Les reportages de Lefranc, tome 7 : La chute du IIIe Reich

L'idée de base est fantastique : présenter les grands événements historiques sous la forme de bandes dessinées soit avec beaucoup de visuel.

La qualité de l'information est aussi de première qualité.

Par contre la présentation est catastrophique. 26 des 58 pages ne présentent que des images avec très peu d'informations. Par exemple les pages 6 et 7 nous présentent Rommel dans le désert avec quelques soldats et du matériel militaire.

En contrepartie, sur les pages 50 et 51 on nous présente 16 armes nouvelles sur 2 pages, textes et images dont certaines sont minuscules. Les pages sur La libération des camps de concentration p 28 et 30 ont presque seulement du texte. Sur une dizaine de pages, l'encadré du texte en surimpression sur 2 zones de couleur différente fait en sorte qu'une partie du texte n'est pas lisible comme sur les pages 6, 8, 18, 24, 25

J'aurais aimé que l'ensemble du livre ressemble à la bataille de Koursk. J'aurais même réduit un peu les images pour augmenter la taille du texte.

Ce qui aurait pu être une bande dessinée très agréable à lire a nécessité un effort inutile pour profiter d'un ensemble très intéressant.

Qualité : 4 1/2
Présentation : 2

Sur base d'une idée "qu'elle est bonne", Jacques Martin se prend les pieds dans le tapis. On dirait que l'on démarre un peu comme dans les histoires de l'Oncle Paul... pour celles et ceux qui ont largement dépassé un âge certain... Et on passe en revue en BD (ou presque) les grands événements. Ici, la chute du IIIe Reich. On assiste à l'avancée des troupes à l'Ouest comme à l'Est. Et Berlin tombe. le Führer se suicide. L'Allemagne capitule... Mais qu'apporte de plus ce tome? Rien. C'est plutôt bien documenté, mais c'est présenté de manière brouillonne. Des dessins plein page sont à côté de textes qui ne les concernent pas. Les pavés de textes sont souvent indigestes. Il y a des erreurs, minimes mais quand même... comme des fautes d'orthographe dans des mots allemands, ou des dates qui mentionnent 1944 au lieu de 1945.

Quand je posais la question de "qu'apporte ce livre", ce n'est pas innocent. Rien n'est neuf comme info. Alors l'innovation, la valeur-ajoutée doit venir de la présentation, de la communication... et c'est trop faible et hésitant pour me convaincre.

Je reste un grand fan des albums de Fred et Liliane Funcken... sur les costumes militaires, entre autres. Ici, on dirait que Jacques Martin se positionne un peu dans cette filiation. Mais il loupe le coche, à mon avis. Je n'ai même pas pris de plaisir à lire le tome. Tout m'a semblé statique et ampoulé, alors qu'il y avait sans doute moyen d'illustrer la chute du Reich par un mélange de BD et de document d'archives qui aurait rendu le tout vivant et captivant.