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La crise économique de 1929 a jeté des gens sur les routes, sans oublier le Dust Bowl. Les banques ont tout pris aux fermiers, aux pauvres gens et ensuite, elles ont fait faillite (les hauts placés sont sans doute foutu le camp avec le fric des autres).

Tom fait partie de ces hobboes qui voyagent en train, dans cette Amérique exsangue, dans ce Sud ségrégationniste, raciste, méchant, violent, meurtrier, où les gens n'ont que les mots « nègres » et « lynchage » à la bouche.

Le road-trip de Tom n'est pas de tout repos. Lorsqu'un pays est en crise, la solidarité fout souvent le camp la première et on a l'impression que le cerveau reptilien est seul aux commandes, tant les gens deviennent agressifs, violents, avec des tendance meurtrière. C'est le replis sur soi. L'ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine à la violence.

J'ai apprécié les dessins dans des tons lavés, jaunâtre, ces visages pas toujours détaillé. Bizarrement, ça a passé comme une lettre à la poste. Idem avec le scénario, qui est simple, mais très fort, très profond.

Si le récit semble saccadé, il se lit pourtant très facilement et trouve son rythme assez vite, nous emportant dans cette Amérique de 1929 où l'on voyage en schmet dans les wagons de trains de marchandises.

Tom est un personnage tourmenté, mais attachant, on apprendra plus tard ce qui le tourmente ainsi. Au moins, lui, ne perd pas son humanité, alors qu'il était si facile de la paumer sur les chemins poussiéreux et semés d'embûches (et des types armés), de devenir égoïste et de bouffer les autres pour ne pas être bouffé aussi.

Une bédé forte, âpre, qui ne fait pas dans le sentimentalisme, même si elle laisse la porte entrouverte pour apporter un peu de lumière dans ce monde sombre, rempli de brutes armées de gourdins, de flingues et qui n'hésite pas à tirer sur tout ce qui n'appartient pas à leur ville, village… Les flics n'étant pas mieux.

Ce petit côté manichéen ne m'a pas empêché de savourer cette bédé, car tout le monde n'était pas mauvais dans l'affaire et la solidarité, même en voie de disparition, se débattait encore pour exister.

Une bédé à découvrir, assurément !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un homme, jeté à la rue par la crise de 1929 aux USA, rencontre fugitivement dans le train un enfant lui aussi vagabond.
Plusieurs jours plus tard, à la demande de son père, il se lance à sa poursuite. Et pour cela il devra se frotter à l'Amérique des années 30...
Cet excellent album, au graphisme sobre, est sombre.
Il fait le récit tragique de personnages précipités à terre par le racisme, l'intolérance et la pauvreté dans une société dure et sans pitié pour ses propres enfants.
C'est aussi un superbe hommage au grand écrivain humaniste qu'était Jack London.
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Wander Antunes parvient rapidement à mettre en place les bases de son scénario : un contexte social agressif, des paysages arides et une ambiance austère servent de décor. En premier plan, un homme frustre, désillusionné et affichant un certain dégoût de la vie tente de survivre… un état d'esprit que le lecteur ressent pleinement. Malgré tout, j'ai trouvé ce récit saccadé, comme s'il cherchait son rythme ; une impression qui me quittera dans le dernier quart de l'album. On passe d'un événement à l'autre sans disposer de réelles transitions. Certains passages n'apportent aucune valeur ajoutée à l'album ; ils se contentent d'enfoncer le personnage dans une sorte de misérabilisme et de repli sur soi tout en accentuant l'aspect agressif de l'environnement dans lequel il évolue. Par exemple, je cherche encore quelle est l'utilité de la conversation que l'on suit durant sa garde-à-vue. Ce passage brouille les pistes avec un personnage secondaire qui s'évapore au bout de quelques planches. Ces détours narratifs m'ont parfois perdue… j'ai un gros grief à l'égard du rythme saccadé de l'histoire. La conséquence directe : je n'ai ressenti aucune empathie pour le personnage principal jusqu'à ce que je le vois épuisé, affamé et sujet à des hallucinations. Pour moi, les 56 premières pages de l'ouvrage ne sont qu'une longue (et pénible) introduction à la métamorphose tant attendue de cet homme.

Le traitement graphique en revanche dispose d'une réelle consistance. Il sert de liant à ce drame humain qui se déroule sous nos yeux mais son aspect défraichit (délavé) n'aide pas le lecteur à s'investir aux côtés du héros. Les couleurs sont fades : beaucoup de jaunes (poussiéreux), de gris (moroses) et de bleus (très froids) complètent les illustrations. Quelques touches éparses de couleurs vives s'immiscent dans certains passages et tonifient l'univers. Leur présence incongrue matérialise le rêve et l'espoir de changement… mais elles sont trop rares !

Un road-movie atypique où se mêlent solitude, racisme et rencontres fortuites. Mon accroche tardive avec cette histoire et son personnage me restera en mémoire. Blogueurs, je vous ai peut-être trop lus sur cet album… je m'en étais fait une autre idée et je m'attendais à quelque chose de fort et de poignant. Mais j'ai trouvé l'ensemble assez fade, à l'image des couleurs de l'album. C'est seulement dans les 20 dernières pages que j'ai trouvé le personnage humain et intéressant… ce qui est largement insuffisant pour moi ! Je sors déçue et insatisfaite de cette lecture qui ne me marquera pas…
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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J'avais déjà beaucoup aimé la précédente oeuvre de Jaime Martin à savoir Ce que le vent apporte. Après la Russie tsariste, il nous décrit l'Amérique durant la grande dépression ou l'anti-rêve américain. Il y a des scènes si dures qu'on a du mal à croire qu'elles ont pu effectivement se produire mais le genre humain étant ce qu'il est, tout est malheureusement permis.

J'apprécie également beaucoup le trait de ce dessinateur espagnol. le regard de chaque personnage est assez évocateur. L'émotion n'a pas de mal à passer. Il n'y a pas non plus de fioritures inutiles. Les couleurs sont également bien choisies pur évoquer ce monde rempli d'injustice, de misère et d'immoralité.

Il est dommage que les oeuvres de cet artiste soient si rares sur le marché français. Cela viendra peut-être avec le temps. On ne restera pas indifférent face à ce road-movie traitant de la misère humaine. Il y a également l'espérance d'une vie meilleure. C'est ce que j'aime !
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1929 dans le sud des Etats-Unis, la misère pousse sur les routes des familles entières. Un homme va croisé le chemin d'un jeune garçon. Sous un dehors bourru l'homme est immédiatement touché par le destin de cet enfant qui rêve de devenir marin et qui raconte à qui veux l'écouter les histoires d'un certain Jack London.

L'homme est ce qu'on appelle un hobo, un vagabond, un SDF, proie facile pour la police, il a tout perdu dans la tourmente économique : sa terre, sa femme...
Il travaille, il va d'un emploi saisonnier à un autre, toujours spolié, parfois frappé. La misère au quotidien. La mort rôde partout. La vie pour Tom est difficile mais ce n'est rien à côté de celle des noirs dans ces états du sud où la violence raciste est omniprésente et les lynchages jamais punis.
Le héros de cette très belle BD reste fier et digne dans l'adversité, il refuse l'injustice et sait fait preuve de compassion.

Cette Amérique là est celle de Faulkner, de Steinbeck, celle des marathons de danse de la grande dépression.
J'ai apprécié le graphisme qui sert très bien la dureté du récit en livrant des visages marqués, où se lit la douleur. le scénario est simple mais fort dans sa simplicité.

J'ai lu il y a quelques mois Hard Times un livre passionnant sur cette période, écrit à partir de centaines de témoignages, cette BD est un très heureux complément à ce livre.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Si cette bande dessinée peut paraître un peu décousue au début, et qu'elle se lit vite, c'est tout de même un bon souvenir de lecture. Elle a pour pour cadre les routes poussiéreuses empruntées par les laissés-pour-compte de la crise de 29, elle est belle, mais triste et sombre, avec une légère éclaircie à la fin. J'ai été séduite par son graphisme et sa mise en couleur.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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J'ai aimé cette histoire qui se déroule au lendemain de la crise financière de 1929 et qui trouve un étrange écho dans notre monde contemporain. C'est un road trip dans une Amérique en recherche de nouvelles valeurs auxquelles se raccrocher. Un bémol pour les personnages parfois un peu caricaturaux et manichéens mais le héros (ou plutôt anti-héros) parvient à toucher par son humanisme ambivalent. le graphisme sans fioritures met parfaitement en valeur ce récit âpre et inspiré.
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Tom s'est pris la crise des années 30 de plein fouet, tout ce qu'il avait à perdre, il l'a perdu.
C'est avec l'âme vide qu'il traverse aujourd'hui son pays, avec pour seul objectif de survivre au jour le jour.

Mais les rencontres du quotidien raviveront bien vite sa rage de vivre et de justice, c'est ce personnage plein d'humanité qui nous partage son aventure et ça fonctionne bien.

Une juste dose d'émotions dans un récit vrai et humain !
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Pas de temps à perdre ! Dès la première page, les deux personnages principaux se rencontrent:: Tom, le narrateur, et le môme qui veut courir le monde sur les traces de Jack London.. L'histoire se passe dans le sud des Etats-Unis, pendant la grande crise de 1929. Tom est un de ces malheureux qui a tout perdu et que la misère absolue condamne à errer sans but, sur ces chemins tristes et poussiéreux .
Le centre de cette BD , c'est la route et le rail, les voitures brinquebalantes, les trains avec leurs wagons de bois et les poteaux électriques en pleine campagne. Où vont tous ces gens qui fuient ?

J'aime beaucoup les dessins et les couleurs claires malgré la tristesse de cette période. Bien sûr les méchants le sont tous sans nuances! On ne les connaît pas individuellement ! Ce sont des gens, fermiers ou soldats, qui veulent du mal aux héros et qui les pourchassent pour les tuer, sans pitié. On les déteste, voilà tout. C'est très manichéen ! Tout est bien d'un côté, tout est mal de l'autre ! Tant pis ! La BD m'a émue et séduite. Pour moi, elle a rempli son but ! Je la trouve intéressante !
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Etats-unis. Tom est un vagabond, un hobo qui se déplace clandestinement à bord des trains. Comme de nombreux autres avec lui, il a tout perdu avec la crise de 1929 : sa maison et sa femme qui n'a pas supporté leur ruine. Désormais, il vit de petits boulots ici et là, selon le travail qu'il trouve au cours de son chemin.

Mais Tom est un homme bon et il n'hésite pas à proposer son aide, quitte à devoir chercher dans toute le pays un jeune garçon en fugue, croisé précedemment sur sa route !

"Toute la poussière du chemin" est une histoire assez dure qui nous plonge dans la tourmente du krach financier qui a jeté à la rue bon nombre de famille. Les vagabonds prolifèrent, la police les poursuit sans état d'âme, les enferme sous le moindre prétexte ou les tue comme des cafards, les enfants orphelins mendient et se cherchent une nouvelle famille, les pères de famille sont réduits à voler pour nourrir leurs enfants, les veuves sont violées,...
Bref la vie est dure, très dure.
Là dessus, vous pouvez rajouter un racisme plus qu'apparent : les noirs sont pendus, on les accuse pour la moindre raison (un retard, ...) et on les utilise pour mieux camoufler les travers des blancs.

Au milieu de tout ça, Tom suit son chemin. Il a, lui aussi, sa croix à porter et il cherche inconsciemment le pardon. A travers sa quête d'un jeune fugueur, c'est sa propre route qu'il cherche. Et c'est avec joie qu'on verra ce personnage attachant trouver la lumière et un sens à sa vie.

Le dessin aux traits épais, les couleurs légères, permettent à cet album de ne pas tomber dans une noirceur absolue.

Ce road-movie poussiereux, qui m'a rappelé l'ambiance de "des souris et des hommes", entraine le lecteur dans une société américaine faite de haine, d'injustice et de misère humaine et sociale que seule l'humanité de Tom sauve du marasme.
Il n'y a qu'un pas à faire (que je franchis allègrement) pour penser que seul la bonté et l'amour sauveront le monde... (oui je sais, vu comme ça, ça a un coté bisnounours )
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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