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3,94

sur 1384 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« La Cinquième Femme » est le second ouvrage d'Henning Mankell qui me passe par les mains, le premier de la série mettant en scène l'inspecteur Wallander. Je l'ai eu en prêt sous le format .2, format paysage qui s'ouvre verticalement. J'avoue que ce format est pratique car il se glisse partout même dans un sac féminin surchargé (pléonasme ?). le papier fin m'énerve un peu, m'obligeant à mouiller le bout de mon index à chaque page lue. Facile à lire lorque je suis assise mais beaucoup moins en position couchée

C'est un roman à lire lentement et c'est le temps qu'il faut pour s'en imprégner et le savourer. Il raconte la vie quotidienne d'un policier, Kurt Wallander, antihéros tout en introspection, solitaire, tenace et l'épreuve pénible qu'il traverse : le deuil de son père. Mankell nous fait partager sa vie personnelle avec l'avancement d'une enquête pénible, construite de façon détaillée qui confine au documentaire. Loin du sensationnel, il donne un bon aperçu du travail long et fastidieux mené lors d'une enquête. L'auteur décrit de façon presque clinique, le mécanisme de la pensée du policier qui associe observation, réflexion et intuition, laisse les faits infuser dans son esprit, repasse en revue les éléments accumulés, attentif à ne rien oublier. Avec une sensibilité particulièrement développée, il combine au fur et à mesure les faits, les réflexions, les impressions, les paroles pour laisser éclore l'information qui amènera à la résolution de l'enquête.

J'ai apprécié la qualité de l'écriture avec sa prose lente, journalistique et sa construction soignée. La profondeur des portraits et l'utilisation de détails de dialogue et de décors m'ont marquée. « le vent s'empara de son manteau », « La peur le lacéra comme une griffe », « le silence se fit dans la pièce. Pour la première fois, l'enquête tout entière semblait retenir son souffle ».
Pas de suspens ou de retournement de situation. La progression de l'enquête est difficile, laborieuse et l'intrigue lente. C'est un roman sombre rempli d'introspection et de considérations moroses sur une société qui évolue mais pas toujours dans le bon sens. Les personnages sont attachants, l'enquête est un vrai travail d'équipe, avec des policiers atypiques qui apportent une valeur ajoutée à l'histoire.

Lire Mankell, au-delà de l'histoire et de l'enquête c'est également découvrir la Suède que je connais mal. Il en trace un portrait social et culturel plus noir qu'imaginé. Thèmes abordés : le malaise social suédois, les milices privées, l'émigration, le manque de policiers sur le terrain, la difficulté pour les femmes d'élever leurs enfants tout en travaillant, la montée générale de la criminalité violente et complexe et en particulier, celle de la criminalité féminine, le mercenariat.

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L'automne suédois, pluvieux et venteux est la promesse d'un hiver froid et sec. Ces considérations météorologiques faites, Wallander se laisse prendre au piège d'une pluie interminable en ne prévoyant pas de pull épais dans son coffre, à côté de ses bottes, quand la première scène de crime se présente en plein air.

La poisse le poursuit à chaque investigation.

Alors quand la dynamique du crime s'emballe, l'inspecteur Wallander ne tient plus que sur les nerfs.

Le thème du justicier ou de la justicière a été déjà traité dans la précédente enquête. Seulement, Mankell oriente la réflexion sur les violences faites aux femmes par leur conjoint.

Avec l'argument implicite que puisque la société ne défend pas assez les victimes, alors la place de la justice est laissée vacante aux initiatives individuelles dont les méthodes peuvent être expéditives.

En parallèle, une milice se met en place dans les villes moyennes pour surseoir au manque de personnel dans la police. le protocole de ces milices se fait à la tête du client et ne diffère pas du combat de rue, à un contre cinq.

Le tableau paraît bien pessimiste dans une société suédoise que l'on jugeait paisible, vu d'ici.
Mais cela, c'était avant.

Avant de découvrir que dans de certaines familles, la Saint Valentin, ce n'était déjà pas tous les jours, mais qu'en guise de cadeau, c'était quand monsieur, contrarié, se présentait devant madame avec un bouquet de phalanges.

L'enquête mène le lecteur dans une course parfois haletante. Mais des redondances alourdissent le récit. La description de la famille, au coeur du maintien de la santé mentale de Wallander de plus en plus abattu, est développée de façon sensible.

Une sixième enquête dont le sujet de société fait toujours la une, hélas.
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La cinquième femme, une excellente intrigue pour Wallander que je retrouve avec plaisir.
Une fois de plus, Wallander va mener son enquête à sa façon et notre fin limier, ne s'en laissera pas compter.
Dans cette histoire, on connaît dès le début qui est le tueur en série.
Mais qui et pourquoi ?
Peu à peu, au fil de l'enquête, on va découvrir le passé des victimes qui ne sont pas si innocentes que cela. La société suédoise est bien dépeinte ainsi que son évolution. Celle-ci se dirige vers une société de consommation, de violence et plus particulièrement celle faite aux femmes.
Suite au décès de son père, Wallander doit faire face au deuil et avancer, car la vie continue et cette enquête compliquée ne doit pas attendre.
Le rythme est assez lent mais on se laisse porter par cette enquête et le personnage de Wallander qui est toujours aussi attachant.
Un roman avec un temps automnal, où une atmosphère sombre et lourde s'insinue tout au long du roman.
Ce n'est pas ma première incursion dans l'univers de Henning Mankell, mais certainement pas la dernière. Je continuerai donc à suivre cet auteur.
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Entre deux cartons, entre deux rendez-vous signalant mon déménagement, ce livre m'a suivi partout. J'aime l'écriture et le style Mankell. L'enquête est menée d'une main de maître mais sans précipitation. Nous suivons l'enquêteur Wallander qui vit des heures difficiles avec un décès dans sa famille, des questions sur sa relation amoureuse et lointaine, bref Wallander est arrivé à l'âge critique de la cinquantaine. Il est confronté à un sujet délicat qui concerne la maltraitance des femmes. Il va devoir comprendre, remonter le passé pour pouvoir avancer et appréhender l'assassin. Une belle lecture.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Un roman découpé en cinq parties.
La première correspond au prologue: un texte court , d'une puissante intensité qui ancre l'amorce du récit et nous fait entrevoir les prémices de violences futures.
La cinquième est l'épilogue.
Entre, nous découvrons wallander plongé dans le désarroi provoqué par le décès de son père, mais qui doit élucider trois crimes successifs dans un laps de temps assez court. Peu à peu Wallender dresse l'esquisse du profil de l'assassin qui se transforme en un portrait peu imaginable et inhabituel pour lui, mais qui va lui permettre de comprendre les motivations de celui-ci...
Wallender sur la brèche réunira-t-il les éléments nécessaires pour mettre fin à tant de cruauté calculée?
Au delà de l'enquête, Mankell continue à témoigner des travers de la société suédoise et de ses nouvelles menaces..
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Ma deuxième incursion dans l'univers de cet auteur suédois et certainement pas la dernière.

Très bon polar, qui tient bien la longueur. le suspense est bien mené et l'on s'attache à Wallander, même s'il a des côtés agaçants.

Le lecteur apprend assez vite que la meurtrière est une femme, fait que les enquêteurs mettront les quatre-cinquième du livre à découvrir. le suspense est toutefois bien maintenu : je me suis demandée jusqu'au bout les motifs que l'auteur allait imputer à son personnage pour expliquer qu'elle soit devenue une tueuse.

Pas de cinquième étoile car ce n'est pas un livre de pur suspense et le côté hémoglobine me fait automatiquement enlever une étoile là où d'autres en rajouteront une.
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Dans certains romans, on cherche le coupable ...pas ici. Mais deux questions nous tiennent en haleine: Wallander parviendra-t-il à éviter de nouveaux meurtres ? Qu'est-ce qui a poussé la meurtrière à agir ? Avec le temps d'avance que nous donne l'auteur, on apprécie les intuitions de Wallander et la progression de l'enquête. Les quelques longueurs habituelles des romans nordiques m'agacent un peu mais c'est sans doute un bon moyen de ne pas avoir une enquête hors du monde et hors du temps. H.Mankell montre qu'on peut avoir envie de ne pas lâcher un roman même s'il n'y a pas de rebondissements à chaque page grâce à une écriture subtile et une intrigue parfaitement distillée.
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Avant toute chose, je souhaite lancer un appel solennel aux éditeurs (ici, aux éditions du Seuil) : arrêtez donc de tout dévoiler dans votre quatrième de couverture, bon sang de bois ! En ce qui concerne La cinquième femme, on a connaissance avant même de démarrer la lecture d'un événement crucial qui ne surviendra qu'à la page... 357 (!). Suspens, intrigue, mystère… Connaissez-vous le sens de ces mots, non dénués d'importance lorsque l'on a la prétention de publier des polars ?

Allez, revenons à nos moutons. Et à Ystad, une petite ville de Scanie, province du sud de la Suède, cadre principal des enquêtes du commissaire Wallander. Il fait froid, il pleut (sauf quand il neige), il y a souvent du vent ou du brouillard (ou les deux) et Wallander (ainsi que ses collèges du commissariat) ont les mêmes soucis que M. et Mme Toulemonde : inquiétude à l'idée d'attraper un rhume, colère devant le prix excessif des sandwichs, difficultés pour faire garder les mômes, problème d'emploi du temps pour aller chez l'ophtalmo… Plus quelques soucis d'ordre professionnel, liés principalement à la découverte d'un homme retrouvé empalé dans un fossé (pour un inventaire exhaustif de ces soucis pros, lire les quatre premières lignes du résumé. Ou pas). Un crime d'une violence et d'un sadisme insoutenable qui soulève bien des questions et va entraîner Wallender et son équipe dans une équipée longue de 600 pages.
L'enquête chemine méthodiquement, pas à pas, du point de vue de Wallander. Intuitions, hypothèses, contre-hypothèses, fausses pistes, montées d'adrénaline, baisses de tension, le tout assorti de considérations désabusées sur la montée de la criminalité en Suède, à la fin du XX° siècle, et la mise en place de milices d'auto-défense. Ainsi que sur les relations avec son père, vieux et malade, ou son amoureuse, lointaine et absente, qui semble un peu fatiguée de son commissaire préféré...

Rythme lent, atmosphère froide, sombre et pesante, intrigue prenante. Un régal !
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Un nouveau Mankell construit a la Colombo !

Une fois n'est pas coutume , Mankell nous la fait a l'envers en nous delivrant illico presto l'auteure de ses crimes . Polar tres interessant car indeniablement le plus fouillé psychologiquement . On y retrouve une Scanie a la veille d'un nouvel hiver polaire (n'y aurait-il qu'une saison en Suede ? ) et un Wallander plus perdu que jamais ! Perdu car devant subir le choc du deces de son pere , perdu car sentant ses rapports avec sa fille Linda s'etioler progressivement , perdu car sa relation avec Baiba est en passe de devenir un souvenir douloureux ... Wallander ne comprend plus cette Suede qu'il a tant aimé et a du mal a y trouver sa place..C'est un anti-heros en proie aux idées les plus noires que l'on decouvre mais malgré tout tenace , meticuleux , ne laissant rien au hasard dans cette nouvelle enquete qui lui est proposée . le rythme est toujours volontairement lent mais dessert parfaitement les etats d'ame de ce flic au bord du gouffre ! C'est une nouvelle occasion pour Mankell de decrier cette Suede devenue individualiste et sans ame..

Une fois de plus , j'ai aimé accompagner ce vieux loup solitaire .
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L'enchaînement de meurtres très sanglants commis dans les environs d'Ystad contre des individus a priori bien innocents interpelle l'inspecteur Kurt Wallender. Quel lien peut on trouver entre un ornithologue, un passionné d'orchidées ou un universitaire ? Qu'est ce qui peut motiver le ou les tueurs à commettre de telles exactions ?

Wallender patiemment recueille les éléments les uns après les autres, vérifie tous les indices un à un, tout en menant son existence dans une Suède qu'il ne comprend plus toujours et en espérant réorienter sa vie vers ses rêves de vie conjugale plus harmonieuse.

Alors que dans l'enquête tout va finir par s'emboîter parfaitement, l'intrigue étant finement distillée durant tout le roman, la vie privée du commissaire va rester morose avec l'angoisse du temps qui passe et la recherche d'un nouveau départ dans la vie.

Ce livre n'est pas le meilleur Wallander, mais comme d'habitude avec Henning Mankell chaque ligne, chaque page est utile tant à l'enquête qu'à la compréhension d'un homme ordinaire qui connaît une crise de la cinquantaine.
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