux anciens et en sorcellerie du côté du Yucatan bien avant les Mayas. La romance entre nos héros et celle des précurseurs primordiaux vont se mêler et sous tendent l'action de ce tome. le roman se termine dans une accélération soudaine qui manque un peu de cohérence en introduisant assez brutalement le prochain tome.
Un livre facile et agréable à lire où la romance se mêle à une enquête surnaturelle de manière équilibrée, les personnages et l'ambiance sont correctement restitués. de l'action rondement menée, de la romance virile, un bon livre de délassement.
NB : en ce moment le premier tome est en promo à 0,99 €uros …
Commenter  J’apprécie         00
Le ciel au-dessus de nos têtes était dégagé et rempli d’étoiles brillantes. Soudain, quelques vers nichés dans les arbres se mirent à luire et à virevolter autour de nous. Il n’y avait rien d’exceptionnel à cela et le spectacle n’était pas de nature à m’émouvoir, mais je ne sais, avec Apo nu devant moi, j’en fus troublé. Je faisais glisser mes mains sur la surface de l’eau, créant des cercles concentriques autour de nous, quand ses doigts s’agrippèrent à mes poignets. J’ai alors levé les yeux vers lui et il s’est collé à moi, sans préavis. Son corps était bouillant et son pénis dur comme une branche.
— Tula, murmura-t-il.
— Apo, soufflai-je à mon tour en posant mes lèvres sur les siennes.
Mes bras se verrouillèrent dans son dos, ma langue plongea dans sa bouche et mon bas ventre se pressa durement contre son érection. Les lucioles s’évertuèrent à danser langoureusement autour de nous, quelques-uns se prirent dans ma chevelure. Nous nous embrassâmes longuement, nous apprivoisant mutuellement par le biais de longues caresses. Mes mains se familiarisaient avec les contours de son corps, glissaient sur son torse, dans le creux de ses reins ou entre ses fesses. Après avoir regagné la rive, je poursuivis cette conquête par de fiévreux baisers. Je voulais le prendre comme on prend une femme en insistant pour qu’il écarte les jambes et s’offre à moi sans retenue.
Eve serra les doigts autour de son arme et courut vers la sortie en essayant de ne pas se prendre les pieds dans un cadavre. Le doigt sur la gâchette, elle cibla son adversaire. Ce dernier en fit autant et les balles fusèrent bientôt des deux côtés. L’échange de tirs parut durer une éternité puis, à moins d’un mètre de la délivrance, Evelyne s’effondra, touchée à la cuisse gauche. La douleur, cuisante, se propagea dans sa jambe. Dans sa chute, elle lâcha son arme. Johnson apparut, le bras droit ballant, visiblement blessé à l’épaule. À moitié éclairé par la lumière des néons du couloir, son visage était déformé par une expression de pure satisfaction.
— Fini de jouer, déclara le tueur en éloignant le pistolet du pied.
Au même moment, une silhouette surgit à côté de lui.
— Tu ne crois pas si bien dire ! tonitrua celle-ci en menaçant Johnson d’une arme. On arrête les conneries, maintenant.
Evelyne reconnut immédiatement Joseph Vardrenne et sentit la tension quitter progressivement ses muscles pour être remplacée par un profond soulagement.
— Lâche ton flingue, insista Vardrenne, ou ta cervelle finit sur la moquette. J’ai passé une sale nuit alors je te conseille de ne pas me pousser à bout.
Dao Johnson obtempéra bien malgré lui.
— Le monde n’est plus aussi vaste qu’autrefois. Il tient entièrement dans cet écran. Tu peux discuter instantanément avec un inconnu vivant à l’autre bout de la planète ou te faire livrer n’importe quoi chez toi. C’est fabuleux !
Désireux de ne pas gâcher l’enthousiasme débordant de Tula pour la technologie et le modernisme, Simon se garda bien de lui dévoiler le côté obscur d’internet comme le repli de l’humanité sur elle-même, l’essor de la superficialité des comportements humains, les arnaques, l’endoctrinement religieux et autres fake news.
— En quarante ans, il s’en est passé des choses, souffla Tula en fermant une fenêtre pour en ouvrir une autre traitant cette fois-ci de la menace climatique. L’Europe est en paix depuis des décennies, l’espérance de vie a augmenté dans de nombreux pays, mais il existe encore une telle disparité entre les continents. D’après ce que j’ai pu lire, les riches sont toujours plus riches tandis que la pauvreté s’aggrave dans certaines régions. La vie n’est pas si belle que ça pour tout le monde en fin de compte.
— L’être humain n’est pas parfait, estima Simon. Nous avons encore pas mal de boulot en perspective, mais je suis convaincu que nous finirons par nous améliorer.
Simon médita les dernières paroles de Tula en contemplant son profil.
— J’aimerais en savoir plus sur toi, dit-il. Sur tes origines. Sur ce que tu as traversé.
— Pourquoi ?
— Ça m’aiderait à comprendre ce que je suis devenu. Une partie de toi coule dans mes veines.
Il inspira profondément l’air frais.
— Le mois dernier, j’étais un homme tout ce qu’il a de plus normal. Aujourd’hui, je suis un loup-garou, je n’ai plus de travail et je couche avec un vampire. J’ai besoin de savoir qui je suis, où je vais et ce que l’avenir me réserve.
Tula lui jeta un coup d’œil en biais. Simon eut le sentiment de se faire gronder en silence. Il déglutit, un peu embarrassé, et reporta son regard sur la façade de la boutique de parfums et de cosmétiques devant eux. Depuis l’extérieur, les clients donnaient l’air d’être comblés de félicité. Simon jalousa l’insouciance qui marquait leur expression.
Tout ce que je veux, c’est du temps pour commencer les premières observations. On peut devenir célèbres, Sonia. Toi et moi. Riches aussi ! Carrément riches même !
Sonia Pirelli dévisagea longuement son mari.
— Alors ? la questionna-t-il d’impatience. Tu es avec moi ?
Sonia Pirelli inspira profondément. Ce monstre était peut-être porteur de belles promesses, après tout. Les revues scientifiques du monde entier s’arracheraient ses premiers articles. Elle passerait sûrement à la télévision, non pas qu’elle y tenait plus que ça mais au moins serait-elle invitée à des colloques réunissant de grands noms. Peut-être même écrirait-elle un livre ?
À mesure que Sonia Pirelli visualisait son avenir, ses doutes s’estompèrent.