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Ce second tome fait froid dans le dos...., âmes sensibles s'abstenir, notre marshal est à la poursuite d'un tueur en série, et ça décoiffe!!!

Un scénario bien ficelé avec une pointe d'humour qui fait du bien dans ce contexte. Les dessins sont remarquables (ne pas manquer la double page) bref, j'ai beaucoup aimé?
To be continued....
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Si l'auberge rouge, avec feu Fernandel, vous parle, alors vous pourriez bien apprécier le retour de ce Marshal en quête, ici, d'un tueur en série qui fait rien qu'éradiquer ses semblables pour les spolier à l'insu de leur plein gré.

Un coup de crayon toujours aussi efficace et flamboyant.
Ce Bass, à qui l'on dit rarement doucement, nous revient en pleine forme.
Heureux en affaires.
Presque trop en amour car aller s'amouracher de la fille du gars qu'on recherche c'est s'exposer à de futures déconvenues sévères.

Ce nouvel opus se lit tout seul et permet, pour peu qu'on ne le fit dans le premier tome, d'investiguer plus avant sur la toile sur cet homme (Bass Reeves :1838 – 1910) qui, en son temps, fit bouger les lignes en détonant dans le paysage ségrégationniste de l'époque.
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Ça, c'est une façon de faire ! Un coup suffit à chaque fois.
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Ce tome fait suite à Marshal Bass, tome 1 : Black & White (2017). Sa première publication date de 2017. Il a été réalisé par Darko Macan pour le scénario, Igor Kordey pour le dessin, et par Nikola Vitković pour la mise en couleur. La traduction et le lettrage ont été assurés par Fanny Thuillier. le personnage principal est inspiré de Bass Reeves (1838-1910), premier shérif adjoint noir de l'United States Marshals Service à l'ouest du Mississippi, qui a essentiellement officié en Arkansas et en Oklahoma. Il comprend cinquante-quatre pages de bandes dessinées.

Arizona, 1875. Un cavalier tenant un nourrisson emmailloté dans ses bras, arrive à proximité de la ferme isolée de la famille Vanderkolk. Timothy Brown espère bien trouver quelque chose à manger, et peut-être même prendre un bain. La Providence les a amenés par ici, rien de moins. Il avance tranquillement à cheval vers la clôture. Derrière un rideau de la ferme, la fille Sabien prévient son père Roeland que quelqu'un approche. Avec derrière lui son fils Janwillen et son épouse Rebekka, le père déclare : qu'il vienne, tout le monde est bienvenu dans cette maison. le fils demande s'il peut s'occuper du visiteur, le père lui répond qu'il n'est pas encore prêt, un homme n'aurait pas demandé la permission pour faire ce qu'il veut. Brown frappe à la porte et l'ouvre. Il demande poliment s'il y aurait une chaise à leur table pour un voyageur exténué. Il se présente, et en réponse, Sabien fait les présentations. Mais Janwillen préfère sortir brusquement pour aller s'occuper du cheval du voyageur. Brown s'adresse alors à la jeune femme et déclare ingénument qu'il est heureux qu'elle ne soit pas mariée car il est à la recherche d'une nouvelle femme pour sa petite et il peut difficilement espérer trouver quelqu'un de plus doux et rayonnant qu'elle. Rebekka est en train de servir du ragout, et Timothy s'assoit à table, avec son nourrisson endormi dans les bras.

Timothy Brown lève une première cuillère de ragout, quand Roeland Vanderkolk l'estourbit par derrière, d'un puissant coup de hache. Il se félicite de son action : ça c'est une façon de faire, un coup suffit à chaque fois. Sabien se penche sur l'invité inconscient pour voir comment va le pauvre bébé. Elle fait une découverte des plus macabres. le père se félicite d'avoir débarrassé le monde d'un tel individu capable de traiter ainsi un nourrisson. Janwillen entre en coup de vent dans la maison : Jacobsen arrive avec ses vaches, ses hommes et tout, et tout. La famille a juste le temps de faire disparaître les corps par une trappe dans le plancher, permettant d'accéder au vide entre la terre et le sol de la maison. Jacobsen entre dans la ferme et prend des nouvelles de Roeland : ce dernier offre un verre de schnaps au Danois. La famille Vanderkolk partage son repas avec les vachers. Dans vide sous la maison, Timothy Brown reprend ses esprits et commence à s'éloigner tant bien que mal. Il est repéré par Janwillen qui travaille à l'extérieur.

Une couverture peu révélatrice avec River Bass qui court pied nu dans le désert son revolver à la main et son chapeau porte-bonheur sur la tête, et un titre tout aussi énigmatique. Marshal Bass n'apparaît qu'à la page onze, c'est-à-dire la neuvième planche. Il est inconscient de la page vingt-trois à la page vingt-sept. Il n'apparaît finalement que dans trente-trois pages sur cinquante-quatre, mais il ne se réduit pas à une simple deux ex machina, ou à un catalyseur. Il prend une part active dans l'action. le lecteur retrouve une partie des éléments établis dans le premier tome : la couleur de peau de River Bass (heureusement) et les réactions racistes qu'elles suscitent, son chapeau melon avec un trou de balle au niveau du front, son endurance, sa résistance aux coups, son adresse réaliste avec une arme à feu, et sa famille (son épouse Bathsheba, et sa grande fille Delilah, ses autres enfants). le récit s'inscrit également dans le genre du western, comme pour le tome un, et il est fait mention de la famille Defoe, celle du type qu'il a descendu dans l'exercice de ses fonctions au cours du tome précédent. le lecteur retrouve assez de caractéristiques pour se sentir dans une série, ressentir l'effet de familiarité. En outre ce deuxième tome est réalisé par les mêmes scénariste et dessinateur, et il est fait une part belle aux paysages naturels désertiques de l'Arizona.

Dès la deuxième page, le lecteur a la puce à l'oreille, surtout s'il a déjà entendu parler de la famille Bender qui a sévi dans le comté de Labette au Kansas en 1872 & 1873, par exemple dans la bande dessinée The Saga of the Bloody Benders: The Infamous Homicidal Family of Labette County, Kansas (2007) réalisée par Rick Geary. En revanche, il n'anticipe peut-être pas les intentions réelles de Timothy Brown. Affreux, sales et méchants ? Les auteurs font en sorte de donner un peu plus de personnalité à leurs personnages, toutefois ils ne brillent pas par leur intelligence. le lecteur en découvre un premier aspect quand Janwillen se trahit bêtement en répondant à une question du marshal demandant si les Vanderkolk ont aperçu Timothy Brown en leur présentant un avis de recherche avec son portrait. Il ne s'attend pas à ce que Turtle, chasseur de primes, se montre tout aussi peu brillant, et se fasse avoir par surprise à deux ou trois reprises. Avec de tels individus manquant à ce point de jugeotte, le personnage principal passe aisément pour une lumière. Grâce à sa résistance, il parvient à contrecarrer les criminels, non sans conséquences. Pour autant, le scénariste n‘en fait pas un héros au coeur pur. Il indique qu'il attend Timothy Brown à Dryheave, en s'envoyant du whisky au saloon de Madame Cléopâtre et en appréciant les services des filles. Il devient la proie du désir charnel comme les autres hommes, totalement oublieux de son épouse. Il ne peut qu'acquiescer au constat de la jeune femme : La beauté est une prison. Si elle était laide, elle serait libre ; une femme n'est jamais libre, pas tant qu'il y a des hommes autour.

En effet, le manque de bon sens de certains ne se transforme jamais en une source de comique. Les auteurs racontent leur histoire au premier degré : le constat qu'il y aura toujours des êtres humains pour profiter des autres, en abuser, les plier à leur volonté par la force, y compris au sein même d'un groupe ou d'une communauté. Ce récit dégage une noirceur intense et fataliste. La justice prend la forme d'un lynchage ou d'un coup de feu qui atteint souvent sa cible par chance, voire d'un crâne frappé avec force contre une pierre à nombreuses reprises jusqu'à ce que mort s'en suive. Dans la petite ville de Dryheave, le shérif applique une justice pragmatique et préventive : River Bass est placé dans une cellule avec Turtle, tout marshal qu'il soit. La foule de Dryheave n'hésite pas à lyncher les meurtriers dans la minute, sans aucun procès. La civilisation prend plus la forme des échanges commerciaux, des villes, des habits, que de la justice ou de quelque forme de protection sociale que ce soit.

Dès la première page, le lecteur retrouve la qualité des images : un élégant entrelacs sophistiqué entre photoréalisme et discrètes exagérations. La première case occupe la largeur de la page : un homme sur sa monture qui observe une petite ferme à quelques dizaines de mètres de distance, en contrebas. Déjà vu mille fois, eh bien non : le lecteur n'éprouve pas de sensation d'ersatz. L'artiste et le coloriste ont représenté avec soin les quelques nuages dans le ciel bleu, la chaîne montagneuse dans le lointain, la végétation spécifique de cette région, les deux bâtiments de la ferme, la clôture en fil de fer tendu entre des piquets, la monture du cavalier avec la selle, les rênes et les sacoches, Timothy Brown avec sa gabardine, ses bottes et son chapeau. La mise en couleur complète les traits encrés comme s'il s'agissait l'oeuvre d'un unique artiste, ajoutant des informations de texture, d'ombrage, de relief. S'il en prend le temps, le lecteur remarque même qu'il y a une petite boule d'herbes en train de rouler poussée par le vent, qu'il retrouve dans la troisième case. Les artistes se montrent toujours aussi investis pour donner à voir les paysages qu'ils soient naturels ou urbains. le lecteur comprend ainsi comment est aménagée la grande pièce de la ferme avec son rideau (détail authentique extrait du mode opératoire des Bender), la nature du mobilier, le vide sous le plancher de la demeure, la disposition des bâtiments de la ville de Dryheave et l'importance donnée à certains commerces par rapport à d'autres. Il s'arrête pour contempler le dessin en double page trente-deux et trente-trois : la grande rue en terre, les chevaux attachés aux barres devant les commerces, les curieux et les professionnelles aux fenêtres, la voie de chemin de fer et le train avec sa locomotive à vapeur, le silo en hauteur pour la ravitailler, les maisons un peu à l'écart, les fils du télégraphe avec quelques oiseaux perchés dessus, les auvents en toile, les badauds dans la rue, une vision très impressionnante.

Igor Kordey et Nikola Vitković réalisent des planches d'une qualité incroyable. le lecteur savoure aussi bien des cases pour leur décor, que des planches ou des bandes pour une prise de vue, une action, une direction d'acteurs, la mise en scène. Cela commence avec cette vision de la ferme, puis le coup de hache asséné par derrière. L'efficacité de la famille Vanderkolk pour cacher les cadavres impressionnent par sa rapidité. le pauvre Brown rampe sous le plancher de la demeure dans des cases de la longueur de la page, d'une très faible hauteur pour bien marquer l'exiguïté de l'espace. Impossible de résister au calme et à la logique imparable de River Bass convainquant le shérif de le laisser sortir de sa cellule. le lecteur se laisse avoir avec la même naïveté que Marshal Bass par la sincérité des aveux apeurés de Sabien. Il sourit franchement en voyant Turtle comprendre qu'il menace River Bass, sans pouvoir le contraindre. Il est pris de court par la réaction de Rebekka Vanderkolk alors que son mari vient d'être pendu. Il éprouve la résignation de Sabien et la force de la pulsion de River Bass autour du feu, dans la nuit, un moment qui le met mal à l'aise au possible, par sa tension intense.

Le premier tome avait convaincu le lecteur que le scénariste et l'artiste avait le talent nécessaire pour réaliser un western qui sorte de l'ordinaire et qui retienne son attention. Ce deuxième tome monte la barre encore un peu plus haut, avec une narration visuelle d'une grande richesse, et un scénario qui sait mettre en scène les ratages des personnages, sans pour autant en devenir poussif ou heurté. Implacable.
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Suite des aventures du premier aide-marshall noir de l'Ouest américain.
Bass a une nouvelle mission : trouver un tueur en série. Son enquête piétine, alors il profite des joies des saloons : boissons et filles. Mais voilà qu'un indice l'envoie sur la trace d'une étonnante famille de tueurs d'origine allemande, simplets, craspouilles et sans morale. Il y a papa, qui dégomme à coup de hache tous les visiteurs, maman qui récolte le maigre butin, le petit fiston, qui se croit déjà grand et qui n'a pas une once d'intelligence, et sa grande soeur, plus finaude, mais tout aussi tarée.
Plus noir que le premier tome, voilà un festival de violence gratuite dans ce western noir, très noir..
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Avec Meurtres en famille, nous retrouvons notre Marshall Bass. Comme son nouveau supérieur lui a convié une mission, il tente de la mener à bien, d'une manière… à sa manière.

Le protagoniste est ici très différent de celui que nous avions appris à connaître dans l'album précédent. Terminée l'imagine du bon père de famille, à la main sûre, qui accepte un métier dangereux pour nourrir sa famille. Nous découvrons ici quelque de bien plus sombre.

Cela tombe bien car il est lui-même la cible d'une vendetta et va devoir affronter une famille dans la raison d'être est le meurtre. Bons moments garantis… D'autant qu'au fil des planches de nouveaux personnages tout aussi dérangés, font leur apparition. Meurtres en famille est un véritable hommage aux figures décalées et dérangées de l'Ouest. Mais nous sommes ici très loin de l'Empereur Smith.

La qualité des dessins est une nouvelle fois aux rendez-vous et cette fois-ci le trait a gagné en maturité. le jeu des lumières mérite d'être apprécié, surtout avec une bande sonore adaptée... Comme précédemment, nous avons droit à un dessin sur une double page qui vaut le coup d'oeil. Et cette ambiance de folie furieuse… quelle réussite !

Ce deuxième volume est bien meilleur que le précédent et apporte une complexité bienvenue à une série qui recèle un bon potentiel. Affaire à suivre !
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Quoi de plus merveilleux que le travail en famille ? Papa, maman et les deux enfants, garçon et fille, travaillent de concert et de conserve.

La vie est bourrée d'ironie et comme elle a envie de se marrer de temps en temps, elle place un tueur en série sur le chemin de notre sympathique famille qui se coupe en quatre pour… assassiner des gens et les détrousser !

Si vous aimez La Petite Maison Dans La Prairie, passez votre chemin, c'est L'Auberge Rouge version far-west.

Une fois de plus, nous sommes plongés dans un western qui ne fait pas dans la dentelle car il explore la noirceur des Hommes (et des Femmes). Et pas que celle des assassins détrousseurs.

Même notre Marshal River Bass monte en puissance dans ce tome puisqu'il retire sa veste de bon père de famille qui a accepté ce boulot de marshal pour nourrir ses gosses…

Ah, notre personnage principal n'est pas aussi bon qu'on a essayé de nous faire croire, et c'est tant mieux. de plus, Bass aussi envie de se taper la jeune fille qu'il pourchasse pour meurtres, qui elle-même était désirée par son frère… Ça devient cochon, là !

Mais bon, les chats ne font pas des chiens et là, seuls ceux qui ont lu l'album comprendront mon insinuation. On patauge dans le glauque. Yes !

Je ne suis toujours pas fan des dessins des visages, mais les décors sont magnifiques, grandeurs nature, plein de couleurs et comme dans le premier tome, la double page vaut le coup d'oeil poussé afin de remarquer tous les petits détails.

Le scénario est grinçant, ironique, noir, violent et le croque-mort va avoir du boulot. J'espère qu'il fait des prix de groupe…

Pour les enfants, privilégiez les aventures de Lucky Luke et pour les adultes à qui on ne la fait plus, présentez-leur les deux premiers tomes du Marshal River Bass. C'est violent, en effet, mais moins que le premier tome de la série Bouncer (Jodorowsky).

Heureusement qu'il y a un peu d'humour, ce qui fait diminuer la tension artérielle après quelques scènes macabres et violentes.

Les albums du Marshal River Bass ont du punch, de bons scénarios, de la violence, des flingues, des morts violentes, des lynchages, bref, ce qui fait que l'Ouest est l'Ouest et pas un monde de Bisounours.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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C'est très très noir, très sanglant et très glauque.
L'histoire est tout de même bonne mais manque de rythme, ou plutôt le trouve que le rythme est inégal. le début est plutôt lent et puis ça s'emballe et le thème s'achève sans qu'on ait eu le temps de tout assimiler.
De plus, le personnage principal n'est pas particulièrement sympathique, ni aucun autre personnage d'ailleurs.
Le dessin ne me plait absolument pas (pour tout dire je trouve ça hideux) et, dans une BD, c'est tout de même un facteur essentiel. Quand le scénario est impeccable, ça peut faire oublier un dessin un peu faible mais ce n'est pas le cas ici.
La mise en couleur n'arrange rien...
Bof bof bof
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Second tome des aventures de River Bass, premier marshal afro-américain. Cette fois-ci il va être sur les traces d'un sérial killer. Il va le pourchasser pour tenter de l'appréhender mais à sa manière, c'est à dire parfois en dehors des sentiers battus.

Une famille se montre très accueillante pour les visiteurs qui s'arrêtent dans leur ranch. Ils sont tellement bien accueillis qu'ils ne repartent pas ... Tous les membres de la famille sont complices.

Marshal Bass va les rencontrer dans la cadre de sa mission de chasseur de primes. La famille va lui réserver un mauvais sort puisque même la jeune fille de la famille va s'en prendre à lui, le laissant pour mort. Dans cette famille, même les enfants ne peuvent racheter les exactions de leurs parents, le fils se montrant peut-être encore plus fou, plus fourbe et plus cruel tous les autres membres.

La famille cherche à faire fortune de cette manière. Elle va partir vers la ville pour vendre les objets récoltés lors de ces meurtres. Mais tout ne va pas se passer comme prévu...

C'est un western dur, violent, ce n'est pour les âmes sensibles. Les personnages ont de véritables gueules comme dans les films de Sergio Leone ou de Quentin Tarentino. C'est la dure loi de l'Ouest américain.

Peu à eu les auteurs nous rendent ce marshal sympathique. C'est le type même de l'anti-héros qui va se trouver pousser peu à peu à être quelqu'un d'un peu mieux.

Le graphisme et les couleurs sont toujours aussi somptueux. Jeux avec les lumières des feux de camps, art de mettre les visages en lumière, utilisation d'une multitude plans, scénographie proche d'un montage de film, une double page (32-33) à découvrir et à savourer...

Vous l'aurez compris, je vais continuer avec délectation mon incursion dans l'univers impitoyable de River Bass.


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L'auberge rouge.
Dans la mesa semi-désertique de l'Arizona, en l'an de disgrâce 1875, la ferme des Vanderkolk posée au milieu de nulle part pourrait constituer un havre de paix pour le cavalier assoiffé, éreinté et poussiéreux venant quémander l'hospitalité. Comme dit Pa' Vanderkolk : « Qu'il vienne ! Tout le monde est le bienvenu dans cette maison. » Timothy Brown est ce voyageur distingué, chapeauté et ganté. La famille de fermiers ignore qu'elle accueille en son sein un tueur pervers recherché par la police. Brown ne sait pas qu'il vient de passer le seuil de la maisonnée et le Styx en même temps. En attendant la venue de Brown dans les parages, le marshal River Bass prend du bon temps à Dryheave, le patelin du coin jusqu'à ce qu'un chasseur de primes n'essaie de lui trouer la peau.
Après un premier tome gouleyant jusqu'à l'hallali, le second volume arrivant dans la foulée aurait pu baisser de régime. Il n'en est rien. Tout est incroyablement fort, décalé, macabre mais serti dans un humour grinçant. le scénariste croate a su renouveler son intrigue en la déplaçant vers une famille Adams déjantée. Un comique de répétition scande le récit, les cadavres aussi. le dessin et les couleurs sont superbes et se déploient en majesté dans une double-page panoramique. La dernière case laisse présager une suite qui ne peut décevoir au regard des deux premiers opus servis al dante.
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Une nouvelle mission est confiée à River Bass : il doit arrêter un tueur en série de femmes et d'enfants. D'après ses renseignements, ce triste sire doit passer par la ville de Dryheave. River Bass s'y installe donc au saloon-maison close pour l'attendre.
Malheureusement, ce n'est pas le tueur qui se pointe mais un chasseur de primes qui veut arrêter notre héros. Or, Turtle n'est pas un chasseur de primes comme les autres, c'est un vrai roi de la gaffe, un Pierre RIchard de l'Ouest. Et il va bien encombrer le marshal Bass dans sa mission...

Que dire de cet album si ce n'est qu'il est totalement barré. Mélange d'extrême violence et de loufoquerie à la limite poétique. le marshal Bass va avoir affaire à la fois à Turtle, le chasseur de primes maladroit et, comme le titre l'indique, à une famille de tueurs néerlandais incestueux qui rejoue un remake du fait divers dit de l'auberge rouge.

Un tome toujours aussi bien dessiné par Igor Kordey, qui nous permet de découvrir quelques nouvelles facettes de ce bon River Bass comme son coeur d'artichaut et son appétence pour le sexe (ça on pouvait le déduire d'après son grand nombre d'enfants...)
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