L'affaire de Hautefaye, est un fait divers criminel survenu le 16 août 1870 lors d'une foire dans le village de Hautefaye en Dordogne (France), et qui a vu le supplice et la crémation d'un notable de la région, Alain de Monéys.
Le contexte de la guerre de 1870 a exacerbé bien des passions dans de nombreux villages et même à Paris où l’on a vu des Prussiens, les ennemis, un peu partout ; les malheureux qui sont tombés entre les mains de certains paysans n’en ont guère réchappé, et c’est ainsi qu’ un notable d’Hautefaye perd la vie d’en horribles circonstances, pourtant connu de la population, et reconnu comme bienfaiteur. Mais la rumeur, la vie difficile en cet été 1870 – sécheresse, perte d’animaux, manque de vivre- a pris le dessus.
Les paysans et le petit peuple sont dans l’ensemble favorables à Napoléon III, même si celui-ci a mené de nombreuses campagnes guerrières à travers le monde, dépensé beaucoup d’argent aux détriments du peuple. Le dernier fait qui est reproché est la guerre contre la Prusse. Par contre, les notables, gens de lettres ou politiques beaucoup espèrent en l’arrivée de la République pour faire régner l’ordre.
Dans ce drame, certains paysans d’Hautefaye perdront la vie soit pas décapitation, soit par des années de bagne sans trop avoir saisi la raison pour laquelle ils ont participé à ce massacre.
Un fait divers méconnu, ce qui fait de cet ouvrage une lecture historique, intéressante, même si on peut trouver des longueurs surtout dans le passage de procès des protagonistes.
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Un des ouvrages sur l'émeute de Hautefaye qui, en 1870, peu de temps après la déclaration de guerre à la Prisse, fut le cadre d'un lynchage meurtrier du jeune de Moneys.
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Hormis ses deux grandes foires annuelles, Hautefaye est un bourg comme tant d'autres, isolé dans ce fonds de campagne montueuse couverte de grands bois, repliée sur elle-même. Campagne du Haut-Périgord entre Mareuil et Nontron, aux confins des Charentes et du Limousin, où derrière chaque coteau, au bord de chaque ruisseau, se compose et se recompose un autre paysage, presque un autre pays aux perspectives courtes, isolé du voisin par le relief d'un pré, le haut d'une futaie, le retour d'un talus, offrant ici où là, et comme par surprise une échappée vers un lointain bleuté.
Le gosier asséché par la chaleur, les cris, la poussière, l’excitation, les voraces ne se font pas priés davantage. L'appel du vin se conjugue à l'appel du sang.
_Allons vider les barriques du presbytère. Après on attrapera le curé, comme le prussien. On les mettra en croix l'un sur l'autre et on les brûlera.
Lancement de la revue Ravages 1/3