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Citations sur Que sur toi se lamente le Tigre (129)

Je suis le Tigre. Depuis des milliers de lunes, je traverse le désert, long comme une veine sacrée. Je cours de là-haut, des montagnes, je tombe dans la plaine, puis le désert, puis la mer tout là-bas, comme une respiration.
(page 13)
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Mes eaux sont depuis longtemps empoisonnées. Mon flot est large et lourd, mes berges limoneuses, mais je meurs peu à peu. Je meurs car depuis longtemps les hommes ont cessé de m’aimer et de me respecter. Ils ont pris goût au désastre.
Je ne suis plus source mais ressource, et les hommes de cette terre aride ont oublié qu’ils ne pourront pas vivre sans moi. Ils périront avec moi car nos destins sont liés.
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La guerre n’est pas noble ni grandiose ni courageuse la guerre ce sont des hommes effrayés couchés dans la fange et la merde qui prient Dieu pour ne pas mourir. C’est un luxe de pouvoir rester en paix.
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Je suis vieille et le monde de mes enfants m’est étrange. J’ai consciencieusement appliqué à mes filles les règles qui m’avaient été imposées. J’ai bâti autour d’elles la même prison que pour moi. J’ai justifié mon monde en le reconduisant.
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Le groupe de Mohammed s’est réfugié dans un immeuble. La façade était béante, les étages supérieurs dégueulaient du béton tordu, courbé, des tiges de métal emmêlées. Un pilier semblait suspendu dans le vide. Les plafonds ne tenaient qu’à un fil. La guerre modifie les lois de la matière.
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Ici, les femmes cachent leurs corps mais les jeunes hommes se baignent à moitié nus. Et les jeunes filles les observent en silence, du coin du voile.
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Notre banlieue crasseuse, grise de poussière, bardée de drapeaux noirs, rouges, verts. Le deuil, le jihad, la foi. La trinité des miséreux.
(page 48)
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L’honneur est plus important que la vie. Chez nous, mieux vaut une fille morte qu’une fille mère.
(page 21)
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Toute ma vie, j’ai eu la sensation de rester au bord de la vie. Puis le sang est arrivé, ce premier sang poisseux, noirâtre entre mes jambes, et maman a dit que désormais je devais apprendre à me tenir, et ne plus traîner dehors et couvrir mes tresses. Et un soir, Amir m’a lancé un grand manteau noir et a dit que désormais je porterais l’abaya.
(page 18)
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La ville empestait la mort. C’était douceâtre, un peu sucré, un peu écœurant, un peu métallique. L’odeur des charognes. Dans les narines, sous les vêtements, sous la peau, sous les ongles. La mémoire olfactive de la mort. Cette odeur-là ne se lave pas. Elle revient frapper sans prévenir, quand on mange ou quand on dort ou dans l’amour elle s’insinue et remplit le nez, la tête, la chambre, et revoilà la rue Farouq et Mossoul et les cadavres à pourrir.
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