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3,94

sur 1384 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Mon premier Mankell.
Un serial killer, des meurtres dans le brouillard automnal, un policier solitaire et désabusé, fauché et dépressif. C'est long, c'est lourd, c'est lent, et surtout c'est mou. Wallander se coltine l'enquête, sans enthousiasme. le pauvre Kurt, il comprend vite, mais il faut lui expliquer longtemps. "Elle s'interrompit et jeta un regard circulaire. Ni Wallander ni les autres ne semblaient avoir compris. C'est presque mathématique, dit-elle....... Wallander n'avait pas bien suivi son raisonnement.
- Encore une fois, dit-il. Lentement.
Elle répéta ce qu'elle venait de dire. Cette fois, Wallander comprit."
La police suédoise se hâte avec lenteur, médite et rumine, et décide qu'il est urgent d'attendre. Pourtant, ils sont d'attaque à 7 heures du matin et s'obstinent jusqu'au milieu de la nuit; ça piétine pendant 480 pages.
Pendant ces 480 pages, le tueur masqué empile les cadavres.
Le lecteur, lui, est plombé par cette ambiance morbide et morose, qu'aucun trait d'humour ne vient alléger. .... Pas plus de suspense que dans un téléfilm de la télé Suisse Romande. Il veut aller se coucher, et tant pis si l'assassin court encore.
Pour finir, il s'enfile une bonne rasade de téquila-verveine et éteint la lumière.
Bonne nuit, les petits.

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La Suède est un beau pays. Temps de chien mais paysages superbes, habitants chaleureux, et politique sociale souvent citée en exemple. Les clichés sont bien en place. Sauf que.

A lire Henning Mankell, on déchante bien vite sur les vertus supposées de la scandinave contrée. Ici comme ailleurs, le ver est dans le fruit.

Mankell nous décrit une société en plein dérèglement, où les flics ne reconnaissent plus leurs petits meurtres d'antan, où les milices privées jouent les suppléantes de justice, où les jeunes ne savent plus à quels repères se fier.

On ne s'étonne plus, dès lors, que le commissariat d'Ystad, cité de province de moins en moins tranquille, sombre parfois dans la déprime. L'inspecteur Kurt Wallander, héros récurrent de Mankell ne fait évidemment pas exception à la règle.

Il traîne son mal être tout au long d'une enquête tortueuse. On est habitué : un flic déboussolé, un commissariat sous pression, un arrière plan social qui se lézarde, et une traque au serial-killer méchamment complexe. Bien.

Pourtant, Mankell enfonce le clou et finit par convaincre par son acharnement à tout décrire, dans le plus infime détail, de cette chasse à l'ignoble. Mankell prend son temps, tisse son intrigue fil après fil, ne nous épargne aucune des pensées, hypothèses, récapitulatifs, synthèses et intuitions des ces enquêteurs.

La mécanique avance, coince, couine et repart. On suit, embarqué comme jamais sur la piste besogneuse qui mène au tueur. le style répétitif et dépourvu d'effet de Mankell s'avère redoutablement efficace.

Et quand tout est terminé, il en reste encore.

Car Wallander, belle figure de flic humaniste, ne veut pas seulement résoudre mais comprendre le pourquoi du comment. Avec Wallander, Mankell tient un sacré bon personnage.

Avec Mankell, le polar tient un sacré bon auteur. Vraiment au dessus du panier.
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L'inspecteur Wallander revient d'un voyage à Rome avec son père lorsqu'on lui signale la disparition inquiétante d'un homme. Parallèlement à cela, un fleuriste disparaît lui aussi suite à une étonnante infraction dans son magasin... Quelques semaines plus tard, ces deux hommes sont retrouvés assassinés de manière assez violence. Kurt Wallander va mobiliser toutes ses équipes, toutes ses forces et toute son énergie pour résoudre ces meurtres qui font trembler la petite ville d'Ystad.

J'ai pris ce roman d'Henning Mankell sur un coup de tête : aveuglément, j'ai fait confiance à la promesse éditoriale qui le vendait comme un « polar culte ». En effet, il faisait partie d'une sélection de neuf livres réédités en édition limitée à l'occasion des 35 ans du polar chez points et décrits comme « incontournables » ou « à lire absolument ». Je ne vais pas tourner autour du pot bien longtemps : La Cinquième femme est une sacrée déception ! Déjà, ce n'est pas que le rythme du roman est lent, c'est qu'il est carrément inexistant. L'intensité que l'on trouve dans les premiers chapitres retombe bien vite et l'enquête n'avance pas, les policier tâtonnent tellement qu'à la moitié du roman, on est toujours au point mort. Ensuite, les enquêteurs font souvent référence à l'enquête précédente (et donc au tome précédent de la série : Le Guerrier solitaire). A tel point que, mourant d’ennui, j'ai eu envie de fermer mon bouquin pour commencer celui d'avant ! Mais l'envie m'est définitivement passée lorsque l'auteur m'a bien gentiment spoilé la résolution de l'enquête antérieure (ça, c'est fait). De même, j'ai trouvé les épanchements sentimentaux du héros sur sa vie familiale et sentimentale assez agaçants au milieu d'une enquête qui fait du sur place.

A noter quand même : la personnalité de Wallander est bien creusée, et les descriptions de la situation sociale et du climat d'insécurité en Suède assez intéressantes et plutôt bien développées ! Finalement, le dénouement très décevant et conventionnel du mystère, l'ennui que j'ai ressenti pendant la lecture et toutes les promesses non tenues font quand même de ce roman un polar lent et fastidieux qui est loin de m'avoir convaincue.
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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Toujours dans le cadre du challenge polars et thrillers scandinaves, merci Emmanuelle, qui se termine en fin de moi, mon sixième roman lus.

Je voulais découvrir si possible plusieurs auteurs au cour de ce challenge et c'est donc mission accomplie.

Je termine donc (le challenge toujours pas la lecture des auteurs scandinaves) avec ce roman, la cinquième femme.

Mon choix fut simple: le titre m'a plu, l'auteur semblait avoir bonne presse.

Que dire de ma lecture ?
C'est difficile car j'ai vraiment eu du mal à entrer dans le roman. J'avoue le premier chapitre a mis un frein. Je n'avais pas envie de cette histoire.
Régulièrement au cours de ma lecture que je qualifierai de chaotique, je suis retournée à la quatrième de couverture pour me rassurer sur mon choix.

L'histoire est bonne. Mais que me suis je ennuyée à plusieurs reprises.
Certes j'imagine plus le métier de policiers tel que décrit ici plutôt que tel que "montré" dans les séries américaines (trop diffusée sur une de notre grande chaîne) mais que ce fut long et laborieux.

Les personnages ?
Impossible de m'attacher à un seul (peut être cela m'a t il manqué ?).
Le commissaire Wallander que je découvre pour la première fois me semble obnubilé par l'argent (pas compris l'intérêt de cette relation à l'argent dans le roman), assez bourru et franchement pas en empathie. Certes, on découvre qu'il est capable de regret et de sentiment de culpabilité mais ... Mais je n'accroche pas.
Ses acolytes (enfin ceux qu'il fait bosser) sont plus vifs -c'est déjà ça - mais peu intéressants car on reste beaucoup en surface pourtant on sent le potentiel.

Le style de l'auteur ?
Difficile à dire ... Puisque je reste un peu sèche sur ma lecture et cette première découverte de l'auteur.
Le livre se lit sans difficulté. Pas de flash back ni de morts qui parlent ni de multiplications des pensées (toutes en même temps) des différents protagonistes.
En tout cas, si l'auteur a voulu démontrer, y compris dans le style, combien la tâche d'un policier - vraie version par opposition aux héros de séries ou de romans) est difficile et douloureuse, alors il le fait avec brio.

La fin ?
Ahhhh la fin ! Forcément à un moment j'ai vraiment voulu savoir qui ? Pourquoi ?
Et je reste sur ma faim sur le pourquoi (2 à 5 dernières pages - ça maintient le lecteur en alerte - bien vu) quant au qui, la longue traque qui se finit ainsi me semble trop facile par rapport à tout le livre ( avis personnel biensur).
À un moment, on parle d'une affaire criminel où le nom de famille est similaire à celui de notre assassin et j'ai espéré un lien ... J'ai espéré.
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Et voilà, après avoir suivi les enquêtes de kurt Wallander depuis le début avec beaucoup de plaisir et d'intérêt, ce qui devait arriver est arrivé: je n'ai pas accroché et pas aimé "la cinquième femme".
Pourquoi? J'ai trouvé cet ouvrage d'une longueur interminable, et pourtant l'énigme est intéressante, comme d'habitude, mais là Henning Mankell nous raconte une série de réunions sans fin, en rappelant sans arrêt la météo froide et humide de la Scanie, et en faisant des retours récurrents sur la vie personnelle de Wallander. A la longue, c'est très lassant.
Côté enquête, c'est comme d'habitude, très bien orienté, et on y prend goût, mais 300 pages auraient suffit pour ce coup-ci.
Désolé M. Mankell, mais ce coup-ci, c'est raté pour moi, mais rendez-vous est pris pour la prochaine enquête, je ne suis pas rancunier.
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Je ne suis pas fan des romans policiers en général et celui-ci ne me fera pas changer d'avis...J'ai trouvé que Henning Mankell nous proposait un univers sordide où le seul espoir est que les choses n'empirent pas trop vite. Déprimant.Par contre j'ai bien aimé la description très détaillée du déroulement d'une enquête de police.
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Un petit polar, rien de mieux pour se vider la tête me suis-je dit en prenant ce livre à la bibliothèque. Et j'ai eu bien raison : une bonne histoire de vengeance, c'est pile ce dont j'ai besoin en ce moment !
Bon, après, je dois dire que ce n'est pas un des meilleurs romans policiers que j'ai lu, loin de là. le lecteur - même moyen - comprend dès le début que l'auteur s'attache au thème de la justice privée et il a tendance à en faire un peu trop à mon goût. Pas besoin d'être aussi lourd pour se faire comprendre ! L'enquête sur ces meurtres - qui sont en réalité des actes de vengeance, une manière de rendre justice soi-même (pour punir des êtres abjects, ok) - progresse en parallèle à la constitution de milices privées fruit d'un sentiment d'insécurité grandissant en Suède.
Oui bon, les victimes sont des méchants qui méritent ce qui leur arrive, le meurtrier est une gentille victime qui essaye de rétablir une certaine justice en ne laissant pas des crimes impunis. Les policiers finissent par éprouver une certaine empathie pour l'assassin et la plupart des lecteurs doivent éprouver la même chose. Mais pas moi ! Je suis un peu agacée par ce coté simpliste et manichéen. Mais j'admets que l'intrigue est bien conduite, le suspense ménagé, sauf que la mayonnaise ne prend pas. Ça arrive.
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Alors que j'aime énormément les romans de cet auteur, j'avoue avoir beaucoup plus de mal avec sa série policière. Je n'avais pas aimé sa première enquête, celle-ci non plus. Henning Mankell nous entraîne à la suite d'un commissaire froid, fatigué et peu sympathique, dont la diplomatie n'est pas la première qualité, dans une enquête sans fin qui piétine sur plus de 450 pages. Les policiers s'enlisent et nous avec. Je me suis ennuyée à plusieurs reprises avec cette lecture fastidieuse où l'humour est absent et où tout le talent de l'auteur réside dans le fait de dépeindre sans concession une Suède qui a apparemment bien changé depuis la jeunesse de Wallander.
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bien construit, très agréable distraction
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Un peu décevant. On comprend très vite l'histoire et les réflexions des personnages sont convenues. Par contre, on est sûrement plus près de la réalité en ce qui concerne le travail d'enquête !
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