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Citations sur Le faire ou mourir (85)

Ils se rendent pas compte à quel point c'est éprouvant d'avoir tous ces sentiments qui bouillonnent, d'être toujours en train de cogiter, de réfléchir, de prévoir des solutions de rechange à tout ce qui passe dans le monde. De comprendre toujours plus vite. Tu finis par te retrouver loin devant, et loin devant c'est pareil que loin derrière, t'es tout seul, avec la différence que loin devant, les gens sont jaloux et curieux à la fois. Et cruels.
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Ce qu'on a fait le jour de mon anniversaire, ça peut pas se raconter. Les mots il faudrait les inventer parce qu'il en existe pas pour décrire des sensations aussi compliquées, avec des sentiments qui se mélangent tellement que tu sais plus si c'est bon ou si ça fait peur, si tu as honte ou envie, s'il faut s'arrêter ou continuer pour survivre. Parce que c'était ça l'enjeu, on aurait dit, plus que tout, c'était une question de survie. C'était le faire ou mourir. 
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Il y a le ciel au dessus de moi, mais je ne le vois pas. Moi j'ai toujours vu que ce qui est sombre, ce qui est noir et effrayant, les monstres sous le lit, les fantômes dans le placard, la mort à l'angle de la rue.
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" Tu es sûr que tu veux rien me dire ? il a insisté gentiment. Il avait l'air vraiment inquiet pour moi. J'ai eu l'impression d'une brèche quelque part dans mes poumons, une toute petite brèche de rien du tout mais qui faisait un mal de chien.
J'aurais voulu lui dire que je me sentais comme abîmé.
Que j'existais sans vivre vraiment.
Que des fois j'étais vide et des fois je bouillonnais à l'intérieur, que j'étais sous pression, prêt à éclater.
Que je ressentais plusieurs choses à la fois, comment dire ?
Que ça grouillait de pensées dans mon cerveau. Qu'il y'avait une sorte d'impatience, comme l'envie de passer à autre chose, quelque chose qui serait bien mieux que maintenant, sans savoir ce qui allait mal ni ce qui serait mieux. Que j'avais peur de pas y arriver, peur de ne pas pouvoir tenir jusque là. De ne jamais être assez fort pour survivre à ça, et que quand je disais " ça " je ne savais même pas de quoi je parlais. Que j'arrivais pas à gérer tout ce qu'il y'avait dans ma tête. Que j'avais toujours l'impression d'être en danger, un danger permanent, de tous les côtés où je regardais, d'être sur le point de me noyer.
Comme si j'étais à l'intérieur de moi le niveau montait et que j'aillais être submergé. Mais j'ai pas pu lui dire. J'ai dégluti et j'ai dit ça va aller, merci. C'était plus facile.
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J'ai eu seize ans hier. C'était irrémédiable, à moins que je me sois pendu le matin, c'était la seule chose qui pouvait arriver.
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Ecrire c’est pas aussi facile que les maths, c’est pas carré du tout et tu dois choisir les mots les plus adaptés pour faire ressentir les choses aux gens si tu veux qu’ils continuent à tourner les pages.
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A la fin de la récré, quand j'ai ramassé mon sac pour allée en cours avec les filles, il s'est penché en même temps que moi pour prendre le sien, et en se relevant on était si près j'ai pas pu m'en empêcher, j'ai embrassé furtivement ses lèvres, juste pour voir.Il a sourit. Gourmand, il a dit. J'ai eu le cœur tout chaviré de plaisir, va comprendre.
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J'avais plus peur. Ni mal. Ni besoin de la lame ou de quoi que ce soit d'autre. Que ça ne s'arrête jamais, je priais dans ma tête.
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Mes parents étaient là. J'ai vu que ma mère avait les yeux rouges, je me suis dit ça y est, il lui a dit. Je me demandais de quelle manière il s'y était pris pour démolir Samy. J'aurais aimé qu'elle me défende. La mère à Samy elle est toujours là pour lui. Je me suis dit que la mère à Samy m'avait plus souvent embrassé ces dernières semaines que ma mère à moi dans toute ma vie. J'ai regardé ma mère, j'ai cherché son soutien, mais elle a baissé ses yeux. J'ai haussé les épaules pour qu'elle voie que je m'en foutais, je me suis assis sans parler. J'avais l'impression d'une déchirure quelque part. Comme si c'était plus mes parents qui étaient assis là. Des étrangers. Pas des ennemis, juste des gens. Sans lien avec moi. Sans lien de sang. Avant je crois que j'attendais qu'ils me regardent, qu'ils me parlent, qu'ils s'intéressent. Qu'ils demandent. J'espérais un mot d'eux, comme si pour exister il avait fallu que je passe d'abord par mes parents. Pas ce matin-là. Je crois que j'avais résolu de ne plus faire partie d'eux, de ne plus rien attendre. D'être coupé d'eux. Si ça se trouve ça aurait continué comme ça longtemps, jusqu'à ce que ça me passe, un jour, peut-être. Je sais pas. Jusqu'à ce que je les retrouve. Personne ne peut le savoir.
Mais ça ne s'est pas passé comme ça.
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Y aura pas de demain, j'ai pensé, pourtant Damien si tu mélanges les lettres ça fait demain. Mais comme on a coupé ça fait Dam, et Dam ça veut plus rien dire.
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