La plupart des soignants que tu as croisés tout au long de ta vie ont été à la hauteur et tu éprouves une grande reconnaissance pour la médecine, sans laquelle, à une autre époque, tu serais sans doute morte deux fois.
Tu vis du bonus. Tu vis avec la conscience que chaque jour est un cadeau. C'est peut-être pour cela que tu croques la vie : tu as la résilience chevillée au cœur.
Souvent tu repenses aux événements que tu as subis, à ta façon d'y avoir réagi, aux choix que tu as faits qui n'ont pas toujours été compris. Tu ne regrettes rien : à eux tous ils forment la jolie chaîne des dominos de ta vie.
Pour la première fois depuis longtemps, elle se sent vraiment heureuse. Comblée. Elle a envie de pleurer, de crier, de dire merci à la vie. Elle mesure le chemin parcouru. Devant elle, tout est possible. Tout. Et ce qui tenait du vertige déroutant devient léger.
Le ciel a raison : il faut quelques nuages pour qu'un coucher de soleil devienne merveilleux. Ils prennent des teintes roses incroyables de beauté.
Elle aimerait connaître autre chose, l'amour avec un grand A. Celui des grands romans et des plus belles chansons...
Et que pour le connaître, elle va devoir sauter du train.
Le vraie deuxième vie commence après cette drôle de période, elle en est sûre.
Le couple, quand on s'entend bien, est un refuge, un cocon sécurisant. L'autre est là, nous soutient. C'est à la fois confortable et réconfortant. Rassurant. Sécurisant. Comme si rien ne pouvait nous arriver.
« Il n’y a rien de tel qu’un enfant pour remettre de la vie dans un esprit morne ».
« Il n’y a rien de tel que le travail pour oublier ».
« À toutes les femmes, aux battantes, et aux hommes qui les aiment ».
Elle ira là où la vie doit la mener, sans peur ni souci du qu’en-dira-t-on.