J'ai préféré mettre des citations que d'attribuer des étoiles à ce recueil.
Brisures comoriennes rassemble des poésies assez désespérantes, évoquant des Comores plongées dans la misère, marquées des stigmates de la colonisation qui les a saignées et a laissé en place une élite corrompue, sourde à la détresse des populations.
La première partie signée Mao , "Le verbe insensé du sourd-muet", se compose de haïkus plutôt opaques, emplis de tristesse, de ténèbres, de folie - mais certains m'ont parlé.
Dans la deuxième partie, "Notes d'obscurité raccourcie" de
Soeuf Elbadawi, et dans la quatrième, "Shivuli sha zintrongo" d'
Anssoufouddine Mohamed, la poésie n'est pas traduite.
La troisième partie, "Trash Komor 99", est de
William Souny, c'est la plus politique et celle qui nous apprend le plus sur les Comores. C'est une poésie enflammée, pleine d'énergie et de colère, qui donne envie d'en lire davantage de cet auteur.
Le recueil est illustré de murs couverts de mots qui semblent écrits à la craie, rageusement, photographiés en noir et blanc par
Soeuf Elbadawi.
Challenge Poévie
Challenge Globe-trotter (Comores)