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Un peu lourd, mais c'est un mythe, un livre fondamental de la langue et la culture italiennes.
Et j'aurais dû le lire dans le texte.
Manzoni utilise le moyen du "texte trouvé" qu'il "remanie" afin de l'offrir aux lecteurs.
En ces temps covidiques, les passages sur la peste ont un goût particulier. de même que ce qui empêche la vie et les projets d'avancer.
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J'avais envie d'un roman "romanesque", un de ces pavés que j'aime lire l'été pour donner du temps au temps. Et je ne suis pas déçu par ce classique italien: une intrigue historique intéressante, des aventures presque "de cape et d'épée", des rebondissements, des galeries de portraits savoureuses et une présentation historique savante mais jamais ennuyeuse. Un bel exemple de roman historique du XIXe siècle avec une langue et une construction classiques, pour notre plaisir mais aussi une modernité de thèmes (je ne dévoilerai rien) qui montre que l'histoire est à étudier pour comprendre le présent.
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Considéré comme un grand classique en Italie, ce roman écrit au 19e siècle possède toutes les qualités d'un grand roman historique. Il se fait portrait de l'Italie du 17e siècle à travers les "aventures" de ces deux pauvres fiancés. Rien ne manque: péripéties, rebondissements, description presque exhaustive d'une époque, réflexion sur la condition humaine, et l'auteur possède le talent d'un conteur qui sait retenir son lecteur et même l'intégrer à la narration. le tout sur plus de 860 pages qui se lisent avec aisance.
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Alessandro Manzoni est le Victor Hugo italien, romancier, politique, acteur de l'unification, héros national. Beaucoup de rues en Italie portent son nom que je ne connaissais pas jusqu'à très récemment. J'ai mis longtemps à lire « Les fiancés » que l'auteur a mis beaucoup plus longtemps à écrire. Il s'agit de son oeuvre la plus importante qu'il a essayé d'améliorer au fil des éditions, en remplaçant par exemple des mots lombards par des mots toscans.
Si j'ai mis du temps à lire ce livre, je l'ai beaucoup apprécié pour plusieurs raisons. La principale est que la psychologie des personnages est finement rendue. les deux fiancés, qui sont les héros, ont l'impétuosité de la jeunesse, la timidité, les complexes de leur état de villageois et de montagnards. La mère a l'expérience de la vie, le curé les réflexes et les réflexions du couard. La religieuse est écartelée entre les devoirs de son état, ceux de sa naissance et ses désirs profonds, etc. Manzoni est aussi sociologue avant l'heure. Il décrit de façon très convaincante les comportements de groupe ou les relations humaines en situation de stress, ou de plaisir, ou autre. Ses analyses sociologiques vaudraient citations tant elles restent valables pour nous cent cinquante ans après et je regrette de ne pas les avoir notées au fil de la lecture. Elles sont critiques mais jamais acerbes, comme s'il nous disait « nous sommes de pauvres créatures qui nous débattons comme nous le pouvons avec toutes les situations extraordinaires de la vie ».
J'ai également apprécié les histoires qui composent les trente-huit chapitres et les cinq cent cinquante pages du livre (près de huit cent cinquante pages en édition de poche). Si quelques digressions sont inutiles, la plupart sont savoureuses, qu'elles se rapportent directement ou non à l'intrigue principale (résumée en une phrase : on empêche les fiancés de se marier). Je trouve dans l'histoire une profondeur que n'a pas et de loin le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier.

Enfin, l'histoire du Milanais entre 1628 et 1630 est intéressante à connaître : les tensions sociales, les guerres, l'épidémie de peste. Manzoni a fait oeuvre d'historien même si d'autres après lui ont rectifié bien des erreurs. Un livre qui mériterait de faire référence en France aussi.
PS : à la lecture des précédentes critiques, je me rend compte qu'il est un personnage cité des dizaines de fois dont je ne parlais pas : Dieu. Tout comme les références implicites à la Bible sont nombreuses. Que cela ne rebute pas les athées, du moins ceux qui apprécient la bonne musique religieuse ou la bonne peinture religieuse. Il s'agit ici de bonne littérature.
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"Les fiancés", une histoire racontée par Umberto Eco d'après l'oeuvre d'Alessandro Manzoni et illustrée par Marco Lorenzetti.

Les faits se déroulent en 1600 et des poussières en Lombardie (Italie) où les riches, défendus par leurs "bravos" qui sont des brutes, des crapules, ont tous les pouvoirs.
C'est dans ce contexte que nos deux fiancés, Lucia et Lorenzo, sont séparés car un Seigneur particulièrement tyrannique et violent avait décider de garder la jolie jeune femme pour lui tout seul !
Après maintes péripéties plus odieuses les unes que les autres, la Providence finit par arriver et les sauver, Providence ayant pour nom la Peste .........
Ils peuvent enfin se marier.
Je pense qu'il faudra une relecture à l'ado pour bien comprendre cette histoire car le style de narration est assez complexe et les personnages nombreux.

Merci @nicolasbabelio pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique jeunesse de mai 2021.


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Pendant le confinement ,conséquence de la pandémie, c'est l'occasion unique de lire ou de relire « les fiancés » d'Alessandro Manzoni. La description de la peste qui a sévi à Milan en 1633 nous rappelle à quel point l'humain est toujours le même ! Il faut trouver un coupable… (Donald Trump on a trouvé plusieurs) le cardinal archevêque de Milan Frédéric Borromée refuse d'organiser une procession sur le mauvais prétexte qu'un tel rassemblement de populations favorise la dissémination de la maladie… mais surtout parce qu'il craint que l'intercession de la sainte vierge ne réponde pas à l'attente de ses fidèles intercesseurs !
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Un livre culte en Italie, qui n'a curieusement pas fait son trou en France malgré la beauté de la langue (et encore, je l'ai lu en VO et ne suis pas certaine d'avoir capté toutes les richesses de la prose). Un roman historique dans toute sa splendeur, qui présente une intrigue d'un autre temps avec en arrière-plan les moeurs d'une Lombardie du XVIIe siècle encore fortement teintée de religiosité. Justement, le Manzoni historien risque d'agacer ceux qui s'intéressent d'avantage au récit et ses rebondissement (pour la faire courte: deux amoureux qui doivent surmonter des obstacles pour se marier) qu'à la fresque historique réaliste qu'il tente de dépeindre (famine, émeute, peste, seigneurs-tyrans...), ce que j'ai personnellement le plus apprécié.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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L'histoire se déroule en Italie du Nord, en Lombardie, entre le lac de Côme, Milan et Bergame, de novembre 1628 à août 1630.
Deux jeunes fiancés, Lucia et Renzo, se trouvent empêchés de se marier à la date prévue, parce que Don Abbondio, le curé qui doit les marier, s'y refuse soudainement, en raison des menaces de mort qu'il vient de recevoir, s'il passe outre. Ces menaces lui sont exprimées par les "braves" -c'est-à-dire les mercenaires, les affidés- de Don Rodrigue, le seigneur de la contrée, qui éprouve un petit faible pour Lucia.
Tel est le point de départ de ce roman, qui va ensuite relater les tribulations de nos deux tourtereaux, Il s'en passera, en effet, des choses, avant qu'ils puissent "convoler en justes noces" !
Les fiancés sont une grande fresque historico-romanesque.
Historico, car l'Histoire y occupe une place importante. de nombreuses digressions, portant notamment sur les guerres de l'époque, la famine de 1628 et la peste de 1630, sont assorties d'autant de notes regroupées à la fin de l'ouvrage. On découvre ainsi la grande figure du Cardinal Frédéric Borromée, archevêque de Milan, qui illustre la forte influence du christianisme dans la société de l'époque. 
Romanesque, parce que l'auteur utilise ces digressions pour éloigner le lecteur des fiancés, et par la même occasion, éloigner les fiancés l'un de l'autre, jusqu'au lazaret final. Manzoni en profite pour porter un regard plein de recul sur les événements qui jalonnent le récit : des petites "leçons" ou morales concluent en effet certains passages, comme pour mieux en faire retenir la substantifique moëlle : par exemple, des lignes sur l'amitié et le secret (chapitre IX, pages 283-284), les habitudes bien enracinées (chapitre XIV, page 346), la connaissance des faits pour apprécier une situation (chapitre XVIII, page 406), la compassion (chapitre XXI, pages 458-459), etc. Ces observations sont pleines de bon sens, même si certains pourront parfois s'agacer de leur côté un peu moralisateur.
Roman écrit au XIXème siècle, Les fiancés comportent inévitablement des termes aujourd'hui désuets (bélître, brinde, douaire, escopette, estafier, huis, podestat, ribaud, etc.) ; cela enrichit notre culture. L'ouvrage est rédigé avec un style riche, grâce auquel une idée est exprimée de différentes façons dans une même phrase, à l'opposé de la concision. le roman comporte donc des phrases longues, qui imposent au lecteur un rythme de lecture lent, découlant d'une attention soutenue. Certaines descriptions m'ont d'ailleurs paru interminables : la présentation de la "Dame" (chapitres IX et X), ou les émeutes liées au prix du pain (chapitres XII et XIII).
Heureusement, l'humour n'est pas absent (notamment le chapitre VIII relatif à la tentative de faire célébrer le mariage par ruse). S'ajoutant aux autres qualités du roman, et à l'étendue des thèmes qu'il couvre, il contribue à faire des Fiancés une oeuvre ample et puissante, à l'image de l'espérance dont les fiancés, obligés de faire "contre mauvaise fortune, bon coeur", vont faire preuve au fil du roman, avant le "happy end" bien mérité : "je l'ai retrouvée; elle est guérie; elle est mienne !"
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Sur un coup de tête nous sommes partis visiter les lacs italiens avec mon mari. Ce classique italien m'est alors revenu à l'esprit.

A partir d'une histoire d'amour et de mariage contrariés, l'auteur dépeint toute une époque italienne. le roman a une forte portée historique mais religieuse aussi avec beaucoup de morales et des personnages très manichéens avec une fin finalement très chrétienne ce qui m'a un peu dérangé mais qui s'explique évidemment par l'origine, l'auteur et le but de ce roman. Manzoni fervent défenseur de la langue italienne a eu à coeur d'écrire ce roman dans un langage vulgarisé allant même au dialecte dans sa langue d'origine. Cette particularité en fait le premier roman moderne italien et également le plus célèbre, caractérisé par une narration originale, qui interpelle et intègre le lecteur. Pour être une lectrice de littérature italienne mais qui n'en avait quasi jamais lu ses classiques, c'est un bon roman sur la société italienne du XVII eme.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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Chef d'oeuvre de la littérature italienne que j'ai découvert il y a peu de temps....
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