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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle BD ! Que d'idées dans un concept si simple et une intrigue su courte. Une équipe d'explorateurs à la recherche d'une planète habitable va se crasher sur ce qui au premier abord peut ressembler au paradis. Une île, de belles plages, un peuple accueillant. Mais l'enfer va vite se révéler à eux.
Au-delà de l'aspect SF des plus réussi, l'histoire nous invite aussi à nous poser des questions sur notre humanité et le prix de la survie d'une espèce. Et si la fin nous amène là où l'on voulait, elle laisse une goût d'amertume, e des doutes sur la capacité des humains à tenir leur engagements.
Ajouté à tout cela des planches de toute beauté, et vous obtiendrez une BD de très grande facture, fascinante et percutante, qui offre aux lecture à la fois divertissement et pleine de réflexion.
Un grand merci aux éditions Dupuis et à Netgalley pour cette lecture.
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L'exploration spatiale, la recherche de nouvelles planètes, la création d'arches de Noé futuristes pour préserver une partie de l'espèce humaine, tous ces sujets ont déjà été abordés de différentes manières. Néanmoins, le trio de créateurs -Thibaud de Rochebrune, Valérie Mangin et Denis Bajram- de ce très bel album planet opera, réussissent à nous surprendre.
Le récit, commence fort, un vaisseau d'exploration spatiale, se crash sur une planète inconnue. L'équipage n'a pour seul échappatoire que d'enfiler leurs scaphandres et de quitter l'engin au plus vite, ce dernier étant en train de sombrer dans les abysses. Les voilà donc dans une eau profonde, aux couleurs sanguines et envahie par des pieuvres marines pas du tout rassurantes…
Sauvés par miracle, les voilà sur la terre ferme, celle sableuse d'une plage, coincée entre l'océan et un immense volcan. Une plage sur laquelle ils feront la rencontre d'habitants, qui n'ont rien d'aliens, bien au contraire puisqu'ils nous ressemblent et parlent notre langue…
Notre équipage, aidé d'Ellis, l'humanoïde les accompagnant, partira dans le but de trouver un moyen de communiquer avec l'arche spatiale de laquelle en sont partis ses membres, en expédition, à la recherche de l'origine de ses humains aux coutumes primitives.
Plus qu'un simple ouvrage illustré, de toute beauté et d'un récit de SF, c'est un album qui nous amène à nous poser de nombreuses questions philosophiques qui font écho à la période que nous traversons actuellement. Doit-on pour un confort relatif, sacrifier nos libertés individuelles, notre libre arbitre, devons-nous vivre uniquement pour le bien être d'une communauté, nos journées ne servant qu'à travailler à maintenir cette société debout ?
Ces réflexions que nous amènent un ouvrage de SF, sont pour moi signe d'une grande oeuvre réussie, ce qu'est Inhumain.

Lien : https://imaginoire.fr/2020/1..
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Un humain doit s'accomplir individuellement, sinon ce n'est qu'une fourmi.
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Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. La première édition de cet ouvrage date de 2020. Elle a été réalisée par Valérie Mangin & Denis Bajram pour le scénario, par Thibaud de Rochebrune pour les dessins, l'encrage et la mise en couleurs. Il s'agit d'une bande dessinée de 94 pages.

Une petite navette spatiale en provenance d'une arche de colonisation arrive à proximité d'une planète plongée dans l'obscurité, avec une zone rougeoyante à sa surface. À son bord se trouve 5 membres d'équipages humains et un robot : la capitaine, Miller, Tafsir, la docteure Malika, Hiroshi et l'androïde Ellis. Cette dernière s'inquiète des ordres déconcertants de la capitaine. Peu de temps après le vaisseau traverse l'atmosphère de la planète et coule dans ses eaux, à proximité de la zone rougeoyante. Comprenant que leur navette s'enfonce dans l'océan, les membres de l'équipage revêtent leur combinaison pour sortir, bien qu'ils aient constaté la présence de créatures monstrueuses évoquant un croisement entre des méduses et des pieuvres géantes. le vaisseau explose alors que Miller ne parvient pas à en sortir et il meurt. Les autres se retrouvent vite encerclés par les créatures aquatiques. Il leur faut un peu de temps pour se rendre compte qu'elles ne les attaquent pas, mais qu'au contraire, elles les aident à gagner la surface, les sauvant ainsi de la noyade. Plus surprenant encore, elles remontent également le cadavre de Miller, qu'elles déposent sur la grève. Les quatre survivants et le robot commencent à réfléchir sur qu'ils peuvent faire. Analyser l'air pour savoir s'il est respirable par des humains, puis se mettre en quête de nourriture. L'activité volcanique génère une lueur rougeâtre qui illumine assez la nuit pour qu'ils se rendent compte que se tiennent devant eux plusieurs dizaines d'êtres humains nus. La capitaine retire alors le casque de sa combinaison comprenant que l'air est respirable. Quelques individus s'avancent vers eux et leur prennent gentiment un gant, un casque.

Les cinq rescapés suivent les autochtones vers une zone dégagée entourée d'habitations basses en forme de dôme. Ils ont remarqué des ossements humains accrochés à des pics autour du campement. Un ancien leur adresse la parole, parlant la même langue qu'eux et leur demandant d'où ils viennent. La capitaine explique qu'ils viennent de l'arche colonisatrice Alma Mater, son commandant les a envoyés en reconnaissance à la recherche d'une planète habitable. C'est maintenant l'heure de manger. Une femme apporte un bol avec de la nourriture aux cinq voyageurs. Ellis se livre à une analyse de son contenu : un aliment comestible, végétal, riche en protéines. Ils mangent sans crainte, sauf Ellis un robot qui n'a pas besoin de sustenter. Elle note qu'ils disposent d'objets en plastique, et en métal usiné. Une fois le repas terminé, une autre indigène leur indique qu'il faut dormir maintenant. Ils essayent d'engager la conversation sur leur origine, sur les créatures marines, peut-être dressées. Mais ils n'obtiennent que des réponses brèves sans information, et le rappel que c'est l'heure d'aller se coucher. Ils obtempèrent, tout en passant devant ces squelettes exposés sur des piques. Une fois dans l'habitation qui leur a été attribuée, ils se demandent si Miller sera aussi exposé sur une pique, s'il y a des rites funéraires dans cette communauté. Enfin, Hiroshi va monter la garde avec Ellis pour la nuit.

Les époux Valérie Mangin (scénariste de la série Alix Senator) & Denis Bajram (scénariste d'Universal War) ont déjà collaboré sur d'autres histoires comme Abymes (2013, 3 tomes avec Griffo et Loïc Malnati), Expérience Mort (2014-2016, 4 tomes avec Jean-Michel Ponzio). Ici, ils ont réalisé une histoire de science-fiction, complète en 1 tome. le lecteur découvre rapidement que le récit fonctionne sur une mécanique pour partie d'enquête, pour partie de thriller. Il s'agit pour les 5 voyageurs de découvrir d'où proviennent les êtres humains de la communauté qui les a accueillis, et de comprendre comment fonctionne leur société. le temps est compté car il y a une force inconnue à l'oeuvre qui sape leur volonté de bien étrange manière, avec des conséquences incapacitantes. le lecteur suit donc Ellis, la capitaine, Tafsir, Malika et Hiroshi dans leur exploration pour découvrir ce qu'il en est. Les auteurs font en sorte que chaque personnage a un rôle ou une profession qui le définit, et le distingue des autres. L'artiste fait en sorte de leur donner des traits différenciés de manière que le lecteur les reconnaisse au premier coup d'oeil. Ils n'ont pas une personnalité très marquée, essentiellement un unique trait de caractère lié à leur métier pour le soldat Hiroshi, à la prise de décision pour la capitaine, à la curiosité scientifique. Pour autant, l'empathie fonctionne parce que le lecteur se retrouve confronté au mystère de cette communauté, de la même manière que les voyageurs. Comme eux, ils se demandent quoi faire, quel degré de méfiance il faut avoir, comment s'y prendre pour comprendre les valeurs et les coutumes de cette société, et à quel moment il sera possible d'envisager la probabilité de l'établissement de l'envoi d'un message de détresse à l'arche colonisatrice, ou la nécessité de se résigner à un long séjour sur cet atoll.

La couverture promet un mystère : celui d'un explorateur spatial face à une communauté primitive. En y prêtant un peu plus attention, le lecteur se rend compte que les personnages sur le rivage sont nus pour la plupart. C'est un choix assez risqué, car vite perçu comme politiquement incorrect, mais qui reflète totalement l'intérieur de la bande dessinée. Car, oui, il y a bien une communauté de gens qui vivent dans le plus simple appareil et ils sont dessinés avec le même naturel que sur la couverture, avec la même distance. du coup, cela n'a rien d'érotique, tout en étant une caractéristique essentielle de ladite communauté. le lecteur prend ainsi conscience de l'habileté de l'artiste à intégrer un élément visuel pouvant facilement s'avérer tendancieux et prêter le flanc à la critique. Tout du long de l'histoire, il va pouvoir se régaler de visions inattendues et spectaculaires. Sans tout dévoiler, il est possible de prendre deux exemples. le passage sous-marin dans une eau rendue rouge par l'activité volcanique est magnifique, les angles de prise de vue rendant bien compte de l'inquiétude des astronautes face à ces créatures marines dont ils ignorent tout des intentions. Lors de leurs explorations, ils découvrent des cultures en terrasse, sous une lumière artificielle, dans une lumière splendide, avec un très bel effet de profondeur. Dépassée la moitié du récit, le lecteur peut également prendre la mesure de l'agencement de cet environnement très particulier, et du fait que la disposition de cette différentes parties fait sens par rapport à l'élément structurant principal.

Bien sûr, comme le récit fonctionne sur le principe de la découverte d'une planète et de son peuple, le lecteur s'attend à découvrir des sites différents. C'est bien le cas, et le dessinateur leur donne à tous une identité propre, des caractéristiques spécifiques, et une ambiance particulière en leur attribuant une tonalité lumineuse à chacun, par exemple le rouge pour la phase sous-marine, le bleu chaleureux pour l'eau du lagon et pour le ciel, une teinte gris bleuté pour a nuit, le vert pour la séquence avec les cultures en terrasse. le lecteur ressent ainsi bien les différentes phases du récit, à chaque changement de lieu. le fait que Thibaud de Rochebrune réalise l'intégralité de ses planches (découpage, dessin, encrage, couleurs) leur apporte une unité et une fluidité remarquable. En particulier, il gère la densité d'information visuelle avec une intelligence impressionnante, entre ce qu'il représente, et ce qu'il suggère par le biais d'un camaïeu de couleur en fond de case. Cela donne une lecture visuelle légère avec une bonne densité d'informations, sans jamais ressentir d'impression de vide des cases, un équilibre remarquable. S'il y est sensible, le lecteur remarque également que l'artiste apporte de la variété dans sa narration visuelle en utilisant aussi bien des bandes de cases rectangulaires, que des cases de la largeur de la page, ou des cases de la hauteur de la page, en fonction de la nature de la séquence.

Le lecteur emboîte donc le pas des cinq explorateurs pour découvrir le mode de fonctionnement de cette étrange communauté. Il remarque que le scénario est construit sur des étapes très claires, avec une progression quasi mécanique dans ce qui arrive aux explorateurs, l'un après l'autre, sur la base du passage en revue des quatre éléments naturels. Il retrouve le goût de Bajram pour la science-fiction claire et bien construite, et le savoir-faire d'exposition naturelle. Sa curiosité est piquée par plusieurs mystères, et son attention est captive du fait d'un rythme rapide et régulier, sans être précipité. Il repère rapidement le thème principal sous-jacent : celui de la place du libre arbitre dans une société humaine, et de la place de l'être humain dans un écosystème. À quelques reprises, il relève une remarque qui fait écho à d'autres notions. Difficile de ne pas reconnaître une philosophie spirituelle quand un autochtone explique qu'il passe sa vie à souffrir. Difficile de ne pas sourire en voyant des humains courir dans des roues de type roue pour cage de rongeur, et refuser de quitter ce système, comme un employé bossant comme un automate sans espoir de ne jamais aller nulle part. Ce passage entre d'ailleurs en résonnance avec le fait que l'entité du Grand Tout aime tous ceux qui lui sont utiles.

Les auteurs proposent au lecteur de suivre une bande de cinq naufragés sur une planète essentiellement aquatique, où se trouve déjà une autre communauté d'humains mais qui n'ont aucun souvenir que leurs ancêtres aient connu une autre vie. La narration visuelle semble un peu légère par endroit en surface, mais très vite elle emporte le lecteur par son dosage parfait entre densité d'informations et suggestion, avec un rythme vif et régulier. L'intrigue happe le lecteur avec ses mystères, plutôt qu'avec ses personnages, avec leur situation et l'exploration qu'ils doivent effectuer. le lecteur voit apparaître les phases mécaniques du récit, mais aussi la structure sous-jacente logique et élégante, et il voit émerger petit à petit une réflexion sur la société, mais aussi sur la construction d'une interaction entre deux communautés différentes, avec un le rôle ironique du robot, un élément non humain, mais fabriqué par des humains.
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Une BD qui par son succès m'avait intriguée.
Le récit de science fiction est plutôt prenant quoique parfois je l'ai trouvé, au fil de ma lecture, un peu "décousu", ne sachant si les bulles de paroles étaient bien placées, ou si j'avais manqué une page... Ceci dit, il faut vraiment aller au bout du récit pour découvrir la richesse du message.
Au départ j'étais septique, et la confusion dans les dialogues et les situations n'aidait pas...puis l'angoisse, l'horreur, la peur d'un destin inéluctable se sont imposés dans mon esprit, pour finir sur le message philosophique de cette BD.
L'histoire est là pour poser une réflexion du type : La liberté de l'être humain n'est-elle pas à l'origine de sa perte ? La souffrance est-elle une condition à la liberté ?
Les personnages ne sont pas très détaillés et même peu attachants. J'ai vraiment la nette impression à la fin de cette lecture que les auteurs voulaient surtout faire passer un message philosophique plus qu'une histoire autour des personnages, et c'est réussi.
"Le grand tout" sera finalement le personnage qui m'aura le plus marqué !
Le graphisme est appréciable : Coloré avec des dessins à taille variable et une ambiance changeante qui s'harmonise parfaitement avec le récit.
Si vous voulez réfléchir sur l'âme humaine, cette BD peut vous lancer sur ce chemin !

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Je me suis laissé surprendre par cette BD, qui, au départ, m'a semblé d'une facture très classique et sans surprise par bien des aspects : l'équipage d'un vaisseau se crash sur une planète inconnue, non sans avoir pété les plombs façon trip sous substances illicites pendant la descente. Notre "ancre" est une IA qui est la seule à garder la tête froide, et qui nous permettra de percer le secret de cette étrange planète.
Aux premiers abords, c'est du déjà vu, et pourtant.... On passe de peuplades en peuplades, tous plus cinglés les uns que les autres, et soumis à un mystérieux "Grand Tout". le scénario nous balade un bon moment, jusqu'à la révélation inattendue. On oscille entre l'aventure, l'action, l'horreur, les compagnons "tombent" les uns après les autres, jusqu'à ce qu'on rencontre ce fameux Grand Tout.
Si ce cheminement était déjà accrocheur, la dernière partie l'est encore plus : philosophie et sociologie se côtoient, pour une conclusion douce-amère, entre optimisme et pessimisme, assez ouverte pour que chacun puisse s'imaginer le futur de cette société.
Une lecture passionnante, et qui nous laisse du grain à moudre une fois le livre refermé !
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Voici une nouvelle BD qui m'a complément captivée et charmée. de la pure science-fiction comme je l'adore dans un décor époustouflant pour une histoire hors du commun.


Alors qu'un vaisseau spatiale explore l'espace, l'équipage à bord découvre une planète océan qui les attire inexorablement. L'atterrissage est fracassant, projetant les occupants du vaisseau spatiale dans un océan de prime abord inhospitalier. La panique les gagne rapidement, alors que la mort se profile, d'étranges formes de vie les ramènent vers la terre ferme où ils sont accueillis par des hommes et des femmes.
Chagriné la perte de l'un des leurs et ravi d'être encore en vie, l'équipage se laisse guider par leurs hôtes. Tribu primitive, ils parlent tout de même leur langue. Leurs journées sont rythmées par des rituels bien précis, qu'ils répètent jour après jour. Quoique effrayé par leur cannibalisme, il délaisse cette tribu pour explorer l'île volcanique qui recèle de nombreux mystères. Leurs pas les portent vers une autre tribu qui vit au coeur du volcan dans une oasis de verdure, une autre associée au vent et une dernière associée au feu. Un membre de l'équipage fait rapidement le rapprochement avec un éventuel naufrage d'un grand cargo spatial. Les tribus sont tributaires des unes et des autres mais vivement en totale autarcie sans rapprochement entre elles. le Grand Tout, entité non déterminé, semble diriger tout cela grâce à une envoûtement qui ne laisse pas la place au libre arbitre. Cette île au milieu de cet océan recèle bien des mystères dangereux et leur survie ne se doit qu'à leur bon sens. Survivront-il au Grand Tout ?


Cette histoire est juste extraordinaire ! Je suis vite rentrée dans l'histoire où les bases sont rapidement posées. le scénario tient impeccablement bien la route et m'a fait exploré un univers où les quatre tribus se développent autour des quatre éléments : l'eau, la terre, l'air et le feu. C'est totalement ingénieux et captivant ! Au delà de cet univers où les couleurs sont aussi vives que sombres, les personnages évoluent dans un huis clos qui rapidement devient anxiogène. La survie et le libre arbitre deviennent un enjeu crucial ! Une histoire portée par des illustrations d'une très grande qualité. Je sors de cette lecture abasourdie ! Que ça fait du bien de lire ce genre de BD ! Donc si vous êtes fan de SF et de BD, foncez, foncez sans aucune hésitation !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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La bande dessinée commence par une réplique « c'est merveilleux » qui sera vite remise en cause par la suite de l'Histoire. le capitaine du vaisseau est la première personne à succomber au charme du Grand Tout. C'est Ellis, robot, qui tente de le rappeler à la Raison. Ce combat entre raison et docilité est au coeur de toute la narration. Il devient même un déchirement car les auteurs atteignent le questionnement phare de l'Humanité. Quel rapport avoir entre les peuples ? Entre l'individu et la collectivité ? La réflexion peut-elle même mener au bonheur ? choisir soi-même est-ce plus satisfaisant ? L'exploration de la planète porte en elle toute une réflexion sur la liberté et les difficultés de celle-ci. La notion de sacrifice est très importante dans cette quête, y apportant un ton tragique très fort. Les dessins sont somptueux dans les décors et étonnant dans la mise en scène des corps. Là où les méduses sont pleines de légèreté séductrice, les êtres humains semblent complètement vidés de leur énergie et en perte de leur identité. Les corps sont marqués de la même manière pour oublier l'individu et ses caractéristiques uniques. Ellis, la seule non humaine, a dans son regard une détermination puissante. Elle ne quitte jamais le fil de la Raison et devient pour les survivants la carte de leur protection. Elle croit en eux. Une fois le livre terminé, il reste le sentiment d'une Humanité submergée par sa folie et incapable de s'occuper d'elle-même.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Je me suis plongée dans Inhumain publié chez @dupuis_bd. Sans trop vous en dévoiler, voici le pitch : des humains et un robot décident d'échouer leur vaisseau sur une planète inconnue. Là, ils entrent en contact avec un peuple vivant sur place. Mais très vite, ils réalisent que leur comportement est anormal.
Vous me connaissez, d'ordinaire je ne lis pas de SF, mais cette fois, je me suis laissée convaincre par la couverture du livre.
J'ai bien aimé l'histoire, qui a un rythme parfait, on progresse pas à pas dans la compréhension de ce qu'il se passe sur cette île, c'est cohérent et logique. J'ai bien aimé le travail graphique, et la particularité d'intégrer des cases de BD dans une plus grande (ce qu'on me remarque pas forcément au premier coup d'oeil, il faut y prêter attention). J'ai aussi bien aimé l'alternance de planches obscures et claires, selon les lieux où se trouvent les personnages. Les thèmes soulevés par l'histoire m'ont plu aussi ; l'identité, le prix de la liberté, le rapport à l'autre... Un beau cadeau à offrir aux fans de SF !
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Je remercie les Éditions Dupuis pour l'envoi de cette lecture. Clairement, je suis surprise par cette lecture. Rien qu'au résumé, cela me plaisait, mais je ne pensais pas que ça me plairait à ce point !

Pour je ne sais quelle raison, un moment de folie s'empare de tout l'équipage d'un petit vaisseau spatial en mission d'exploration. Ils vont alors s'écraser sur une planète inconnue. Pourtant, directement ils y découvrent de la vie et plus exactement, des êtres vivants qui ont tout d'humains. Ils parlent même leur langue !

Mais malheureusement, ces gens se révèlent cannibale. Ils mangent les cadavres et laisse mourir les malades. le problème surtout, c'est qu'ils ont l'air totalement docile et soumis. Ils ne cessent de dire qu'ils font tout cela pour « le grand tout ». C'est ainsi que notre équipage décide de partir en exploration des lieux afin de trouver et de comprendre qui est ce grand tout. Que trouveront ils ?

Au début, j'ai eu un mauvais jugement clairement de l'histoire. On rentre directement dans le vif du sujet. On ne sait pas vraiment ce qu'est ce vaisseau, pourquoi il est là et qui sont ces personnages.

Pourtant, plus j'ai avancé dans l'histoire et plus cela a piqué ma curiosité. Cette population qui a tout l'air d'être humaine, mais qui a l'air d'être lobotomisé intrigue, on se demande qui est ce grand tout, on a envie de trouver des réponses ! de plus, la conclusion de tout cela est vraiment touchante. Il y a une forme de morale je trouve derrière ce que nous allons découvrir. Une morale prenante et émouvante !

En bref, j'ai été bluffé par cette BD. Clairement, je ne m'attendais pas à être autant prise par cette lecture et encore moins à découvrir une fin si touchante. Une très belle découverte ! Si vous aimez les BD et les univers de SF je vous la recommande de toute urgence !
Lien : https://lapommequirougit.com..
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Valérie Mangin et Denis Bajram nous offre ici un one-shot particulièrement palpitant qui nous plonge au coeur d'une planète océan bien étrange mais aussi, et surtout, dans une intrigue au suspense soutenu où les protagonistes doivent faire face à un asservissement probablement inévitable. Une menace invisible et insidieuse semble sévir sur ces lieux, annihilant l'humanité de ceux qui y séjournent pour former une société sans âme, de personnes « utiles » qui fonctionnent à la manière d'automates. L'intrigue est assez fascinante en plongeant, en parallèle, dans les profondeurs d'une nouvelle planète et dans les profondeurs de l'âme humaine. D'inspiration dystopique, cette société questionne [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
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