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EAN : 9781774537060
225 pages
Kobo Originals (30/03/2022)
3.96/5   24 notes
Résumé :
Javert est le personnage maudit du plus sublime et fameux roman de Victor Hugo, Les Misérables. Le visage toujours à moitié dissimulé sous son chapeau haut-de-forme et le col de son long pardessus noir, Javert semble inaccessible au commun des mortels.
Mais sous ses abords rugueux et sa dureté apparente, qui est-il réellement ? Dans un XIXe siècle où règnent encore la misère et le crime, plongez dans l’enfance de Javert, laissez vous happer par ses premiers é... >Voir plus
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Que lire après Javert : L'homme sous l'uniformeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Troisième lecture comme ambassadrice Kobo Originals. Bien qu'utilisant les personnages de Les Misérables de Victor Hugo, l'auteur ne fait pas une réécriture de ce roman fleuve !

Les noms des personnages et de lieux sont réels mais leur rôle ou condition sociale ne le sont pas. Les origines de Javert restent identiques mais l'auteur le fait s'exprimer sur cette enfance, son évolution, les décisions qui furent prises et qui l'amenèrent à Montfermeil en 1815, comme policier sur les traces de Valjean le bagnard évadé et qui fut son ami.

Nous découvrons alors que Javert ne remet jamais en question l'autorité et la loi, ayant grandi dans un milieu ou la loi est la raison suprême et se trouve confronté au Maire du village qu'il ne soupçonne en aucun cas de malversations. Nous apprenons aussi qu'il a un coeur qui se met à vibrer en rencontrant Fantine, alors qu'il reste aveugle à l'adoration que lui porte la secrétaire de Mairie.

Un saut de 15 ans et nous le découvrons à Paris, plus sombre et strict que jamais cherchant à faire tomber la bande des Patron-Minette. Je n'en dirais pas plus.

La plume de Pierre Sarrasin est agréable et j'ai eu parfois l'impression de lire Hugo mais, là où se trouve le souci, à mon sens, pour donner plus d'épaisseur au roman c'est le manque d'informations sur ce qu'il est advenu des personnages rencontrés et pour certains perdus ainsi que le pourquoi des situations telles qu'il les écrit !

Le roman est trop bref, pas assez développé dans les détails, encore plus en s'appuyant sur ce phénoménal roman qu'est Les Misérables et les deux temporalités ne coulent pas de source ! L'idée est sympathique mais l'exercice difficile pour pouvoir soutenir la comparaison. C'était hardi et malgré tout assez réussi !

Challenge Mauvais Genre 2022
Lecture Polar Thématique avril 2022 : Polars français
Masse Critique Kobo Original
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Je ne connais que les grandes lignes des Misérables de Victor Hugo et ses protagonistes les plus emblématiques, mais j'ai apprécié la manière dont l'auteur s'est inspiré de ces derniers pour créer sa propre oeuvre de fiction.

J'ai commencé ma lecture sans trop savoir à quoi m'attendre, mais dès les premières lignes, j'ai su que j'allais passer un bon moment avec ce roman, ayant trouvé dans le style de l'auteur cette élégance raffinée des auteurs classiques, l'accessibilité en plus. Ainsi, si les mots sont choisis avec attention et le phrasé soigné, la lecture est abordable en plus d'être agréable. Vous aurez donc compris que j'ai fortement apprécié la plume de Pierre Sarrasin dont la finesse offre un savoureux décalage avec le personnage principal, Javert.

Froid, implacable, rigoureux et obsédé par le respect de la hiérarchie, de la loi et de l'autorité, ce policier est difficilement appréciable, d'autant qu'il n'hésite pas à empoigner fermement et à emprisonner des enfants quand il l'estime nécessaire. Et pourtant, on se surprend à le suivre avec une certaine compréhension ou, du moins, le coeur assez ouvert pour comprendre ce qui l'a rendu comme ça. de fil en aiguille, l'auteur déroule avec pudeur l'enfance de Javert au bagne, les années auprès de prisonniers devenus sa famille, son rôle de gardien le faisant passer de l'autre côté, puis son affectation dans le village de Montfermeil. Une affectation qui n'est pas le fruit du hasard, Javert étant à la recherche d'un fuyard dont je vous laisserai le plaisir de découvrir l'identité…

Il était venu trouver une figure de son passé, il va tomber sur une femme qui pourrait être son avenir, à moins que les facéties du destin ne se jouent de lui et de sentiments qu'il n'aurait jamais pensé éprouver. Difficile de qualifier ce livre de roman d'amour ou de romance, et pourtant, des sentiments vont émerger. Des sentiments doux-amers qui vont conduire notre policier sur une route plus proche de la décadence que de l'insouciance, le rendant plus touchant et humain que jamais. Car oui, Javert semble posséder un coeur et, chose peut-être encore plus étonnante pour lui que pour nous, un coeur qui peut battre la chamade devant les beaux yeux d'une certaine femme. Une femme qui n'hésite pas à lui tenir tête quand personne ne l'ose vraiment, du moins pas directement…

J'ai beaucoup aimé la partie se déroulant dans le village avec un maire fourbe, magouilleur et manipulateur qui essaie tant bien que mal d'endormir la méfiance d'un Javert qui, de toute manière, ne voit rien. Il faut dire que pour lui autorité est synonyme de probité ! J'ai aussi apprécié l'amour de Javert pour son chien, seul ami qui lui reste vraiment et qui lui sert autant de compagnon de vie que de coéquipier. Me sentant bien dans ce village où notre policier commence à prendre ses marques, j'ai été surprise et déstabilisée par la coupure abrupte qui nous plonge quinze ans plus tard, en plein Paris où Javert est plus dur et intransigeant que jamais.

Des qualités qui lui permettent de briller dans sa fonction de policier. Peut-être un peu trop d'ailleurs, un préfet voyant en lui un concurrent sur la scène politique, ce qui ne l'empêche pas de s'approprier les victoires de son subordonné. Il est assez frustrant de constater l'incapacité de Javert à anticiper les coups bas, même si de toute manière, cela ne semble pas l'intéresser outre mesure…. Il est trop occupé à travailler sans relâche, prenant parfois des risques inconsidérés, pour oublier et ne pas ressentir la détresse de son coeur.

Au fil de ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de m'interroger sur les raisons l'ayant conduit à reprendre ses travers et à les amplifier. Qu'est-il arrivé après l'événement ayant frappé le camp de bohémiens à Montfermeil ? Qu'est devenue la femme qui a su toucher son coeur, peut-être pas aussi impénétrable qu'il le pensait ? Des questions qui n'obtiendront pas toutes une réponse, même si Javert semble finalement obtenir la vérité qui lui importe. Il aurait d'ailleurs été fort aimable de sa part de la partager… J'ai donc été frustrée par la fin sans que cela ne nuise à mon ressenti général sur un roman que j'ai trouvé original dans une construction en deux actes, presque théâtrale.

Si j'ai préféré l'aspect plus sentimental de la première partie, bien que sentimental ne traduise pas vraiment la personnalité de Javert, toute la partie de déroulant à Paris se révèle intéressante par le contexte historique du XIXe siècle qu'elle dépeint, avec, entre autres, de jeunes révolutionnaires qui se réunissent afin de renverser le pouvoir en place. Il sera aussi question de banditisme, d'ambition politique, d'enquête dans les bas-fonds de Paris, d'espionnage, et même brièvement de féminisme à travers une jeune femme qui n'a pas envie de jouer les plantes vertes. Une femme qui fera d'ailleurs le lien entre le présent et le passé de Javert, et qui réveillera un coeur et des émotions mis sous cage depuis de trop nombreuses années… le policier nous dévoilera alors cette parcelle d'humanité, qui fait que s'il est impossible de profondément l'aimer, il l'est tout autant de réellement le détester !

En conclusion, prenant le pari audacieux et risqué de s'inspirer de personnages emblématiques de Victor Hugo, Pierre Sarrasin nous propose, d'une plume fluide et raffinée, un roman difficilement classable. Un roman qui se démarque par sa construction en deux temps, et un protagoniste dont la rigueur et l'intransigeance ne sauraient complètement masquer une part d'humanité (r)éveillée par le charme d'une rencontre. À la croisée des genres, Javert : l'Homme sous l'uniforme nous offre le portrait d'un homme que tout le monde pense connaître, mais que personne ne comprend vraiment. du moins, pas avant d'avoir lu l'histoire de l'homme derrière le policier et de s'être plongé dans les secrets d'un coeur cadenassé, mais prêt à vibrer...

Je remercie Kobo pour cette lecture.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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11.05.2022 43eme livre

Merci Babelio pour ce livre numérique «Javert : l'homme sous l'uniforme » de Pierre Sarrasin dans le cadre de l'opération Masse Critique spéciale Kobo Originals.

Quel plaisir de retrouver ces personnages imaginés par Victor Hugo et qui nous ont tant émus… Jean Valjean, Fantine, Cosette et même Gavroche sont présents dans ce livre narrant l'histoire du jeune Javert. C'est agréable à lire et cela met ce méchant Javert des Misérables sous une toute autre lumière…

Il est né et a grandi naturellement dans les geôles de Toulon d'une mère cantinière (et sans doute d'un père prisonnier), il n'a aucune instruction, n'a jamais été à l'école mais s'est lié d'amitié avec le jeune Jean Valjean qui lui a appris à lire :
« Tu sais j'ai un nom moi aussi avait-il dit un jour à Javert je m'appelle Jean. Nos deux prénom commencent par la même lettre J. C'est sans doute un signe. J comme joie. J comme jeune, ou comme justice. Javert l'avait regarder comme s'il parlait chinois : il ne connaissait pas l'alphabet, il ne savait pas lire. Aussi Jean, Valjean de son nom, s'était-il mis en tête de lui enseigner les rudiments de la lecture, non pas dans une bible, mais dans un aride livre de droit qui traînait là. Bientôt le jeune Javert put réciter par coeur ce manuel juridique. Il en connaissait plus sur la question de la récidive que certains avocats de Paris. »

Arrivé à l'âge adulte on lui propose naturellement un poste de geôlier car il connaît la prison comme sa poche et tous les tours de passe passe, cachettes et histoires des prisonniers qui y vivent tout comme lui.
Il y reste 10 ans et suite à une évasion dont il se sont responsable, il demande sa mutation en tant que inspecteur de police à Montfermeil en 1815. Cela n'est pas pour plaire à l'édile en place, Mr Gildas, mais qui finalement se rend compte rapidement que ce policier n'a aucune ambition et ne le dérangera pas dans ses petites affaires…

Il y rencontre Fantine dont il tombe amoureux mais derrière son aspect sinistre de représentant de la loi, homme droit toujours vêtu de noir, grand et sec, sans aucune vie en dehors de sa mission depuis son départ de Toulon, Javert est un grand timide et même dans l'adversité et l'injustice, il ne sait que s'incliner sans se défendre au risque de perdre la belle.

Muté à Paris et devenu Commissaire de Police il est toujours aussi persévérant dans ses enquêtes, mais demeure très modeste préférant l'anonymat en restant dans l'ombre, ce qui profite au préfet Gisquet qui s'approprie tous ses valeureux succès.

Jusqu'au jour où il croise les beaux yeux d'une toute jeune fille qui lui rappelle son amoureuse perdue il y a 15 ans….
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Le jeune inspecteur Javert est nommé dans la ville de Montfermeil, sur la piste d'un évadé du bagne, un certain Valjean. Austère, rigide, il ne peut s'imaginer que l'on puisse être malhonnête, pas même son supérieur hiérarchique, le Maire de la ville… Cette rigidité va être durement mise à l'épreuve, lorsqu'il fait la connaissance d'une jeune femme vivant parmi des bohémiens, Fantine, lorsqu'un drame advient… Dès lors, c'est un Javert plus fermé, plus austère encore, que l'on retrouve quinze ans plus tard…
S'attaquer à des personnages entrés dans le patrimoine français, à des monuments de la littérature, est un sacré défi, un pari plutôt risqué !!! J'ai trouvé que sur certains points, l'auteur s'en tirait plus qu'honorablement.
Le style d'écriture, d'abord : c'est très bien écrit, la lecture est fluide, et le vocabulaire fait très « XIXème siècle » (et ça tombe bien, puisqu'on y est !). La structure des personnages ensuite : la colonne vertébrale dressée par Victor Hugo est plutôt bien respectée, notamment concernant Javert ; enfin, l'intention que j'ai trouvée originale.
Pourtant, voilà, avec l'histoire des Misérables en tête, avec ce que sont les trajectoires de Jean Valjean, Fantine, Cosette…, l'intrigue, ici, m'a laissée sur ma faim. D'autant que, forcément, la comparaison ne peut être que permanente… D'autant que j'attendais plutôt une exploration plus complète des origines de Javert, des réponses à des pourquoi ou comment, qu'est-ce qui l'aurait conduit à être CE personnage, réponses que je n'ai pas eues… D'autant, enfin, qu'il m'a manqué un certain nombre d'informations, et que j'ai eu l'impression de passer du coq à l'âne entre les différentes parties du roman… En bref, une bonne idée, de vraies qualités, mais un goût d'inachevé…
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Dans le cadre de mon partenariat cette année avec Original Kobo, j'ai eu la chance de recevoir ce livre de Pierre Sarrasin. J'ai lu Les Misérables il y a très longtemps et j'étais très curieuse de découvrir une autre facette de Javert, ce policier très antipathique que j'avais adoré détester lors de ma lecture de Victor Hugo. Merci Original Kobo et merci Babelio pour cette lecture.

Javert est le personnage maudit du plus sublime et fameux roman de Victor Hugo, Les Misérables. le visage toujours à moitié dissimulé sous son chapeau haut-de-forme et le col de son long pardessus noir, Javert semble inaccessible au commun des mortels.
Mais sous ses abords rugueux et sa dureté apparente, qui est-il réellement ? Dans un XIXe siècle où règnent encore la misère et le crime, plongez dans l'enfance de Javert, laissez vous happer par ses premiers émois de jeune homme et découvrez enfin que sous l'uniforme de l'énigmatique policier, se cache un coeur qui ne demande qu'à battre la chamade …

J'ai découvert ce livre avec grand plaisir. Je dois bien avouer que j'étais un peu septique avant de me lancer. Reprendre des personnages de Victor Hugo (excusez du peu !) me paraissait bien ambitieux et peut-être même légèrement casse gueule. Finalement, j'ai été conquise dès les premières pages et je me suis lancée sans problème à la découverte de la face cachée de Javert. Bien entendu Javert reste Javert, cet homme froid et autoritaire dont le seul but dans la vie semble faire régner l'ordre. Mais j'ai apprécié découvrir ce qu'il peut cacher dans sa tête et au fond de son coeur (car oui, il a un coeur). Mention spéciale en ce qui concerne sa relation et son amour pour son chien.

J'étais super contente de retrouver une large partie des personnages des Misérables, ils sont bien mis en scène et le livre m'a paru être un bel hommage à l'oeuvre de Victor Hugo. Nous ne sommes pas sur une réécriture, loin de là, et l'auteur a su utiliser les personnages sans les dénaturer. Il existe des trous dans leurs histoires et c'est peut-être un peu perturbant mais c'est pour chipoter. J'ai beaucoup aimé ce que j'ai découvert ici.

D'autant plus que l'ensemble est servi par une plume bien agréable. Pierre Sarrasin nous offre un récit entre roman classique et roman contemporain, bien entendu il est hors de question de comparer son style à celui de Hugo. Mais c'est tout de même plutôt réussi et j'ai été séduite par ce livre dans sa globalité. J'ai cru voir que l'auteur avait proposé un autre livre consacré à Cosette et je pense que je vais me laisser tenter ...

Une bien jolie découverte pour cette troisième lecture !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il y avait tant de choses que Javert ignorait, tant de choses dont il n’avait même jamais entendu parler. Une liste presque infinie aurait pu en être dressée : il ne connaissait pas le goût des chaussons aux pommes, ni celui du chocolat chaud. Il n’avait pas davantage eu l’occasion de goûter au pain d’épice, de siroter un verre de vin chaud lors de quelque kermesse de Noël, ou de déguster une coupe de champagne pour fêter une réussite personnelle. Il ignorait ce que c’était que de se glisser le soir dans des draps propres et parfumés. Il ne connaissait pas non plus la sensation de la soie ou du velours sur sa peau, n’ayant jamais porté que des vêtements taillés dans des tissus qui le démangeaient et qui étaient rongés par les mites. En aucune circonstance, il n’avait joué aux cartes ou aux dés en compagnie de bons amis, baigné par les lueurs roses et dorées du soir. Il n’avait pas plus eu le loisir de se promener nonchalamment en forêt, de se dégourdir les jambes, de ne penser à rien d’autre qu’à l’instant présent, d’observer les animaux et les tapis de jacinthes sauvages. Il n’avait pas non plus appris à chanter ou jouer d’un instrument, ni harpe ni piano, à exercer sa main à dessiner au pastel ou au crayon, ou encore à couvrir une toile de gouache ou d’aquarelle. Il n’était jamais allé au théâtre, n’avait pas davantage assisté à un spectacle de cirque. Il n’avait de sa vie applaudi ni clown, ni dompteur de fauves, ni acrobate. Il n’avait jamais dansé au bal, le dimanche en fin d’après-midi, tenant entre ses bras la taille menue d’une jeune cavalière. Il ne recevait jamais de lettres ni n’en écrivait – d’ailleurs, il n’avait même jamais eu d’adresse à son nom. Lorsque venait le jour de son anniversaire, nul ne lui offrait le moindre cadeau. Jamais quelqu’un ne venait frapper chez lui à l’improviste pour discuter ou recevoir des conseils.
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Il y a parfois de ces journées d’automne qu’on dirait faites exprès par le diable lui-même pour accabler le cœur des hommes : un crachin froid, insidieux, tenace, s’abat continuellement sur la terre ; des nuages épais, traîtreusement cotonneux, font barrage au moindre rayon de soleil qui aurait l’audace de chercher à percer cette épaisse muraille ouatée ; l’humidité, perfide, s’insinue partout, se faufile sous les portes, dans l’embrasure des fenêtres, par le plus petit interstice de la toiture ou par le conduit des cheminées, jusqu’au cœur même des foyers. Une bûche vaillante a beau craquer dans l’âtre, rien n’y fait : ce ne sont pas ses insignifiantes flammes qui parviendront à réchauffer la pièce, à l’illuminer un tant soit peu, à tenir à distance les idées noires. Ainsi, chacun dans son coin broie ses pensées les plus désespérées, conscient que l’hiver arrive à grands pas, que la maladie rôde, et que les jours à venir réserveront peut-être de bien funestes et cruelles surprises.
C’était par une de ces journées mornes et grises qu’un nouvel inspecteur de police devait se présenter au village de Montfermeil.
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 Javert était ignorant de toutes les bonnes choses de la vie, celles qui la rendent digne d’être vécue, celles dont, une fois la vieillesse venue, on se souvient avec plaisir. 
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Javert soutint le regard de Fantine sans ciller. Il était si habitué à dissimuler ses sentiments – et en premier lieu, à lui-même – qu’on aurait dit qu’il ne ressentait rien d’autre que de l’indifférence.
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Ce Javert, il me fait l’effet d’être amoureux de la mort. Oui, amoureux de la mort.
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