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sur 181 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Victoire Maçon Dauxerre : 1,78m pour 56kgs .
Mais aussi, bac: mention TB , admise en hypokhâgne mais refusée à Science Po (Paris) .

Une jeune fille de 17 ans qui vient d'être repérée à Paris par un scout de l'agence Elite ,(une des plus prestigieuses agences de mannequins du monde) .
Mais Victoire est trop "grosse" pour les exigences du métier . On lui demande de rentrer dans une taille 32 , (taille 8 ans ...) . [Euh... Je vous rappelle qu'elle fait 1,78 m ...].
Qu'à cela ne tienne ! Sciences-Po ne veut pas d'elle, elle deviendra une super mannequin ! Victoire a toujours été bonne élève ...
Elle perdra 9 kilos, en ne mangeant PLUS QUE 3 pommes par jour . Objectif atteint : 47kgs...
Direction New-York , pour courir les castings et espérer défiler à la fashion week . Son professionnalisme paye , et sa carrière démarre sur les chapeaux de roue . Elle entre dans le top 20 des mannequins les plus demandés.

Ça , c'est ce qu'on voit !
La réalité que décrit Victoire dans ce livre-témoignage , est toute autre .
Avec une immense honnêteté et un immense courage (!) , elle nous décrit ce milieu de l'intérieur . Et c'est vraiment :
"♫ Un univers impitoyaaaaAble ♫" .
A de rares exceptions près , (célèbres, comme Phoebe Philo ou Vanessa Bruno ) , les gens du milieu de la mode sont INFECTS....
Malpolis,dédaigneux, arrogants ,prétentieux, irrespectueux, égoïstes, vaniteux , stupides, indifférents, narcissiques .
Vous connaissez le roman ,Millénium : LES HOMMES QUI N'AIMAIENT PAS LES FEMMES ?
Et bien , avec ce livre, vous connaîtrez les hommes ET les femmes qui n'aiment pas et ne respectent pas les femmes ET LES ENFANTS !!!
- Parce que c'est quoi, une jeune fille comme Victoire qui débarque à New- York , à 17 ans , avec une peluche qu'elle a parfumé avec le parfum de sa maman?
- Une gosse de 17 ans qui se retrouve sur un autre continent toute seule avec 2 c.... , en guise de colocs , qui téléphone à ses parents en pleurant parce qu'ils lui manquent ?
- Parce que personne dans la journée ne lui parle avec un peu d'humanité .
- Parce qu'elle est tellement affamée qu'elle tombe dans les pommes dans la Grosse Pomme .
- Parce que les gens du milieu , ( de l'agent , au photographe ) sont tous complices de cette fameuse taille 32 , demandée par les couturiers qui en ont rien à foutre de faire crever des gamines ! [Une jeune "collègue " de 17 ans est morte d'un arrêt cardiaque dans les coulisses d'un défilé !!! ].
Je suis restée perplexe devant le bandeau rouge sur la couverture spécifiant que le magazine ELLE trouve ce " livre poignant ". Mais de qui se moque t-il ? Depuis quand, ce magazine emploie t-il, des mannequins qui font, ne serait-ce qu' une taille 38 ?
Parce que pour moi, c'est de la NON-ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER ! Et ils sont tous coupables !

"Karl Lagerfeld n'aime pas les filles qui ont des seins" .
Je pose la question: Peut-on dire qu'il aime les femmes ?
A 18 ans, Victoire est devenue anorexique , et abonnée aux laxatifs .
Un corps qui n'est plus que douleurs , tout le temps froid, poils qui poussent sur les bras , cheveux qui tombent , absence de règles , plus aucune concentration, et du vide partout autour et en dedans .
Jusqu'à une tentative de suicide , hôpital ...
Tout ça pour ça ?...
Au bout de 7 mois de mannequinat , Victoire n'a gagné que 10 000€.... ( Après le retrait des sommes avancées par son
agence , pour les frais engendrés par la création de son book et location d'appartement ).
On est loin des 45 millions de revenus, RIEN que pour l'année 2015, de la top n°1: Giséle....

Alors je pose la question : A qui profite le crime ? Qui a intérêt à ce que ces filles soient si maigres ?
OK , leurs visages étant plus maigres captent remarquablement la lumière , mais le corps?????
Ne serait-il pas plus sain que les agences les envoient chez des nutritionnistes et dans des salles de sport ?
Pourquoi affamer des jeunes filles ? [ Pardon: des "cintres"! ]
Quel est le c... qui a décrété qu'on ne pouvait être un créateur génial, qu'en écrasant de son mépris et/ou de son indifférence ,des gamines de 15/18 ans, seules dans un pays étranger ?


Parce que Victoire est intelligente, qu'elle vient d'une "bonne" famille et d'un bon pays , elle a pu laisser tomber ce milieu, et écrire un livre . Mais pour une Victoire, combien de pauvres filles venues des pays de l'Est ou d'ailleurs, y ont laissé leur peau (au sens propre comme au figuré) et combien y ont laissé leur âme ?

[Vous saviez Karl, M Prada (dite la Sorcière!), et les autres... Vous saviez que" les cintres" aussi avaient une âme ?].

Parlant d'anorexie et de mannequinat ,ce livre (écrit par une très belle personne) devrait être acheté d'urgence par TOUS les collèges, lycées , et médiathèques .
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Mon dieu, mais quel "soulagement" de lire enfin ce que tout le monde soupçonne mais qui n'est jamais véritablement avoué...
Je mets "soulagement" entre guillemets parce que bien sûr on aurait préféré que la belle Victoire ne s'abîme pas autant pour avoir la possibilité de cracher tout ça.
On a envie de hurler à chaque page, de prendre Victoire dans nos bras, de lui crier "va-t'en, sauve ta vie, sauve ton corps", on est écoeuré par les manigances de ce milieu, par certaines personnalités infectes, on a envie de s'indigner, on est choqué, on est vidé.
Parce qu'on savait au fond, mais peut-être pas "à ce point-là."
Et moi j'ai décroché les photos de mannequins qui ornaient mon mur depuis des années... culpabilisant d'avoir pris ces jeunes femmes pour modèles, et à présent je ne peux plus faire semblant d'ignorer, je sais pourquoi certains mannequins ont cet éclat de tristesse dans les yeux, je sais ce qui se dissimule derrière leur pâleur, leur sourire factice et leur beauté terrible...
Je ne suis pas anorexique à cause des mannequins - mon anorexie vient des profondeurs d'un grand néant personnel - mais je dois avouer qu'à un moment de ma vie la mode a été un repère, l'image de mon tourment, ma peine.
Et que ça a "entretenu" ma maladie, comme malheureusement elle l'entretient encore aujourd'hui.
Ce témoignage devrait être lu par chacun pour que l'on détourne les yeux de ces corps faméliques, qu'on cesse de les prendre pour l'archétype du corps parfait, de la beauté pure, diaphane, un idéal que l'on pourrait atteindre, parce que non, ce n'est pas un idéal, c'est une souffrance qui ronge et brûle, c'est un supplice au quotidien, c'est une blessure qu'on entretient.
Et je pense peut-être naïvement que si chacun d'entre nous cessait d'acheter ces foutus magazines féminins, de suivre les défilés, d'encourager cette fascination morbide (pathologique ?) pour ce milieu faisandé, le monde de la mode finirait par s'écrouler de lui-même...
Ce serait si simple au final... mais alors qu'attendons-nous ?
Merci Victoire pour cet aveu sans maquillage (cette fois) ni cachotteries, et surtout merci pour votre courage.
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Quelle petite fille n'a jamais rêvé d'être magnifique ? Mieux : d'être un mannequin, qu'on la prenne en photo et qu'elle ait le monde de la mode à ses pieds ?
C'est vrai qu'elles font rêver, ces jeunes filles déliées et pleines d'assurance. Qui pourrait se douter que derrière cette allure de force et de perfection se cache un univers gangréné, pourri jusqu'à la moelle ?

Car ces modèles qu'on admire sont bien souvent traitées comme des animaux, voire comme des objets par les photographes, stylistes et agences. C'est encore pire quand elles sont jugées trop « grosses » : personne ne veut d'elles et les commentaires acides pleuvent.
Mais ça ne s'arrête pas là. Un exemple ? Victoire doit se lever à 6h pour arriver au lieu du shooting à 7h, et tout ça pour quoi ? Pour constater que toute l'équipe est arrivée au même moment et qu'absolument rien n'était prêt. C'est ainsi que la jeune femme et deux de ses comparses ont dû attendre sur une chaise pendant plus de DOUZE HEURES. Ce n'est qu'aux alentours de 20h qu'elles peuvent commencer à poser - pour seulement quatre photos. « Pourquoi est-ce qu'on nous a fait venir si tôt ? » demande-t-elle. Pour toute réponse, un regard méprisant et hautain, comme si elle devait déjà le savoir.
C'est aussi un monde d'illusion. Combien de fois Vic est invitée (ou plutôt « convoquée ») dans des pièces sales, intimidantes, monstrueusement mal rangées et obscures pour atteindre la partie « studio », avec son éclairage et son fond blanc ? Combien de fois voit-elle les photographes retoucher les photos pour ajouter des joues, des seins et de la chair à ces filles à qui on demande de maigrir plus que de raison ? En vrai, les mannequins sont émaciées. Faméliques. Elles n'ont rien de beau. Certaines semblent sortir des camps de concentration. Toutes ont la hantise de grossir, la peur sourde de ne pas rentrer dans les vêtements, ce lien étrange et malsain avec la bouffe, entre attraction et répulsion, honte et besoin physiologique. Les mannequins sont rarement heureuses.

On est en démocratie et nous vivons dans un pays d'égalité et de fraternité. Alors comment se fait-il qu'un couple de photographes puisse obliger trois jeunes filles sous-alimentées à rester des heures en sous-vêtements sur les ponts de Paris en plein automne ? Comment se fait-il que parce que c'est Dior, parce que c'est Chanel, on se permette d'appliquer des produits allergènes et irritants sur les cheveux et la peau de ces dames sans les prévenir ? Comment se fait-il qu'on puisse forcer des jeunes gens à rester assis sans bouger et sans parler sur une estrade lors d'un cocktail pour que n'importe qui puisse à tout moment examiner et toucher les vêtements qu'ils portent ? C'est de l'asservissement.
Alors certes, ils sont consentants et ils sont payés. Et certes, personne avant Victoire ne semble avoir tenté de dénoncer le système – ou alors, cela n'a pas fait assez de bruit. Il n'en reste pas moins qu'on ne traite pas un être humain de cette manière. L'auteure a raison de se comparer à un cintre : c'est comme ça que ces jeunes filles et ces jeunes hommes sont considérés. Comment peuvent-ils trouver le courage de tout quitter si tout le monde les rabaisse et s'ils ont la malchance de ne pas avoir le soutien de leur famille ? Pour moi, c'est le même principe que les violences conjugales : s'il y a eu mariage, c'est que la femme était consentante. Elle n'en est pourtant pas moins une victime.
Mais qui a décrété que les jeunes filles devaient être faméliques pour être belles ? Quand est-ce devenu à la mode ? Rares sont les hommes qui aiment les femmes dépourvues de rondeurs, alors pourquoi est-ce devenu la tendance ? Mais surtout, SURTOUT, pourquoi exiger d'elles qu'elles frôlent la mort si on leur rajoute des formes au montage ?? Est-ce qu'il y a vraiment eu une ou plusieurs personnes pour dicter cela ou alors la machine s'est emballée ?

Victoire, merci d'avoir eu le courage de te livrer. Merci d'avoir eu l'audace de critiquer le système. Ton livre m'a bouleversée. Je savais déjà que la mode n'était pas un monde très rose, mais jamais je n'aurais cru qu'on nierait vos droits d'humains à ce point. Tu sauves peut-être de nombreuses jeunes filles en montrant les coulisses des podiums. J'espère que ton livre parviendra à faire bouger les choses.
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Enfin un top qui ose briser l'omerta qui entoure le monde de la mode. Un monde où pour avoir sa chance, il faut rentrer dans du 32. Ce que Victoire va faire, au mépris de sa santé physique et mentale. Oui du haut de ses 178cm, elle rentrera dans du 32. Elle sera maigre à l'extrême, mais répondra en tous points aux critères ô combien stupides de cet univers de strass et de paillette. Parce qu'enfin, c'est bien joli d'affamer de magnifique jeunes filles pour qu'elles fassent du 32, mais combien de celles qui ont les moyens de s'acheter des vêtements siglés "haute couture" en font, du 32 ??? Aucune. Et un vêtement qui tombe à ravir sur un cintre en 32 ne ressemble plus à rien quand il est retaillé en 40 !!! Alors il serait peut-être plus judicieux de créer les modèles sur de ravissantes créatures, mais qui feraient un joli 38 !
Bref, après ce coup de g..., revenons-en au livre. le récit impitoyable d'un voyage dans l'enfer de la maigreur imposée, de la faim, de la peur d'être seule, trop seule pour une ado de 17 ans. Enfin on nous montre l'envers du décor, et sans complaisance. Victoire relate ce qu'elle a vécu, ses rencontres belles et attendrissantes ou moches et parfois humiliantes.
A faire lire à toutes celles qui rêvent devant les podiums, et sont prêtes à ne manger qu'une pomme trois fois par jour pour toucher leur rêve du doigt
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"Maman, elle fait peur la dame sur la couverture de ton livre, on dirait un squelette". Voilà ce que m'a dit ma fille de 8 ans dont le regard n'a pas encore été suffisamment formaté pour trouver beaux les corps émaciés, quasi décharnés des mannequins.

En revanche, notre regard d'adulte, même averti, a malheureusement fini par s'habituer à cette norme malsaine de la maigreur extrême, car moi-même, à mon corps défendant, j'ai un instant envié la minceur de cette jeune fille, alors qu'elle est n'est ni plus ni moins que rachitique et peu attirante.

Ce livre est le témoignage de Victoire une jeune fille brillante qui, à 17 ans, est castée par hasard en pleine rue par une célèbre agence de mannequin. Se destinant pourtant à intégrer Science Po ou hypokhâgne, Victoire va tout de même tenter sa chance et s'envoler pour la fashion week de New-York.

Perfectionniste, bosseuse, mais aussi fragile, Victoire va rapidement connaître un joli début de succès en même temps que découvrir l'envers d'un décor qui fait froid dans le dos: un milieu impitoyable, où les filles sont traitées comme des bouts de viande et où règne une hypocrisie grotesque et généralisée qui consiste à faire semblant d'ignorer que des jeunes filles de 1m78 ne peuvent pas faire du 32 naturellement sans s'affamer et se mettre en danger.

Une lecture édifiante et très utile qui évoque les problèmes de troubles du comportement alimentaire et qui permet clairement de casser le mythe du métier de mannequin. On se demande d'ailleurs tout au long de la lecture ce que Victoire, avec toutes ses qualités et son potentiel, est allée faire dans cette galère.

Voici une lecture que je garde en tête et que je conseillerai certainement à ma fille plus tard, quand elle aura malheureusement perdu sa candeur et son regard si pur...
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J'ai vraiment eu un réel coup de coeur pour cette biographie.
J'avais repéré ce livre lorsque dans l'émission Sept à Huit, Victoire Maçon Dauxerre avait donné une interview.

Je dois dire que très vite on comprend la spirale dans laquelle est entrainé Victoire. Même si on en apprend pas beaucoup plus sur l'anorexie, on comprend comment elle est vite tombé dedans et les conséquences que cela entraine au delà de la perte de poids.

Parfois, je n'ai pas compris la réaction de ses parents.. et en même temps ils n'ont pas du voir tout, tout de suite. Mais j'ai eu l'impression qu'il ne la soutenait pas vraiment. Qu'ils se voilaient la face sur ce que devenait leur fille. Surtout que la mère l'accompagne dans bon nombre de ces déplacements.

J'aurais aimé que le livre se poursuive lorsqu'elle rentre dans un centre pour soigner son problème. Qu'on en apprenne un peu plus à ce moment là. Qu'on sache comment elle a guérit.

Elise__♥
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Témoignage édifiant et bouleversant d'une jeune fille qui a failli mourir d'anorexie après un an de mannequinat. Elle a à peine passé son Bac qu'elle se fait approcher par un recruteur dans un magasin et la voilà confiée à l'Agence Elite qui l'envoie participer à la Fashion Week à New-York. Mais il lui faut perdre quelques kilos « superflus » pour pouvoir porter du 32/34 sur les podiums – qu'à cela ne tienne, elle ne mangera plus que trois pommes par jour. Et la voilà qui débarque à NY, ne pesant plus que 47 kg pour son 1m78, avec malheureusement une petite voix intérieure et des angoisses qui lui disent qu'elle est trop grosse et qu'elle n'y arrivera jamais.

Le livre raconte ensuite les conditions de travail de mannequinat, qui ne font pas rêver du tout :
1) Elles sont traitées comme des objets (« des cintres »)
2) Bizarrement, les buffets prévus pour les mannequins lors des (looongues) séances de travail sont copieux et gras, seul le staff a droit aux buffets diététiques
3) L'hypocrisie est de mise comme cette photographe qui propose une barquette de frites en précisant qu'elle est contre les mannequins qui font régime ! Pourtant c'est bien celle qui pèse 47kg qui a été retenue pour le casting…
4) Elle est choisie pour sa maigreur mais constate que les photographes retouchent les photos des shootings pour la faire paraître plus ronde et cacher les os du sternum
5) Elle est refusée pour le podium d'un créateur connu : « elle a trop de seins – il n'aime pas les seins » ; c'est le même qui veut des « cintres »

Ses parents la soutiennent mais ne se rendent pas comptent de ses difficultés et des risques qu'elle prend avec son poids. Comme elle a peur de « reprendre », elle complète son régime de fruits par des laxatifs quotidiens. Les Agences leur interdisent le sport. Elle s'essouffle, elle a froid, son cerveau ne fonctionne plus, elle tombe dans les pommes. Poussée à bout, à même pas 20 ans, elle fera une tentative de suicide qui marquera la fin de ce cauchemar et le début d'un nouveau départ.

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Ce témoignage est tout bonnement bouleversant.
Victoire a 17 ans, elle mesure 1,78m et pèse 56kg. Plutôt mince, me direz-vous. Et pourtant lorsqu'elle est repérée par l'agence de mannequins Elite, on lui demande de perdre du poids pour rentrer dans une taille 32.
Victoire ne mange plus que 3 pommes pas jour et perd 9kg en quelques mois. Son effort paye : elle participe à la Fashion Week et entre dans le top 20 des mannequins les plus demandés. Pourtant elle est loin d'être heureuse : elle n'arrive plus à se concentrer, perd ses cheveux, n'a plus ses règles. Victoire est plus morte que vivante. Elle est tombée dans l'anorexie.
Ce livre poignant nous montre que derrière les paillettes et la soie des défilés de mode se cache un monde des plus sombre et révoltant.
Les créateurs n'ont pas un gramme d'humanité dans leur être. Ils n'ont aucun respect pour les mannequins. Karl Lagerfeld le dit lui-même : "ce sont des cintres".
C'est inhumain de prendre des adolescentes pour des femmes et de les laisser mourir de faim au nom de la "mode". Ces gens sont affreux, inhumains, égoïstes, prétentieux. Ils n'ont du respect que pour eux-même.
C'est quand même fou de se dire que de telles histoires arrivent à notre époque ! J'ai lu récemment qu'en 2009, Karl Lagerfeld, en plus de ses propos révoltants sur les "cintres" affirmait que « Personne ne veut voir des femmes rondes dans la mode » ou encore « Vous avez de grosses bonnes femmes assises avec leur paquet de chips devant la télévision qui disent que les mannequins minces sont hideux ». Ces propos sont honteux et pourtant ce créateur (décédé en 2019) et bien d'autres continuent et continueront à créer des vêtements hideux, à les vendre une fortune et à maltraiter leurs mannequins.
Ce livre est bouleversant. Poignant. Choquant. Saisissant. Alarmant.
C'est un livre à lire absolument.
Sur ce, bonne lecture !

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Un bon moment que je l'avais dans ma liste « A lire ». Je me suis enfin décidée et je ne le regrette pas une seule seconde. J'ai vraiment aimé lire ce livre qui nous en dis plus sur l'envers du décor des mannequins et des défilés. Ce qu'elles peuvent subir comme pression au quotidien alors qu'on leur vend du rêve et une vie faite de facilité. Tantôt excitée et glamour, tantôt stressée et restreinte. Elle nous raconte sa vie, courte, de mannequin. Cette autobiographie se lie avec une facilité déconcertante. Ce livre, et cette histoire, m'ont donné encore plus envie de me renseigner sur ce sujet et sur ce monde fait de paillettes et de glamour, en apparence.
Lien : https://lespipelettestoulous..
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J'ai trouvé ce livre super ! L'histoire est vraie, elle est poignante, c'est le témoignage d'une jeune fille qui rentre dans le monde des mannequins et qui perd pied. On ne peut pas s'imaginer l'envers du décor lorsque l'on voit les photos dans les magazines. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi, toutes les agences, toutes les grandes marques, veulent des filles anorexiques. Plus elles sont minces selon eux mieux c'est, je ne vois pas en quoi une fille squelettique peut mettre des vêtements en valeur. Au contraire il faudrait des filles auxquelles nous pouvons nous comparer pour avoir envie d'acheter !!! Je ne me suis pas ennuyée une seconde, le livre est tellement bien écrit qu'on a l'impression de participer à sa vie. Je l'ai vraiment trouvée passionnant, on s'attache à Victoire au fil des pages. Malgré ses nombreuses pages il se lit rapidement. Je suis déçue de l'avoir déjà terminé!
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