L'univers de ce roman est vraiment très intéressant. L'humanité privée des enfants et de la jeunesse vit constamment entourée des mêmes personnes, vieilles (ou pas, selon l'âge à partir duquel elles ont commencé leur traitement) et aigries. Il n'y a plus de délinquance juvénile, les gens ne travaillent pas et n'ont plus qu'à passer leur éternité à se distraire. Un univers qui, malgré les progrès scientifiques, se réèvle terne, ennuyeux et a perdu son innocence et une partie de sa moralité.
Ce point de vue nous est offert par le personnage de Julia
Sharpe, une Légale pas toatalement satisfaite de sa condition. J'aime beaucoup ce personnage, sans doute celui qui nous dévoile le plus de choses sur ce futur, mais aussi un des plus attachants. Car je dois bien avouer que je n'ai pas été charmée par Anna et Peter, les deux héros du livre. Entre la jeune fille qui accepte trop facilement sa situation et un jeune homme qui, lui, la rejette avec trop d'assurance, les deux protagonistes sont un peu trop extrêmes.
Melle Pincent, la directrice du foyer, est une extrêmiste qui exècre les Surplus et amène encore un autre point de vue sur l'univers de ce roman.
Chaque personnage a été réfléchi et éclaire d'un jour nouveau la situation, mais à part Julia, je n'ai pas vraiment ressenti d'empathie pour eux, y compris pour le retournement de situation finale, un peu trop facile à mon goût.
Le point faible de ce roman pour moi est le style de
Gemma Malley, beaucoup trop statique. le récit est linéaire, il y a très peu d'action et les dialogues ne servent la plupart du temps qu'à remettre Anna à sa place. La profusion de majuscule n'arrange rien et m'a plutôt gênée dans ma lecture.
Le seul intérêt de ce titre est le monde futuriste mis en place par l'auteur, mais il faut attendre la fin du roman pour en apprécier toute la teneur.
Le livre peut tout à fait se lire seul ; d'ailleurs, je ne vois pas trop ce que racontera le tome 2 alors je ne pense pas que je poursuivrai la trilogie dans l'immédiat.
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