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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Plutôt que de construire une intrigue classique de roman policier, l'auteur choisit de nous emmener en voyage aux pays de la violence, du sexe, de la corruption et des âmes perdues en recherche de rédemption. Âmes sensibles, s'abstenir
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Comment vous parler de ce livre de mec lu par une nana en l'occurrence Moi ?
Si si, ce livre est bien plus un livre de mec que de nana , la nana elle a besoin de douceur quand même et ici la seul douceur que tu trouveras c'est la soie des dessous des travelos, si par hasard ils en portent.

"Les travestis patrouillent aux coins des rues ,offrent leur chair aux imprudents mais aussi aux dépravés qui les connaissent très bien.Et, au milieu de toute cette racaille, il y a encore gens qui ont l'air sains,des gens qui vivent les yeux bandés, qui s'imaginent que la vie est telle qu'on nous la montre à la télévision. "

T'imagine tout de suite l'ambiance .

" Entre hommes" regarde même le titre est parlant, en même temps vu ce qu'ils font entre eux pas étonnant qu'ils restent entre mâles . Des vrais, des durs, des mauvais aux regards impitoyables qu'ils nous donnent l'impression de chercher les emmerdes depuis leurs venues aux monde. Qu'ils soient flics ou voyous, même race de loups,les plus féroces .

"Car qui aurait pu, sans passer pour un lâche, avouer que la peur leur tenaillait l'âme ? Qui serait le premier à faire machine arrière ? La lâcheté est une misère intime mal cotée sur le marché de la rue ."

T'as aussi ces deux flics peu conventionnel : " le Monstre" et "Le Timbré". " La froideur de l'un alliée à la brutalité de l'autre faisait d'eux un cocktail explosif et infaillible ."

" le Monstre" " Il revenait aujourd'hui, des années et autant de vices plus tard, arpenter les rues qu'il avait saccagées sans scrupules durant sa jeunesse."

Et côté voyou c'est pas mieux.

"Certains voleurs - la plupart - sont superstitieux; ils ont la manie de répéter, comme une sorte de rituel des nuits passées, les veilles d'autres braquages qui se sont bien finis. Ils fréquentent alors les même lieux : bars, femmes, amis, et vont jusqu'à porter les mêmes vêtements pour invoquer allez savoir quel dieu des voleurs, ou pour s'immuniser contre les pièges que le destin tend aux imprudents;"

.

Tu vois même si c'est une histoire de mecs c'est vachement bien écrit, ça déchire même si parfois c'est un peu graveleux.Et c'est comme ça tout le bouquin. C'est de la balle .
En même temps faut être Baléze pour accrocher le lecteur voir la lectrice avec une orgie qui tourne mal , où deux flics assez barge d'une unité spéciale " La Division " enquête pour retrouver un objet compromettant qui se planque parmi les voyous pour sauver les fesses des hommes politiques pervers. L'Argentine, en pleine déperdition.Quand la folie des hommes atteints un niveau d'intensité incommensurable. Pour du fric, de la drogue, du sexe, ces hommes deviennent des fauves en puissances et rien ne les arête et pour nous conter cette histoire de dépravation totale, la plume de l'auteur fait des miracles et t'explose à la tête avec une brutalité vertigineuse.

" Une histoire se construit toujours comme une bombe, pour exploser à un moment donné "

C'est l'auteur qui le dit et cette histoire le prouve.Alors même si c'est un livre de mec, une histoire de mec, ça peut te plaire aussi à toi la Nana , fait pas ta chochotte lance-toi et vous les mecs éclatez vous bien .

Un sacré bon polar argentin, un shoot d'enfer , une plume audacieuse et de qualité, un livre que vous n'êtes pas prête d'oublier et qui risque bien de faire couler beaucoup d'encre jusqu'à ' la Dernière Goutte "


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Un polar noir et poisseux comme une mauvaise gomina, dopé à la testostérone, qui frise la non-fiction et ne ressemble à aucun autre, Germán Maggiori s'étant affranchi de toute influence.
Quatre parties rythmées en petits chapitres, chacun recelant son propre monde, affichent une société en décomposition, une galerie de personnages détestables, des flics aux méthodes nazies, des truands épouvantables, des prostitué(e)s, des notables pervers et ces villas miserias, les quartiers les plus démunis de la banlieue de Buenos Aires, au lendemain de la crise économique, cloaque abject où les anges sont exclusivement exterminateurs : dans un univers sans rédemption possible, l'auteur sonde les âmes les plus noires dans les bas-fonds argentins, avec un causticisme et une violence inouïs, dans un style époustouflant et une écriture foudroyante. Un régal d'obscur machisme où le lecteur monte sur le ring et prend une mémorable dérouillée.
Germán Maggiori s'inscrit sans conteste dans cette génération d'écrivains argentins qui s'interrogent sur les crises récentes du pays, et confirme le polar dans son rôle dénonciateur d'une corruption généralisée des élites et des institutions, rendant les classes les plus pauvres encore plus exposées aux prédateurs, puisqu'ils recrutent là où il n'y a plus rien à perdre.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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Alors bien sûr qu'après avoir tourné la dernière page d'Entre Hommes de Germán Maggiori, nous serons tentés de le classer ou de le barder de références pour trouver quelque chose d'intelligent à dire au sujet de cet ovni littéraire s'affranchissant de toutes les règles. Mais ne cherchez pas Ellroy, encore moins Thompson, parce que Germán Maggiori est un auteur qui s'est émancipé de toutes espèces d'influences pour nous balancer un récit brutal mettant en scène des flics et des truands arpentant les rues chaudes de Buenos Aires, ville laminées par les crises successives et le paco, came pourrie, composée de résidus de coke, de mort aux rats et autres pesticides en tout genre.

Cortez le Tucumano est un mac pressé qui doit rapidement mettre sur pied une petite orgie pour ses commanditaires. Il ramasse deux travestis et une fille de son staff pour les amener dans un appartement où les attendent un juge, un sénateur et un banquier. Bacchanale endiablée sur festival de coke s'interrompant brutalement avec une overdose fatale pour la fille. C'est d'autant plus gênant que toute la scène a été filmée derrière une glace sans teint et que la vidéo compromettante est désormais dans la nature. Ce sont deux flics de la Division dirigée par Diana le Boucher qui sont chargés de la retrouver. Un duo charmant que cet ancien tortionnaire et cet obsessionnel psychopathe qui vont remuer tous les égouts de la ville pour parvenir à mettre la main sur l'enregistrement compromettant. Et quand les flics sont plus cinglés que les truands, on peut se demander comment tout cela va se terminer.

Livre culte, « meilleur polar argentin de tous les temps », chef-d'oeuvre de la littérature argentine, vous trouverez de nombreux qualificatifs dithyrambiques pour encenser ce roman noir auquel il faut concéder une certaine tendance à la démesure en puisant sa force dans la flétrissure d'une société en pleine décomposition. Cette démesure se traduit dans la violence de scènes parfois dantesques dans lesquelles il ne faudrait pas voir seulement une simple mise en scène sensationnaliste destinée à horrifier le lecteur. Elles sont le miroir d'un quotidien brutal et âpre où l'on ne perçoit déjà plus les règles et les usages pour se focaliser dans une logique de survie sans aucun lendemain.

Conte barbare, Germán Maggiori a construit son récit à coup de grenades pour suivre, de manière parfois chaotique, les parcours hallucinants de personnages hauts en couleur, tous affublés de surnoms à la fois inquiétants et pittoresques à l'instar du Monstre et du Timbré désignant les deux flics véreux opérant dans une brigade où la corruption devient le gagne-pain de tout le personnel qui la compose. C'est au travers de leurs périples que l'on distingue ce système pérenne de désagrégation qui contamine toutes les strates d'une société complètement disloquée que l'auteur dépeint avec une écriture frontale qui va droit au but. Outre les flics, on prend plaisir à suivre les péripéties de cette horde de petites frappes, de braqueurs camés et de truands paumés mettant en place leurs coups foireux avec ce besoin permanent de se détruire la tête à coup de mauvais alcools et de cames pourries. En toile de fond, on découvre également les portraits parfois poignants de ces prostituées et de ces travelos en tout genre, arpentant les trottoirs torrides et les bordels miteux de Buenos Aires en subissant les foudres de dégénérés bestiaux et brutaux avides de faire subir les pires sévices pour apaiser cette colère et cette frustration qui lamine les coeurs.

Dans une atmosphère confinée, où l'odeur de la mort et de la pourriture gangrènent tout un monde déliquescent, Entre Hommes est l'incarnation du mal, de la violence et de l'horreur dans un quotidien abject où l'espoir de rédemption s'envole dans un remugle de sang et de tripes sur fond de rock tonitruant. Un livre qui foudroie.
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Un grand roman noir ! Des politiciens véreux, des flics ripoux, des voleurs , des clodos des toxicos... L'auteur nous livre une histoire qui tient debout a travers tous ses personnages.cest glauques, crû mais on se marrent bien aussi. critique social de l'Argentine.c'est foutrement bien ecris en plus.bref un Putain de bon roman.une mention spéciale au personnage "le mort" !
Bonne lecture
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Ce livre a été une vraie claque de lecture. Cela fait bien longtemps que je n'avais pas lu un aussi bon roman noir. Un univers où règne la corruption, la drogue et la violence. La pauvreté de la société se sent à toutes les pages. Ceux qui ont le pouvoir et l'argent peuvent tout faire sans rien craindre. La société d'en bas vit entre drogue, alcool et prostitution en essayant de garder un minimum la tête hors de l'eau. Mais tous nage en des eaux sombres. La police raquette les prostitués pour leur sécurité. Certains flics sont complètes cinglés. Leur passé de tortionnaire leur a fait péter les plombs et le retour à une société plus normale a perturbé leur fragile équilibre mental. Heureusement que certains allaient casser la gueule à des homosexuels et des travestis pour soit disant préserver la moral. La religion catholique n'est jamais trop loin pour justifier l'injustifiable.

Nous avons d'un côté les flics et des politiques pourris mais le reste de la société n'est pas en reste. On va rencontrer des dealers de drogues, des prostitués, des drogués, des alcooliques et ils sont presque des paumés en quête de succès et de réussite. Chacun cherche ce qui va le rentre riche pour pouvoir avoir encore plus de drogues et de prostitués. Les hommes ont des espoirs remplis de noirceur liés toujours à la souffrance et à l'horreur. Que peuvent-ils espérer de mieux?

Un excellent roman où suinte d'adrénaline et la testostérone à chaque pages. La langage cru, brutale et argotique côtoie l'humour pour mieux nous faire adhérer à l'histoire. Attention âme sensible s'abstenir.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Un très bon polar où on sent l'inspiration de Ellroy.
Même si la complexité et l'ampleur de l'intrigue sont moindre que chez ce dernier, c'est une histoire sans concession, implacablement menée qui livre des portraits de personnages et d'une société argentine en déshérences véritablement réussis.
Un vrai bijou mâtiné d'humour noir et avec un message social en filigrane. À conseiller.
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