J'ai plutôt bien aimé cette Loi du Kanun car ces trois albums nous font découvrir une Albanie comme on ne la connaissait pas : celle des années 60 et du communisme d'un autre âge avec des coutumes assez curieuses dans le principe comme ce code d'honneur. L'Albanie était encore il y a peu de temps l'un des pays les plus fermés du monde. Cette incursion m'a paru très instructive.
La lecture de ces albums fut particulièrement agréable grâce à une intrigue bien maîtrisée. le trait du graphisme ainsi que la mise en couleur directe à la fois terne et grisâtre me semble également tout à fait réussi compte tenu du contexte particulier. Les plans sont travaillés. Les proportions des personnages sont respectées. Bref, une incontestable maîtrise graphique.
On se surprend à avoir de la sympathie pour le personnage principal malgré ses méfaits car on dépasse ici le cadre du simple voyou...
Par ailleurs, on est surpris par la direction prise par le scénario à la fin du récit alors que rien ne le prédestinait réellement.
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Ce triptyque est excellent.
L'histoire est dense, bien construite, crédible.
L'Albanie inquiète de nos jours.
Il n'y a qu'à relever toutes les références à la mafia albanaise dans nombre de films, notamment américains mais pas que, pour s'en persuader.
Il faut lire Kadaré, cet auteur Albanais qui a failli avoir le Prix de Nobel de littérature, pour mieux appréhender cette loi du sang, ce Kanun, terrible, qui a encore prise dans ces régions.
C'est donc une excellente BD, bien dessinée et bien écrite, que je recommande chaleureusement.
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La non-violence ne consiste pas à renoncer à toute lutte réelle contre le mal. C'est au contraire, contre le mal, une lutte plus active et plus réelle que la loi du talion.