Quand nous étions enfants, nous jouions parfois ensemble. Il avait toujours paru être un enfant solitaire. Lui et ses cousins avaient reçu leur éducation sur place. Avec seulement ses cousins comme compagnons de jeu, il avait l’habitude d’écumer le palais pour trouver d’autres personnes avec qui jouer. Il me trouvait souvent, essayant désespérément de suivre mon frère. Nous étions assez près en âge pour qu’il me laisse jouer avec lui à l’occasion.
Il n’était jamais impoli avec ceux qui s’occupaient de protéger sa famille, mais les rumeurs disaient qu’il couchait à droite et à gauche. J’en avais même été témoin. Il était le chef et il le savait. Personne n’osait lui dire non. Et hum... Aussi... pour le fait qu’il trempait son pinceau à droite à gauche. Chacun des membres de sa garde personnelle l’avait vu à différents stages entre l’habillement et la nudité avec ses fameuses femmes.
– Votre Majesté.
Sa voix était aussi pleine de bonté que dans mes souvenirs. Elle était un mélange imperceptible d’intonation des îles, de la fraîcheur de l’accent britannique tout en aplatissant occasionnellement les voyelles qui montrait une influence des États-Unis au cours des ans. Toutefois, il n’y avait pas le moindre doute, il faisait bien partie de l’aristocratie.
Mon ancêtre faisait partie des indigènes des Îles Winston. Il était tombé amoureux d’une esclave travaillant dans une des plantations. Il voulait simplement la liberté. Alors il avait rejoint la cause de Jackson et était devenu un des conseillers de confiance. Depuis lors, un membre de ma famille avait toujours fait partie des Gardes Royaux.
Moi comprise.
Selon l’histoire qui se transmet dans ma famille, j’ai compris que la guerre a fait rage. Jackson avait refusé de voir les gens asservis, avait refusé de rester sans rien faire pendant que tout le monde était maltraité. À la fin de la guerre, le peuple l’avait nommé roi. Il avait promis à ses sujets qu’ils seraient tous libres et que les lois seraient justes.